LES SYSTEMES SEXUELS CHEZ LES OISEAUX
INTRODUCTION
La reproduction est une étape clé de la vie adulte.
La reproduction se fait dans un contexte social.
Définition des systèmes sexuels :
Classification non basée sur la vie sociale ou les soins parentaux
Basée sur le type d’appariement : Emien et Oring (1977)
LA MONOGAMIE
A) LA REGLE CHEZ LES OISEAUX
Monogamie = un mâle et une femelle forment un couple pour produire des descendants.
Plus de 90% des oiseaux sont monogames
Durée du lien entre partenaires sexuels :
Parfois : quelques jours ( canards, caille des blés)
o Parade sexuelle
o Construction du nid
o Ponte
En général : le couple reste ensemble durant toute une saison de reproduction (bruant chanteur)
Sur 200 couples, seuls 8 se reforment (4%) car d’une saison à l’autre, le taux de mortalité est
important mais cependant, le taux de changement de couples est supérieur au taux de mortalité.
Exceptionnellement : le couple se reforme d’une saison à l’autre.
Certains couples de bruant chanteur, de merle d’amérique, de cardinal rouge ou de moqueur
polyglotte se reforment sur 3 saisons (trois années).
Un couple de pic mineur a même duré 4 saisons.
On peut même avoir une fidélité à vie comme les oies, les cygnes, les grues, les albatros …
Avantage de la fidélité :
o Comparaison couples expérimentés/ nouveaux :
Moins de temps pour la phase d’attraction
Plus capables de défendre le territoire
Commencent plus tôt la reproduction
Pondent plus d’œufs
Coopèrent mieux pour le nourrissage
Elèvent plus de jeunes
B) UNE ENIGME DARWINIENNE
Pourquoi 90% des espèces sont monogames ?
Différence des tailles des gamètes énormes
Mâle : spermatozoides microscopiques
Femelle : œuf plus grand (en moyenne, un œuf pondu équivaut à 4% du
poids corporel poule : 5%, Kiwi : 25%)
Différences d’investissement entre mâle et femelle :
Femelles : limitées dans leur reproduction
Mâles : pas de limites. Pour optimiser leur succès reproducteur, les mâles
devraient être polygames.
Hypothèse : le mâle a le potentiel d’avoir des soins parentaux non négligeables
L’investissement paternel influence t-il le succès reproducteur ?
On remarque qu’en moyenne, un couple va produire 4,5 jeunes à l’envol alors qu’une femelle seule
en produit 2,7.
LA POLYGYNIE
Un mâle a plusieurs partenaires
A) LA POLYGYNIE DEFENSIVE
1) Polygynie avec défense des ressources
Ils défendent des sites d’alimentation ou des sites de nidification ou les deux
Ex : indicateur à dos jaune : l’oiseau mange de la cire d’abeille (il est immunicontre les piqures).
Les mâles vont donc s’approprier des essaims et vont permettre l’accès aux femelles aux essaims. Les
femelles, en retour, copulent avec les propriétaires de l’essaim.
Avantages de la polygynie :
Bénéfice clair pour le mâle
Avantage pour la femelle ?
Pourquoi s’apparier avec un mâle alors que d’autres sont disponibles ?
Il vaut mieux nidifier sur un territoire riche, même s’il est déjà occupé que de choisir
un mâle avec un territoire pauvre.
Une espèce peut être monogame et devenir polygame si les territoires sont pauvres
(polygynie facultative).
2) La polygynie avec défense des femelles
Ex : Cacique de Montezuma. Lorsque les femelles ont fait la colonie, les mâles entrent en
compétition pour monopoliser les colonies. Le dominant va assurer ensuite 90% de la descendance
de la colonie.
3) Les copulations extraterritoriales
Ex : Carouge à épaulettes, espèce territoriale
Amérique du Nord, Nuisible
Années 70 : régulation des populations : vasectomie des mâles
o Pourtant, Au moins 50% des œufs ont quand même éclos
Années 90 : étude génétique de la population
45% des nids contenaient au moins un petit engendré par un mâle voisin.
Espèces polygynes : difficile de surveiller
Plus un mâle défend son territoire, plus la (les) femelle(s) est (sont) libre(s) de s’accoupler avec un
mâle étranger.
Existe aussi chez les espèces monogames (beaucoup de monogames sont des polygames)
B) LA POLYGYNIE AVEC DOMINANCE DES MALES
6% des espèces d’oiseaux
Quand les ressources ou les femelles sont difficiles à défendre
Gélinotte des armoises (ou Tetras des armoises)
Vit sur les hauts plateaux des montagnes
Y passe l’hiver
Dès début février, les mâles se regroupent
Les territoires des mâles sont petits : 30 m²
Seuls 6 mâles ont copulé
Durée du lien très court entre partenaires sexuels : le temps de la copulation = promiscuité
Paradoxe évolutif ?
III. LA POLYANDRIE
Les femelles défendent des ressources :
<1% des espèces
Exemple du Chevalier grivelé : Les femelles défendent des ressources : le comportement femelle
ressemble à celui d’un mâle : défend un territoire (ressource et site de nidification)
La femelle attire les mâles
Les mâles construisent les nids, acceptent la ponte, incubent et nourrissent les jeunes.
Les femelles attirent un second mâle.
Exemple du Jacana du Mexique : les femelles occupent des suoerterritoires et dont deux fois plus
grandes que les mâles.
Les femelles défendent des mâles :
Exemple du phalarope à bec étroit : espèce de toundra du nord. Les femelles ne défendent pas de
territoire. Les mâles construisent un nid. Les femelles localisent un mâle et le déendent contre les
autre femelles. Les femelles sont plus colorées que les mâles.
IV LA POLYGYNANDRIE
Une femelle s’accouple avec plusieurs mâles et le mâle s’accouple avec plusieurs femelles (les
ratites).
Quelques oiseaux chanteurs (l’accenteur mouchet a un système sexuel modulé par les conditions
des ressources. S’il y a beaucoup de nourriture, on retrouve un système de monogamie. Quand le
système est moins riche, on a polygynandrie (très pauvre), polyandrie ou polygynie)
Pour éviter la Compétition spermatique, le mâle va aller picorer le cloaque de la
femelle pour qu’elle rejette les résidus qui auraient pu rester d’un autre mâle.
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