Troubles du comportement alimentaire : mieux dépister

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Anorexie mentale :
la vision du psychiatre
dossier
thématique
Troubles du comportement alimentaire :
mieux dépister
pour traiter précocement
Eating disorders: screen better to treat earlier
F. Duarte Garcia*
d’une morbidité et d’une surmortalité importantes, associées à
une souffrance et à un handicap social significatifs. Le pronostic
des TCA est fortement déterminé par la durée de la maladie avant
la prise en charge. La réduction du délai avant le diagnostic,
la prise en charge précoce et les programmes de prévention
parmi les populations à risque améliorent le pronostic de ces
troubles. Le questionnaire SCOFF est un outil simple, rapide,
d’interprétation facile, gratuit et fiable, permettant d’établir un
diagnostic de TCA et de réduire le délai diagnostique.
Mots-clés : Trouble du comportement alimentaire – SCOFF –
Dépistage – Traitement précoce.
L
es troubles du comportement alimentaires (TCA)
sont à l’origine d’une morbidité et d’une surmortalité importantes, associées à une souffrance et
à un handicap social. En effet, près de 1/3 des patients
anorexiques non traités seraient incapables de mener
une vie professionnelle ou de fonder une famille.
L’obésité liée à l’hyperphagie est associée à un fort handicap et à une réduction de l’espérance de vie. L’effet
des TCA sur la santé est tel que l’Organisation mondiale
de la santé les considère comme l’une des principales
maladies mentales chez l’adolescent et comme l’une des
priorités de santé publique (1). Le bilan épidémiologique
est alarmant ; une étude américaine portant sur un large
échantillon d’enfants âgés de 9 à 14 ans a montré que
7,1 % des garçons et 13,4 % des filles présentaient des
comportements alimentaires anormaux (2).
Le pronostic des TCA est fortement déterminé par la
durée de la maladie avant la prise en charge, par le
nombre d’hospitalisations en ce qui concerne l’anorexie
mentale et par la maigreur du patient au moment du
diagnostic. La réduction du délai avant le diagnostic,
la prise en charge précoce et les programmes de pré-
Summary
RÉSUMÉ
»»Les troubles du comportement alimentaires (TCA) sont à l’origine
Eating disorders (ED) increased morbidity and mortality along
with significant intense suffering and social impairment. The
prognosis of ED is greatly determined by the duration of illness
before treatment. Reducing the time before diagnosis, early
treatment and prevention programs in vulne­rable populations
improve the prognosis of ED. SCOFF questionnaire is a simple,
accurate, reliable, fast and easy to interpretate questionnaire
for esta­blishing a early diagnosis of ED and reduce time to
diagnosis.
Keywords: Eating disorders – SCOFF – Screening test – Early
treatment.
vention parmi les populations à risque améliorent le
pronostic de ces troubles.
Dans ce chapitre, nous décrirons les stratégies de repérage plus précoce des TCA et le développement de la
version française de l’échelle SCOFF. Cet outil, maintenant validé en français, est donc à la disposition de
tous les cliniciens et les chercheurs pour le dépistage
plus précoce des TCA.
Les difficultés du diagnostic précoce
L’absence de symptômes prodromiques, la présentation clinique souvent incomplète, l’anosognosie et la
non-déclaration – voire le déni des symptômes – par
les patients sont des caractéristiques qui rendent plus
difficile le diagnostic plus précoce des TCA et augmentent le délai avant le diagnostic. Ce retard diagnostique
aggrave probablement les conséquences somatiques,
psychologiques et sociales des TCA.
Un autre facteur influençant le délai diagnostique est
la méconnaissance ou les difficultés des médecins à
Correspondances en Métabolismes Hormones Diabètes et Nutrition - Vol. XV - nos 9-10 - novembre-décembre 2011
© La Lettre du Psychiatre
• Vol. VII - n° 4 juillet-août 2011.
* Département de nutrition, laboratoire ADEN EA
4311, centre hospitalier
universitaire de Rouen.
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aborder les questions concernant l’alimentation et les
TCA avec leurs patients. Des études rapportent que la
majorité des médecins généralistes ne dépistent pas
les TCA, même dans les populations à risque (3). La
même étude a mis en évidence que la majorité des
médecins traitants ne se sentent pas dans la capacité
de traiter les TCA et pensent que le pronostic en est
toujours mauvais.
La majeure partie des patients atteints de TCA ne
consultent pas directement les centres de soins spécialisés. Ils sollicitent les médecins généralistes pour
des symptômes secondaires à la maladie, comme une
fatigue, des céphalées, une dyspepsie, une constipation, une aménorrhée, ou des lésions oropharingées.
Ainsi, souvent, plusieurs mois – voire plusieurs années
– passent avant que le diagnostic de TCA soit évoqué,
même si des symptômes d’appel existent (4). Or, la capacité du clinicien et des soignants à repérer précocement
les troubles et à mettre en place les mesures de soin
est un facteur pronostique important.
Ces difficultés soulignent le rôle central du médecin
généraliste dans le repérage précoce des patients à
risque de TCA, et la nécessité d’un outil de dépistage.
Celui-ci permettrait de détecter plus rapidement les
patients à risque, pour les orienter aussitôt vers une
prise en charge spécialisée afin d’améliorer le pronostic
et de réduire le développement de complications et
des formes chroniques.
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L’expérience d’outils de dépistage
dans d’autres troubles psychiatriques
Les questions de dépistage et de prise en charge précoce se sont présentées dans d’autres domaines de
la santé, par exemple pour les troubles liés à l’abus
d’alcool. Des progrès dans ce domaine ont été obtenus
auprès des médecins lorsque des outils pratiques ont
été développés pour le dépistage de l’alcoolisme, tels
que l’Alcohol Use Disorders Identification Test (AUDIT) [5],
le CRAFFT (Car, Relax, Alone, Forget, Friends, Trouble)
[6], le CAGE (Cut-down Annoyed Guilty Eye-opener)
ou DETA (Diminuer, Entourage, Trop, Alcool) [7]. Ces
questionnaires de dépistage, associés à la formation
médicale continue, ont permis d’ouvrir le débat sur la
consommation d’alcool, d’éduquer les patients et de
faciliter l’accès aux soins en alcoologie.
Dans le domaine de la schizophrénie, des programmes
d’interventions précoces ont été développés ces 10 dernières années afin de réduire les conséquences de la
schizophrénie et de maximiser l’investissement du
patient dans son traitement (8, 9).
En France, la Haute Autorité de santé (HAS) [10] préconise un dépistage des TCA chez les enfants de 7 à
18 ans par les médecins généralistes, les pédiatres et
les médecins scolaires.
Quels sont les symptômes évocateurs ?
Parmi les facteurs de risque des TCA, nous pouvons
retrouver le sexe féminin, la tranche d’âge allant de 16 à
25 ans, un antécédent familial de TCA, des antécédents
de maladies psychiatriques (par exemple de dépression,
de troubles d’anxiété et d’addictions), l’utilisation antérieure de régimes et une attention particulièrement
vive portée à l’alimentation, des abus physiques et/ou
sexuels, une faible estime de soi, une préoccupation
importante par la forme corporelle, une obésité pendant
l’enfance ou l’adolescence, et certaines professions
dans lesquelles la performance et la forme physique
sont regardées positivement, tels que le sport de haut
niveau, la danse, le mannequinat.
Certains symptômes sont à rechercher systématiquement chez les patients à risque de TCA :
✓✓ une perte de poids de 10 % ;
✓✓ des habitudes diététiques évoquant une tendance
au régime restrictif alors que la personne n’est pas en
surpoids ;
✓✓ l’utilisation de stratégies de perte de poids (vomissements, prise de laxatifs ou de diurétiques) ;
✓✓ des perturbations de l’image corporelle ;
✓✓ un indice de masse corporelle (IMC) inférieur à
17,5 kg/m² chez l’adulte.
La Haute Autorité de santé recommande, pour le repérage des TCA :
✓✓ de poser des questions sur l’ensemble des rythmes
et des habitudes alimentaires ;
✓✓ d’utiliser les courbes de poids, de taille et de corpulence afin de rechercher des changements rapides
de percentile ;
✓✓ de rechercher, chez les jeunes non pubères ou en
cours de puberté, un arrêt de la croissance staturale ou
une prise de poids insuffisante en regard de la prise de
poids attendue tout au long de la croissance ;
✓✓ de rechercher, chez les jeunes filles, une aménorrhée
primaire ou secondaire ;
✓✓ de rechercher, en cas de signes d’appel, des vomissements provoqués, même chez les garçons et même
en cas de poids normal.
Échelles de dépistage francophones
L’intérêt premier d’un dépistage est de diminuer l’effet d’une maladie en débutant très vite un traitement
Correspondances en Métabolismes Hormones Diabètes et Nutrition - Vol. XV - nos 9-10 - novembre-décembre 2011
Troubles du comportement alimentaire : mieux dépister pour traiter précocement
spécifique. La première étape pour le développement
des programmes d’intervention précoce est la mise à
disposition d’un outil de dépistage pour les TCA. Cet
outil devrait être fiable, rapide, facile à retenir et à utiliser ; il devrait aussi aborder le trouble alimentaire de
façon indirecte. Plusieurs échelles ont été développées
afin de faciliter le diagnostic et l’évaluation des TCA,
depuis l’officialisation internationale des critères diagnostiques, avec la publication, en 1972, des critères de
Feighner (11) pour l’anorexie mentale. Dans une revue
bibliographique approfondie, S. Chelali (12) a répertorié 71 échelles utilisées pour l’évaluation des TCA,
avec 3 types d’outils : les autoquestionnaires (83 %), les
interviews standardisées (14 %) et les échelles d’observation directe (2,3 %). Plus de la moitié des outils étaient
d’origine anglo-saxonne (66,93 %).
Les échelles de TCA ayant fait l’objet d’un travail minutieux d’adaptation transculturelle et de validation en
langue française sont très rares, malgré la nécessité
méthodologique de ce genre de travail. Certaines
échelles retrouvées dans les livres spécialisés n’ont
pas été validées. Parmi les rares échelles adaptées et
validées en langue française, aucune n’a de qualités
métrologiques suffisantes, c’est-à-dire qu’elles nécessitent un long temps de passation et d’analyse. Ces
outils paraissent donc inadaptés à la pratique courante
de la médecine générale et épidémiologique.
La détection fiable et rapide des cas à risque constituerait un progrès important pour améliorer l’efficacité
des programmes d’intervention précoce. En effet, les
mesures de prévention des TCA sont plus efficaces si
elles visent une population à haut risque (13). De plus, les
troubles du comportement alimentaire non autrement
spécifiés (TCA-NOS), formes frustes des TCA, sont prédictifs d’un développement de TCA à part entière (14).
Le questionnaire SCOFF a changé
le dépistage des troubles du
comportement alimentaire en Angleterre
En 1999, en Angleterre, J. Morgan et al. ont créé une
échelle composée de 5 questions, appelée SCOFF (Sick,
Control, One, Fat, Food). L’objectif des auteurs était de
développer un outil fiable, simple et rapide, permettant
de repérer les sujets à risque ou atteints de TCA, pour le
dépistage et l’utilisation épidémiologique. Le questionnaire SCOFF a été testé et validé dans une population
de patientes atteintes de TCA et un groupe contrôle.
Cette étude a montré une sensibilité de 100 % et une
spécificité de 87,5 %. Ces résultats ont été confirmés,
par la suite, en médecine générale et scolaire (15-17).
Depuis lors, l’efficacité et la validité de cette échelle
traduite en plusieurs langues restent comparables à
ce qui était rapporté par les études anglo-saxonnes.
Le questionnaire SCOFF a été adopté comme un instrument de dépistage standard au Royaume-Uni (18).
La version française du questionnaire
SCOFF (SCOFF-F)
Le questionnaire SCOFF est un outil simple, rapide et
d’interprétation facile, dont les caractéristiques métrologiques sont satisfaisantes, permettant d’établir un
diagnostic de TCA. Une première version traduite, mais
non validée, était disponible en langue française (10).
Une étude épidémio­logique récente utilisant cette
version non validée du SCOFF en français avait mis
en évidence une prévalence élevée des TCA dans une
population étudiante (19). Cette recherche s’interrogeait
sur une éventuelle surestimation, liée à des questions
de concordance sémantique imparfaite de l’échelle. Des
procédures d’adaptation transculturelle et de validation
étaient nécessaires afin de permettre son utilisation
ultérieure dans les populations francophones.
Le besoin de construire des outils de dépistage spécifiques pour une population à risque de TCA et de les
rendre disponibles aux médecins pour faciliter l’identification précoce sont les raisons pour lesquelles nous
avons réalisé 2 études d’adaptation culturelle et de
validation du questionnaire SCOFF : l’une dans une
population à risque et l’autre dans une population de
patients parlant français.
La version française du questionnaire SCOFF (SCOFF-F)
est en encadré. Nos données (tableau) nous permettent
de conclure qu’elle est un outil fiable pour le dépistage
des TCA dans une population étudiante composée de
femmes âgées de 18 à 30 ans et dans une population
clinique de femmes âgées de 18 à 30 ans avec une forte
suspicion de TCA (20, 21). Les caractéristiques d’utilisation du SCOFF-F sont restées très intéressantes dans
cette version francophone. La faisabilité et la facilité
d’utilisation du test SCOFF-F permettent de détecter
1. Vous faites-vous vomir lorsque vous avez une sensation de trop-plein ?
2. Êtes-vous inquiet d’avoir perdu le contrôle des quantités que vous mangez ?
3. Avez-vous récemment perdu plus de 6 kg en moins de 3 mois ?
4. Vous trouvez-vous gros alors même que les autres disent que vous êtes trop mince ?
5. Diriez-vous que la nourriture domine votre vie ?
Encadré. Version française du questionnaire SCOFF (SCOFF-F).
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dossier
thématique
Tableau. Résultats des études de validation de la version française du questionnaire SCOFF. Les résultats sont exprimés en pourcentages et l’intervalle de confiance est à
95 %, pour un seuil d’au moins deux réponses positives.
Population
de patients
et de contrôles
Spécificité, % (IC95)
Valeur prédictive positive (%) Valeur prédictive négative (%)
TCA
94,6 (83-98)
94,8 (91-96)
65
99
Anorexie mentale
100 (67-100)
94,8 (91-96)
30
100
Boulimie nerveuse
93,1 (78-98)
94,8 (91-96)
61
99
TCA
94 (88-97)
94 (89-97)
Anorexie mentale
95 (87-98)
94 (89-97)
Boulimie nerveuse
93 (82-98)
94 (88-97)
des TCA malgré les dissimulations ou le déni des sujets.
L’HAS conseille aux professionnels de santé, devant
un SCOFF-F positif, d’adresser le sujet à un spécialiste
référent pour établir le diagnostic et la prise en charge.
Encore faut-il ensuite, d’une part, qu’il existe une offre
de soins appropriée et accessible et, d’autre part, que
les personnes acceptent la prise en charge dans des
services spécialisés.
Conclusion
Le dépistage et la prise en charge précoce des TCA
peuvent améliorer le pronostic des patients. La version
française du questionnaire SCOFF est un outil fiable,
rapide et simple d’utilisation pour aider au dépistage
des TCA dans le cadre des soins courants et de la
recherche.
■
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