grossesse et de l’accouchement, troubles affectifs, hyperactivité, difficulté à se concentrer, agitation,
prise de risques, agressivité, initiation aux comportements violents et croyances et attitudes
favorables aux comportements violents. Il sera plus facile de prévoir la violence chez les jeunes en
repérant les facteurs systémiques pouvant agir comme catalyseurs pour les divers facteurs de risque.
Il s’agirait notamment de facteurs familiaux : problèmes découlant de la pauvreté, violence, mauvaise
relation entre enfant et parent et criminalité chez le parent. De même, les autres enfants peuvent
inciter à la violence en encourageant les attitudes et les comportements violents chez les jeunes. Ce
sera parfois le fait d’appartenir à un gang qui expliquera ce phénomène : ce genre d’association vient
combler, chez certains jeunes, un besoin de pouvoir, de solidarité, de socialisation et d’appartenance,
même d’appartenance « familiale ». Dans de telles conditions, les interventions réussissent
difficilement.
Beaucoup de jeunes entrent en contact avec la violence à l’école, de manière intense dans certains
cas. Pour les adolescents, l’école est le milieu de socialisation par excellence, même si les données
montrent que dans un grand nombre de cas, l’école n’est pas un endroit sécuritaire pour apprendre.
Le harcèlement physique et verbal fréquent peut pousser des jeunes à devenir de plus en plus
violents, à former des associations antisociales et à éprouver bien des troubles de santé mentale,
comme la consommation de boissons alcoolisées, de même qu’un désarroi psychologique se
manifestant par une faible estime de soi, l’insécurité, la dépression, l’anxiété et le suicide.
D’après la documentation consultée, certains jeunes sont particulièrement en proie à la violence
véhiculée dans la musique, dans les vidéos et dans les jeux vidéo s’ils ont fait l’expérience de la
violence au préalable et ont un trouble de santé mentale. Par ailleurs, l’âge du jeune téléspectateur,
son sexe, la mesure dans laquelle il ou elle s’identifie avec le personnage violent de même que ses
caractéristiques mentales feraient tous partie de l’équation. Pris seuls ou ensemble, ces facteurs
peuvent rendre les jeunes plus ou moins susceptibles à la violence qu’ils voient perpétrer.
Enfin, concernant les influences systémiques, la documentation analysée traite de l’avantage de vivre
en milieu rural ou urbain en ce qui a trait à la violence chez les jeunes. Celle-ci serait liée à la façon
dont les jeunes perçoivent le degré de sécurité, de stabilité sociale et de cohésion sociale que leur
procure leur communauté immédiate. Les populations de passage, les collectivités où il y a beaucoup
de violence manifeste et celles où les études collégiales et universitaires ne sont pas bien vues par la
majorité sont perçues comme étant menaçantes et peu stables. Ainsi, savoir où vit une personne
jeune permet de mieux évaluer sa propension à la violence et aux troubles de santé mentale.