dossier songe d une autre nuit

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La Compagnie KS and Co et le Théâtre Ecole Kokolampoe
présentent
Le Songe d’une autre nuit
D’après l’œuvre de William Shakespeare Le songe d'une nuit d'été
selon une idée de Jacques Martial
Mis en scène par Nicole Aubry et Jacques Martial
Création : juin 2014 au Camp de la Transportation, Saint-Laurent du Maroni
Tournée prévisionnelle entre juillet et novembre 2014 : Paris (en cours),
L'artchipel Scène nationale de Guadeloupe, Le Cmac/Atrium à Fort de France
(Martinique), le Centre culturel Franco-Amapaense à Macapa (Brésil)
Le Songe, projet singulier
Le Songe d’une autre nuit est une histoire de rencontres.
Rencontres autour d’un théâtre-école né en janvier 2012 à Saint-Laurent du
Maroni, dans l’ouest guyanais, dont les stagiaires comédiens sont formés par les
professeurs de l’ENSATT.
Rencontre entre Ewlyne Guillaume, Serge Abatucci, directeurs de la
Compagnie KS and Co et du Théâtre Ecole Kokolampoe, avec Nicole Aubry et
Jacques Martial, metteurs en scène.
Rencontre entre le texte de Shakespeare et les cultures de la forêt
amazonienne.
Rencontre entre les comédiens du Théâtre Ecole Kokolampoe et ceux issus de
l’ENSATT.
Janvier 2013. Le travail sur Le Songe d’une autre nuit commence avec Nicole
Aubry et Jacques Martial, à Saint-Laurent du Maroni.
Dès lors, diverses séances de travail ont eu lieu :
à l’occasion du voyage d’étude du TEK à Paris en avril 2013, où l’organisation en
plateau partagé avec les trois comédiens de l’ENSATT (Pierre Cuq, Sophie
ENGEL, Mathieu PETIT) se confirme et se met en place.
En octobre 2013 à Saint-Laurent du Maroni, avec l’équipe complète (Nicole
Aubry, Jacques Martial et les trois comédiens de l’ENSATT).
Les prochaines sessions de travail auront lieu en février 2014. L’équipe complète
sera à Saint-Laurent du Maroni pendant deux semaines, rejointe par le costumier
concepteur, Antonin Boyot-Gellibert, ancien étudiant de l’ENSATT, présent trois
semaines, pour un module pédagogique de conception de costumes axé sur Le
Songe d’une autre nuit, accompagné par une stagiaire étudiante en
conception costume 1ère année de l’ENSATT, Lea Magnien.
Puis Le Songe d’une autre nuit sera en création à Saint-Laurent du Maroni en juin
2014, et diffusé en tournée en juillet 2014.
Le Songe d’une autre nuit, projet singulier : projet professionnel commencé avec
des comédiens en formation, sur les bases des modules pédagogiques du
Théâtre Ecole Kokolampoe, sera lors de sa création en juin 2014 une production
à part entière employant des comédiens et une équipe technique
professionnels.
La Mise en scène – Nicole Aubry et Jacques Martial
Note d'intention – Nicole Aubry – Janvier 2014
Shakespeare, encore. Encore Le Songe d’une nuit d’été ! Tant de jeunes auteurs
de théâtre attendent d’être montés…
Cette pensée m’a traversé l’esprit un quart de seconde à l’annonce du projet.
Un quart de seconde. L’aventure est si particulière que toute réflexion de cet
ordre a immédiatement cédé la place à une évidence : ce projet a du sens, il
faut qu’il aboutisse.
La rencontre de deux mondes, celui des athéniens et celui des êtres de la forêt,
ne se fait pas ici de manière conventionnelle. C’est une réalité. Ces êtres
existent en France, dans le département de la Guyane, et beaucoup d’entre
nous l’ignorent. Des hommes et des femmes qui vivent dans la forêt équatoriale,
en osmose avec elle, selon une tradition gardée intacte, les Bushinengués,
littéralement « les hommes de la forêt ». Ils vivent comme leurs ancêtres pour qui
ces régions impénétrables furent un refuge au moment où ils décidèrent de
reconquérir leur liberté et leur autonomie en se libérant de l’esclavage.
Aujourd’hui ces hommes et ces femmes prennent la parole et apportent avec
eux sur la scène un peu de leur forêt quotidienne qui dépasse l’imagination, si
fertile soit-elle, d’un metteur en scène ou d’un scénographe talentueux.
Ces élèves comédiens formés à L’École Théâtre Kokolampoe, riches de leur
histoire et de leur culture de tradition orale, incarnent dans notre Songe les
« invisibles » agissants, malins, puissants, espiègles. Des jeunes acteurs issus de
l’ENSATT de Lyon viennent compléter l’équipe pour constituer le groupe des
athéniens. Mais nous veillons bien sûr à éviter un dualisme simpliste en brouillant
légèrement les cartes. Les élèves du TEK de Saint Laurent du Maroni
s’exprimeront dans leur langue, le saramaka, une langue qui nous est
totalement inconnue. Très naturellement une transposition s’opère : s’ils restent
invisibles pour les athéniens comme le veut la pièce, ils deviennent de surcroît
incompréhensibles pour le spectateur qui est ainsi mis devant le fait qu’à
l’écoute seule, quelque chose d’essentiel lui échappe.
Et nous voilà au cœur du sujet car la question qui est posée est bien celle de ce
qui échappe à notre compréhension et à notre contrôle. La question du libre
arbitre, de la conscience et de la liberté de l’individu. Vivons-nous en pleine
conscience ou dans un profond sommeil peuplé de songes ? Par qui, par quoi,
sont déterminés nos actes, nos sentiments, nos pensées ? Qui agit lorsque nous
agissons, qu’est-ce qui nous meut, nous guide, nous dirige ?
Les pistes qui ouvrent vers une compréhension sont multiples et ne s’excluent pas
les unes les autres. Au-delà d’une réponse de type analytique qui accorde une
place de choix à l’inconscient (dont les esprits de la forêt seraient une
représentation symbolique), au-delà de toute considération d’ordre politique ou
sociale (renversement de situation après l’époque des colonisations et de
l’esclavage : les « invisibles » détiendraient le pouvoir), au-delà des croyances
de tous ordres ou de tout mysticisme (une force supérieure originelle qui
gouvernerait le monde et dont les elfes et les fées, êtres de la nature, seraient les
émanations), on est forcé d’admettre que les lois qui régissent l’univers et les
énergies qui nous traversent dépassent encore notre compréhension tout en
ayant une action sur notre comportement. La question restera ouverte,
l’important étant qu’elle soit posée, comme elle l’est dans la pièce, et la
manière dont elle résonne en chacun.
Le Songe d’une autre nuit, à travers les péripéties amoureuses des jeunes
athéniens, les conséquences désastreuses de la discorde entre les maîtres des
elfes et des fées et le comique des artisans qui s’évertuent à dérouler le fil d’une
pièce tragique, garde toute sa profondeur et toute sa légèreté. L’histoire est là
bien sûr, mais le nombre d’intervenants est réduit dans notre adaptation. Nous
souhaitons aller au cœur du récit en réunissant les interventions des personnages
périphériques en une seule voix, celle d’une autorité reconnue comme telle par
tous les athéniens : le Père, le Duc, la Loi…
Une Voix symbolique et puissante qui veille à faire régner l’ordre parmi les
humains.
La première session de travail à Saint Laurent du Maroni est un choc de tous les
instants. Elle est remplie d’impressions fortes, de découvertes, de prises de
conscience, de difficultés et d’obstacles aussi. Le travail a lieu dans les locaux
du TEK installés dans le Camp de la Transportation, l’ancien bagne. Ici les murs
parlent et témoignent du passé douloureux. Mais la vie a repris par l’action du
Théâtre, elle est là, victorieuse. J’avance sur un fil, en alerte, entièrement
mobilisée à essayer de trouver un équilibre entre mon expérience parisienne de
la mise en scène de théâtre et l’ouverture à un monde inconnu dont les codes,
si différents de ceux qui me sont familiers, sont à décrypter au quotidien. Le défi
est de taille, il s’agit de réunir en un même spectacle et au service d’un même
propos, des mondes ô combien éloignés qui se côtoient sans se connaître et
dont les différences, en se conjuguant, apportent une matière théâtrale et
humaine d’une densité rare.
Note d'intention – Jacques Martial – Janvier 2014
De l’ignorance des autres…
N’existe, pour les athéniens d’Un songe d’une nuit d’été, que ce qu’ils croient
connaître du monde.
Ainsi, la forêt, pour eux, est juste un paysage, un territoire dont ils pensent qu’ils le
gouvernent mais dont nous découvrons qu’ils ignorent tout. Et particulièrement,
que cette forêt est peuplée d’êtres qui y vivent selon d’autres lois et d’autres
règles que celles d’Athènes. C’est du moins ce que nous dit Shakespeare...
Et c’est justement la capacité d’aveuglement des humains qui m’a toujours
« fasciné » dans cette pièce.
Peut-être encore plus que les bouleversements amoureux qui s’y opèrent, la
mise en relation « inégale » ou « bancale » des mondes et des sociétés qui s’y
côtoient m’interroge. Je veux dire que, depuis Césaire et Glissant, au moins,
nous savons que pour qu’une mise en relation puisse devenir une rencontre, il
faut qu’il y ait reconnaissance mutuelle de chacune des parties.
Or, dans Un songe d’une nuit d’été la rencontre ne sera jamais complète.
Sortant du sommeil où ils ont été plongés, au baisser du rideau, les athéniens qui
auraient pu vivre une expérience initiatique majeure auprès d’un autre peuple,
celui des elfes qui vivent dans cette forêt, reprennent le cours de leurs vies
respectives à côté de cet autre peuple sans aucune conscience
d’enseignements qu’ils auraient pu tirer. Pas même que la nature souffre
terriblement de nos dérèglements.
Deux écoles pour apprendre...
Lorsqu’est arrivée la proposition de venir travailler à Saint Laurent du Maroni
avec les élèves du Théâtre Ecole Kokolampoe, il m’est immédiatement apparu
que la spécificité du projet de l’école et celle de ses élèves pouvait aider à
aborder ces interrogations en les rendant très réelles ou plutôt, simplement très
humainement lisibles. Les termes et concepts liés à « l’altérité ! » prenaient une
dimension, soudain, si concrète dans ce contexte…
En effet, puisque l’ENSATT était associée au projet de Kokolampoe, il suffisait
d’inviter des élèves fraîchement sortis de l’école lyonnaise à jouer les
personnages des jeunes athéniens auprès de leurs homologues de l’école
guyanaise qui joueraient les artisans et les elfes de la forêt. C’était une
opportunité formidable, un rêve, une évidence. Le traitement de la question de
l’altérité se trouvait de fait enfin réglée. Tout devenait si simple.
Mais immédiatement cette simplicité devenait hélas un peu… simplificatrice.
Tout comme cette évidente distribution qui laissait apparaître tous les signes du
danger de nous amener sur le terrain d’une re-lecture un peu trop « politique »
ou, bien pire, manichéenne de l’œuvre.
Une des questions essentielles que pose le traitement de cette pièce est, pour
l’occidental parisien que je suis, est de savoir comment traiter théâtralement de
la dimension magique d’Un songe d’une nuit d’été ? Car pour le reste, (et nous
le savons tous), tout a déjà été dit, écrit et joué. Quoi que…
Sans doute, la réponse à notre question se trouverait-elle dans la poésie que
nous saurions trouver avec nos interprètes pour dire cette histoire ? Oui, la
musique singulière que nous souhaiterions faire entendre de ce poème et que
ces voix allaient chanter nous demandait simplement de nous accorder au
poète, de faire confiance à l’auteur.
Mais dans quelle langue chanter Shakespeare ?
La majorité des élèves de Kokolampoe sont Bushinengués, peuples du fleuve et
de la forêt guyanaise. Leur organisation sociale est différente de la nôtre. Les
langues qu’ils parlent quotidiennement font partie des langues de France mais
sont différentes du français que nous parlons ici. Nous avons donc décidé que si les artisans et bien entendu les athéniens s’exprimeraient dans la langue de
Shakespeare que nous connaissons le mieux, c’est-à-dire le français - les elfes,
eux, s’exprimeraient dans une vraie langue de peuples de la forêt. Et, tant pis
pour les gens fatigués, mais nous la sur-titrerions.
Faire entrer une langue nouvelle dans notre aire de jeu, très loin des exercices
d’identification psychologique des acteurs à leurs personnages, était une
réponse à notre besoin de bousculer notre imaginaire et à notre désir d’amener
le public à un effort de mise à distance du connu pour favoriser notre
rapprochement d’un monde magique autrement. Nous demanderions donc à
Kokolampoe de traduire Shakespeare en Saramaka. Nous… ? Ah oui ! « Nous »,
c’est Nicole et moi.
Une connivence artistique et une amitié…
Si la question de la relation est au cœur de la pièce de Shakespeare, la mettre
en scène est un voyage que j’ai eu désir immédiat de faire à deux. La possibilité
de se retrouver à deux dans un songe est une occasion trop belle et trop rare
dans la vie réelle pour la laisser échapper. Et Nicole Aubry était la metteure en
scène avec qui je souhaitais embarquer. Restait à espérer qu’elle accepte.
Nous avons parlé, longuement… De nos visions et désirs respectifs vis-à-vis du
théâtre, de la mise en scène, du jeu d’acteurs, et échanger beaucoup aussi et
surtout sur nos rêves du Songe. Et puis j’ai compris que le mien allait se réaliser et
que nous pourrions vivre cette aventure ensemble, dans une vraie connivence.
Et nous sommes partis pour la Guyane.
Le théâtre pour une école de vie ?
Nicole Aubry et moi-même ignorions tout de la réalité et du vécu de ces jeunes
acteurs vivant, pour la plupart d’entre eux, en lien quotidien avec la forêt
amazonienne. Une forêt vierge pour nous occidentaux, au sud du plateau des
Guyanes.
Les élèves de l’école Kokolampoe à Saint Laurent du Maroni ignoraient tout,
pour la plupart d’entre eux, d’Un songe d’une nuit d’été de Shakespeare, des
jeunes athéniens qui se perdent d’amour et se cherchent passionnément et des
elfes magiques des forêts d’Athènes.
Les jeunes comédiens sortis de l’ENSATT ignoraient tout de l’existence de ces
autres jeunes comédiens de Kokolampoe au sud du plateau des Guyanes qui,
comme eux un an avant, se préparaient à sortir de l’école qui les avait formé
avec la même passion et qui s'apprêtaient à devenir de jeunes professionnels.
Notre rencontre pourrait s’avérer « bancale » ou « inégale » mais fort
heureusement, tâchant de rester en alerte, nous gardons en conscience que
chacun d’entre nous est ignorant d’une partie au moins de toute l’histoire que
nous allons construire et que celle-ci ne sera complète que si nous parvenons à
ce que tous nos savoirs se rencontrent. Et vous seuls, publics, connaîtrez
entièrement notre rêve pour l’avoir vu et partagé. C’est le privilège que nous
vous réservons.
Nous voici donc tous maîtres ignorants dans le théâtre de Shakespeare.
Qu’allons-nous apprendre les uns des autres, des uns et des autres, et de nousmêmes, dans ce Songe de la nuit d’une région du monde où l’été n’appartient
pas aux saisons ? Fermons les yeux sur nos certitudes, c’est le meilleur moyen de
nous repérer dans une nuit différente.
Alors vous ?
Nous ferez-vous le plaisir et l'honneur d’entrer avec nous dans ce qui est
maintenant : Le Songe d’une autre nuit ?
NICOLE AUBRY - Metteur en scène
Après avoir fait ses premiers pas au théâtre en tant que régisseur costumes aux
côtés de Georges Wilson (Othello) et de Benno Besson (Comme il vous plaira et
Hamlet), Nicole Aubry intègre l’équipe de création de La Conférence des
Oiseaux en 1979 comme assistante décorateur. Le récit initiatique du poète
persan Farid Uddin Attar est adapté par Jean-Claude Carrière et mis en scène
par Peter Brook. Elle devient alors son régisseur plateau et accessoires, participe
à toutes ses créations de Théâtre et d’Opéra pendant dix-neuf années et
accompagne les tournées nationales, internationales et mondiales de ses
spectacles (L’os, Ubu, La Conférence des Oiseaux, La Cerisaie, la Tragédie de
Carmen, La Tempête, Impressions de Pelléas, le Mahabharata, Oh les beaux
jours, Don Giovanni…).
En 1998, elle rejoint Irina Brook lors de la tournée de Une Bête sur la Lune de R.
Kalinosky. Elle sera sa collaboratrice artistique jusqu’en 2005. (Danser à
Lughnasa, Résonances, la Ménagerie de verre, Juliette et Roméo, La bonne
âme de Setchouan, Une Odyssée, Le Pont de San Luis Rey, L’île des esclaves).
Elle cosigne également l’adaptation de Une Odyssée ainsi que celle du roman
de Thornton Wilder, Le Pont de San Luis Rey.
Tout en poursuivant un travail d’écriture et d’adaptation de textes pour le
théâtre, elle met en scène Le Phare de Thimothée de Fombelle avec Clément
Sibony au Théâtre du Marais, Hugo à deux voix avec Isabelle Carré et Romane
Bohringer, La Musica de Marguerite Duras au Théâtre de l’Atelier et dirige
Romane Bohringer et Pascal Greggory dans l’oratorio d’Arthur Honneger
Jeanne d’Arc au bûcher. Elle crée La Belle Maguelonne, un cycle de romances
de J. Brahms sur des poèmes de L. Tieck, interprété par Vincent le Texier,
baryton, Susan Manoff, pianiste et Rona Hartner, comédienne. Ce conte
entièrement réécrit par Nicole Aubry met en action de nombreux personnages
dans une alternance de Lieder et de petites scènes théâtrales.
Elle retrouve Isabelle Carré au Théâtre du Rond Point pour la création de
Comment dire, un spectacle qui réunit la musique classique, la musique
traditionnelle africaine et la danse sur un montage de textes poétiques
d’auteurs tels que Zéno Bianu, Christian Bobin, Birago Diop, Charles Juliet,
Emmanuelle Marie, Fernando Pessoa et Jean Tardieu. Elle dirige et met en
espace des lectures publiques comme L’insomniaque et Burn baby burn de
Carine Lacroix au Théâtre de La Tête Noire et à la Maison des Métallos, met en
scène Aux anges, une pièce de Luc Tartar au Théâtre Gérard Philipe de St Cyr
l’École, accompagne des acteurs en coaching individuel et anime des ateliers
théâtre.
Le projet actuel, initié par Jacques Martial qui lui propose de cosigner la mise en
scène du Songe d’une nuit d’été, est une nouvelle aventure théâtrale et
humaine passionnante qu’elle accepte avec enthousiasme.
JACQUES MARTIAL - Metteur en scène
Jacques Martial est président de l'Établissement public du parc et de la grande
halle de la Villette. Mais avant d’être nommé à cette fonction, il a mené une
part importante de sa carrière au théâtre, à la fois dans l'enseignement, la mise
en scène et le jeu.
Il débute en suivant les cours de théâtre à l'atelier de Sarah Sanders, avant de
devenir son assistant. Leur collaboration durera six années au cours desquelles il
enseignera les auteurs du répertoire, de Racine à Shakespeare, et les
contemporains, de Césaire à Pinter et à Jean-Louis Bourdon, etc. Dans le même
temps, au début des années 80, il met en place et anime à Cayenne une série
de stages de formation et de développement d'acteurs.
En 1983, il crée l'association Rond-Point des Cultures qui présentera dans divers
théâtres de Paris des manifestations mettant en valeur les cultures d’outremer et
plus généralement, la créativité des artistes issus des minorités visibles.
Alors qu'il met en scène différents spectacles à Paris tels que La Piaule de Pascal
Vrebos, Une Femme est un Diable de Mérimée ou Poil de Carotte de Jules
Renard, il ne néglige pas sa carrière d'acteur. Il joue avec le Théâtre Noir
Gouverneur de la Roése de J. Roumain, lorsque M. Gleason lui propose le rôle
principal de son film Broken English. Il travaillera ensuite au cinéma avec des
réalisateurs aussi différents que John Berry (Il y a Maldonne), Claire Devers (Noir
et Blanc, Caméra d'or au festival de Cannes en 1987), Samuel Fuller (Sans Espoir
de Retour), Paul Vecchiali, (Wonder boy), Robert Kramer (Walk the Walk), Alain
Maline (Jean Galmot Aventurier), Sam Karman (Omnibus, un court métrage qui
reçoit notamment la Palme d’Or au Festival de Cannes en 1992 et l'Oscar du
meilleur court métrage 1993).
A la télévision, il est connu particulièrement pour avoir participé à la série
emblématique Navarro. Au théâtre, il interprète entre autre James Saunders,
Les Voisins, J-F Prévand, William 1er, Athol Fugart, Liens de sang, Marivaux, L'Île
des Esclaves, etc. L'année 2000 le voit créer sa compagnie de théâtre, la
Compagnie de la Comédie Noire, avec laquelle il amène en Guadeloupe
L'échange de Paul Claudel où il interprète Louis Laine, mis en scène par Sarah
Sanders. Cette même année le voit au cinéma aux côtés de Sophie Marceau et
Frédéric Diefenthal dans la version cinématographique de Belphégor et dans le
film de Pascal Légitimus, Antilles sur Seine. Il joue ensuite dans Electre, de Jean
Giraudoux, dans la mise en scène de Jean Dalric. En 2002, il travaille avec Irina
Brook dans Juliette et Roméo d’après Shakespeare. En 2004, il met en scène
Cannibales, une pièce nouvelle de José Pliya, au Théâtre National de Chaillot,
et en 2006, L’Echange de Claudel, au 20e Théâtre à Paris. Depuis 2006, il
Président de l’Etablissement public du Parc et de la Grande Halle de la Villette.
Dans le discours qu’il prononce lors de son élection à ce poste, il déclare : « Un
des défis que la France doit relever dans ce début du 21ème siècle est la
construction pour et avec chacun d'un avenir pluraliste, dans le respect de la
diversité de tous et avec le désir et la nécessité de vivre ensemble.
Vivre ensemble, c’est fuir tout paternalisme culturel. Fuir le « Je sais ce qui est
bien » le « Je sais ce qui est bien pour toi ». Et tel est le propos qui guide mon
projet […]
Pour y parvenir, la culture et la création artistique doivent jouer leur rôle. Celui de
lien entre les êtres, entre les expériences individuelles, entre les générations afin
de créer des langages communs, des expériences communes et le sentiment
d’appartenir à un même groupe, une même société dans le respect des
spécificités de chacun.
Et c’est dans cette même philosophie qu’il s’engage, avec Nicole Aubry dans
Le songe d’une autre nuit.
Distribution
Sterela ABAKAMOFOU : Titania
Kimmy AMIEMBA : Puck, une fée
Sophie BREE : La fée
Sophie ENGEL : Héléna, une fée
Miremonde FLEUZIN : Hermia, une fée
Nolinie KWADJANIE : une fée
Serge ABATUCCI : Obéron
Pierre CUQ : Démétrius
Augustin DEBEAUX : Bottom (Pyrame)
Rosenal GEDDEMAN : Goulotte (le Mur), un elfe
Mac-Gyver JINGPAI : Couince (Prologue), un elfe
Belisong KWADJANI : Claquebec (la Lune), un elfe
Carlo KWADJANI : Vrillette (le Lion), un elfe
Mathieu PETIT : Lysandre
Carlos Rémie SEEDO : Flute (Thisbé), un elfe
Contact
Emilie Blettery, Administratrice de la Cie KS and CO
Cie KS and CO
BP 170
97 393 Saint-Laurent du Maroni cedex
05 94 34 26 88 / 06 94 21 58 74
[email protected]
Le Théâtre Ecole Kokolampoe et le Songe d’une autre nuit sont soutenus
financièrement et logistiquement par :
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