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Conseil du prof avant de commencer : ne pas hésiter à s’informer, s’intéresser en allant regarder des vidéos
d’arthroscopie, pose de prothèses par les américains etc sur YouTube
I. Introduction
Avant de commencer à décrire les lésions élémentaires, il faut connaitre la triade de ce que l'on attend d'une
opération, c’est-à-dire des bénéfices qu’elle va apporter au patient : la douleur, une force qui va permettre au
patient une meilleure utilisation de la partie lésée, et la mobilité. Nous traiterons dans ce cours les fractures,
les entorses et les luxations.
Pour commencer, quelques définitions :
✓ Entorse : c’est une lésion ligamentaire traumatique (attention : ne concerne que les ligaments, pas les
tendons), retrouvée au niveau de toutes les articulations et due à la présence de formation ligamentaire
contraignant ces dernières et limitant leurs mouvements.
Ce qui fait qu’une articulation est congruente, c’est qu’il y a des ligaments, capsule avec liquide synovial...
Un ligament va donc servir à stabiliser une articulation alors qu’un tendon lui va plus servir à la mobilité.
Elle est progressive, évolutive : commence par une élongation, puis rupture (au sein même du ligament ou au
niveau de l’insertion osseuse), arrachement possible (grave) avec maintien de la congruence articulaire
(contrairement aux luxations, subluxations). Il existe deux catégories d’entorses :
- Bénignes : étirement ligamentaire se guérissant facilement de manière fonctionnelle avec des atèles
par exemple.
- Graves : rupture ou arrachement du ligament (mouvement anormaux de l’articulation). En effet, on
peut tester l’articulation et voir une laxité : mouvement exagéré de l’articulation dû à l’atteinte
des ligaments.
L’examen clinique doit toujours être comparatif : il faut examiner l’articulation controlatérale pour avoir une
idée sur la laxité, qui peut être physiologique (exemple du syndrome de Marfan qui entraîne une laxité chez
ces patients). Les femmes sont souvent plus laxes que les hommes.
Pour le diagnostic, il faut étudier le mécanisme à l’origine de l’entorse : l’interrogatoire est primordial pour
trouver les conditions du traumatisme (traumatisme appuyé, chute en hauteur, position du membre…), savoir
également si le patient a ressenti un craquement (présent aussi au niveau des entorses, pas uniquement au
niveau des fractures), s’il y a présence d’hématome (signe de gravité), d’œdème (due à un blocage veineux),
d’intervalle libre entre le traumatisme et l’apparition d’œuf de pigeon. .
Voir également si le patient n’a pas manipulé l’articulation afin de la remettre dans l’axe. Le patient se plaint
souvent d’une impotence fonctionnelle. Enfin, on recherche une laxité et des lésions associées. Parallèlement
à ça, on fait toujours une radio devant une entorse pour rechercher l’arrachement ou voir s’il y a une fracture
associée.
Souvent lorsque l’on va avoir une entorse grave ou moyennement grave, on va avoir une sorte d’œuf de pigeon
au niveau de la cheville. Lorsque ce signe est présent on peut presque toujours dire qu’il s’agit d’une entorse
moyennement grave ou plus.
Pour voir si le patient a des troubles neurologiques au niveau de l’entorse, on utilise le test de Weber qui
correspond à la plus petite distance pour laquelle vous sentez deux piqures lorsque l'on vous pique avec 2
aiguilles distinctes : pour une personne normale cette distance est de 3mm. On commence toujours du côté
où on n’est pas censé trouver de lésions.
Faire attention car ces pathologies sont souvent associées à d’autres pathologies.