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Les données font la lumière sur trois aspects de l’inégalité des soins offerts aux personnes à faible revenu ayant subi une crise
cardiaque, comparativement aux soins offerts aux patients à revenu moyen ou élevé.
Visite aux urgences : À la suite d’une crise cardiaque, les personnes issues de communautés défavorisées du point de vue
socioéconomique sont plus nombreuses à se rendre aux urgences que les personnes d’un autre statut, et les interventions
diagnostiques effractives sont moins fréquentes pour ces patients.
Hospitalisation : L’analyse des données fait ressortir qu’il est moins fréquent pour les patients à faible revenu d’être hospitalisés
dans l’immédiat parce qu’il est plus probable qu’ils décèdent au service des urgences. Les patients pauvres sont plus nombreux à
mourir aux urgences parce qu’ils sont plus nombreux, que les patients à revenu moyen ou élevé, à présenter deux autres facteurs
de risque : un plus grand nombre de maladies concomitantes, tel le diabète ou l’angine, et le fait de résider près d’un petit centre
hospitalier qui n’offre pas les interventions chirurgicales d’urgence ou de restauration fonctionnelle.
Revascularisation : Dans toute la population, les patients défavorisés sont ceux qui sont le moins soumis à la revascularisation.
Toutefois, le statut socioéconomique perd sa qualité prévisionnelle quand le volume de patients au service des urgences de l’hôpital
est pris en compte. Le traitement moins énergique des patients à faible revenu tiendrait, semble-t-il, à la distance qui les sépare
d’un grand hôpital qui offre ces traitements.
Même lorsque l’état de santé général et la revascularisation sont pris en considération, le statut socioéconomique défavorisé se
traduit par un taux de mortalité plus élevé dans l’année suivant la première crise cardiaque. En réalité, le lien entre le revenu et
le décès dans l’année est plus élevé parmi les patients qui n’ont pas reçu de traitement effractif.
Suggestions
Selon les auteurs, les patients qui profiteraient le plus de la revascularisation sont les personnes à faible revenu subissant une
crise cardiaque; en général des femmes âgées qui ont moins de chance de recevoir la revascularisation et courent un plus grand
risque de décès dans l’année. Les auteurs préconisent une démarche sélective pour améliorer la qualité des soins offerts aux patients
à faible revenu subissant une crise cardiaque, notamment rehausser la conformité aux normes de conduite dans la prestation
des soins et augmenter la rapidité du transfert de leur communauté à un hôpital qui propose la revascularisation.
Référence
Chang W-C et coll. 2007. “Effects of Socioeconomic Status on Mortality after Acute Myocardial Infarction.” The American
Journal of Medicine; 120: 33 – 39. (en anglais seulement)
P
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Veuillez noter que ce résumé est une interprétation et n’est pas nécessairement approuvé par les auteurs des travaux cités.