Orthographe grammaticale

FICHE D’AUTOCORRECTION :
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Orthographe grammaticale
FICHE
D’AUTOCORRECTION
L’orthographe grammaticale décrit les règles d’accord des mots de classes variables dans
la phrase écrite.
Le rôle que joue l’orthographe grammaticale dans la phrase écrite est très important,
puisque les accords orthographiques donnent des indications sur les rapports qu’entre-
tiennent les mots dans la phrase. Le verbe (receveur), par exemple, contient les caracté-
ristiques grammaticales du sujet (donneur), comme la personne et le nombre. C’est aussi
l’orthographe grammaticale qui indique à quel mode et à quel temps un verbe est
conjugué.
On comprend mieux ainsi qu’une orthographe grammaticale défaillante risque d’engen-
drer la confusion dans l’esprit du lecteur, d’où l’importance de bien connaître les règles.
Notes
• Pour que la correction soit sérieuse et efficace, il est vivement recommandé qu’on
dépose sur sa table de travail, dès le début de la correction, de bons ouvrages de
référence. Autrement, si on doit se lever, en cours de travail, pour dénicher la gram-
maire dans sa bibliothèque, on risque fort, par paresse, de reporter la consultation à
plus tard, ce qui équivaut, à toute fin pratique, à ne pas consulter du tout.
• On comprendra qu’il est inutile de reprendre ici la totalité des notions, déjà abon-
damment expliquées dans les grammaires. Le rappel est partiel et trouve sa justifica-
tion dans le fait qu’il porte sur les éléments grammaticaux qui sont la source de la
grande majorité des fautes.
• Si l’on travaille à l’ordinateur, il faut éviter de s’en remettre uniquement au correcteur
dans le repérage des fautes. Celui-ci peut difficilement saisir le sens contextuel des
mots de même que les relations qui s’établissent entre eux. Par conséquent, il ne si-
gnalera souvent qu’une faute sur deux.
Par exemple, dans la phrase L’enfants ont du mal a marché avec leurs béquille, certains
correcteurs ne relèvent pas les deux erreurs dans a marché ; s’ils demandent qu’on
mette béquille au pluriel, ils ne disent mot sur l’emploi fautif de leurs (plutôt que ses).
L’exercice n’est donc pas fiable.
Aucun correcteur ne peut remplacer une bonne connaissance de l’orthographe gram-
maticale. D’ailleurs, il ne faut pas oublier que c’est au stylo, et non à l’aide d’un ordi-
nateur, qu’on rédige l’Épreuve uniforme (cf. : la fiche « Orthographe d’usage », rappel
no1).

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RAPPEL
1. Pour des raisons de toutes sortes, le verbe peut être mal accordé avec le sujet ou ne pas
être accordé avec lui. Cela peut se produire dans une variété de situations :
• Le sujet est un collectif
*Le monde sont sérieux.
Le monde est sérieux.
*La plupart a réussi l’examen.
La plupart ont réussi l’examen.
• La présence d’un mot-écran
*Jérôme a apporté ces fleurs pour vous prouvez sa reconnaissance.
Jérôme a apporté ces fleurs pour vous prouver sa reconnaissance.
• La présence non remarquée de plusieurs sujets
*Lire et regarder la télévision ne peut se faire en même temps.
Lire et regarder la télévision ne peuvent se faire en même temps.
• L’éloignement ou l’inversion du sujet
*Les enfants, au son de la cloche, se précipite dans la cour en criant. Puis, à l’appel,
monte sur la scène, sous le regard sévère du directeur, les deux premiers récipien-
daires.
Les enfants, au son de la cloche, se précipitent dans la cour en criant. Puis, à l’appel,
montent sur la scène, sous le regard sévère du directeur, les deux premiers récipien-
daires.
2. Dans un groupe nominal formé du nom noyau et d’un autre nom qui lui est relié par
une préposition, l’adjectif qui suit reçoit le genre et le nombre du nom avec lequel il est
en relation. Le sens contextuel est un bon guide pour découvrir le nom avec lequel l’ad-
jectif est en relation.
Il a réussi à obtenir un horaire de cours convenable.
Cet établissement offre une série de cours plus ou moins intéressants.
3. Dans les verbes de la première conjugaison, l’infinitif présent et le participe passé ont la
même terminaison phonétique [é], mais ils ne s’écrivent pas de la même façon : nous
allons comparer (infinitif) ; nous avons comparé (participe passé). Dans le doute, on rem-
place le verbe par un verbe de la deuxième conjugaison, dont la finale de l’infinitif et
celle du participe passé se prononcent différemment : nous allons bâtir / nous avons bâti).
On fait ensuite la substitution avec la forme verbale de la première conjugaison. Dans le
cas d’un participe passé, ne pas oublier de faire l’accord, s’il y a lieu.
4. Plusieurs verbes comme finir, admettre, écrire ont la même finale phonétique au parti-
cipe passé masculin singulier, mais celle-ci s’écrit différemment : il a fini / il a admis / il a
écrit. Pour connaître la lettre finale, il suffit de mettre le participe passé au féminin : finie,
admise, écrite. On obtient ensuite la bonne orthographe en enlevant le e, qui est la mar-
que du féminin.

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5. Les mots tout, même, quelque, chaque font partie de classes différentes selon le contexte
et obéissent, pour cette raison, à des règles différentes et particulières, qu’on a tendance
à oublier. Il importe de consulter la grammaire pour rafraîchir ses connaissances à ce
sujet.
6. Certains verbes de la première conjugaison (–er) obéissent à des règles particulières, dont
on retrouvera la description dans le manuel de grammaire. C’est le cas notamment des
verbes dont l’infinitif se termine par –ger (manger), par –eler et –eter (appeler, acheter)
ainsi que des verbes qui ont un e muet ou un e fermé à l’avant-dernière syllabe de l’infi-
nitif (amener, révéler).
Je mangeais / nous mangions
J’appelle / je pèle
Je projette / j’achète
J’amène / j’amenais
Je révèle / je révélais
7. L’une des plus grandes sources d’erreurs en orthographe grammaticale est incontesta-
blement le participe passé. La difficulté n’est cependant pas aussi grande qu’on le croit
habituellement. En matière de participes passés, il faut constamment rafraîchir ses con-
naissances par une consultation régulière de la grammaire.
POINTS À VÉRIFIER
Repérer chaque verbe du texte et vérifier s’il est bien accordé avec son ou ses sujets. (1)
Repérer chaque adjectif et vérifier s’il est bien accordé avec le nom qu’il complète. (2)
Pour chaque verbe se terminant par le son [é], vérifier l’orthographe de la terminaison
selon qu’il s’agisse d’un participe passé (é) ou d’un infinitif (er), en le remplaçant par un
verbe de la deuxième conjugaison. (3)
Lorsqu’un verbe se termine par le son [i] et qu’il est au participe passé (masculin singu-
lier), orthographier correctement la terminaison (i, is ou it) en enlevant le e final après
avoir mis le verbe au féminin. (4)
Relever les mots tout, même, quelque, chaque, s’il y a lieu. Trouver leur classe et consul-
ter la grammaire pour appliquer la règle d’accord qui prévaut. (5)
Repérer les verbes de la première conjugaison qui obéissent à des règles orthographi-
ques particulières, puis les orthographier correctement à l’aide des ouvrages suggérés. (6)
Relever chaque participe passé et appliquer la règle d’accord qui régit sa catégorie. (7)
POUR EN SAVOIR PLUS
Pour chacun des points rappelés, on trouvera une réponse dans les grammaires usuel-
les, dans le Multidictionnaire et, notamment, dans l’ouvrage suivant :
CLÉMENT, Gaëtan. Clés pour la relation d’aide en français écrit, Mont-Royal, Modulo Édi-
teur, 1998, 105 p.