Union nationale des centres communaux d’action sociale
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ISABELLE JOSSELIN
Chaque personne qui travaille dans l’action sociale est-elle concernée par l’ESS ?
Il s’agit à travers l’ESS de créer de l’emploi local, c’est un secteur qui n’est pas celui de la
réparation mais un secteur marchand à part entière.
Résonance avec les compétences du département et des CCAS. 49000 allocataires du RSA
dont 38000 de compétence du département.
Compétence de la lutte contre l’exclusion. Depuis 15 ans, le département a cherché à
s’impliquer dans le domaine de l’ESS. Il doit s’occuper de la sortie de ces dispositifs. De ce
fait, il faut trouver toutes les niches, possibilités, engagements pour une sortie avec un
emploi ou une création d’activité. Au départ, subventionnement des têtes de réseaux
associatifs, financement de l’ERDI (octroi prêt création d’activité), création de 9 SIC
(exemple mise en relation pour travaux, création d’autres entreprises de l’ESS). Le
département finance 127 associations qui œuvrent pour accompagner les allocataires du
RSA pour lever les freins à l’emploi. Le département cherche à être partie prenante.
Ces derniers temps, travail sur des clauses d’insertion. Les collectivités territoriales sont à
70% des investisseurs, donc on peut insérer dans le cadre des marchés publics des clauses
d’insertion. Les CCAS sont le fer de lance pour repérer des publics, inciter les collectivités
territoriales à insérer des clauses d’insertion. La création d’emploi local est riche également
pour les entreprises.
Le département situe aussi son action dans le cadre des chantiers d’insertion. Travail à faire
entre chantier d’insertion et perspective vers l’emploi qui passe par envisager les besoins
(ex : tertiaire, ex chantier sur gestion dématérialisée des pièces administratives). Savoir faire
et connaissance sont à lier avec l’emploi.
D’autres chantiers voient le jour comme celui consistant à customiser les déchets collectés
après transformation (ex : sacs, meubles, vêtements, etc.) avec une possibilité de faire
revisiter aux citoyens les déchets puis la revente et en même temps l’accompagnement et la
formation des travailleurs.
A travers tout cela, les partenariats entre les acteurs publics mais également les réseaux
d’entreprise, pour lesquels il existe déjà des outils (ex : pacte local d’insertion).
Enfin, perspectives : comment pouvons nous structurer des filières ?
Deux sens : filière de production et filière de production de lien social.
Réflexion dans le domaine des circuits courts et d’agroalimentaire : maraîchage, cantine,
agriculture etc.
Faire le lien entre les légumiers et la gestion des cantines.
Travailler en puzzle et non plus exploration de nouveaux sujets.
Notion de service peut également être imaginée auprès des entreprises (ex : éco-parc pour
les entreprises, conciergerie pour les entreprises et leurs salariés). « L’économie sans le
social est à coup sur une barbarie mais le social sans l’économie est une chimère ».
Ricardo Cherenti
En introduction, une citation de Levinas, « la spéculation sera toujours en retard sur le
témoignage », et un chaleureux remerciement pour le témoignage des usagers en chantier
d’insertion.
En Wallonie, 3600000 habitants, 362 CPAS avec autonomie juridique : la commune exerce
une tutelle et compense le déficit des CPAS qui ont deux champs d’intervention : revenu
d’intégration (50% par le Gouvernement et le reste par la commune), aide sociale (permettre
aux personnes de vivre une vie digne sans précision sur la notion de « vie digne »).
Depuis 2002, obligation légale de faire une politique d’insertion professionnelle.
Trois formes d’insertion par l’activité : emploi, études et formation.
Pour ces trois secteurs, plus de 40% du public est remis en insertion. Précarisation très
importante du public mais en plus un Etat qui se désinvestit et reporte ces missions sur les
CPAS (ex : exclusion par l’Etat de l’accès pour les chômeurs aux aides sociales). Les