RevuePresse n°1-13:RevuePresse n°1 vol6 21/02/13 18:26 Page36 Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Téléchargé par un robot venant de 88.99.165.207 le 25/05/2017. Revue de presse internationale était significativement meilleure chez les patients ayant de l’embonpoint (p = 0,016) ainsi que chez les patients dont le diagnostic a été effectué à un stade précoce de la maladie (p = 0,001). La survie globale, la survie sans maladie et la survie à long terme chez les patients atteints de cancer gastrique en traitement adjuvant ont été supérieures chez les patients ayant un surpoids par rapport aux patients ayant un poids normal. En outre, il a été démontré que l’indice de masse corporelle était associé à la survie et au pronostic. Cependant, d’autres études prospectives avec un plus grand nombre de patients sont nécessaires afin de confirmer ces résultats. Corinne Tillier, infirmière praticienne (Nurse practitioner), Amsterdam, Pays-Bas Eroglu C, Orhan O, Karaca H, Unal D, Dikilitas M, M. Ozkan, et al. The effect of being overweight on survival in patients with gastric cancer undergoing adjuvant chemoradiotherapy. European Journal of Cancer Care 2013 ; 22 : 133-40. Effet du surpoids sur la survie de patients atteints de cancer gastrique et recevant un traitement adjuvant de radio-chimiothérapie Intervention visant à améliorer le suivi et la gestion des symptômes chez les patients traités par des chimiothérapies orales L e diagnostic du cancer gastrique se fait souvent à un stade avancé (sauf au Japon) e t le pronostic est généralement assez sombre avec un taux de survie de 5 ans inférieur à 30 %. La perte de poids est l’un des symptômes les plus fréquents chez les patients atteints de cancer gastrique. Plusieurs études cliniques ont démontré une grande fréquence de perte de poids (environ 10 %) avant la chirurgie et durant les 5 premiers mois postopératoires (Ryu et Kim 2010) Le but de cette étude était d’examiner la relation entre le surpoids chez les patients atteints de cancer de l’estomac et la survie globale, la survie sans maladie et la survie à long terme des patients traités par radio-chimiothérapie concomitante adjuvante et chimiothérapie après gastrectomie. Dans cette étude, 152 patients ont été inclus et assignés en deux groupes en fonction de leur indice de masse corporelle : surpoids (IMC ≥25 kg/m2) et poids normal (IMC < 25 kg/m2). La survie globale médiane était de 39 mois dans le groupe de patients avec surpoids contre 18 mois dans le groupe de patients au poids normal (p= 0,004) et la médiane de survie sans récidive était respectivement de 27 mois (groupe surpoids) contre 13 mois (p = 0,006). La survie à 5 ans était meilleure chez les patients ayant une surcharge pondérale que chez ceux ayant un poids normal (42 % versus 17 % ; p = 0,004). La survie globale Bulletin Infirmier du Cancer L’ utilisation de chimiothérapies par voie orale pour traiter le cancer a augmenté ces dernières années. Les patients sont tenus de respecter les prescriptions souvent complexes de leur traitement tout en gérant les symptômes d’effets indésirables de la chimiothérapie. Cette étude clinique a déterminé l’efficacité d’un système qui avait pour but de gérer les symptômes et le respect de la prise des thérapies orales. Une étude pilote avec 3 groupes de patients a déterminé comment un système automatisé de réponse vocale (VAR) seul (groupe 1, n = 40), ou un système VAR avec des stratégies pour gérer les symptômes et l’adhérence thérapeutique (groupe 2 n = 40), ou un système VAR pour gérer l’observance thérapeutique seul (groupe 3, n = 39) pouvait réduire la sévérité des symptômes et une meilleure observance. Le traitement oral des patients comprenait entre autres : capécitabine (35 %), erlotinib (24 %), lapatinib (9 %), imatinib (8 %), sunitinib (5 %), etc. L’observance a été définie dans cette étude comme la prise effective du traitement (entre 80-100 %) lors des 7 derniers jours. La non-observance a été définie comme l’oubli de prise de comprimés supérieur à 20 % pour toute période de 7 jours. Après avoir eu un entretien avec une infirmière, les patients ont été randomisés dans 36 Vol.13-n°1-janvier-février-mars 2013 RevuePresse n°1-13:RevuePresse n°1 vol6 21/02/13 18:26 Page37 Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Téléchargé par un robot venant de 88.99.165.207 le 25/05/2017. Revue de presse internationale Besoin d’information des patients atteints de mélanome : un défi dans les soins infirmiers 3 bras différents pour une durée de 8 semaines. Suivant le groupe dans lequel les patients étaient randomisés, l’infirmière avait pour rôle de conduire les stratégies d’observance et de management des symptômes en appelant régulièrement les patients des groupes 2 et 3. Résultats : le taux de non-observance était de 42 %, avec des oublis de comprimés augmentant avec la complexité de la prescription thérapeutique. La gravité des symptômes a diminué au fil du temps dans tous les groupes. Aucune différence dans les groupes n’a été observée au niveau des taux d’observance, mais il a été constaté que plus la sévérité des symptômes était faible plus le taux d’observance était élevé et cela dans tous les groupes sans distinction. Les infirmières doivent se concentrer sur l’éducation des patients en veillant à la compréhension du traitement par le patient afin que le traitement anticancéreux soit efficace. Les infirmières peuvent promouvoir l’utilisation de systèmes de rappels de prises de médicaments et peuvent jouer un rôle dans l’autogestion des symptômes des effets indésirables par le patient, afin de soutenir l’observance au traitement oral. Les résultats de cette étude clinique sont à prendre avec précaution car le surdosage (prise de médicament supérieure à la dose prescrite) a été considéré comme non-observance. La non-observance tout comme le surdosage nécessitent une prise en charge éducative du patient par l’infirmière. Une autre critique est la courte durée de cette étude (8 semaines). Une étude publiée en 2008 portant sur plus de 12 000 femmes sous anastrozole démontre un taux d’observance moyen de 82-88 % sur la première année de traitement et un taux de 6279 % au cours de la 3e année (Partridge AH, LaFoutain A, Mayer E. Adherence to initial adjuvant anastrozole therapy among women with early stage breast cancer. J Clin Oncol 2008 ; 26 : 556-62). Le travail éducatif de l’infirmière est donc un travail à long terme. es publications continuent de suggérer que les patients atteints de cancer nécessitent de plus amples informations au sujet de leur maladie et de ses conséquences. En ce qui concerne les patients atteints de mélanome, on ne sait pas vraiment quelle quantité et type d’informations ils souhaitent recevoir, ni la façon dont ils perçoivent l’information sur leur pronostic. Compte tenu de l’augmentation continue de l’incidence du mélanome dans la plupart des pays développés, de nouvelles études cliniques sur ce sujet sont nécessaires. Pour évaluer les besoins d’information des patients atteints de mélanome avancé par rapport aux patients atteints d’autres tumeurs malignes, une étude transversale a été menée sur 221 patients atteints de différents cancers à partir d’un service d’oncologie en Italie. Les patients ont rempli le questionnaire d’évaluation des symptômes d’Edmonton et le questionnaire d’évaluation des besoins (Need Evaluation Questionnaire- NEC), deux outils standardisés pour les symptômes et les évaluations des besoins psychosociaux. Les résultats mettent en évidence le fait que les patients atteints de mélanome avancé ont en général un plus grand besoin d’information que les patients ayant d’autres tumeurs, et cela même si les patients atteints de mélanome ont moins de symptômes que les autres patients. Des futures études sur les besoins des patients atteints de mélanome avancé sont nécessaires pour contribuer à axer les soins sur ces mêmes besoins et par là même de pouvoir satisfaire le patient. Les infirmières en oncologie devraient être attentives aux besoins de leurs patients atteints de mélanome avancé. Spoelstra SL, Given BA, Given CW, Grant M, Sikorskii A, M. You M, et al. An intervention to Improve Adherence and Management of Symptoms for Patients Prescribed Oral Chemotherapy Agents. An exploratory study. Cancer Nursing 2013 ; 36 (1). Passalacqua S, di Rocco ZC, Di Petro C, Mozzetta A, Tabolli S, Scoppola A, et al. Information Needs of Patients With Melanoma : A nursing challenge. Clinical Journal of Oncology Nursing 2012 ; 16 ; 6. Bulletin Infirmier du Cancer L 37 Vol.13-n°1-janvier-février-mars 2013