On définit la migraine cataméniale comme une douleur pulsatile de
l’hémicrâne, contemporaine aux règles. Elle est souvent associée à différents
symptômes tels que : nausées ou vomissements, phonophobie et/ou photophobie.
Il faut distinguer différents types de migraines liées au cycle hormonal1 : les
migraines purement menstruelles qui ne surviennent à aucun autre moment du cycle,
les migraines survenant lors des règles mais également à d'autres moments du cycle
et enfin les migraines prémenstruelles survenant quelques jours avant le début des
règles.
C’est une affection dont souffrent aujourd’hui 10 à 20% des femmes dans le
monde2 ce qui en fait un des motifs de consultation courant en matière médicale. En
effet, d’après les données de l’étude EMICA3, près de trois quarts des migraineuses
vues en médecine générale souffriraient de migraines contemporaines aux règles.
La médecine allopathique propose à ces femmes plusieurs types de traitement
médicamenteux4. Les diverses origines de cette affection ont permis de mettre en
place un protocole consistant à traiter la crise migraineuse par la prise d’anti-
inflammatoires (acide tolfénamique, ibuprofène) voire d’antimigraineux spécifiques
(triptans, dérivés d’ergot de seigle) et à y ajouter un traitement préventif hormonal
oestroprogestatif.
Ces traitements peuvent apporter un soulagement voir une amélioration des
crises. Cependant, dans de nombreux cas, les signes sont persistants dans le temps.
C'est pourquoi, il paraissait intéressant d'envisager une approche différente de la
médecine allopathique face à ces douleurs cycliques invalidantes, afin de proposer un
traitement alternatif.
Au cours de notre pratique au sein de la clinique ostéopathique de l'ESO,
nous avons constaté que de nombreuses patientes venant pour des motifs divers,
souffraient également de douleurs liées au cycle menstruel (céphalées, migraines,
douleurs abdominales, troubles du transit etc.). La majorité de celles-ci se plaignaient
de crises migraineuses pendant leurs règles, souvent non soulagées par les différents
traitements médicamenteux. Cette expérience nous a permis de remarquer que des
traitements ostéopathiques du petit bassin et des structures en rapport ont eu comme
conséquence dans la plupart des cas de soulager ces patientes. Il nous paraissait donc