-cinétique d’augmentation avant diagnostic du cancer, temps de
doublement du PSA, PSADT (augmentation > 2 ng/ml l’année avant
diagnostic) 1
3) Le score de Gleason (2 à 10) : somme des 2 grades (1 à 5)
d’adénocarcinomes les plus représentés dans les biopsies prostatiques,
3 groupes de gravité (< 6, 7 et >8).
4) Pourcentage de biopsies positives.
Ces facteurs permettent d’identifier finalement 3 groupes pronostiques :
- bon pronostic : T1-2a et score de Gleason < 6 et PSA < 10 ng/ml,
- pronostic intermédiaire : T2b ou score de Gleason =7 ou PSA entre 10 et
20 ng/m,
- mauvais pronostic : T3-4 ou score de Gleason > 8 ou PSA >20 ng/ml ou
N+.
II) Techniques d’irradiation des cancers de la prostate
2.1) Radiothérapie externe
- La radiothérapie externe peut être indiquée pour tous les trois groupes
pronostiques du cancer prostatique, seule ou en association avec
l’hormonothérapie, selon les stades du cancer.
- Les volumes cibles sont : la prostate, les 2 vésicules séminales et dans
certains cas les ganglions pelviens (pelvis). Les organes à risque de toxicité
en cas de surdosage sont principalement le rectum et la vessie et dans une
moindre mesure les têtes fémorales et le bulbe pénien.
- La dose standard par séance est de 2 Gy (plus rarement 1,8 Gy),
l’étalement standard est de 5 séances par semaine (soit 10 Gy) et la dose
totale de 74 Gy minimum. Une escalade de dose est de plus en plus proposée
et correspond à une dose totale de 78 à 80 Gy. Cette dose élevée est
possible (donc avec une toxicité acceptable) du fait des techniques modernes
d’irradiation conformationnelle et de IMRT (Radiothérapie en Modulation
d’Intensité) avec IGRT (Radiothérapie guidée par l’imagerie).
- La distribution de dose est validée avant traitement :
-qualitativement par visualisation des courbes isodoses sur scanner
-quantitativement par histogrammes dose-volume pour chacun des
organes d’intérêt.
Trois techniques de traitement se sont succédées et peuvent encore exister:
- technique de la « boite » : 4 faisceaux d’irradiation convergent dans la
prostate (antérieur, postérieur et latéraux), actuellement peu souhaitable,
- technique conformationnelle standard : définie à partir d’un scanner
pelvien permettant une reconstruction 3D des volumes d’intérêt et une
simulation virtuelle des faisceaux d’irradiation. Cette technique est moins
toxique que la précédente dans une étude randomisée 2.
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