PALUDISME
Les épidémies de grippe touchent chaque année des millions de
personnes dans le monde. Si la grippe saisonnière reste la plupart du
temps bénigne, elle est cependant à l’origine de centaines de milliers de
décès annuels, principalement chez les personnes au système
immunitaire affaibli. Les virus grippaux, facilement transmissibles et
dont le génome évolue rapidement, constituent par ailleurs des
candidats potentiels à l’émergence d’épidémies plus sévères et de
grande ampleur. Le XXe siècle a notamment été marqué par quatre
pandémies de grippe, dont la fameuse « grippe espagnole » en 1918,
responsable de 20 à 40 millions de morts dans le monde.
Cause
La grippe est une maladie infectieuse causée par des virus respiratoires, de la famille
des orthomyxoviridae, qui s’attaquent surtout aux voies respiratoires supérieures (nez,
gorge, bronches), rarement aux poumons.
Symptômes et évolution de la maladie
Les symptômes apparaissent de 1 à 4 jours après la contamination. L’infection dure
généralement une semaine et se caractérise par l’apparition brutale d’une forte fièvre,
de douleurs musculaires, de maux de tête, d’une sensation de profond malaise, d’une
toux sèche, d’une gorge irritée et d’une rhinite.
La plupart des sujets atteints guérissent en une à deux semaines sans traitement
médical. La grippe fait courir des risques sérieux aux plus jeunes, aux personnes âgées
et aux malades souffrant de certaines pathologies (pneumopathies, sida, diabète,
cancer, problèmes cardiaques ou rénaux, notamment), chez qui elle peut provoquer de
graves complications pouvant entraîner la mort.
Epidémiologie de la grippe saisonnière
Les épidémies de grippe saisonnière surviennent entre octobre et avril dans
l’hémisphère Nord et entre avril et octobre dans l’hémisphère Sud. L’Organisation
mondiale de la santé (OMS) estime qu’elles entraînent entre 3 et 5 millions de cas
graves et 250 000 à 500 000 décès par an dans le monde.
En France, la grippe touche chaque année de 2 à 8 millions de personnes et provoque
entre 1500 et 2000 morts, essentiellement chez les personnes de plus de 65 ans.
Dans les pays en développement l’impact de la grippe est assez mal connu. Sous les
tropiques, il est admis que les flambées épidémiques tendent à avoir des taux d’atteinte
et de mortalité élevés.
Mécanismes à l’origine des épidémies et des pandémies
Les virus de la grippe peuvent évoluer au niveau des protéines de surface, qui
provoquent des modifications mineures du virus. Si une personne a déjà attrapé une
grippe précédemment, l’immunité qu’elle a acquise la protège contre lui.
Cependant, l’accumulation des modifications peut aboutir à une moindre
reconnaissance du nouveau virus par les systèmes immunitaires ayant rencontré ces
virus dans le passé. Ce phénomène impose le changement des souches vaccinales plus
ou moins régulièrement.
C’est ainsi que certains nouveaux virus sont apparus, causant des pandémies
dramatiques : grippe espagnole en 1918 (20 à 40 millions de morts),
grippe asiatique en 1957 (4 millions de morts) et grippe de Hong Kong
en 1968 (2 millions de morts).
Transmission et prévention
Une transmission par voie respiratoire!
Les virus grippaux pénètrent dans l’organisme par voie respiratoire, au
niveau du rhino-pharynx. Ils se transmettent facilement d’une personne à
l’autre par voie aérienne, au moyen des microgouttelettes et des
particules excrétées par les sujets infectés lorsqu’ils parlent, toussent ou
éternuent.
Les sujets atteints deviennent contagieux un jour avant l’apparition des
premiers symptômes et le restent pendant 7 jours. La maladie se propage
rapidement, en particulier quand il y a de fortes concentrations de
populations (transports en commun, collectivités).
Les virus de la grippe survivent plus longtemps à l’extérieur de l’organisme lorsque les
températures chutent, c’est la raison pour laquelle les épidémies saisonnières
surviennent en hiver dans les climats tempérés.
Vaccination
Une vaccination annuelle efficace
Chez les personnes âgées, la vaccination diminue la mortalité de 70 à 80 % et limite
nettement les conséquences sanitaires et économiques d’une pandémie.
Mise au point des vaccins
Le réseau mondial de l’OMS pour la surveillance de la grippe établit chaque année la
composition du vaccin. Il rassemble les Centres Collaborateurs OMS du monde entier
et il est chargé de contrôler les virus en circulation chez l’homme et d’identifier
rapidement les nouvelles souches. Sur la base des informations recueillies par le
réseau, l’OMS recommande chaque année la composition du vaccin pour qu’il soit
efficace contre les trois souches les plus récentes en circulation.
Les oiseaux, hôte original
Les virus grippaux de type A circulent de façon permanente chez différentes espèces
animales, et notamment chez les porcs, les chevaux et les oiseaux. Ces derniers servent
de réservoirs à tous les sous-types de virus A, et sont vraisemblablement l’hôte original
des virus de la grippe.
A l’Institut Pasteur
L’Institut Pasteur abrite le Centre national de Référence des virus Influenzae (CNR).
Cette structure est chargée de la surveillance épidémiologique et virologique de la
grippe en France.
La Cellule d’Intervention Biologique d’Urgence
La Cellule d’intervention biologique d’urgence (CIBU) de l’Institut est conçue pour
réagir immédiatement en temps réel, en cas d’épidémie.
Informations extraites du site de l’Institut Pasteur : www.pasteur.fr/fr/institut-pasteur/presse/fiches-info/paludisme
Plasmodium falciparum au stade
mérozoïte