3/ Le commerce
Les Hommes ont toujours eu tendance à l’échange mais l’échange marchand est valorisé. Le
commerce est positif pour l’Homme et l’humanité. C’est le « doux commerce » de
Montesquieu qui pacifie et enrichit les Hommes. Mais il faut bien une théorie qui justifie la
suprématie du commerce marchand et le jeu à somme positive que représente le commerce.
On trouve la justification théorique du commerce comme créateur de richesse dans la théorie
des avantages absolus d’Adam Smith. Ainsi, chaque pays a intérêt à se spécialiser dans la
production pour laquelle il dispose des plus grands avantages (en gros la production qui lui
coûte le moins cher !) et il doit importer le reste. Le problème de cette théorie est qu’elle
exclut certains pays du commerce international. Ne pouvant accepter cette idée, les
économistes libéraux, Ricardo en tête, propose alors une théorie des avantages
comparatifs. Chaque pays doit ainsi se spécialiser là où il est le moins mauvais même si
d’autres pays sont meilleurs que lui. Ainsi, tous les pays ont intérêt à commercer entre eux. Le
commerce devient créateur de richesse pour tous, c’est un jeu à somme positive.
Le développement moderne de cette théorie est la théorie HOS. Ici, et c’est la théorie
dominante actuellement en commerce international, chaque pays se spécialise en fonction de
ces dotations en facteurs travail ou capital. Par exemple, la Chine dispose de beaucoup de
travailleurs à faible coûts, elle doit donc se spécialiser dans les produits à faible valeur
ajoutée. La France au contraire, dispose de beaucoup de capital et doit donc se spécialiser
dans les produits à forte valeur ajoutée.
Par conséquent, le marché est central et doit s’étendre au monde. On trouve ici une autre
base du modèle néolibéral : l’ouverture des frontières et l’extension des marchés est
créateur de croissance économique.
4/ La concurrence
Le monde doit fonctionner sur un modèle de concurrence. En effet, la concurrence éclate le
marché en plein de petits producteurs afin que les firmes ne puissent plus décider des prix. La
justification de la concurrence est centrée sur le bien être des consommateurs : c’est lui,
par le mécanisme de l’offre et de la demande qui influence les prix.
Par ailleurs, la concurrence fait baisser les prix. La concurrence justifie alors la suprématie
de l’offre. En effet, la recherche de la baisse des prix augmente la compétitivité des
entreprises et donc l’offre.