
176Neurologies • Avril 2012 • vol. 15 • numéro 147
LE POINT SUR…
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BiBliographie
indispensables dans les cas de jeux
pathologiques ou de dépenses ex-
cessives incontrôlées.
L’intérêt de prescrire d’autres
thérapeutiques susceptibles de
réduire les TCI est parfois discu-
té. Toutefois, les données concer-
nant l’amantadine (11) demeurent
controversées et les inhibiteurs de
recapture de la sérotonine n’ont
pas fait la preuve de leur ecacité.
Le recours aux neuroleptiques aty-
piques (risperdal, quétiapine, olan-
zapine) a parfois été proposé (12),
mais il est discutable car aucun bé-
néfice n’est confirmé dans la seule
étude contrôlée (13).
Récemment, l’ecacité du valproate
a été rapportée chez trois patients
présentant diérents TCI (14).
Dans certains cas, un eet béné-
fique de la cyprotérone (Andro-
cur®) est souligné chez les hommes
présentant une hypersexualité.
PLACE DE LA
STIMULATION
CÉRÉBRALE PROFONDE
L’existence de TCI ne constitue
pas, per se, une indication à la sti-
mulation cérébrale profonde.
Cependant, l’âge jeune des pa-
tients et la coexistence de com-
plications motrices, telles que les
dyskinésies associées fréquem-
ment au syndrome de dysrégula-
tion dopaminergique, conduisent
naturellement certains patients
vers la chirurgie (15).
Les résultats d’une revue récente
de la littérature soulignent, néan-
moins, la variabilité de l’eet de la
stimulation bilatérale du noyau
sous-thalamique sur les TCI (16).
Dans certains cas, il est noté une
amélioration (réduction ou dis-
parition complète) qui est géné-
ralement attribuée à la réduction
concomitante des agonistes do-
paminergiques.
Les autres mécanismes évoqués
sont la réduction de la stimulation
dopaminergique pulsatile (en par-
ticulier dans le syndrome de dys-
régulation dopaminergique) ou
un eet direct sur les projections
limbiques du NST.
A l’inverse, certains patients vont
développer des troubles du com-
portement ou aggraver des TCI
préexistants après l’intervention
chirurgicale. Dans ce cas, l’hypo-
thèse d’une diusion du courant
électrique à la portion limbique
(plot ventral) du noyau sous-tha-
lamique est discutée. Un ajuste-
ment des paramètres de stimula-
tion (plot dorsal) peut permettre
une résolution des troubles.
CONCLUSION
Les troubles du contrôle des im-
pulsions peuvent constituer une
complication majeure des traite-
ments dopaminergiques dans la
maladie de Parkinson. Leur prise
en charge est avant tout préven-
tive et soumise à la diusion d’une
information claire au patient et à
l’aidant principal.
La prescription des agonistes doit
être particulièrement surveillée,
sans distinction entre les dié-
rentes molécules (eet de classe), y
compris dans les autres indications
(syndrome des jambes sans repos,
atrophie multisystématisée). n
Correspondance
Dr David Maltête
Département de Neurologie,
Centre Hospitalo-Universitaire de
Rouen, Charles Nicolle
1 rue de Germont
76031 Rouen Cedex
Tél. : 02 32 88 87 40
E-mail: david.maltete@chu-rouen.fr
Mots-clés :
Troubles du contrôle des impulsions,
Jeu pathologique, Achats compulsifs,
Hypersexualité, Troubles du
comportement alimentaire, Hypo-
manie, Troubles obsessionnels
compulsifs, Anxiété pathologique,
Punding, Lévodopa, Agonistes dopa-
minergiques, Maladie de Parkinson,
Dysrégulation dopaminergique,
Stimulation cérébrale profonde