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Le Soir Mardi 28 mai 2013
6LASOCIÉTÉ
medipage - 4
ième
année - nr. 13 - mai/juin 2013
Modifier son style
de vie
Manger moins gras
et mieux gras
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RENDEZ-VOUS SUR
L
es services administratifs
des écoles fondamentales de
la Région wallonne et de
Bruxelles vont-ils bientôt être
privés de l’aide précieuse que
leur procure leur matériel infor-
matique ? A en croire l’associa-
tion interréseaux des directions
d’écoles (ASBL Aide), la réponse
est oui, faute de budgets pour
remplacer les anciens et pour as-
surer la maintenance de ceux qui
fonctionnent encore.
Depuis plusieurs années, rap-
pelle Aide, les écoles ont été équi-
pées d’ordinateurs dits « admi-
nistratifs ». « Pour des besoins de
services, la Communauté fran-
çaise a affecté à ces ordinateurs
une adresse mail administrative.
Ces adresses servent à diffuser
toutes les circulaires officielles,
les informations et la législation
(…). Ce sont aussi ces ordinateurs
qui permettent depuis quelques
années de se connecter en ligne
pour transmettre tous les chiffres
(nombre d’élèves) des différents
comptages, de dénoncer – par un
formulaire électronique – les ab-
sences injustifiées (…). » Enfin,
« ce sont ces ordinateurs qui sont
utilisés pour héberger les pro-
grammes de gestion des écoles »
et qui « sont utilisés pour enco-
der les résultats des épreuves ex-
ternes non certificatives ».
Or, selon Aide, l’Etnic – l’en-
treprise publique chargée de la
gestion de ce parc informatique
– n’a plus les moyens d’assurer sa
mission. Pire, selon eux, tant le
ministre-président Rudy De-
motte (PS) que la ministre de
l’Enseignement Marie-Domi-
nique Simonet (CDH) n’auraient
pas donné suite à leurs de-
mandes pour trouver une solu-
tion.
« Faux, rétorque-t-on au cabi-
net Simonet. Nous nous sommes
étonnés qu’Etnic décide, sans
nous concerter, d’arrêter sa mis-
sion. Mais nous sommes loin de
nous désintéresser du dossier.
Nous voulons que ce service
puisse continuer. Nous voulons
éviter que les écoles doivent ache-
ter elles-mêmes des ordinateurs
qui ne soient pas compatibles les
uns avec les autres. L’idéal serait
que le ministre-président puisse
activer un marché public pour
procéder à un nouvel achat grou-
pé associé à une maintenance
unique pour tout le parc. »
De son côté, un directeur
d’école bruxelloise s’amuse de ce
débat. « Je préfère que l’on garde
les subsides pour nous permettre
d’engager du personnel plutôt
que des ordinateurs. »
■
FRÉDÉRIC DELEPIERRE
Menace sur
les ordinateurs
des écoles
fondamentales
ENSEIGNEMENT
L
a Belgique s’affirme de
plus en plus comme le
champion de la vente de
tabac à rouler parmi ses voisins :
en 2011, notre pays a vendu
7.500 tonnes de tabac à rouler,
un chiffre qui a grimpé de 10 %
en 2012. La tendance s’accélère,
puisque les quatre premiers
mois de 2013 montrent une
nouvelle augmentation de 20 %.
Si rien ne change, la Belgique
devrait donc vendre cette année
près de 10.000 tonnes de ce
produit qui aide les fumeurs à
fumer environ au tiers du prix
qu’ils doivent dépenser pour des
cigarettes manufacturées.
« C’est la conséquence directe
de prix historiquement bas. La
Belgique vend ce tabac moitié
prix de celui affiché en France et
au tiers du prix outre-Manche.
Nous continuons donc sans ver-
gogne à exporter notre cancer
chez nos voisins », explique Luk
Joossens, de la Fondation contre
le cancer. Les fabricants ne
cachent d’ailleurs pas leur stra-
tégie : « Ce secteur devrait pour-
suivre sa courbe ascendante
dans les années à venir. La si-
tuation économique n’est pas in-
nocente. Le prix est le premier
élément décisif pour le consom-
mateur. Le tabac expansé est
moins cher et permet de choisir
son dosage. Ce produit a surtout
beaucoup de succès dans les ré-
gions frontalières », peut-on lire
dans Retail magazine, une pu-
blication interne du secteur.
Prix
Alors que c’est vendredi la
Journée mondiale anti-tabac, la
Fondation contre le cancer es-
time qu’il est temps de hausser
le prix du tabac à un niveau qui
ne crée pas un perpétuel « dum-
ping sanitaire » avec nos voisins.
On le sait, une hausse de 10 %
du prix entraîne des baisses de
consommation de 4 % environ.
« Le dernier contrôle budgétaire
a prévu d’augmenter les accises
de 10 centimes au 1er juillet,
mais c’est loin de combler la dif-
férence avec nos voisins », ex-
plique l’expert. Qui insiste : «Le
gouvernement avait promis
d’ajouter sur ces conditionne-
ments les photos d’avertissement
sanitaire qui figurent déjà sur
les paquets de cigarette, ainsi
que le numéro de la ligne d’aide
à l’arrêt Tabac-Stop. On attend
toujours. »
Au cabinet de la ministre de la
Santé Laurette Onkelinx, on a
bien rédigé un arrêté qui le pré-
voit, mais il reste en attente
d’être cosigné par les ministres
de l’Économie et des Classes
moyennes. En cause, la directive
européenne en cours de discus-
sion sur le « plain packaging »,
paquet générique qui ne com-
porte plus que le nom de la
marque, sans logo ni couleur
spécifique, ainsi qu’il est utilisé
en Australie. « Il serait oppor-
tun d’attendre la décision finale
de l’Europe pour rassembler en
une fois l’ensemble des mesures
de modification », glisse-t-on au
cabinet. Où l’on remet aussi la
discussion sur le prix aux pro-
chains débats budgétaires.
« Vendre le tabac à bas prix, c’est
provoquer des problèmes de san-
té chez des gens avec peu de
moyens », proteste Joossens.
Paquet générique
« Attendre ? Pourquoi ? La
Commission laisse à chaque
pays le loisir d’adopter cette me-
sure. La Belgique pourrait mon-
trer l’exemple, comme elle l’a fait
par le passé », réplique Joos-
sens. Mais pour Laurette Onke-
linx, « la Belgique a défendu la
mesure du paquet générique à
mon initiative, parce qu’elle ac-
croît notamment l’impact des
messages ayant trait à la santé.
Mais nous attendons la position
définitive de l’Europe sur ce
point avant de prendre toute
mesure, même nationale. »
Publicité
La Coalition nationale contre
le tabac proteste aussi contre la
publicité du tabac, toujours au-
torisée dans les magasins de ta-
bac ou de journaux qui vendent
le produit, « une disposition
contraire aux textes internatio-
naux sanitaires qu’a ratifiés la
Belgique ». Et qui cible spécifi-
quement les jeunes consomma-
teurs qui, en venant se ravi-
tailler en bonbons et autres pro-
duits alimentaires, sont exposés
à la pub tabac. La ministre de la
Santé partage cette analyse :
« L’‘industrie du tabac déve-
loppe des techniques marketing
d’affichage de plus en plus
agressives. Mes services sont
particulièrement vigilants pour
éviter que les buralistes
n’abusent de cette possibilité :
leur travail sur le terrain est
d’ailleurs de plus en plus com-
pliqué au niveau de l’apprécia-
tion de la limite entre “affi-
chage” qui reste autorisé et “pu-
blicité” qui est interdite. Je suis
pour ma part favorable à une le-
vée de cette exception d’affichage.
Je ferai prochainement une pro-
position à mes collègues du gou-
vernement en ce sens. »
Pour diminuer son accessibili-
té, la Coalition demande égale-
ment que le tabac ne soit plus
désormais disponible que dans
les magasins de tabac ou de
journaux, mais qu’il soit retiré
des supermarchés et autres sta-
tions d’essence.
■
FRÉDÉRIC SOUMOIS
La Belgique reste la plaque
tournante du tabac à rouler
SANTÉ Une augmentation de 20 % est prévue en 2013
Le pays vend du tabac en vrac à prix discount.
Les activistes de la santé exigent une hausse des
prix et la fin de la publicité dans les magasins.
Laurette Onkelinx veut désormais supprimer tout
affichage, même dans les magasins spécifiques.
Laurette Onkelinx confirme : distinguer affichage et publicité est complexe. Mieux vaut supprimer éga-
lement l’affichage, comme les règles internationales le réclament. © CORÉLIE CARDON.
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6
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Irlande
Royaume-Uni
Pologne
Allemagne
Rep. tchèque
Slovaquie
Hongrie
Autriche
Slovénie
Italie
Pays-Bas
Danemark
Belgique
France
Andorre
Espagne
Suisse
Luxembourg
Portugal
2,25
3,15
3,42
3,45
3,48
3,75
3,98
4,00
4,20
4,22
4,50
4,50
4,92
5,25
5,40
6,00
6,50
10,66
11,40
LE SOIR - 28.05.13
Source : Seita-Imperial Tobacco
Prix du tabac à rouler en Europe
Prix en euros pour Drum Bleu, 30 grammes, paquet représentatif
des paquets les plus commercialisés. Où trouver conseils
et une aide directe
Constatant notamment que
chez les 12 à 20 ans, 12,7 %
fument quotidiennement, le
Fares propose une aide, via
son site www.aideauxfu-
meurs.be afin de trouver la
liste des tabacologues
proches du domicile. Rappe-
lons que la Sécu rembourse
20 euros sur 30 pour huit
consultations. Sans aide, le
taux d’arrêt est quasi nul.
Avec un simple conseil d’un
professionnel de la santé, il
augmente déjà de 30 %.
Dans les hôpitaux. 63 hôpi-
taux belges ouvrent leurs
portes le 31 mai en propo-
sant notamment l’évaluation
de la dépendance à la nico-
tine (test de Fagerström), la
mesure du taux de mo-
noxyde de carbone (gaz
toxique formé lors de la
combustion de la cigarette)
dans les poumons ou l’âge
réel des poumons du fu-
meur. Liste des hôpitaux sur
www.journeesanstabac.be.
Une bonne nouvelle : arrêter
de fumer avant 40 ans ré-
duit de 97 % le risque de
mortalité encouru si on avait
continué à fumer. Et cela
reste profitable à tout âge !
FR.SO
REPÈRES
))G