Revue de presse internationale

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était significativement meilleure chez les patients ayant
de l’embonpoint (p = 0,016) ainsi que chez les patients
dont le diagnostic a été effectué à un stade précoce de
la maladie (p = 0,001). La survie globale, la survie sans
maladie et la survie à long terme chez les patients atteints
de cancer gastrique en traitement adjuvant ont été supérieures chez les patients ayant un surpoids par rapport
aux patients ayant un poids normal. En outre, il a été
démontré que l’indice de masse corporelle était associé
à la survie et au pronostic. Cependant, d’autres études
prospectives avec un plus grand nombre de patients
sont nécessaires afin de confirmer ces résultats.
Corinne Tillier, infirmière praticienne (Nurse practitioner),
Amsterdam, Pays-Bas
Eroglu C, Orhan O, Karaca H, Unal D, Dikilitas M, M. Ozkan, et
al. The effect of being overweight on survival in patients with gastric cancer undergoing adjuvant chemoradiotherapy. European
Journal of Cancer Care 2013 ; 22 : 133-40.
Effet du surpoids sur
la survie de patients
atteints de cancer gastrique
et recevant un traitement
adjuvant de radio-chimiothérapie
Intervention visant
à améliorer le suivi
et la gestion des symptômes
chez les patients traités par
des chimiothérapies orales
L
e diagnostic du cancer gastrique se fait souvent à un
stade avancé (sauf au Japon) e t le pronostic est
généralement assez sombre avec un taux de survie de
5 ans inférieur à 30 %. La perte de poids est l’un des
symptômes les plus fréquents chez les patients atteints
de cancer gastrique. Plusieurs études cliniques ont
démontré une grande fréquence de perte de poids (environ 10 %) avant la chirurgie et durant les 5 premiers mois
postopératoires (Ryu et Kim 2010)
Le but de cette étude était d’examiner la relation entre
le surpoids chez les patients atteints de cancer de l’estomac et la survie globale, la survie sans maladie et la
survie à long terme des patients traités par radio-chimiothérapie concomitante adjuvante et chimiothérapie
après gastrectomie.
Dans cette étude, 152 patients ont été inclus et assignés en deux groupes en fonction de leur indice de
masse corporelle : surpoids (IMC ≥25 kg/m2) et poids
normal (IMC < 25 kg/m2).
La survie globale médiane était de 39 mois dans le
groupe de patients avec surpoids contre 18 mois dans
le groupe de patients au poids normal (p= 0,004) et la
médiane de survie sans récidive était respectivement de
27 mois (groupe surpoids) contre 13 mois (p = 0,006).
La survie à 5 ans était meilleure chez les patients ayant
une surcharge pondérale que chez ceux ayant un poids
normal (42 % versus 17 % ; p = 0,004). La survie globale
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L’
utilisation de chimiothérapies par voie orale pour
traiter le cancer a augmenté ces dernières années.
Les patients sont tenus de respecter les prescriptions
souvent complexes de leur traitement tout en gérant les
symptômes d’effets indésirables de la chimiothérapie.
Cette étude clinique a déterminé l’efficacité d’un système qui avait pour but de gérer les symptômes et le respect de la prise des thérapies orales. Une étude pilote
avec 3 groupes de patients a déterminé comment un système automatisé de réponse vocale (VAR) seul (groupe
1, n = 40), ou un système VAR avec des stratégies pour
gérer les symptômes et l’adhérence thérapeutique
(groupe 2 n = 40), ou un système VAR pour gérer l’observance thérapeutique seul (groupe 3, n = 39) pouvait
réduire la sévérité des symptômes et une meilleure
observance. Le traitement oral des patients comprenait
entre autres : capécitabine (35 %), erlotinib (24 %), lapatinib (9 %), imatinib (8 %), sunitinib (5 %), etc.
L’observance a été définie dans cette étude comme
la prise effective du traitement (entre 80-100 %) lors des
7 derniers jours. La non-observance a été définie comme
l’oubli de prise de comprimés supérieur à 20 % pour
toute période de 7 jours. Après avoir eu un entretien
avec une infirmière, les patients ont été randomisés dans
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Besoin d’information
des patients atteints
de mélanome : un défi
dans les soins infirmiers
3 bras différents pour une durée de 8 semaines. Suivant
le groupe dans lequel les patients étaient randomisés,
l’infirmière avait pour rôle de conduire les stratégies
d’observance et de management des symptômes en
appelant régulièrement les patients des groupes 2 et 3.
Résultats : le taux de non-observance était de 42 %,
avec des oublis de comprimés augmentant avec la complexité de la prescription thérapeutique. La gravité des
symptômes a diminué au fil du temps dans tous les
groupes. Aucune différence dans les groupes n’a été
observée au niveau des taux d’observance, mais il a été
constaté que plus la sévérité des symptômes était faible
plus le taux d’observance était élevé et cela dans tous
les groupes sans distinction.
Les infirmières doivent se concentrer sur l’éducation
des patients en veillant à la compréhension du traitement par le patient afin que le traitement anticancéreux
soit efficace. Les infirmières peuvent promouvoir l’utilisation de systèmes de rappels de prises de médicaments et peuvent jouer un rôle dans l’autogestion des
symptômes des effets indésirables par le patient, afin de
soutenir l’observance au traitement oral.
Les résultats de cette étude clinique sont à prendre
avec précaution car le surdosage (prise de médicament
supérieure à la dose prescrite) a été considéré comme
non-observance. La non-observance tout comme le surdosage nécessitent une prise en charge éducative du
patient par l’infirmière. Une autre critique est la courte
durée de cette étude (8 semaines). Une étude publiée en
2008 portant sur plus de 12 000 femmes sous anastrozole démontre un taux d’observance moyen de 82-88 %
sur la première année de traitement et un taux de 6279 % au cours de la 3e année (Partridge AH, LaFoutain
A, Mayer E. Adherence to initial adjuvant anastrozole
therapy among women with early stage breast cancer. J
Clin Oncol 2008 ; 26 : 556-62). Le travail éducatif de
l’infirmière est donc un travail à long terme.
es publications continuent de suggérer que les
patients atteints de cancer nécessitent de plus
amples informations au sujet de leur maladie et de ses
conséquences. En ce qui concerne les patients atteints
de mélanome, on ne sait pas vraiment quelle quantité
et type d’informations ils souhaitent recevoir, ni la façon
dont ils perçoivent l’information sur leur pronostic.
Compte tenu de l’augmentation continue de l’incidence
du mélanome dans la plupart des pays développés, de
nouvelles études cliniques sur ce sujet sont nécessaires.
Pour évaluer les besoins d’information des patients
atteints de mélanome avancé par rapport aux patients
atteints d’autres tumeurs malignes, une étude transversale a été menée sur 221 patients atteints de différents
cancers à partir d’un service d’oncologie en Italie. Les
patients ont rempli le questionnaire d’évaluation des
symptômes d’Edmonton et le questionnaire d’évaluation des besoins (Need Evaluation Questionnaire- NEC),
deux outils standardisés pour les symptômes et les évaluations des besoins psychosociaux. Les résultats mettent en évidence le fait que les patients atteints de mélanome avancé ont en général un plus grand besoin
d’information que les patients ayant d’autres tumeurs,
et cela même si les patients atteints de mélanome ont
moins de symptômes que les autres patients. Des futures
études sur les besoins des patients atteints de mélanome
avancé sont nécessaires pour contribuer à axer les soins
sur ces mêmes besoins et par là même de pouvoir satisfaire le patient. Les infirmières en oncologie devraient
être attentives aux besoins de leurs patients atteints de
mélanome avancé.
Spoelstra SL, Given BA, Given CW, Grant M, Sikorskii A, M. You
M, et al. An intervention to Improve Adherence and Management
of Symptoms for Patients Prescribed Oral Chemotherapy Agents.
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A nursing challenge. Clinical Journal of Oncology Nursing 2012 ;
16 ; 6.
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