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Ci-contre : le Jardin des Plantes au temps de Buffon (1783).
Ci-dessous : le Jardin des Plantes aujourd’hui.
12 Cabinet Bonnier de la Mosson
Dans la médiathèque se trouve une vitrine provenant du cabinet d’histoire naturelle de Bonnier de la
Mosson. Ce riche collectionneur avait rassemblé au début du XVIIIe siècle une quantité considérable
de « curiosités » qu’il avait disposées dans de magnifiques meubles en boiseries sculptées. Buffon a
racheté en 1747 le cabinet des insectes et animaux desséchés ainsi que quelques belles pièces de la
collection pour enrichir le cabinet du Roi. Restauré en 1994, le cabinet de Bonnier de la Mosson peut
être visité aux heures d’ouverture de la médiathèque (de 9 h 30 à 18 h • sauf le mardi de 13 h à 18 h.
Fermé le dimanche).
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MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE
Autres traces de l’activité de Buffon au Jardin des Plantes
Dans la Grande Galerie de l’Évolution, au niveau 3, est présenté un rapide historique de
l’élaboration du concept d’évolution. Buffon, même s’il ne croyait pas à l’évolution de la
vie, a ouvert la voie en donnant à la terre un âge de plusieurs dizaines de milliers
d’années. On peut y voir également le rhinocéros de Louis XV, arrivé vivant à la Ménagerie
de Versailles en 1769 et mort en 1793. C’est un des tous premiers animaux naturalisés,
des cerceaux de tonneaux forment son corps et des madriers de bois tiennent ses pattes.
Ce rhinocéros a été donné au roi par un diplomate installé en Inde.
Buffon en quelques dates
Rue Buffon
10
uvier
Rue C
11
9
8
7
1
4
5
6
3
12
Rue Geoffro
y Saint-Hilair
e
2
Les numéros vous renvoient aux différentes étapes de la promenade décrite dans ce document
1707
Naissance à Montbard
1725-1730
Études de mathématiques, licence de droit,
inscription à l’école de médecine d’Angers
1730-1732
Voyage dans le sud de la France, en Suisse et en Italie.
Il découvre sa passion pour la géologie de la Terre
1734
Entre à l’Académie des Sciences;
nombreuses communications en botanique et en sylviculture
1739
Nommé intendant du Jardin du Roi
1749
Parution des premiers tomes de Histoire naturelle
1752
Mariage avec Marie-Françoise de Saint-Belain-Malain,
de 25 ans sa cadette
1753
Élu à l’Académie Française
1764
Naissance d’un fils, surnommé Buffonet
1769
Mort de sa femme
1772
Louis XV le fait Comte de Buffon
1776
Jusqu’à sa mort, amitié amoureuse
avec Madame de Necker
1778
Parution des Époques de la nature
1788
Mort au Jardin du Roi
PROMENADE BUFFON
DANS LE JARDIN DES PLANTES
L’année 2007 marque la célébration du tricentenaire de la naissance
de Buffon, nommé, durant près de cinquante ans, intendant du
Jardin du Roi.
Tout au long de l’année, le Muséum va rendre hommage à l’homme
de sciences, auteur de l’Histoire naturelle, et qui contribua à faire
du Jardin du Roi, aujourd’hui Jardin des Plantes, le premier jardin
botanique d’Europe de son époque.
Cette promenade libre va vous accompagner sur les pas de Buffon,
aux endroits du jardin où l’histoire de l’homme et de l’institution
se raconte.
1 Statue de Buffon
3 Sophora du Japon
7 Hôtel de Magny
9 Platane de Buffon
Georges-Louis LECLERC, comte de Buffon, a dirigé le Jardin du Roi pendant près de 50 ans, de 1739 à sa
mort en 1788. Membre de l’Académie des Sciences et de l’Académie Française, il s’est particulièrement
intéressé aux « quadrupèdes » et aux oiseaux ainsi qu’à l’histoire de la Terre. Il est un des premiers à
avoir dit que la Terre était beaucoup plus ancienne que ne le dit la Genèse et il avance 75.000 ans.
Sous la pression de la Sorbonne et de l’Eglise, il a du se rétracter. Buffon a su faire rayonner le Jardin du
Roi dans le monde entier, tant par la qualité des scientifiques dont il s’est entouré que par la richesse
des collections rapportées par les naturalistes voyageurs lors des nombreuses expéditions scientifiques.
En créant le titre honorifique de « correspondant du Roi », Buffon a stimulé les envois de spécimens du
monde entier par les ambassadeurs, missionnaires et autres voyageurs.
Face à la statue, se dresse la Grande Galerie de l’Évolution, située à peu près à l’emplacement du Cabinet
du Roi, organisé et enrichi considérablement sous Buffon.
Cet arbre, en réalité originaire de Chine et de
Corée, est arrivé au Jardin sous forme de graine
en 1747, envoyé à Bernard de Jussieu par un
missionnaire jésuite, le Révérend Père d’Incarville,
avec la mention « arbor incognita sinarum ».
Les missionnaires ont eu un grand rôle aux XVIIIe
et XIXe siècles dans la découverte et la description
de nouvelles espèces animales et végétales venues
du monde entier.
Cet hôtel particulier construit en 1700 a été acheté
par Buffon en 1787. Il fut longtemps la résidence
des directeurs du Muséum, puis le siège de
l’administration de l’établissement. Buffon y avait
un bureau, dont il reste encore quelques meubles.
4 Cèdre de Jussieu
5 Tombe de Daubenton
2 La maison de Buffon
Rapporté d’Angleterre sous forme de jeune plant
par Bernard de Jussieu en 1734, ce cèdre du Liban
est le plus ancien planté en France. On s’intéresse
beaucoup aux nouvelles espèces d’arbres à cette
époque. Buffon, dans ses terres de Montbard en
Bourgogne a fait de nombreuses expériences sur
la croissance des arbres et la résistance du bois.
Il avait également installé des grandes pépinières
qui ont fournit des arbres à planter le long des
routes et en forêt ainsi que des arbres fruitiers
pour les agriculteurs.
Originaire de Montbard, comme Buffon,
peu connu du public, Daubenton a eu un grand
rôle pour le Jardin du Roi : il a été Garde
et Démonstrateur du Cabinet du Roi
(l’ancêtre de nos Galeries actuelles) pendant 50 ans.
C’est lui qui a organisé et classé toutes les
récoltes faites aux quatre coins du monde par les
naturalistes voyageurs et qui a ouvert le Muséum
aux visiteurs après la Révolution. Il a fourni à
Buffon toutes les descriptions de ses dissections
et ses observations qui ont permis à celui-ci
d’écrire une grande partie de l’Histoire naturelle,
encyclopédie en 36 volumes.
Après la Révolution qui voit la transformation du
Jardin du Roi en Muséum d’Histoire Naturelle,
Daubenton a été le premier directeur élu par ses
pairs, les professeurs, en 1793. La date de sa mort
inscrite sur le monument n’est pas la même sur la
tombe et sur la colonne : en effet, il est mort dans
la nuit du 31 décembre 1799 au 1er janvier 1800.
Ce platane aux feuilles découpées, planté en 1785,
est un platane d’Orient. Cette espèce se serait
croisée avec le platane américain pour donner
les platanes hybrides plantés dans nos rues.
Buffon, avec l’aide du jardinier en chef, Gabriel
Thouin, puis de son fils, André Thouin, devenu par
la suite professeur de culture, embellit le jardin,
fait planter de nombreux arbres rapportés
par les voyageurs.
Il fait aménager le labyrinthe, alors en friche.
Grâce à ses relations à la Cour, il obtient l’argent
nécessaire à ses ambitieux projets : il multiplie par
2 la surface du Jardin, qui se prolonge alors jusqu’à
la Seine, rehausse d’un étage le cabinet d’histoire
naturelle et construit de nouvelles serres et une
orangerie.
En 1771, Buffon achète et restaure cet édifice qu’il occupera très peu. Il y meurt en 1788. Par la suite,
ce fut la résidence de divers professeurs du Muséum, dont Lamarck qui y mourut. Ce bâtiment abrite
actuellement des laboratoires et services, ainsi qu’une librairie. Le fils de Buffon, surnommé Buffonet,
dépensier, instable et peu porté au travail intellectuel, a organisé de fastueuses funérailles pour son père.
20000 personnes ont vu passer le cortège. Buffonnet n’échappera pas à l’échafaud à la Révolution.
La rue Buffon, toute proche, a été ouverte à partir de la Seine en 1765 et prolongée en 1790 jusqu’à
l’actuelle rue Geoffroy St-Hilaire.
« Le jardin de Buffon »
Même si Buffon n’ a pas laissé d’écrits majeurs sur la botanique, il a su attirer au Jardin des Plantes les
plus brillants botanistes et jardiniers de son époque. Au pied de la maison de Buffon, dans les carrés de
buis, vont être présentées au public des plantes introduites au Jardin des Plantes, alors Jardin du Roi,
entre 1707 et 1788 mais principalement durant l’ intendance de Buffon (1739-1788). Cette présentation
sera accompagnée d’un cartel résumant l’histoire du Jardin des Plantes depuis sa création en 1635 à
aujourd’hui et de courtes biographies des botanistes Bernard et Joseph de Jussieu, André Michaux,
Philibert Commerson, Révérand Père d’Incarville
et du chef jardinier André Thouin.
Ouverture le 15 mai 2007
6 Gloriette de Buffon
8 Amphithéâtre Verniquet
Cet édifice, construit en 1788 à l’initiative de
Buffon par l’architecte Verniquet, est une des
toutes premières constructions métalliques au monde.
Majoritairement faite de fer provenant des Forges
de Buffon à Montbard, elles contiennent aussi de
l’or, du cuivre, de l’étain, du zinc, du plomb et de
l’argent ainsi que des symboles maçonniques,
rappelant les liens étroits à cette époque entre
les scientifiques et la franc-maçonnerie.
Buffon avait hérité de sa mère des terres en
Bourgogne et une forge qu’il a développée
(jusqu’à 400 ouvriers y ont travaillé).
Il s’est intéressé en scientifique à la métallurgie,
il a fait de nombreuses expériences sur les métaux
et imaginé des procédés qui ont fait faire certains
progrès à la métallurgie.
Analysé par des spécialistes, le fer de la gloriette
est apparu très performant pour l’époque.
Ses forges ont aussi fourni le fer qui a servi à
clôturer de grilles le Jardin des Plantes.
Buffon passait 6 mois de l’année à Montbard
où il possédait une « ménagerie » pour observer
le comportement des animaux.
Construit par l’architecte Verniquet en 1788
sur les instructions de Buffon, le Grand Amphi du
Muséum a permis aux professeurs du Muséum de
dispenser leurs cours dans de bonnes conditions.
À l’origine, il contenait 900 places (350 actuellement).
Les premiers cours de l’École Normale
s’y déroulèrent en l’an III : chimie, anatomie,
botanique, zoologie… sont enseignés par les
professeurs du Muséum. Restauré en 2004,
il est utilisé actuellement pour des colloques,
cours publics et projections. Au dessus de
la porte principale, une allégorie exprime le
projet scientifique du XVIIIe siècle : l’inventaire
du monde. Le globe terrestre se dévoile, les 3
règnes de la nature, minéral, végétal et animal,
sont inventoriés, décrits et classés et toutes ces
connaissances accumulées sont écrites dans des
encyclopédies.
10 Pin laricio
Ce pin noir de Corse peut atteindre 50 m
de haut dans la nature. Il fut planté en 1774 à
partir de graines rapportées de Corse par Turgot.
Il se trouvait alors dans la partie de l’École de
botanique consacrée aux conifères.
En 1773, l’École de botanique est complètement
réorganisée par Antoine-Laurent de Jussieu,
qui y introduit la nouvelle classification,
dite méthode naturelle, mise au point
par son oncle Bernard de Jussieu.
11 Allée des arbres de Judée
ou gainiers
Originaire du Bassin méditerranéen, cet arbre a
été introduit dans les jardins pour sa belle floraison
apparaissant directement sur les branches et le
tronc en avril-mai. Les plus vieux arbres de
cette allée datent de l’époque de Buffon.
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