PROBABlLlTY
.
AND
MATHEMATICAL
STATISTICS
SUR
LES
LOIS
DE
PROBABILHTBS
IDEMPOTENTES
DANS
LES
DEMI-GWOUPES
..
-.
PAR
ALBERT
TO
B
T
R
A
T
(BARE)
Abstract.
We improve theorems of Mukherjea
and
Tserpes
on
idempotent (probability)
laws
p
in locally compact (1.c.) semigroups
S
to the case
d
completely
regular
(c.r.)
S
with z-regular
laws.
1.
Introduction.
Comrne it est dit dans [2], p.
28,
le cas ou
S
est un groupe
1.c. (alors toute loi z-rkgulihre est de Radon) fiit reconnu indkpendamment par
plusieurs auteurs: p est loi de Haar sur un sous-groupe compact. Cependant
dans [3] la preuve est donnke dans
S
c.r. pour p de Radon
(=
t-rCgulilre, ou
reguliere au sens de [2]), et aussi que
{pa
=
p)
est un sous-groupe compact
pour toute loi p de Radon, resultat que ne contient
pas
ce qui va suivre
(pa
note
la convoluCe p6
(a)).
Tout ce qui suit risulte de l'adaptation de l'avancke fondamentale que
furent en 1972 (cf. [I]) les thtorlmes de Mukherjea et Tserpes, essentiellement
la proposition 3.14 de [2]. Nous bornant au cas de probabilitks comme
mesures, nous pouvons simplifier la prksentation.
Pour p
=
p2 de support
S
(rkduction toujours possible,
pv
note la
convoluee de
p
et
v)
un resultat de [2], demeure dans tous les cas: le noyau
K
de
S
s'ecrit encore
K
=
EGF complGtement simple, mais i1 est-seulement
dense dans
S,
si
p,,
projection de p sur
G
(obtenue en agissant sur les fonctions
de
q1
(G)
-
a
valeurs dans
[0,
I]), n'est pas "t-rtguli6re et symktrique". De
plus, p,, notke
m,
est invariante
a
droite et
a
gauche, dans le sous-groupe
G
(fermk ainsi que
E,
F,
EG
et GF) de
S.
m
=
m2
est unique et pure en
ce
sens
qu'elle est t-rigulilre ou sans composante telle (nous la dirons alors z-pure ou
purement z-rdguliire).
I1
sufit que m soit t-rkguliere
(a
fortiori
p
telle) et
symktrique, pour que
G
soit compact, donc
K
fermk et
S
=
EGF, suivant le
theorem 2.14 de [2]('). En ce cas on peut afirmer que
p
=
p,mp,, sur la tribu
(I)
Page
147
de
[4]
nous avons affirme l'isomorphisme topologique de
EGF
et
Ex
G
x
F,
avant
de
formuier, au bas de
la
page, I'hypothtse que
G
soit topologique
(-
g-'
continue), et sans
en donner la preuve.
12
-
PAMS
16.1
178
A.
Tortrat
borelienne
a,
de
S,
pour la topologie
F
de
S.
Sinon cette egalit6 n'a plus qu'un
sens en gtneral plus hible, parfois meilleur (cf. (iii) du thkoreme 5.2).
2.1.
Nous renvoyons
a
161,
pp.
132-133,
pour les dkfinitions kquivalentes
de
la
T-regularit6 d'une mesure. Nous supposons que
S
est un demi-groupe
topologique (x
x
y
+
xy
est (bi)continue), et c.r.
Rappelons que
:
(i)
La
famille des
Z
=
f
(0) (f
E%"
(S))
est d'unicitk pour les
lois
z-rkgulieres, qui satisfont par dkfinition
1
ph
10
avec
f,
J
0,
pour
f,
E
V1
ou s.c.s.
(semi-continues superieurement; s.c.i.
-
semi-continues inferieurement).
.
-
(ii)
La convolution est definie et bicontinue pour toutes ces lois dans un
demi-groupe c.r.
(iii)
La "formule de Fubini" assure que
rnais il est igalement vrai que, outre
la
continuit6
de
pa, soit de
paf
=
1
f
(sa) p
(ds),
avec on a
(1)
puf est s.c.i. ou s.c.s. avec
f
(telles
I,,
I,),
ce qui suffit
a
exprimer la continuite
de
pa,
car la convergence pa
+
p
(sur
W1)
tquivaut
i
-
(2) limp,Z
<
pZ, sur la famille des
2,
pour toutes les lois,
m2me
non
z-rkgulilres.
2.2.
TH~OREME.
On
suppose
pv
=
p
(tquation
de
Choquet-Deny)
et
vp
=
p.
Alors
on
a
(3)
pas
=
ps pour tous
s
E
S,,
a
E
S,
(supports
de
p,
v), et sap
=
SF.
Preuve. C'est celle de
3.14
de
[2].
I1 suffit de prouver pas(Z)
=
p(Z)
pour tous Z. Soit ps(Z)
=
c
et
Z
=
f
(O),
I:
=
(x:
f
(x)
2
q),
u
=
('x:
f
(x)
<
q),
q
6tant
tel
que (cela est loisible) psF-<
c+&.
Posons
A
=
(x:
px(F)
2
c+E).
A est fermt, vu
(2)
appliquk
aux
px,,
x,
+
x,
et pAc
>
0
puisque s
E
S,nAc. Si
g (x)
=
(px
(f)-c-e)',
on drifie, separkment dans
A
et
A',
que
PV =p=-g(y)
G
VYg?
puis que
VP
=
P=V'IVY~-~(Y))
=
0.
Ainsi g
=
vyg p-p.s. en
y.
Pour ces y, pris dans
A",
on a
g(y)
=
0
*
g(xy)
=
0,
.
Sur
les lois
de
probabilitds
idempotentes
179
v-P.S. en x. Prenant
x,
4
x
E
S,,
et
y,
+
s,
on en deduit
-
pxs{U)
<
limpx,ypU
<
c+&,
soit
psZ
<
psZ
pour tout
x
de
S,.
Vu
pv
=
p,
assure
ps
(2)
=
pxs
(2)
v-p.s. en
x,
donc pour tout
x
E
S,.
ra
COROLLAIRE.
p
. .
=
pZ
de
support
S
(demi-groupe
topalogique)
implique
pa.
sa
=
psva
=
pa,
(4)
pah
=
pa
dbf
-
pour
tout
h
G
H
=
Sa
support
de
pa.
H
est
un
demi-groupe
firmi
dans S) vtr$ant,
vu
(31,
donc
-
-
E-ls
=
ss,
-
-
HS
=
SaS
3
SS
dtf
3.1.
Ainsi, posant aS
=
H',
m
=
apa est une loi invariante
i
droite et
a
gauche dans
HrnH
(A
droite dans
H,
A
gauche dans
H'),
de support
def dtf
aSa
=
Q
c
H'nH
=
G,;
Q
est un demi-groupe, comme aSa, tel que
-
-
(6)
Qh=hfQ=Q
pour tous
h',iz~H',H.
Fixons
q
et
q'
de
Q.
q'Q
et
Qq
sont simplifiables
zi
gauche et
a
droite
respectivement. En effet,
q'q,
.
q'q,
=
q'q,
.q'
q,
n'est autre que
sq,
=
sq,
avec
s
=
q'q, q',
et
si
ta s
-t
q'
(vu
(6)
avec
h
=
s
E
Q),
dbf
3.2. Suivant
[2],
p.
17,
il existe
E
=
e2
E
A
=
qlQq.
L'ingknieuse mkthode de
[2],
qui
concernait
m
invariante
a
droite mais
non ntcessairement bornee (de Radon dans
S
1.c.) prouve I'existence de
E
E
A
avec
EX
=
E'X
pour un
x
de A, donc
E
=
E,,
vu
la simplifiabilite de
A.
La preuve est baske sur la considkration de 8 (A
x
A),
image de
A
x
A pour
8(x,
y)
=
(x,
yx).
Comme on vkrifie de suite, en prenant Ies sections par
1
80
A.
Tortrat
vu
la sirnplifiabilite dans
A;
il
s'en suit
que
8
(A
x
A)
coupe son symktrique, donc
il
existe u,
v,
x,
z
dans
A,
tels que
(u,
vu)
=
(zx,
x),
d'oA
EX
=
E'X
pour
s
=
vz.
1
I1
faut
noter que
m
=
qf
mq
est dkfinie
sur
la tribu des parties
3
de
Q
telles
que qf-I
Bq-I
soit
m-mesurable
(par
exemple, tgale
a
Q), donc m est definie
pour
A.
On
a
ainsi, puisque
EE
Q,
mE
=
m,
et puisque
QE
est
fermke
avec
Q,
.
-
-
QE=EQ=Q et ~=q'q~q-q'Q~&Q et
Qq3Q&*qQ=Qq=Q.
Ainsi, vu
3.1,
Q
est
un groupe.
e
note maintenant l'unitk
de
Q.
3.3.
H
at
H'
sont, respectivement,
un
groupe
droite et
urz
ci
gauche, et
H'nflZf
G
(ou
G,)
est
un
yrouga
fermi)
qui
a
m3me
unit6
E
que
Q
c
G.
Preuve.
(i)
Hi
=
HE
=
H
vu
(5").
Vu
(61,
on
a QH
c
Q,
donc (cf.
(5"))
QHh est dans QnHh, qui, idbal
B
gauche (non vide) dans
le
groupe
Q,
Cgale Q.
(ii)
E
etant ainsi dans tout Hh, on
a
HE
c
HHh
c
Hh
=
H,
soit
(7)
Hh
=
H
pour tout h, donc
H
est
un
groupe
i
gauche, car
H
est
sirnplifiable
a
droite.
En effet,
donc
E
est identitt
i
droite dans H, comme tout idernpotent de
H
(vu
(5")).
-
-
Prenant, vu
(7),
hh
=
E,
on a
hho hh
=
h~h
=
hh.
Alors h,
h
=
h,
h
- -
=h,hh
=
h2hh, donc h,
=
h,.
4.1.
H
est id6al minimal
a
gauche
dans
S.
En
effet, si H
3
I
ideal
A
gauche dans
S,
I
rest
a
fortiori dans H, qui n'en
a
pas de propre vu Hh
=
H. Ainsi
I
=
H.
Alors
H
3
Sa
3
H implique
(8)
tous les Ss sont ferinks et
H
=
Sa.
On vCrifie que Ies Hs sont aussi minimaux comme idtaux
a
gauche, donc
Cgaux ou disjoints.
4.2.
K%f
SaS
=
HS est iddal minimal duns S (est son noyaea).
En
effet,
I
idCal bilatere dans
S
+
IH
=
ISa
c
H et I, donc (vu
4.1)
IH
=
H
c
I.
Alors Hs
c
Is
c
I
implique
K
=
HS
c
I.
Soit maintenant
I
idCal
dans
K.
Pour tout
i
=
sf as
E
I,
on a
(vu
(7))
Sur
les
lois
de
probabilitis
idempotentes
181
c'est-a-dire que dans
K
comme dans S, un idbal
$
gauche
(d
droite) est rkunion
de
Hs
(sH). Les idiaux de
K
le sont dans
S,
et
K
n'a pas d'idkal propre,
on
le dit
simple (comme demi-groupe).
43. On vient
de
voir que les
Hs
(tous
c
K
=
HS)
sont idkaux
B
gauche,
minimaux,
dans
K.
I1 est alors tres simple (cf.
2.8
de
121)
de prouver que les
sf
H'nHs
sont des groupes, dont les unitks
E,,,,
sont des idempotents
e
primitifs,
c'est-a-dire non absorbables (fe
=
ef
=
f) par
un
autre idernpotent
j.
L'idkal
K
est dit compldtement
simple.
Pour
E
(ci-dessus)
=
s'a
=
as on obtient le groupe G
=
G,
ci-dessus, et,
vu
(71,
-
-
SE=SQS
et
K&=SaSas=
UHh-s=Hs.
~EH
-
dbf
-
(9)
SE
=
KE,
EKE
=
ESE,
EKE
=
Qp
=
ESE
=
Go
=
Qa
(le
Q
de
3.1)
vu
Q,
=
USSS'
a
c
Q,
c
G,.
4.4.
On
sait que
K
completement simple
(cf.
[2]
ou
[4])
s'bcrit
EGF,
oi
E
est l'ensemble des
e
=
e2
vkrifiant e~
=
e (alors
ee'
=
e),
F
celui des
f
=
f
EE~
=
f
(f'f
=
f),
et
FE
c
G.
G
=
H'nH
est fermk, ainsi (vu (8)) que SE
=
EG, ES
=
GF.
E
et
F
sont
fermks, car
E
=f,-'
(E) pour
f
(s)
=
ES
de S dans
GF.
Mais on ne sait
K
fermk
-
-
(alors
K
=
S puisque S
=
SS
2
K
3
SS) que si
g-I
est, dans G, une fonction
continue de
g,
c'est-$-dire lorsque
G
est comme sous-groupe demi-topologique
de S
(g
x
g'
+
gg'
est continue), un groupe topologique. Cela est assure (the-
oreme de Ellis, cf.
[2])
dGs que G est 1.c. avec seulement
gg'
dparkment
continue.
5.1.
rn
dkfinie par apa, dans G, comme loi invaiiante
5
droite sur son
support (alors idempotente et aussi invariante
a
gauche suivant le corol-
laire
2.2),
est' unique.
..
En effet, si
rn'
en Ctait une autre on aurait
m'
=
m
=
m'. Elle est aussi ou
z-pure, ou t-rtguliere, car (cf.
[5],
$
2.3.3),
si m
=
rn,
+
rn,
de variations
ol
=
m,
G
et
f?
=
1
-a,
l'invariance de
m
implique
mm,
=
am, m, m
=
flm. La partie z-pure
de
mm,
=
m2
+
m,
mr
ne pouvant "dkpasser" o12, m,
rn,
est t-rkguliere, et aussi
bien z-pure, donc
olfl
=
0.
Re
m a r que. Nous ne savons pas si la continuitk de
s
x
s'
+
ss', dans S,
impIique pour les
G
du noyau
K
compl&tement simple, que
g-I
est mesurable.
d6f
Si oui, m'
A
=
mA-'
egale
mA:
m est symktrique. La mesurabiliti supposke ne
dkpend pas du G choisi, c'est une proprittt de
K.
Elle entraine
g-I
continue si
m
existe, de Radon (cf. la fin de
5.2),
mais non, en general, dans Ie cas contraire
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