Corrigé DS 6 - Biologie
Document 1 - Analyse du phénotype de souris déficientes pour Lfng
Question 1 - Quelles parties du corps sont touchées et non touchées par la mutation de Lfng ?
La souris mutée ne mesure que 7 cm (corps total, queue incluse) contre 12 cm pour la souris témoin.
Cette taille s’explique par un sous-développement postérieur. Le développement de la tête ne semble
pas touché par la mutation, contrairement au tronc, visiblement plus court, ainsi que la queue, réduite
d’un facteur 5 environ.
Question 2 - Comparez les squelettes axiaux des 2 souris.
En vue de profil, la colonne vertébrale présente chez le témoin sauvage une succession de vertèbres
régulières et nombreuses (11 thoraciques portant des côtes et pas loin de 30 lombaires et caudales). La
souris mutante montre un empilement irrégulier de vertèbres tassées ainsi que des côtes déformées. La
vue de face permet de mieux discerner les 11 paires de côtes de la souris sauvage contre 8 paires de
forme relevée pour la souris mutée. Par contre, les proportions de régions osseuses et cartilagineuses
ne semblent pas affectées par la mutation de Lfng.
Question 3 - Concluez sur le rôle potentiel de Lfng. Comment qualifie-t-on un tel gène ?
La mutation semble donc toucher à la fois le développement (forme, organisation, taille) et le nombre
des vertèbres : le gène Lfng serait donc responsable de la mise en place de la colonne vertébrale. Il
s’agit d’un gène du développement.
Question 4 - Légendez l’image D pour l’individu sauvage.
On attend de la face dorsale à la face ventrale : épiderme, somite (ou mésoderme somitique), corde
probable, endoderme avec archentéron).
Question 5 - Identifiez la conséquence de la mutation de Lfng.
Il s’agit d’une mauvaise séparation des somites.
Question 6 - Indiquez l’objectif de l’hybridation in situ décrite en document E.
L’hybridation in situ permet de localiser l’ARNm du gène Uncx4.1. On recherche ainsi le lien entre
l’expression de ce gène somitique (plus précisément sa transcription) et la présence de la protéine Lfng.
Question 7 - Analysez le document E. Reliez vos analyses aux résultats D et formulez plusieurs
hypothèses. Précisez alors l’action de Lfng dans le développement.
Le gène Uncx4.1 ne s’exprime que dans la partie postérieure des somites dans l’embryon sauvage,
colorée en violet. L’expression est bien plus confuse et discrète chez le mutant. Cela indique l’action
activatrice de la protéine Lfng, qui permet l’expression du gène Uncx4.1 dans les cellules postérieures
des somites. En lien avec les résultats D, on peut alors émettre plusieurs hypothèses :
- Lfng est exprimé partout dans le mésoderme PS mais il active le gène Uncx4.1 uniquement dans la
partie postérieure des futurs somites, ce qui provoque leur scission ;
- ou alors Lfng provoque la scission du mésoderme PS en somites, et cette séparaion du territoire induit
l’activation de Uncx4.1 en région postérieure des territoires alors formés ;
- ou encore, Lfng ne s’exprime que dans la partie antérieure des somites et inhibe l’expression de
Uncx4.1 ; mais alors Uncx4.1 devrait être présent sur la totalité des somites visibles sur le document E
pour la souris -/- ;
- ou enfin, Lfng ne s’exprime que dans la partie postérieure des somites et stimule l’expression de
Uncx4.1.
Dans les 3 cas les plus probables, Lfng semble être un facteur de transcription spécifique, de type
activateur pour Uncx4.1. Le gène Lfng pourrait être un homéogène.