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Le suivi des CIN après une conisation – Lucie ALEXANDRE – Master Biologie-Gestion   © 
Introduction 
 Etat des lieux  
Le cancer du col de l’utérus est en septième position des cancers les plus fréquents dans 
les pays développés, quant aux pays en voie de développement, ce cancer occupe la seconde 
position (Kardakis, 2012). En se concentrant sur les femmes vivant dans les pays développés, 
il représente le deuxième cancer le plus fréquent chez elles (Van Hentenryck et al., 2012). En 
termes de chiffres, il y a environ 500 000 nouveaux cas et 275 000 décès liés à ce cancer 
chaque année dans le monde (Ramirez et al., 2013). La majorité de ces cas et de ces décès, 
qui représentent environ 85 %, surviennent dans les pays en voie de développement (Jemal et 
al., 2011). Ce cancer est souvent diagnostiqué chez des femmes en âge de procréer et plus 
précisément, 28 % de ces diagnostics se font chez les femmes de moins de 40 ans (Kardakis, 
2012). 
L’infection persistante par le Human Papilloma Virus à haut risque (hrHPV) est une des 
principales causes de l’apparition d’un cancer utérin. Cette infection est une des maladies les 
plus  fréquemment  transmises  sexuellement.  Elle  apparait  généralement  chez  les  jeunes 
femmes de moins de 25 ans et survient très précocement après les premiers rapports sexuels. 
Cependant,  grâce  à  une  haute  clairance  virale  chez  la  femme  jeune  ayant  une  infection 
récente,  l’infection  est  transitoire :  si  elle  provoque  des  lésions  (Cervical  Intraepithelial 
Neoplasia ou CIN1 ou 2 ou 3) en règle générale celles-ci disparaissent du fait de la clairance 
virale. A l’inverse, existent des infections dites transformantes, où la clairance virale ne se fait 
pas,  où  l’infection  persistante par des virus oncogènes est responsable de lésions qui  vont 
s’aggraver en conduire au cancer invasif. Pour ces cas les plus graves allant jusqu’au décès 
des patientes dans les pays développés, 80 % concernent les femmes âgées de 35 à 55 ans 
(Van Hentenryck et al., 2012). 
 Prévention 
Dans les pays développés, la création de programmes de dépistage bien organisés afin de 
détecter les « dysplasies » cervicales (ancien nom français désignant les CIN) a permis de 
diminuer de 10 fois environ l’incidence de ce type d’infection et la mortalité due à ce cancer 
(Van Hentenryck et al., 2012). Cette diminution est due à une détection et donc une prise en 
charge  plus  tôt  des  lésions  pré-invasives  et  des  néoplasies  intra-épithéliales  cervicales, 
notamment chez les femmes en âge de procréer (Lee and Jun, 2010). Le taux de diminution de 
cancer s’élève ainsi à 80 % grâce à ces programmes de dépistage du col accompagnés de la 
gestion  adéquate  des  lésions  cervicales.  C’est  à  30  ans  que  les  CIN  atteignent  leurs  pics