édito - La Ferme des Pralies

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L’ÉDITO
PHOTO: SEDRIK NEMETH
www.illustre.ch
Tirage contrôlé: 80344 exemplaires (contrôlé REMP 2014)
Lectorat: 339 000 (MACH Basic 2015-1)
ISSN 1420-5165
Parution: hebdomadaire
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RÉDACTEUR EN CHEF
Michel Jeanneret.
Assistante: Joanna Schwab.
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Caroline Zingg.
DIRECTRICE ARTISTIQUE
Julie Body.
RESPONSABLE DES SUPPLÉMENTS
Philippe Clot.
Rédaction Patrick Baumann, Stéphane Berney,
Jean-Blaise Besençon, Mélanie Blanc (resp. mode et
beauté), François Busson (resp. guides), Didier Dana
(resp. people), Marc David, Thomas Dayer, Robert Habel,
Vicky Huguelet, Isabelle Jaccaud, Aurélie Jaquet,
Marie Mathyer, Chiara Meichtry-Gonet, Mireille Monnier,
Christian Rappaz.
Site internet Blaise Calame (resp.).
Cahier TV Edouard Lin (rédacteur en chef de TV8).
Photographes Blaise Kormann, Didier Martenet,
Julie de Tribolet.
Service photo Sidonie Gottraux Garcia Vilarchao,
Pascale Méroz Québatte, Sabine Senn.
Graphisme Fabien Kyburz (resp.), Joël Berthoud,
Robert Deillon, Manuel Forney, Berardo Gonzalez,
Hervé Soudy, Corinne Truan.
Concept graphique Martin Dixon
Correction Valérie Bell (resp.), Anne Aubert, Ana Cardoso,
Celia Chauvy, Eric Diener, Luce Jaccard.
Secrétariat Monique Graber (resp.), Gervaise Bavarel,
Janique Diba, Sophie Graf, Marlyse Jaeger, Maïka Lietzke,
Pascale Singh.
Collaborateurs Arnaud Bédat, Xavier Filliez, Vincent Hutter,
Patrick Morier-Genoud, Knut Schwander.
Marketing Antoine Egger (resp.), Thomas Deléchat,
Margrit Frei, Jeanne-Marie Guerlais.
ÉDITIONS RINGIER ROMANDIE
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Digital Tatiana Butovich (resp.)
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L’ILLUSTRÉ 27/15
Une vraie cœur de
bœuf pas encore
mûre. Enquête sur
un marché juteux.
La tomate, le fruit
d’un système qui débloque
L
e refrain est connu, mais on se
fait tout de même avoir chaque
année. Parce que l’hiver était
long. Parce qu’elles symbolisent
la dolce vita et les vacances. On
se fait avoir comme des gamins
parce qu’elles nous font de
l’œil, appétissantes, toutes de
rondeurs et vêtues de leur robe rouge
profond. Et puis, dans l’assiette, la déception. La confirmation de ce que l’on
redoutait, le résultat de cette prise de
risque imbécile: une structure farineuse
et un goût de flotte aigrelette. En juin,
l’expérience «tomate», ça ressemble à
peu près toujours vaguement à ça.
Comment en sommes-nous arrivés là?
A la suite d’un jeu un peu malsain avec
les distributeurs. En défiant les saisons
à travers leur politique d’importation,
en favorisant la modification des modes
de production, les grandes enseignes
ont créé une demande qui leur sert à
légitimer l’offre continue et leur permet de se retrancher derrière le souhait
du consommateur lorsqu’on le leur
reproche. Leur politique est également
à l’origine du paradoxe actuel: alors que
tout le monde n’a que le mot «proximité» à la bouche, que les filières courtes
sont toujours plus privilégiées, nous
sommes devenus désormais ignorants
des saisons et nous consommons sans
réfléchir des produits décevants, venus
du bout du monde.
Car ne nous y trompons pas. Il est
inutile de reprocher aux commerçants
de faire du commerce. Personne ne se
retrouve avec un flingue sur la tempe
pour acheter des pommes de terre nouvelles venues du Proche-Orient lorsqu’il
pénètre dans une grande surface en
février. Si les légumes que nous consom-
mons sont insipides (lire en page 20
l’enquête de notre journaliste – et
désormais incollable expert de la tomate
– Christian Rappaz), c’est bel et bien le
produit de notre volonté de consommer
de tout en tout temps.
Alors, on fait quoi? Les consommateurs
que nous sommes doivent avant tout ne
pas capituler. Réapprendre quels sont les
légumes de saison. Vérifier les provenances en grande surface ou se rendre
chez son maraîcher. Etre au fait de notre
pouvoir. Il n’y a que lorsque nous arrêterons d’acheter des haricots en janvier
qu’il n’y aura plus de haricots en dehors
de la période qui court de juin à octobre.
Des consommateurs conscients et des
citoyens attentifs. Parce que nous n’allons
pas vers le beau, comme on dit. Des
grands accords de libre-échange (TAFTA)
sont négociés à l’heure actuelle entre
les Etats-Unis et l’Union européenne.
Des accords qui permettront d’importer
dans l’UE des produits dont nous n’avons
jamais voulu (hormones, OGM) et qui
risquent bien de se retrouver dans les
assiettes suisses par le biais du fameux
Cassis de Dijon. Des produits toujours
moins chers et qui risquent de créer une
alimentation à deux vitesses. Il y aura
bientôt ceux qui peuvent se permettre
la qualité. Et les autres, condamnés à
consommer les fruits d’un système qui
débloque.
Michel Jeanneret
rédacteur en chef
[email protected]
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