Plan des derniers cours

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Pol 1201 – Pensée politique classique
Notes pour les deux derniers cours
XI - Les enjeux politiques du monde médiéval
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Remarques générales sur le moyen-âge
Un terme péjoratif pour désigner l’espace de près de mille ans entre l’Antiquité et la Renaissance ;
Un monde tendu entre l’unité (Chrétienté, Empire) et le multiple (fractionnement féodal puis national) ;
Périodisation politique :
de la chute de l’Empire romain à l’établissement d’un empire carolingien (de 476 à 800) ;
du déclin de l’Empire carolingien à l’émergence de monarchies nationales dans un contexte féodal ;
de la crise de l’équilibre médiéval au renforcement des États monarchiques
L’étonnante survivance de références médiévales dans l’imaginaire moderne.
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-
Radiographie sommaire de la société médiévale
Fractionnement
les invasions successives ; la division du monde méditerranéen ; le déclin des villes ;
le pouvoir politique personnalisé et divisé ; remarques sur la féodalité ;
les divisions sociales : aristocratie, clergé, tiers-état (bourgeoisie : marchands, juristes, fonctionnaires), paysans ;
L’absence d’une société au sens moderne
la juxtaposition des conquérants et des conquis ;
l’autonomie de l’Église et ses rapports complexes avec les barbares, puis l’aristocratie ; les divisions en son sein ;
les villes et les forces sociales héritières des idéaux politiques de l’antiquité (civisme, État)
L’équilibre des 12e et 13e siècles
le progrès agricole ; le renouveau des villes ; la naissance des universités ; l’idéal de la chevalerie ;
la place des femmes dans la société médiévale.
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-
Les enjeux de la pensée politique
Données factuelles incontournables :
le monde intellectuel est lié à l’Église et le cadre religieux est l’horizon de toute réflexion légitime ;
les autres forces sociales n’entendent pas pour autant concéder toute autorité au clergé ;
Les rapports du religieux et du politique
arguments pour la primauté de l’Église : la primauté du spirituel ; l’unité du monde chrétien ; le service social ;
arguments pour l’autonomie du politique : la division des pouvoirs ; l’autonomie de la justice naturelle ;
le rôle de la religion dans la perte du sens de la citoyenneté comme l’entendaient les anciens ;
Quel est le cadre politique adéquat : décentralisé ? (villes, fiefs) ; la nostalgie de l’Empire ; les monarchies.
La question de la place des femmes dans la société
un fait qui relève des mœurs : l’héritage germanique, l’idéal chevaleresque, l’idée chrétienne d’égalité ;
le rôle social des femmes mis en cause par les intellectuels au nom des idées de l’antiquité ;
un exemple de pensée « féministe » : La Cité des dames, de Christine de Pisan (1364-1430).
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-
Thomas d’Aquin (1225-1274)
Remarques biographiques / réconcilier raison et foi par une interprétation chrétienne d’Aristote ;
La communauté, référence essentielle de la politique ;
le primat du tout ; la pluralité et la gradation des communautés d’appartenance ; les limites du pouvoir ;
la différence sur ce plan avec St-Augustin (qui correspond à la différence entre Aristote et Platon) ;
L’idéal du pouvoir juste
la justice suppose un pouvoir au service du bien commun ;
justice et civisme, dans l’antiquité ; justice et paix, en contexte chrétien
les degrés de la tyrannie ; les risques associés à la destitution du tyran.
5.
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-
Dante (1265-1321)
Remarques biographiques / une interprétation d’Aristote au service d’un souverain temporel
Le conflit des guelfes (partisans de l’autorité politique des papes) et des Gibelins (partisans des empereurs)
L’éloge de l’unité du pouvoir
pour assurer la paix, qui permet à l’humanité de poursuivre sa véritable fin, c’est-à-dire la connaissance ;
élever la dignité de l’État face à la dignité de l’Église ;
l’amorce d’une évolution vers le concept moderne de souveraineté
6.
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Pour la semaine prochaine et pour l’examen final :
le Discours de Machiavel, livre I : avant-propos et sections 1 à 6 / lecture retranchée 11-12 et 16 à 18.
le Prince de Machiavel, chapitres 15 à 19 et 24 à 26 / lecture retranchée chapitre 21
Pol 1201 – Pensée politique classique
Notes pour les deux derniers cours
XII – Introduction à Machiavel / Les Discours sur la première décade de Tite-Live
1.
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-
Le plus politique de tous les penseurs politiques ?
Remarques biographiques ;
Y a-t-il deux Machiavel ?
le penseur républicain des Discours sur Tite-Live : un éloge de l’activité politique et du peuple ;
le penseur réaliste du Prince : comprendre ce qui rend l’action efficace ;
de l’éloge du citoyen à l’éloge du grand fauve ?
contradiction ou convergence entre les deux perspectives ;
Une rupture avec le point de vue moral sur la politique ?
le finalisme classique et chrétien : le bon Régime est celui qui produit des hommes excellents, vertueux ;
la distinction des fins et des moyens ;
les prémisses d’une tradition « réaliste » : chez les sophistes, dans l’œuvre d’Aristote, dans la pensée romaine ;
efficacité et réalisme : jusqu’à quel point le réalisme est-il réaliste ?
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2.4
Le contexte politique et intellectuel de la Renaissance italienne
La force des villes États dans l’Italie du Nord : Florence, Gênes, Venise
Le rôle complexe de l’Église
le double pouvoir des papes : chef spirituels de l’Église et chefs d’États ;
la corruption de l’idéal chrétien et les efforts de renouveau : le cas de Savonarole à Florence ;
L’ambition des puissances étrangères : l’Empire, la France, l’Espagne
Le renouveau intellectuel
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Florence
Le centre le plus actif de la Renaissance italienne ;
Une évolution politique troublée ;
Le rôle politique de Machiavel
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Analyse des Discours sur la première décade de Tite-Live (1535)
Présentation générale du texte
Analyse détaillée des sections au programme
L’avant propos / Comprendre l’histoire de Rome pour changer le présent ; refaire des citoyens ;
I/
L’importance de la fondation et la difficulté à réformer – Maintenir les mœurs par de bonnes lois ;
II / La pluralité des Régimes et leur succession – La force des Régimes mixtes / Très proche de Polybe ;
III / La création des Tribuns à Rome – « Les hommes ne font jamais le bien sinon par nécessité » ;
IV / La Cité travaillée par deux pulsions contraires : dominer et résister – L’avantage des conflits ;
V / Quelle classe assure le mieux la liberté ? Les thèses en présence. La réponse de Machiavel ;
VI/ Rome aurait-elle pu éviter les conflits de classe ? Oui, mais elle aurait été privée des avantages associés ;
Division du bien ; L’équilibre idéal pour durer ; En réalité, Rome demeure le meilleur exemple ;
- VII-VIII
Supériorité des institutions romaines sur celles de Florence pour canaliser les passions
- IX- Différence entre fonder et maintenir une république ; la fin atteinte excuse les moyens ;
- X/
Classement des mérites ; jugements sur César, les Empereurs et l’Empire ;
- XI / L’utilité politique de la religion, surtout à Rome (crainte, surcroit d’autorité)
- XII/ La critique de l’influence de l’Église sur l’Italie : elle a divisé et corrompu.
- XVI/ La liberté requière des mœurs que ne crée pas l’obéissance à un Prince – La liberté selon Machiavel ;
- XVII/ Ce qui empêche de fonder ou de maintenir la liberté, c’est la corruption – La virtu selon Machiavel
- XVIII Les relations complexes entre institutions, mœurs et lois ; les effets divers des lois selon l’état des mœurs ;
4.3 Les grands thèmes des Discours et les diverses interprétations de l’œuvre
- La lecture républicaine et gauchiste de Machiavel : la résistance du peuple, principal garant de la liberté ;
- La lecture réaliste : la nature du régime importe moins que la durée de l’État / le thème de la Raison d’État ;
- La lecture conservatrice : l’insistance sur les mœurs et l’usage politique de la religion.
Pol 1201 – Pensée politique classique
Notes pour les deux derniers cours
XIII – Machiavel / Présentation et analyse du Prince / Bilan du cours
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-
Présentation générale du Prince
Le genre littéraire des « conseils au Prince »
Les traités de formation morale du Prince, antiques et chrétiens ;
Les conseils pour fonder, garder et étendre une république ou un État ;
Les débats sur l’interprétation du Prince
rappel des 3 lectures des œuvres : l’apport pour penser le réel ; le lien au contexte ; la cohérence interne ;
une analyse scientifique ? ; un essai réaliste ? ; une thèse sur le politique, ressaisi dans ses moments décisifs ?
une apologie cynique du pouvoir ? ; une flatterie envers Laurent de Médicis pour entrer à son service ?
une volonté cachée de servir le peuple ? ; de combattre le christianisme ? ; servir la libération de l’Italie ?
2.
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2.9
Les moyens d’acquérir et de garder les divers types de principautés (Chap. 1 à 11)
Les types de principautés : héréditaires; nouvelles en partie, entièrement ; libres avant ? ; acquises par ses armes ?
Les principautés héréditaires : les plus faciles à conserver ;
Les principautés mixtes
les difficultés de s’y maintenir pour le Prince qui conquiert : les attentes du peuple et de ses partisans ;
la distinction selon que les provinces conquises ont la même langue ou non (le cas de la Nouvelle-France) ;
les remèdes : s’installer sur place, fonder des colonies, maintenir une armée d’occupation, se faire chef politique ;
le modèle romain opposé aux hésitations modernes ;
Distinction entre les Principautés féodales ou centralisées. Exemple des monarchies hellénistiques et de Darius ;
Pour conserver des républiques conquises : y habiter, les détruire, y laisser une part d’autonomie ;
Les fondateurs vertueux (Critique des prophètes désarmés) ; Les principautés reçues : éloge de César Borgia ;
Les fondateurs scélérats : distinction entre la cruauté nécessaire et la cruauté superflue (8) ;
Les Princes installés au pouvoir par une classe sociale : analyse des dynamiques internes de la Cité (9 et 10)
Le cas spécial des principautés ecclésiastiques. Rôle de l’Église dans les affaires italiennes.
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Les questions militaires (chap. 12 à 14, chap. 20)
Le postulat général que le pouvoir repose sur les lois et la force, et surtout sur la force ;
La distinction des types d’armée (mercenaire, auxiliaire, mixtes, nationale) et l’avantage de l’armée nationale ;
L’art de la guerre doit être le premier objet du Prince ;
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La conduite politique et morale qui assure au Prince son pouvoir (chap. 15 à 23 et chap. 25)
Sujet souvent traité : Machiavel vise à être utile en montrant le réel plutôt que d’imaginer l’idéal ;
La morale du Prince ? éviter les vices nuisibles, peu importe les vices sans effets, pratiquer les vices nécessaires ;
Les risques d’une libéralité mal pensée ;
La cruauté peut être nécessaire, et il vaut mieux être craint qu’aimé ;
Le Prince doit être homme et animal, lion et renard, car les hommes sont trompeurs et pleins d’illusions ;
Le Prince doit avant tout éviter le mépris et la haine.
5. Vues générales sur les affaires italiennes et appel à la libération du pays (chap. 24 à 26)
5.1 Le résumé des causes qui ont fait la faiblesse de l’Italie ;
5.2 Appel au Prince libérateur
6. Bilan du cours et présentation de thèmes de l’examen final
6.1 La pensée romaine
- reprise et transformation des thèmes grecs ; éloge de la pratique ; éloge du succès historique ; développement d’un
nouveau sens de l’histoire et d’horizons plus universalistes ;
6.2 La pensée chrétienne
- reprise et transformation de thèmes classiques : l’idéal, l’universalisme ; mise de l’avant de l’idéal de paix et
relativisation de la vie citoyenne ; le problème crucial de la séparation des pouvoirs ;
- constitution et lente évolution de l’idée du droit naturel, appelée à jouer un grand rôle dans la pensée moderne;
6.3 Les deux Machiavel
- éloge de l’idéal du citoyen ; critique de la politique idéaliste.
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