Editorial
Le Judaïsme Sonne Toujours Trois Fois !!!
La religion Juive a la particularité d'être un mode de vie où se
rencontrent Matériel et Spirituel. Ainsi la symbiose de ces
deux éléments compose l'harmonie de la création. Sans jamais
quitter la « Terre », le Juif a les moyens de vivre dans le
« Ciel ». Plus encore, c'est précisément au travers du mondain
que l'Homme découvre Hachem. Ainsi, c'est après six jours de
travail qu'il accède au monde du Chabbath, jour central dans
la vie Juive. Ce jour d'élévation spirituelle, d'étude, de prière
et de méditation est aussi, d'autre part, le jour où tous les
plaisirs matériels s'associent pour chanter l'hymne du Chabbath Kodech. Prenons un autre
exemple pour illustrer ce phénomène : à l'époque du Temple, le jour de Kippour, le Cohen
Gadol (Grand Prêtre), qui dirigeait le service du Saint Jour, finissait sa mission en tant que
représentant de tout Israël par une prière dans le Kodech Hakodachim (Saint des Saints). Pour
jouer ce rôle, cet homme devait, c'est certain, avoir de grandes qualités morales et spirituelles,
mais il devait aussi remplir une condition indispensable, celle d'être marié. Ainsi, il pouvait
symboliser la mission que Hachem nous a donnée. Le prêtre n'était ni un ascète, ni un moine,
mais tout simplement un homme de ce monde.
C'est la Torah – Sagesse Divine offerte à l'Homme – qui est l'instrument qui nous permet de
vivre cette réalité tout en harmonie. La fête de Chavouoth commémore le Don de la Torah sur
le Mont Sinaï, la révélation de D-ieu à l'Homme. Tous les détails de cet événement relèvent
du caractère de cette révélation, c'est-à-dire, l'union du plus Haut et du plus Bas.
Ainsi, nous remarquons que les Dix Commandements sont inscrits sur deux tables contenant
chacune cinq injonctions. Le premier groupe comprend les principes fondamentaux de la foi,
les concepts les plus élevés de la pensée Juive. Le second, lui, contient des commandements
simples qui sont le minimum des lois morales et civiques. Le message est clair : la Torah
s'adresse à tous les Hommes, autant à ceux qui baignent dans le monde de l'esprit et des
concepts abstraits qu'à ceux qu'il faut avertir du vol et du meurtre. C'est en reliant ces deux
composants que l'homme poursuit la Révélation et fait en ce monde une résidence pour
Hachem. Le Midrash nous enseigne, dans cet esprit, que le premier mot des Dix
Commandements, « Ano'hi, Je (suis l'E-ternel ton D-ieu) », est en fait d'origine égyptienne.
C'est pourquoi, selon nos sages, la Torah qui est composée de trois parties : Torah, Néviïm et
Kétouvim (Pentateuque, Prophètes et Hagiographes) fut donnée à un peuple composé de trois
familles, celles des Cohen, des Lévy et d’Israël par Moché, le troisième enfant de sa famille et
ceci le troisième mois après la sortie d'Egypte. Le mois de Nissan, premier mois, symbolise
l'unicité absolue, celle qui ne saurait supporter la diversité de la nature et c'est d'ailleurs
pourquoi, cette dernière est mise à l'écart au moment de l'Exode qui laisse uniquement la
place à un scénario miraculeux. lyar, le deuxième mois est celui du voyage difficile,
physiquement et spirituellement, vers le mont Sinaï. C'est aussi la période du Omer. Comme
le chiffre deux, ce mois représente la diversité ou même la scission. Puis, vient se placer le
troisième mois, Sivan, le mois de la Torah, de Moché et du peuple d'Israël. Le chiffre trois