d’intersection, de parties, d’ensemble vide et d’ensembles deux a deux disjoints. Une
partition d’un ensemble A est alors définie comme un recouvrement de A formé de
parties non vides de A deux à deux disjointes.
Exemple : Soit A = {1, 2, 3, 4, 5, 6}. Les sous-ensembles {1}, {2, 3, 4} et {5, 6} forment un
recouvrement de A. Ces sous-ensembles sont des parties de A et sont deux à deux
disjoints car leur intersection est vide. Mais chaque sous-ensemble est non vide. Donc
{1}, {2, 3, 4} et {5, 6} forment bel et bien une partition de A.
Produit cartésien, relations et composition des relations
Avant d’entrer dans le vif de notre sujet, il faut introduire une notion préliminaire, celle
de liste. Une liste est une énumération d’objets, symbolisés par des variables
numériques (1, 2, 3, etc.) ou alphabétiques (a, b, c, etc.), et placés entre parenthèses.
Ces objets sont les éléments de la liste. Mais attention ! Une liste n’est pas un ensemble
! Et vice versa ! Les parenthèses sont aux listes ce que les accolades sont aux
ensembles : des moyens de formuler grâce à une syntaxe claire de l’information sur une
structure mathématique quelconque.
Ainsi, une liste peut contenir un seul élément : on l’appelle alors un singlet. Exemple :
(a). Une liste contenant deux éléments, est un doublet ou un couple : (a, b). Si elle
contient trois éléments, il s’agit d’un triplet : (1, 2, c). À quatre éléments, on l’appelle
un quadruplet : (1, 2, c, d). Et ainsi de suite : quintuplet, sextuplet. Si une liste contient
un nombre n d’éléments (c’est-à-dire un nombre indéterminé), elle s’appelle un n-
uplet.
La notion de couple, quant à elle, permet de définir une relation d’ordre, autre notion
capitale dont il faut se souvenir, car l’ordre déterminé entraîne des résultats algébriques
qui autrement ne seraient pas atteints. Ainsi, la notion de couple peut être définie
rigoureusement grâce à la notion de parties d’un ensemble :
Définition de la notion de couple : (a, b) équivalent {{a}, {a, b}}
Ce qui signifie que le couple formé des éléments a et b est équivalent à l’ensemble des
parties de l’ensemble contenant les éléments a et b, c’est-à-dire, en l’occurrence, le
produit cartésien de deux ensembles. Cette particularité du couple permet de définir
l’ordre d’une liste.
En effet, si (a, b) = (c, d), alors a = c et b = d.
Ce qui veut dire ceci : en vertu de l’égalité entre deux couples, les « places » de chacun
de leurs éléments respectifs ne peuvent être changées sans que ne soit affectée
l’égalité entre les couples. Si, par exemple, b ≠ d, alors (a, b) ≠ (c, d) (même chose si a
≠ c). Cette restriction quant à la « place » occupée par un élément dans une liste
quelconque permet d’établir, comme nous le verrons un peu plus loin, les relations entre
ensembles ; et une relation ne souffre d’aucune exception : elle est vérifiée ou ne l’est
pas.
Autre caractéristique : les listes sont finies, c’est-à-dire qu’elles contiennent toujours
un nombre fini d’éléments. Si une liste contient un nombre infini d’éléments, elle sera
alors appelée une suite. Les propriétés des suites seront étudiées plus tard, en temps
opportun.
Produit cartésien
Soit deux ensembles, A et B. Le produit cartésien de A et B est l’ensemble de tous les