espace de réflexion éthique bourgogne franche-comté

publicité
LES ENJEUX ÉTHIQUES
DU VIEILLISSEMENT
France Mourey
ESPACE DE RÉFLEXION ÉTHIQUE BOURGOGNE FRANCHE-COMTÉ
(ARRÊTÉ DU 4 JANVIER 2012)
Susciter et coordonner les initiatives en matière d’éthique dans
les domaines des sciences de la vie et de la santé.
 Missions de formation, de documentation et d’information, de
rencontres et d’échanges interdisciplinaires.
Observatoire des pratiques éthiques de promotion du débat
public et de partage des connaissances dans ces domaines
PERCEPTION DE LA RÉALITÉ DÉMOGRAPHIQUE
Evolution sémantique: vieillards /retraités / les personnes du 3ème
âge/ les seniors / les personnes du 4ème âge/ les personnes âgées
dépendantes.
Transformation des temps sociaux; mutations des âges de la vie.
Impact sociologique et économique.
 Les étapes de la vie changent :la jeunesse, l’âge adulte et l’âge de
la vieillesse /une nouvelle période de la vie : « la deuxième vie
sociale».
CARACTÉRISTIQUES DU VIEILLISSEMENT
Au-delà de l’âge: Une grande hétérogénéité/Attention aux
généralités
Le « bon vieillissement »
La « fragilité »: définition médicale
La « dépendance »
ETHIQUE
Morale, déontologie, Ethique et droit?
Réflexion éthique: Recherche fonctionnelle de la
transposition des comportements jugés moralement et
juridiquement adéquats à une situation
Ethique clinique: éthique des pratiques
ETHIQUE ET SOIN
Penser en équipe les situations complexes
« L’éthique intervient dans le soin quand le savoir et le pouvoir
pourraient prendre le pas sur l’intérêt individuel ». Asymétrie
de la relation
c’est aussi l’altérité « c’est de l’ordre de ma responsabilité vis
avis de l’autre »
3 PRINCIPES SOUVENT MIS EN DÉFAUT
Respect du choix du sujet après communication et
information adaptées pour un « choix éclairé »
Bienfaisance / non malfaisance « primum non
nocere »
Principe d ’équité et de justice
Gériatrie | Gérontologie
LE BIEN VIEILLIR ET
L’ÉTHIQUE
LES DÉRIVES DU BIEN VIEILLIR
Elitisme du bien vieillir/culpabilité face à un mauvais
vieillissement
 Eriger le « bien vieillir » en impératif, sans mesurer ce qu’il
recèle d’ambiguïté et d’ambivalence.
Le virus du jeunisme
Gériatrie | Gérontologie
LA VULNÉRABILITÉ
VULNÉRABILITÉ ET COMPLEXITÉ
La vulnérabilité « vulnus » qui signifie « blessé ». Dire d’une
personne qu’elle est vulnérable c’est donc dire qu’elle peut être
blessée.
Met l’accent sur l’idée d’un continuum entre le normal et le
pathologique. Chacun de nous est un vulnérable en puissance,
susceptible de connaitre des modifications dans notre état de santé,
notre vie professionnelle ou privée.
ENQUÊTE EREBC 2014
32 réponses recueillies
19 comités d’éthique ont indiqué avoir traité, en séance, de
problématiques éthiques liées à la prise en soins de la
personne âgée dépendante au cours des deux dernières
années
RISQUE ET SÉCURITÉ
« Le conflit oppose un courant sécuritaire à un courant privilégiant
l’autonomie ou la liberté ».
Exemple de la pratique d’une contention:
les questions suivantes devraient se poser : Qui protège-t-on ? Agit-on
dans l’intérêt de la personne âgée ? De sa famille ? Ou dans l’intérêt
des professionnels ?
LIBERTÉ DE CHOIX DU PATIENT/RÉSIDENT
Qu’en est-il du libre choix de son lieu de vie ? Comment éviter
ces situations de « non-choix » ?
Quel droit au choix pour les résidents déments ?
La vie en institution, synonyme de vie en collectivité, présente
certaines contraintes telles que participer aux activités
proposées par la maison de retraite, s’adapter aux horaires
des repas, du coucher, du lever, des visites, des soins, etc. ;
Trouver l’équilibre entre le respect du libre choix et l’intérêt de
la personne âgée, tout en essayant de minimiser le risque.
REFUS DE SOINS ET TRAITEMENT
Les médecins ont distingué principalement deux types de refus
: le refus de traitement médicamenteux et le refus des soins dits
de nursing
Une forte tension peut alors être perçue entre maltraitance et
négligence : doit-on laver de force au risque de devenir
maltraitant ou ne rien faire et être négligent?
LA FAMILLE
 Modification du rôle social de la personne âgée et inversion des rôle:
renversement générationnel.
 La personne âgée est bien souvent destituée de son pouvoir de décision, ou
du moins celui-ci peut être remis en question car c’est rarement elle qui est
actrice de la démarche d’entrée en institution :« Liberté de choix »
 quelle juste place devrait pouvoir prendre une famille auprès d’un parent
âgé fragile à domicile ou en institution ?
 Les professionnels interrogés soulignent que parfois la famille exerce sur
eux une pression pour la prise en soin de la personne âgée et demande
des soins disproportionnés ou une garantie de « risque zéro ».
NÉGLIGENCE/MALTRAITANCE
De la simple inattention jusqu’aux attitudes les plus violentes, on peut
en effet parler des maltraitances en milieu gériatrique et convenir
qu’il faut une vigilance accrue pour tenter de repérer et d’éviter ces
situations.
« l’éradication » de la maltraitance conduira-t-elle forcément à la
bientraitance ?
BÉNÉFICE-RISQUE D’UNE DÉMARCHE DIAGNOSTIQUE ET/OU
THÉRAPEUTIQUE
Se poser la question des risques possibles par rapport aux éventuels
bénéfices signifie qu'il y a une dimension complexe à appréhender,
et renvoie à la notion d'approche interdisciplinaire pour permettre
une réponse argumentée.
l’information du patient est primordiale et la décision collégiale
parait incontournable.
INTIMITÉ, SEXUALITÉ
Concilier les impératifs collectifs, médicaux, sécuritaires et
organisationnels, nécessaires au bon fonctionnement des institutions
gériatriques, tout en offrant des conditions susceptibles de faire de
ces lieux des espaces de vie respectueux de la personne et de son
intimité.
Il est essentiel de mener une réflexion dans une dimension éthique et
non moralisatrice, confrontant les discours et les pratiques afin de
définir la place de la sexualité en EHPAD.
FIN DE VIE
Au-delà du débat général: les pratiques en EHPAD
Prudence, concertation collégiale et pluridisciplinaire, adaptée à
chaque individu, et consultation d’éventuelles directives anticipées et
de la personne de confiance
limitation ou l’arrêt des thérapeutiques
REFUS ALIMENTATION
Pour ces patients ne pouvant plus s’alimenter, se pose fréquemment
la question de l’instauration, de l’arrêt et de la poursuite de la
nutrition artificielle (NA) et, plus particulièrement, de la gastrostomie
ou de la sonde naso-gastrique.
Dans quel contexte est-ce de l’obstination déraisonnable de
proposer une nutrition artificielle à des personnes âgées qui ne
peuvent plus manger ?
CONCLUSION
Approches différentes mais complémentaires:
sociétale: face à un phénomène nouveau ; évolution culturelle et
juridique
Personnalisée: éthiques des pratique; réflexion plurisdiciplinaire
Téléchargement