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Les intolérances alimentaires
Author : Line Tremblay
Categories : Chroniques Santé
Date : 22 juillet 2014
Les intolérances alimentaires sont fréquentes et rarement soupçonnées. Elles passent
souvent inaperçues car les réactions qu'elles provoquent sont moins spectaculaires que celles
dues aux allergies: enflure rapide, suffocation, réactions cutanées intenses, crises
d'éternuement. De plus les effets sont lents, apparaissant après plusieurs heures voire des
jours après la consommation de l'aliment. Il est donc difficile de percevoir le lien de cause à
effet entre un aliment précis et cette gamme de symptômes diffus. Pour compliquer les choses,
les intolérances alimentaires impliquent la plupart du temps des aliments consommés
fréquemment.
Les intolérances alimentaires
Bien qu'elles soient moins violentes dans leur manifestation que l'allergie, elles causent
énormément de dégâts. Dans ce cas, nous parlons d'effets à moyen et long terme qui se
répercutent progressivement de l'intestin à l'ensemble du corps. Les symptômes sont donc très
variés, selon les organes touchés:
Système respiratoire: toux, mucosités, voix enrouée, infections récidivantes (rhinites,
otite, sinusite, bronchite, mal de gorge). À moyen et long terme: rhume des foins,
asthme, bronchite ou rhinite chroniques.
Système digestif: ballonnements, constipation, gaz, manque d'appétit et toutes sortes
de problèmes digestifs dont la diarrhée, crampes et coliques, troubles d'estomac. Long
terme: diverticulite, maladie caeliaque, colite hémorragique, colon irritable, maladie de
Crohn, etc.
Peau: rougeur, sécheresse, démangeaisons, acné, eczéma, herpès, urticaire,
dermatite, psoriasis, etc.
Système nerveux: maux de tête, vertiges, difficulté de concentration, somnolence,
lenteur d'esprit. À moyen et long terme: migraines, dépression, hyperactivité.
Système locomoteur: faiblesse, crampes, douleurs dorsales, musculaires ou
articulaires. À moyen et long terme: arthrite, fibromyalgie, etc.
Yeux: rouges, larmoyants ou secs, paupières collées ou enflées.
Système cardiovasculaire: hypertension artérielle, athérosclérose.
Système glandulaire: obésité, diabète (I et II), thyroïdite.
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Autres: fatigue chronique, syndrome de sensibilité aux substances chimiques.
Les causes
La cause principale est une dégradation de la muqueuse intestinale au niveau du petit intestin,
une fine barrière sélective qui permet aux particules digérées d'aliment d'être absorbées au
niveau du sang. Plusieurs problèmes peuvent survenir qui endommagent cette couche de
cellules si fragiles:
Infections répétées et perturbations du système immunitaire
Perturbations de la flore intestinale (putréfaction et flore toxique)
Insuffisance enzymatique (pancréas notamment)
pH de l'estomac (insuffisance d'acidité), ou acidité générale chronique
Mastication déficiente, problèmes au niveau des prothèses dentaires
Alcool, médicaments (dont les anti-inflammatoires non-stéroïdiens)
Additifs chimiques (chélateurs, colorants, conservateurs, etc.) et polluants
Utilisation des plastiques pour l'eau et la nourriture
Métaux lourds, pesticides
Radiation, chimiothérapie
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Effort physique intense et Stress (sécrétion d'interféron qui crée des brèches)
Prévention
Pour éviter le plus possible ce type de problème chez les enfants:
Chez les poupons, ne pas introduire les céréales avant l'âge de 3 mois et pas de
sources de protéines avant 6 mois. Essayer d'éviter le lait de vache avant un an, le lait
de chèvre étant une bonne alternative au besoin.
Introduire les nouveaux aliments un à la fois et attendre de 24 à 48 heures pour
observer les symptômes possibles. Répéter ensuite.
Essayer le plus possible de faire des rotations dans les aliments bien tolérés, sur 3 à 5
jours.
Lorsque l'on constate un problème pour un type d'aliment en bas âge, en restreindre la
consommation en général pour toute la vie.
Les mêmes principes de précaution peuvent s'appliquer à l'adulte.
Pour améliorer les choses
1. Améliorer la condition des muqueuses
1. Calmer l'inflammation:
1. Boire beaucoup d'eau de bonne qualité.
2. Aloès en jus ou en gel, 2-3x par jour.
3. La poudre d'orme rouge, à diluer dans un liquide ou dans la nourriture,
ou en capsules ou pastilles.
4. L'argile buvable en petites cures peut aider.
5. La réglisse déglycérrizée pour aider l'estomac.
6. Plantes émollientes: mauve, molène, guimauve.
7. Jus de concombre ou de melon à l'extracteur (pris seuls).
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2. Éliminer ou réduire au maximum les irritants:
1. Café, thé noir, chocolat, boissons gazeuses, boissons énergisantes.
2. Alcool sous toutes ses formes.
3. Vinaigre blanc et aliments qui en contiennent.
4. Viandes rouges et charcuteries
5. Le glutamate monosodique (MSG), les additifs et édulcorants de
synthèse.
3. Activer l'élimination des selles stagnantes:
1. Manger beaucoup de fibres (fruits et légumes, céréales entières, pain et
pâtes de farine intégrale, légumineuses, fruits secs, jus de pruneaux,
graines de lin ou de chia, etc.) et boire beaucoup d'eau.
2. Manger beaucoup de crudités et peu de légumes cuits.
3. Utiliser des suppléments de fibres au besoin (psyllium ou fibres solubles).
4. Faire de l'exercice et apprendre à bien respirer.
5. L'irrigation du colon peut vraiment aider à rétablir l'état de la muqueuse
plus rapidement.
6. Pour en savoir plus, voir Comment rétablir le transit intestinal.
2. Rétablir le pH
1. Adopter un régime de vie équilibré pour un pH optimal (alimentation, sommeil
suffisant, exercice, calme mental, saine gestion du stress, etc.).
2. Consulter le guide Comment rétablir le pH.
3. Fournir beaucoup d'antioxydants
1. Le plus de couleurs possible dans vos aliments chaque jour.
2. Beaucoup de variété dans l'alimentation.
3. Manger des aliments verts tels que les germinations et pousses, jus d'herbe de
blé, chlorophylle, algues, spiruline, chlorelle, suppléments de type Greens en
poudre ou en capsules, jus frais à l'extracteur, etc.
4. Rétablir une saine flore intestinale
1. Prendre régulièrement des probiotiques de bonne qualité.
2. Fournir également des prébiotiques pour leur permettre de bien s'implanter: FOS
ou arabinogalactane dans les suppléments ou formules de probiotiques. La
chicorée (substitut de café), la caroube, le topinambour, l'ail, le poireau et les
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asperges en fournissent aussi.
Identification des aliments problématiques
Si vous expérimentez quelques-uns des symptômes décrits précédemment, il serait intéressant
pour vous à prime abord de tenir un cahier de surveillance. Je suggère de diviser chaque
page en 2 colonnes où vous noterez d'une part, la date et l'heure ainsi que la composition du
repas et d'autre part, les symptômes physiques ressentis. Vos efforts pourraient bien en valoir
la peine. Lorsque vous en serez à analyser les résultats, n'oubliez pas que les symptômes
seront déphasés de plusieurs heures voire même jusqu'à 2 jours.
Il est alors temps de débuter le régime d'exclusion. Il est possible de procéder de 2 manières:
1. Éliminer de votre alimentation un aliment à la fois, pendant une période de 2-4
semaines chacun et notez vos observations. Ceci est plus facile mais n'éliminera qu'une
partie des problèmes. Une autre intolérance plus forte peut masquer une partie des
résultats.
2. Commencer par éliminer soit les aliments perturbateurs les plus fréquents, soit ceux
déconseillés pour votre groupe sanguin (bonne base d'essai). Expérimenter cette diète
pendant 1 mois et constater s'il y a amélioration. Si votre condition de santé est
meilleure, tester un aliment d'exclusion à la fois ensuite. Par exemple vous essayez le
maïs, une fois ou deux dans une semaine, puis vous attendez une autre semaine et
vous notez les résultats. Ensuite en essayer un autre, et ainsi de suite pour tous les
aliments retirés au départ.
Dépistage en laboratoire
Il existe une 3e alternative, coûteuse mais rapide, fiable et perfectionnée en laboratoire. Il s'agit
alors de prélever un échantillon de sang et de l'envoyer pour analyse dans des laboratoires
spécialisés. Pour plus d'information:http://www.food-intolerance.ca/fr/
Intolérance dépistée
Une fois que vous avez identifié un aliment en cause, l'éviter totalement et durablement. La
réactivité baissera à la longue, ce qui vous permettra éventuellement d'en absorber un peu
sans avoir trop d'effets (par exemple au restaurant ou chez des amis). Cependant, il est très
possible que vous restiez fragile à vie par rapport à cet aliment.
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