Comme le disait Eric SCHOPLER, qui a développé le programme TEACCH
dans l’Etat de Caroline du Nord aux Etats-Unis dans les années 1960 :
« Le problème des parents d’un enfant avec autisme, c’est celui d’avoir
un enfant autiste ! ».
En 2010, en France, la Haute Autorité de Santé a publié un « Etat des
connaissances», définissant les troubles autistiques comme « Troubles
envahissants du développement », c’est-à-dire résultant d’un
dysfonctionnement dans le développement des fonctions du cerveau qui
permettent de comprendre le monde, d’interpréter les signaux sociaux,
de communiquer et d’interagir avec autrui. Les causes de ces troubles
font l’objet de nombreuses recherches, et évoquent notamment des
anomalies génétiques qui font obstacle à un fonctionnement normal des
connexions cérébrales, d’autres facteurs pouvant également être en
cause.
Les parents d’enfants avec autisme, regroupés en associations, se sont
organisés depuis des décennies pour sortir leurs enfants des services
psychiatriques et leur offrir des dispositifs d’éducation efficaces et des
conditions de vie digne, considérant qu’il était possible de les éduquer à
condition d’employer les bonnes méthodes, et de leur permettre les
apprentissages nécessaires à l’acquisition de la plus grande autonomie
possible, gage d’une meilleurs qualité de vie à l’âge adulte. Puisqu’on ne
pouvait pas les guérir de leur autisme, handicap à vie dans l’état actuel des
connaissances, il fallait aménager leur environnement matériel et humain pour
leur rendre le monde plus accessible, plus compréhensible, afin qu’ils puissent
prendre leur place dans la société.
Ces parents ont donc été à l’origine de la création d’établissements spécialisés
pour leurs enfants, prenant en compte les particularités de leur
fonctionnement cognitif, c’est-à-dire de leur compréhension particulière,
essentiellement visuelle, de leur environnement. Cela se traduit par une
organisation de l’espace qui leur permette de disposer des repères nécessaires
à leur compréhension des fonctions de chaque lieu, et donc de s’y sentir à