
Gîtes et chambres d’hôtes : victimes collatérales 
du projet de budget de la Sécurité Sociale ?
Alors que le Sénat achève la discussion, en 1re lecture, sur le projet de loi de financement de la Sécurité Sociale 
pour 2017 (PLFSS), la Fédération Nationale des Gîtes de France, redoute la disparition pure et simple des activités 
de gîtes et chambres d’hôtes en milieu rural si ce projet était adopté en l’état par le Parlement. 
Contact presse : Gîtes de France
® / Géraldine Gauthier /  01 49 70 75 71 / 
[email protected]La mort annoncée du tourisme rural ?
L’intention initiale des pouvoirs publics était bonne : 
cibler par ce texte les particuliers non déclarés, louant 
un local d’habitation meublé à partir de plateformes 
collaboratives numériques, en se soustrayant à 
toutes obligations fiscales et sociales. 
Pour les encadrer, le Gouvernement a imaginé 
l’article 10 du PLFSS afin de les obliger, en tant que 
travailleurs indépendants, à s’affilier au régime social 
des indépendants (RSI) et en assujettissant leurs 
revenus issus de cette activité à cotisations sociales.
Le souci est que ce dispositif inclut également 
les propriétaires de gîtes pratiquant leur activité 
touristique de manière légale et déclarée, sous l’égide 
du label Gîtes de France®. Ceux-ci se retrouvent 
associés, voire confondus, avec ces particuliers 
coupables d’activité dissimulée.
En effet, l’article 10 du PLFSS ne tient absolument pas 
compte des spécificités des activités des adhérents 
Gîtes de France®. 
Pour la majorité d’entre eux, la location touristique 
représente une activité complémentaire. Leurs 
hébergements sont situés à 82 % en milieu rural et 
les propriétaires participent, grâce à leurs activités, 
au développement et au maintien de l’équilibre 
d’une vie dans les campagnes françaises avec 
2 milliards €* de retombées économiques générées, 
474 millions €* investis chaque année dans la 
rénovation du patrimoine rural et près de 468 millions €* 
de recettes fiscales collectées.
De plus, les hébergements commercialisés par les 
centrales de réservation Gîtes de France® relèvent de 
la loi HOGUET, qui régit les activités des professionnels 
de l’immobilier. 
Avec l’article 10 du PLFSS, les adhérents Gîtes de 
France® risquent d’être les victimes collatérales d’un 
arsenal juridique et fiscal qui ne leur est pas destiné. 
Un comble !
*D’après l’étude sur le poids socio-économique de Gîtes de France®, réalisée en 2014, par le cabinet indépendant MKG Hospitality.
En substance, si les propriétaires Gîtes de France® 
étaient contraints de payer des cotisations sociales 
en s’affiliant au RSI — à partir de 15.691 euros 
comme l’a voté hier le Sénat ou 23.000 euros comme 
le propose le Gouvernement — ils seraient vite 
découragés, voire dissuadés, de poursuivre leurs 
activités dont le revenu sert, la plupart du temps, 
à financer la rénovation d’un bâti auquel ils sont 
attachés (grange …). 
À ce tarif, finie la découverte de la France et ses 
charmes par une clientèle essentiellement française, 
fini le développement du commerce de proximité, 
finis les emplois créés dans les territoires ruraux …
Est-ce cela que souhaitent le Gouvernement et les 
parlementaires ?
Aussi la Fédération Nationale des Gîtes de France 
demande aux pouvoirs publics de ne pas légiférer 
dans la précipitation et ménager des portes de sortie 
pour que le tourisme rural, auquel le Gouvernement 
et les parlementaires sont fortement attachés, ne 
pâtisse pas d’une réforme dont il serait la victime 
involontaire. 
Des rendez-vous ont été obtenus avec l’Elysée, 
Matignon, Bercy, le quai d’Orsay (qui a la tutelle 
sur le tourisme) et les contacts se multiplient avec 
les parlementaires, avec comme axe principal la 
possibilité de réserver un régime social adapté 
aux propriétaires de gîtes et de chambres d’hôtes, 
dont l’activité, apparue dans les années 50, relève 
fondamentalement de l’économie traditionnelle. 
Christian ECKERT, Secrétaire d’État au budget, lors 
des débats au Parlement, a reconnu que le texte 
était perfectible et s’est montré ouvert pour que des 
dispositions soient prises spécialement au sujet des 
gîtes ruraux et chambres d’hôtes. 
La Fédération Nationale des Gîtes de France  espère 
qu’il tiendra parole.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
C
o
m
m
u
n
i
q
u
é
 
d
e
 
p
r
e
s
s
e
 -
  
1
7
 
n
o
v
e
m
b
re
 
2
01
6