Nutrition et maladies inflammatoires intestinales Gastro 2015

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NUTRITION ET MALADIES
INFLAMMATOIRES DE L’INTESTIN:
QUOI DE NEUF EN 2015?
Présenté par:
MARIE-EVE ROY, DT.P.
Nutritionniste
CHU Sainte-Justine
23 Octobre 2015
PAS DE CONFLIT D’INTÉRÊT ASSOCIÉ À
CETTE PRÉSENTATION
MARIE-EVE ROY, DT.P. 2015
OBJECTIFS
1. Comprendre le rôle de la nutrition dans la physiopathologie
des maladies inflammatoires de l’intestin (MII)
2. Connaître les dernières données probantes sur la nutrition
et les MII chez l’enfant
3. Comprendre les risques d’une diète restrictive chez l’enfant
et savoir comment supporter le patient et sa famille
MARIE-EVE ROY, DT.P. 2015
PLAN DE LA PRÉSENTATION
1. Maladies inflammatoires de l’intestin chez l’enfant
2. Physiopathologie et nutrition
3. Approches nutritionnelles
4. Alliance thérapeutique
5. Risque de carences nutritionnelles
6. Conclusion
MARIE-EVE ROY, DT.P. 2015
MALADIES INFLAMMATOIRES DE
L’INTESTIN (MII) CHEZ L’ENFANT
• Types de MII:
• Maladie de Crohn
• Colite ulcéreuse (CU)
• Colite indéterminée (CI)
• Prévalence au Canada: 0,7 % de la population (≈ 5900 enfants)
• Incidence au Canada/USA: 10/100 000 enfants
• ≈ 25% diagnostics MII chez enfants et adolescents
• ↑ incidence maladie de Crohn chez l’enfant et adulte
Lahad et Weiss 2015, Rosen MJ et al. 2015, Fondation canadienne des MII, 2012
MARIE-EVE ROY, DT.P. 2015
PHYSIOPATHOLOGIE
FACTEURS DE RISQUE
Génétique
Cigarette
Nutrition
MII
Antibiotiques
en bas âge
Environnement
Stress,
infections,
Infection
digestive
AINS
Ponder et Long 2013, Cabré et al. 2012
MARIE-EVE ROY, DT.P. 2015
PHYSIOPATHOLOGIE
MICROBIOME INTESTINAL
Altération de la flore intestinale:
• Réponse anormale système immunitaire intestinal
• Dysfonction épithéliale
• ↑ perméabilité muqueuse intestinale
• Chez enfants avec MII:
• ↓ Firmicutes et Bactériodetes
• ↑ Proteobactéries
• ↓ bactéries ayant propriétés anti-inflammatoires
inflammation digestive
• Alimentation de l’enfant module la flore intestinale
Lu Chun-Yi et Yen-Hsuan Ni, 2015
MARIE-EVE ROY, DT.P. 2015
PHYSIOPATHOLOGIE
ÉPIDÉMIOLOGIE ET NUTRITION
Hypothèse: diète nord américaine pourrait être facteur expliquant
↑ incidence MII dans pays industrialisés
FACTEURS ALIMENTAIRES ASSOCIÉS AUX MII
FACTEURS DE RISQUE
FACTEURS PROTECTEURS
Gras saturés
Fibres alimentaires
Gras polyinsaturés
Fruits
ω-6
Légumes
Viande
Allaitement maternel
Sucre raffiné
Hwang et al. 2014, C.E.G.M. Spooren et al. 2013, Lucendo A.J et al. 2009
MARIE-EVE ROY, DT.P. 2015
APPROCHE NUTRITIONNELLE
TRAITEMENT
NUTRITIONNEL EXCLUSIF
PHASE ACTIVE
DIÈTE HYPORÉSIDUELLE
ET SANS
ALIMENT IRRITANT
TRAITEMENT
NUTRITIONNEL
PHASE DE
RÉMISSION
DIÈTE NORMALE
SELON TOLÉRANCE
** Diète hyperénergétique ± support nutritionnel, si nécessaire
MARIE-EVE ROY, DT.P. 2015
APPROCHE NUTRITIONNELLE
TRAITEMENT
NUTRITIONNEL
EXCLUSIF
DIÈTE SEMIVÉGÉTARIENNE
DIÈTE
NORMALE
SELON
TOLÉRANCE
DIETE EN
HYDRATE DE
CARNBONE
SPÉCIFIQUE
DIÈTE
RICHE EN
FIBRES
DIETE
BASSE EN
FODMAP
APPROCHE
NUTRITIONNELLE
DIÈTE
HYPORÉSIDUELLE
DIÈTE SANS
LACTOSE
DIÈTE SANS
GLUTEN
MARIE-EVE ROY, DT.P. 2015
TRAITEMENT NUTRITIONNEL EXCLUSIF
MALADIE DE CROHN
• Traitement de 1ère ligne
induit rémission clinique
• Nutrition entérale exclusive:
• Types de formule: polymérique, semi-élémentaire ou élémentaire
• Durée: 6 à 12 semaines
• Voie: orale ou via tube naso-gastrique
• Diète liquide claire permise
• Protocole de réalimentation
• Taux de rémission 65 à 85% chez nouveau diagnostic
• Environ 50% de rechute à 6 mois avec retour diète normale
• Traitement nutritionnel partiel = ↓ des rechutes jusqu’à 50% à 1 an
Hwang et al. 2014, Critch et al. 2012, Borelli O. et al. 2006
MARIE-EVE ROY, DT.P. 2015
DIÈTE HYPORÉSIDUELLE
PRINCIPE:
• Réduit fréquence et volume des selles
• Diminue risque d’occlusion digestive
• Améliore symptômes digestifs
• Diète basse en fibres (˂ 10 à 15 g/jour), principalement ↓ insolubles
• Usage temporaire en phase active: 4 à 6 semaines
• Utilisée aussi chez enfants présentant sténose intestinale
• Attention particulière: maïs, noix et graines, baies, fruits séchés, fruits et légumes
avec pelure, céleri cru, rhubarbe, etc.
Chan et al. 2015, Hwang et al. 2014, Levenstein et al. 1985
MARIE-EVE ROY, DT.P. 2015
DIÈTE HYPORÉSIDUELLE
• 1 étude prospective randomisée contrôlée, 70 patients adultes
avec maladie de Crohn
• Diète hyporésiduelle vs diète normale
• Suivi moyen 29 mois
• Pas de différence significative a/n symptômes, nb hospitalisation,
complications, chirurgie et état nutritionnel
DONC: Pas d’avantage à restreindre l’apport en fibres
à long terme
Levenstein et al. 1985
MARIE-EVE ROY, DT.P. 2015
FIBRES ALIMENTAIRES
• 2 types fibres alimentaires:
• Solubles: absorbent eau pour former gel, aide à diminuer la diarrhée
• Insolubles: augmentent volume des selles, préviennent la constipation
• Métabolisées en acides gras à chaînes courtes a/n colon
• Acétate, propionate et butyrate
• Source énergie colonocytes
• Butyrate
rôle important a/n homéostasie colon
• Module réponse inflammatoire
• Améliore guérison muqueuse intestinale
• Améliore intégrité barrière intestinale
Chan et al. 2015, Hwang et al. 2014, Levenstein et al. 1985
MARIE-EVE ROY, DT.P. 2015
DIÈTE RICHE EN FIBRES
PRINCIPE:
• ↑ fibres favorise microbiome intestinal
• Meilleur intégrité barrière intestinale
• Méta-analyse chez adulte sur impact diète ↑ fibres sur MII
• Études randomisées contrôlées de 2001-2012
• 23 études (12/Crohn et 10/CU)
• 17 études: supplément de fibres (psyllium, fibres d’orge, inuline, GOS)
ad 5 à 30 g die
• 6 études: diète riche en fibres ad 13 à 46 g die
Wedlake et al. 2014
MARIE-EVE ROY, DT.P. 2015
DIÈTE RICHE EN FIBRES
Résultats:
• Peu différence significative (niveau activité, rémission, rechute)
dans la majorité des études
• 3 études chez CU
supplément fibres ↓ niveau activité maladie
• 1 études chez pouchite
effet positif inuline
• + efficace chez CU vs Crohn
• Amélioration symptômes digestifs chez certains patients
DONC: Pas d’avantage significatif ↑ teneur en fibres mais
viser besoins normaux selon tolérance de l’enfant
Wedlake et al. 2014
MARIE-EVE ROY, DT.P. 2015
DIÈTE SEMI-VÉGÉTARIENNE
PRINCIPE:
• Alimentation ↓ viande et ↑ fruits et légumes pourrait aider
maintenir rémission
• 1 étude prospective japonnaise, 22 pts avec maladie de Crohn
• Âge moyen: 26 ans
• Diète semi-végétarienne vs diète normale
• Compliance ≈ 75% avec diète semi-végétarienne
• Suivi rechute sur 2 ans (paramètres biochimiques, score CDAI)
Shah et al. 2015, Chiba et al. 2010
MARIE-EVE ROY, DT.P. 2015
DIÈTE SEMI-VÉGÉTARIENNE
Shah et al. 2015, Chiba et al. 2010
MARIE-EVE ROY, DT.P. 2015
DIÈTE SEMI-VÉGÉTARIENNE
Shah et al. 2015, Chiba et al. 2010
MARIE-EVE ROY, DT.P. 2015
DIÈTE SEMI-VÉGÉTARIENNE
Résultats:
• Taux rémission à 2 ans:
• 92% chez 16 patients sous diète semi-végétarienne
• 25% chez 6 patients qui ont repris diète normale
• Modification alimentation influence taux rechute
Donc: Diète semi-végétarienne pourrait aider au maintien
rémission mais nécessite + études avec nb pt + grand
Shah et al. 2015, Chiba et al. 2010
MARIE-EVE ROY, DT.P. 2015
DIÈTE SANS LACTOSE
PRINCIPE:
• ↓ absorption lactose avec inflammation digestive
• Entraîne ballonnements, gazs, diarrhée
• Intolérance au lactose surtout reliée à l’ethnicité:
• ˃ 90% des patients d’origine asiatique
• 10 à 15% des patients d’origine européenne (nord et ouest)
• 40 à 70% chez maladie Crohn, surtout atteinte iléale
• Réelle intolérance au lactose vs sensibilité au lactose associée à MII?
• Pas ↑ intolérance au lactose avec colite ulcéreuse
Shah et al. 2015, Hwang et al. 2014,
MARIE-EVE ROY, DT.P. 2015
DIÈTE SANS LACTOSE
• Symptômes transitoires lors épisodes de rechute
• Tolérance à quantité minimale de lactose (fromage, yogourt)
• Calcium et vitamine D essentiels pour croissance et formation os
• S’assurer enfant rencontre besoins en calcium et vitamine D
DONC: Peut améliorer symptômes digestifs lors épisode actif
maladie mais pas nécessaire restreindre à long terme
Shah et al. 2015, Hwang et al. 2014
MARIE-EVE ROY, DT.P. 2015
DIÈTE HYDRATES DE CARBONE
SPÉCIFIQUES
PRINCIPE:
• Malabsorption disaccharides et polysaccharides
• Pullulation bactérienne ↑ production composés pro-inflammatoires
• Exacerbe malabsorption glucides
• Crée par Dr Sidney Haas en 1924 pour tx maladie cœliaque
• Popularisée par Elaine Gottschall, biochimiste
• Permet seulement monosaccharides:
• Glucose, Fructose et Galactose
Shah et al. 2015, Suskind et al. 2014, Cohen et al. 2014, Hwang et al. 2014
MARIE-EVE ROY, DT.P. 2015
DIÈTE HYDRATES DE CARBONE
SPÉCIFIQUES
PERMIS
À EVITER
Glucose, fructose
Grains céréaliers, riz, maïs
Fruits
Fruits en conserve, jus de fruits
Légumes
Pomme de terre, patate douce, tapioca
Haricots, lentilles, fève de lima
Soya, pois chiches, etc.
Fromage à pâte dure, yogourt fait
maison s/lactose
Produits laitiers réguliers
Viande, volaille, poisson, oeufs
Viandes transformées
Noix et graines
Noix aromatisées
Miel
Sucre de canne, coconut, sirop d’érable,
édulcolorant, etc.
Eau, thé, café
Jus, boissons sucrées, lait, soda
MARIE-EVE ROY, DT.P. 2015
DIÈTE HYDRATES DE CARBONE
SPÉCIFIQUES
• Pas d’étude randomisée contrôlée
• 2 études pédiatriques (7 et 9 pts)
• Amélioration symptômes digestifs, paramètres inflammatoires et
guérison muqueuse intestinale
• Collecte données inconsistantes
• 33% pertes de poids chez pts sous diète HCS
• Adhérence peut être difficile
DONC: Résultats prometteurs mais données scientifiques
insuffisantes pour traitement MII
Kakodkar S et al. 2015, Shah et al. 2015, Suskind et al. 2014, Cohen et al. 2014, Hwang et al. 2014
MARIE-EVE ROY, DT.P. 2015
DIÈTE RÉDUITE EN FODMAP
PRINCIPE:
• Malabsorption glucides à chaines courtes
• Effet osmotique + fermentation a/n colon
• Gaz, ballonnement, douleur abdominale et diarrhée
• Popularisée par Peter Gibson et Susan Shepherd, Université de Monash
• Restriction dans la diète de:
•
•
•
•
•
F : aliments fermentescibles
O : oligosaccharides (fructanes et galactanes)
D : disaccharides (lactose)
M : monosaccharides (fructose)
A : and
P : polyols
Hwang et al. 2014, Mansueto et al. 2015, Gearry et al. 2009
MARIE-EVE ROY, DT.P. 2015
DIÈTE RÉDUITE EN FODMAP
MARIE-EVE ROY, DT.P. 2015
DIÈTE RÉDUITE EN FODMAP
• Efficace dans le Tx du syndrome intestin irritable (SII)
• 1 étude rétrospective: 52 pts avec Crohn et 20 pts avec CU
• 70% adhésion à la diète après 3 mois
• Taux réponse de 50%
• ↓ douleur abdo, ballonnement, gazs et diarrhée
• Pas donnée sur efficacité a/n inflammation
DONC: À tenter chez un enfant avec MII présentant symptômes
digestifs persistants malgré tx médical
Hwang et al. 2014, Mansueto et al. 2015, Gearry et al. 2009
MARIE-EVE ROY, DT.P. 2015
DIÈTE SANS GLUTEN
PRINCIPE:
• Perturbation réponse immunitaire intestinale
• Affecter perméabilité barrière intestinale
• Gluten: fraction protéique (gliadine et glutéine) certaines céréales
• Pas ↑ incidence maladie cœliaque chez pts MII
• Sensibilité au gluten:
• Symptômes similaires au SII (diarrhée, ballonnement, etc.)
• Amélioration avec diète sans gluten
Shah et al. 2015, Herfarth et al. 2014, Hwang et al. 2014
MARIE-EVE ROY, DT.P. 2015
DIÈTE SANS GLUTEN
• 1 étude transversale chez 1647 pts adultes avec MII:
• 0,6 % dx maladie cœliaque
• 5 % dx sensibilité au gluten
• 19 % ont tenté diète sans gluten
8 % toujours sous diète
• Avec diète sans gluten (314 pts):
• 65 % pts: ↓ symptômes digestifs
• 38 % pts: ↓ nb de rechute
•
Pas de données sur impact a/n inflammation digestive
Shah et al, 2015. Herfarth et al. 2014, Hwang et al. 2014
MARIE-EVE ROY, DT.P. 2015
DIÈTE SANS GLUTEN
• Pas d’étude de qualité sur impact gluten dans MII
• Gluten vs Fructanes dans certaines céréales ??
DONC: Pourrait être bénéfique chez certains patients avec MII
pour ↓ symptômes digestifs, mais données insuffisantes
pour traitement MII
Shah et al. 2015, Herfarth et al. 2014, Hwang et al. 2014
MARIE-EVE ROY, DT.P. 2015
ALLIANCE THÉRAPEUTIQUE
• 40 à 50 % des enfants avec MII ont recours à
médecine alternative
• Suppléments nutritionnels et diète spéciale
• Produits santé naturels
• Interventions spirituels et corps-esprit
• ↑ données sur rôle de l’alimentation dans MII
• Accès internet et réseaux sociaux
• Permet contrôle sur la maladie
Nousiainen et al. 2014
MARIE-EVE ROY, DT.P. 2015
ALLIANCE THÉRAPEUTIQUE
Risques associées diète restrictive chez l’enfant:
• Impact sur état nutritionnel de l’enfant:
• Apport énergétique insuffisant
• Déficience en vitamines et minéraux
• Risque atteinte croissance
• Impact psycho-social
• Coûts financiers
• Symptômes intestinaux fonctionnels ??
Hou et al. 2014
MARIE-EVE ROY, DT.P. 2015
RISQUE DE CARENCES NUTRITIONNELLES
DIÈTES
ALIMENTS RESTREINTS
RISQUE CARENCES
NUTRITIONNELLES
Recommandations nutritionnelles traditionnelles
Hyporésiduelle
˂ 10 à 15 g fibres
(↓ principalement fibres insolubles)
Folate, Vitamine A,
Vitamine C et Potassium
Sans lactose
Produits laitiers contenant du lactose
Calcium et Vitamine D
Diètes restreintes en glucides
Hydrates de carbone
spécifiques
Tous les disaccharides (lactose, sucrose,
maltose) et polysaccharide (amidon)
Folate, Thiamine et
Vitamine B6
(si exclusion des produits céréaliers)
Réduite en FODMAP
Aliments fermentescibles,
oligosaccharides, di et monosaccharides
et polyols
Calcium et Vitamine D
(si exclusion des produits laitiers)
Apport calorique insuffisant
Diète sans gluten
Hwang et al. 2014
Blé, orge, avoine, seigle, triticale
Faible si consommation de produits
sans gluten
MARIE-EVE ROY, DT.P. 2015
RISQUE DE CARENCES NUTRITIONNELLES
DIÈTES
ALIMENTS RESTREINTS
RISQUE CARENCES
NUTRITIONNELLES
Diètes modifiées en lipides
Végétarien: sans produit d’origine animale
Végétarienne /
Semi-végétarienne
Semi-végétarien: viande 1x/2 sem.
et poisson 2x/sem.
Fer, Vitamine B12
(végétarien)
Calcium et Vitamine D
(végétarien), ω-3
Diètes restreintes en plusieurs groupes d’aliments
Induction de la rémission:
100% des kcal via solution entérale
Diète élémentaire/
semi-élémentaire
Hwang et al. 2014
Maintien de la rémission:
50% des kcal via solution entérale et
50% via diète normale
Faible si 100% des kcal
via solution entérale
MARIE-EVE ROY, DT.P. 2015
SUIVI DU PATIENT
1. Attitude d’ouverture des professionnels de la santé
2. Écoute des besoins du patient
3. Croyances et mise au point sur données probantes
4. Fixer objectifs et temps d’essai
5. Évaluation et suivi serré avec nutritionniste
• Supplémentation vitamines et minéraux
• Apport énergétique
• Dosage vitamines/oligo au besoin
6. Suivi paramètres vs activité de la maladie
MARIE-EVE ROY, DT.P. 2015
CONCLUSION
• Traitement nutritionnel exclusif = seule intervention nutritionnelle
démontrée efficace pour traitement maladie de Crohn chez l’enfant
• Encourager alimentation ↑ en fruits et légumes et ↓ apport
en gras et en aliments transformés
• Bénéfice diète semi-végétarienne et réduite en FODMAP ?
• Manque de données probantes ≠ absence de bénéfice
• Être à l’écoute du patient et le supporter dans sa démarche
• Nécessité ++ études de qualité
MARIE-EVE ROY, DT.P. 2015
MERCI !
AVEZ-VOUS DES QUESTIONS ??
MARIE-EVE ROY, DT.P. 2015
RÉFÉRENCES
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MARIE-EVE ROY, DT.P. 2015
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