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Tirage contrôlé: 80344 exemplaires (contrôlé REMP 2014)
Lectorat: 339 000 (MACH Basic 2015-1)
ISSN 1420-5165
Parution: hebdomadaire
ABONNEMENTS
Pont Bessières 3,
case postale 7289, 1002 Lausanne.
Tél. 0848 48 48 01 (tarif normal).
Lundi-vendredi: 8 h 30 - 11 h 30 et 13 h 30 - 16 h 30.
Prix de l’abonnement: 198 francs/an.
RÉDACTION
Pont Bessières 3 (3e étage),
case postale 6505, 1002 Lausanne.
Tél. 021 331 75 00. Téléfax 021 331 70 01.
RÉDACTEUR EN CHEF
Michel Jeanneret.
Assistante: Joanna Schwab.
RÉDACTRICE EN CHEF ADJOINTE
Caroline Zingg.
DIRECTRICE ARTISTIQUE
Julie Body.
RESPONSABLE DES SUPPLÉMENTS
Philippe Clot.
Rédaction Patrick Baumann, Stéphane Berney,
Jean-Blaise Besençon, Mélanie Blanc (resp. mode et
beauté), François Busson (resp. guides), Didier Dana
(resp. people), Marc David, Thomas Dayer, RobertHabel,
Vicky Huguelet, Isabelle Jaccaud,
Aurélie Jaquet,
Marie Mathyer, Chiara Meichtry-Gonet, Mireille Monnier,
Christian Rappaz.
Site internet Blaise Calame (resp.).
Cahier TV Edouard Lin (rédacteur en chef de TV8).
Photographes Blaise Kormann, Didier Martenet,
Julie de Tribolet.
Service photo Sidonie Gottraux Garcia Vilarchao,
Pascale Méroz Québatte, Sabine Senn.
Graphisme Fabien Kyburz (resp.), Joël Berthoud,
Robert Deillon, Manuel Forney, Berardo Gonzalez,
Hervé Soudy, Corinne Truan.
Concept graphique Martin Dixon
Correction Valérie Bell (resp.), Anne Aubert, Ana Cardoso,
Celia Chauvy, Eric Diener, Luce Jaccard.
Secrétariat Monique Graber (resp.), Gervaise Bavarel,
Janique Diba, Sophie Graf, Marlyse Jaeger, Maïka Lietzke,
Pascale Singh.
Collaborateurs Arnaud Bédat,
Xavier Filliez,
Vincent Hutter,
Patrick Morier-Genoud, Knut Schwander.
Marketing Antoine Egger (resp.), Thomas Deléchat,
Margrit Frei, Jeanne-Marie Guerlais.
ÉDITIONS RINGIER ROMANDIE
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Directeur Daniel Pillard
Directeur marketing ad interim Jérôme Paoli
Marketing Isabelle Davoli, Corinne Devaux, Alexandra
Cordey, Virginie Godet, Vanessa Hambaryan, Jérôme Paoli
Digital Tatiana Butovich (resp.)
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Direction publicité Suisse romande Marianna Di Rocco
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La rédaction de L’illustré n’assume aucune responsabilité
pour des manuscrits ou photos non commandés ou non
sollicités.
Le refrain est connu, mais on se
fait tout de même avoir chaque
année. Parce que l’hiver était
long. Parce qu’elles symbolisent
la dolce vita et les vacances. On
se fait avoir comme des gamins
parce qu’elles nous font de
l’œil, appétissantes, toutes de
rondeurs et vêtues de leur robe rouge
profond. Et puis, dans lassiette, la dé-
ception. La confirmation de ce que lon
redoutait, le résultat de cette prise de
risque imbécile: une structure farineuse
et un gt de flotte aigrelette. En juin,
l’expérience «tomate», ça ressemble à
peu près toujours vaguement à ça.
Comment en sommes-nous arrivés là?
A la suite d’un jeu un peu malsain avec
les distributeurs. En défiant les saisons
à travers leur politique d’importation,
en favorisant la modification des modes
de production, les grandes enseignes
ont créé une demande qui leur sert à
légitimer l’offre continue et leur per-
met de se retrancher derrière le souhait
du consommateur lorsquon le leur
reproche. Leur politique est également
à lorigine du paradoxe actuel: alors que
tout le monde n’a que le mot «proxi-
mité» à la bouche, que les filières courtes
sont toujours plus privilégiées, nous
sommes devenus désormais ignorants
des saisons et nous consommons sans
réfléchir des produits décevants, venus
du bout du monde.
Car ne nous y trompons pas. Il est
inutile de reprocher aux commerçants
de faire du commerce. Personne ne se
retrouve avec un flingue sur la tempe
pour acheter des pommes de terre nou-
velles venues du Proche-Orient lorsquil
pénètre dans une grande surface en
vrier. Si les légumes que nous consom-
mons sont insipides (lire en page 20
lenquête de notre journaliste – et
désormais incollable expert de la tomate
– Christian Rappaz), c’est bel et bien le
produit de notre volonté de consommer
de tout en tout temps.
Alors, on fait quoi? Les consommateurs
que nous sommes doivent avant tout ne
pas capituler. Réapprendre quels sont les
légumes de saison. Vérifier les prove-
nances en grande surface ou se rendre
chez son maraîcher. Etre au fait de notre
pouvoir. Il n’y a que lorsque nous arrê-
terons d’acheter des haricots en janvier
qu’il n’y aura plus de haricots en dehors
de la période qui court de juin à octobre.
Des consommateurs conscients et des
citoyens attentifs. Parce que nous nallons
pas vers le beau, comme on dit. Des
grands accords de libre-échange (TAFTA)
sont négociés à lheure actuelle entre
les Etats-Unis et l’Union européenne.
Des accords qui permettront dimporter
dans lUE des produits dont nous n’avons
jamais voulu (hormones, OGM) et qui
risquent bien de se retrouver dans les
assiettes suisses par le biais du fameux
Cassis de Dijon. Des produits toujours
moins chers et qui risquent de créer une
alimentation à deux vitesses. Il y aura
bientôt ceux qui peuvent se permettre
la qualité. Et les autres, condamnés à
consommer les fruits d’un système qui
débloque.
L’ÉDITO
La tomate, le fruit
d’un système qui débloque
Une vraie cœur de
bœuf pas encore
mûre. Enquête sur
un marché juteux.
Michel Jeanneret
rédacteur en chef
michel.jeanneret@ringier.ch
PHOTO: SEDRIK NEMETH
C M Y K
4 L’ILLUSTRÉ 27/15
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