cahier ageing

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MEDI SPHERE
477
L’HEBDO DU GÉNÉRALISTE
ACTUALITÉS MÉDICALES
Quand s’inquiéter du
comportement des ados?
ACTUALITÉS
SOCIO-PROFESSIONNELLES
Métro, boulot, hosto:
une bonne idée?
SEXOLOGIE
Votre pénis a-t-il
une taille normale?
CAHIER AGEING
MS_477_F_2015
BYE BYE, LE MYTHE DU SENIOR
SEXUELLEMENT INACTIF
29 avril 2015 • Hebdomadaire • Charleroi - MassPost • P916057
WWW.MEDI-SPHERE.BE
Prix public (= à charge du patient)
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Parce que la maladie veineuse chronique évolue…
UN PHLÉBOTROPE DE RÉFÉRENCE
POUR UN TRAITEMENT
EFFICACE
1
1
1. DENOMINATION DU MEDICAMENT DAFLON 500 mg, comprimé
pelliculé 2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE Fraction
flavonoïque purifiée, micronisée (500 mg) comprenant 450 mg de diosmine et 50
mg de flavonoïdes exprimés en hespéridine. Pour la liste complète des excipients,
voir rubrique 6.1. 3. FORME PHARMACEUTIQUE Comprimés pelliculés ovales, de
couleur
saumon. 4. DONNEES CLINIQUES 4.1 Indications thérapeutiques Traitement des manifestations de
l’insuffisance veineuse chronique des membres inférieurs, fonctionnelle ou organique: sensation de
pesanteur, douleur, crampes nocturnes, œdème, troubles trophiques. Traitement de la crise aiguë de la
maladie hémorroïdaire, et proposé dans le traitement de fond des manifestations fonctionnelles et objectives
de la maladie hémorroïdaire. 4.2 Posologie et mode d’administration Posologie Maladie veineuse :
Posologie usuelle : 2 comprimés par jour en une prise ou deux prises séparées, au moment des repas.
Maladie hémorroïdaire : crise aiguë : 6 comprimés par jour pendant les quatre premiers jours, puis 4
comprimés par jour pendant trois jours traitement de fond : 2 comprimés par jour. Mode d’administration Voie
orale. 4.3 Contre-indications Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients mentionnés à la
rubrique 6.1. 4.4 Mises en garde spéciales et précautions d’emploi Le traitement par phlébotrope ne doit
pas être poursuivi pendant plus de trois mois sans ré-évaluation de la symptomatologie. L’administration de
ce produit en traitement symptomatique de la crise hémorroïdaire ne dispense pas du traitement spécifique
des autres maladies anales. Si les symptômes ne cèdent pas rapidement, un examen proctologique doit être
pratiqué et le traitement doit être revu. 4.5 Interactions avec d’autres médicaments et autres formes
d’interactions Aucune étude d’interaction n’a été réalisée. Cependant et compte tenu de l’importante
expérience acquise sur le produit depuis sa commercialisation, aucune interaction médicamenteuse n’a été
rapportée jusqu’à ce jour. 4.6 Fertilité, grossesse et allaitement Grossesse : Il n’existe pas de données ou
il existe des données limitées (moins de 300 grossesses) sur l’utilisation de la fraction flavonoïque purifiée
micronisée chez la femme enceinte. Les études effectuées chez l’animal n’ont pas mis en évidence d’effets
délétères directs ou indirects sur la reproduction (voir rubrique 5.3.). Par mesure de précaution, il est
préférable d’éviter l’utilisation de Daflon 500 mg pendant le premier trimestre de grossesse. Allaitement : On
ne sait pas si la fraction flavonoïque purifiée micronisée / metabolites sont excrétés dans le lait maternel. Un
risque pour les nouveaux-nés/nourrissons ne peut être exclu. Daflon 500mg ne doit pas être utilisé pendant
l’allaitement. Fertilité : Des études de toxicité sur la reproduction n’ont montré aucun effet sur la fécondité
chez les rats mâles et femelles (voir section 5.3). 4.7 Effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à
utiliser des machines Aucun effet n’a été rapporté avec Daflon 500 mg. Néanmoins, compte tenu de la
possibilité de vertiges, l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines peut être affectée. 4.8
Effets indésirables Résumé du profil de sécurité Les effets indésirables rapportés avec Daflon durant les
essais cliniques sont d’intensité modérée. Il s’agit principalement de troubles gastro-intestinaux (diarrhée,
dyspepsie, nausée, vomissement). Tableau des effets indésirables Les effets ou évènements indésirables
suivants ont été rapportés et sont classés en fonction de la fréquence suivante : très fréquent (≥1/10) ;
fréquent (≥1/100 à <1/10) ; peu fréquent (≥1/1,000 à <1/100) ; rare (≥1/10,000 à <1/1,000) ; très rare
(<1/10,000) fréquence indéterminée (ne pouvant être estimée sur la base des données disponibles).
Affections du système nerveux : rare : vertiges, céphalées, malaise. Affections gastro-intestinales :
fréquent : diarrhée, dyspepsie, nausée, vomissement – peu fréquent : colite. – Fréquence indéterminée* :
douleur abdominale. Affections de la peau et du tissu sous-cutané : rare : prurit, rash, urticaire – fréquence
indéterminée* : œdème isolé du visage, des lèvres, des paupières. Exceptionnellement œdème de Quincke.
* Expérience rapportée après la commercialisation. Déclaration des effets indésirables suspectés La
déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet
une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent
tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : La déclaration des effets indésirables
suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du
rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté
1. Nicolaides et al. International Angiology, 2014 Vol 33 No 2
Grade system: 1B = strong recommendation based on moderate evidence
via le système national de déclaration : Belgique: Agence fédérale des médicaments et
des produits de santé - Division Vigilance - EUROSTATION II - Place Victor Horta 40/40 B-1060 Bruxelles - Site internet: www.afmps.be - e-mail: [email protected]
Luxembourg: Direction de la Santé - Division de la Pharmacie et des Médicaments - Villa Louvigny-Allée
Marconi - L-2120 Luxembourg - Site internet: http:www.ms.public.lu/fr/activites/pharmacie-medicament/
index.html 4.9 Surdosage Compte tenu de la faible toxicité du produit constatée au cours d’études chez
l’animal, une intoxication semble peu vraisemblable. Aucun cas de surdosage avec Daflon 500 mg n’a été
rapporté. Seuls des problèmes digestifs banaux pourraient être observés. 5. PROPRIETES
PHARMACOLOGIQUES 5.1 Propriétés pharmacodynamiques Classe pharmacothérapeutique :
veinotonique et vasculoprotecteur, code ATC : C 05 CA 53 En pharmacologie : Daflon 500 mg exerce une
action sur le système vasculaire de retour :-au niveau des veines, il diminue la distensibilité veineuse et réduit
la stase veineuse, - au niveau de la microcirculation, il normalise la perméabilité capillaire et renforce la
résistance capillaire, -au niveau lymphatique, il augmente le débit lymphatique. En pharmacologie
clinique : Des études contrôlées en double insu utilisant des méthodes permettant d’objectiver et de
quantifier l’activité sur l’hémodynamique veineuse ont confirmé chez l’homme les propriétés pharmacologiques
de ce médicament. - Relation dose/effet : L’existence de relations dose/effet, statistiquement significatives,
est établie sur les paramètres pléthysmographiques veineux : capacitance, distensibilité et temps de vidange.
Le meilleur ratio dose/effet est obtenu avec 2 comprimés. - Activité veinotonique : Il augmente le tonus
veineux : la pléthysmographie à occlusion veineuse avec jauge de contrainte au mercure a mis en évidence
une diminution des temps de vidange veineuse. - Activité microcirculatoire : Des études contrôlées en
double insu ont montré une différence statistiquement significative entre ce médicament et le placebo. Chez
les malades présentant des signes de fragilité capillaire, il augmente la résistance capillaire. En clinique :
Des études cliniques contrôlées en double insu contre placebo ont mis en évidence l’activité thérapeutique
du médicament en phlébologie, dans le traitement de l’insuffisance veineuse chronique des membres
inférieurs, fonctionnelle et organique et en proctologie dans le traitement de la maladie hémorroïdaire. 5.2
Propriétés pharmacocinétiques Chez l’homme, après administration par voie orale du médicament avec
diosmine marquée au carbone 14 :- la preuve de l’absorption est apportée par la présence de radioactivité
dans les urines, - l’excrétion est essentiellement fécale et l’excrétion urinaire est en moyenne de 14% de la
quantité administrée, - la demi-vie d’élimination est de 11 heures, - le produit est fortement métabolisé au
niveau présystémique et systémique; ce métabolisme est objectivé par la présence de différents acides
phénols dans les urines. 5.3 Données de sécurité préclinique Chez les souris, rats et singes l’administration
orale d’une dose largement supérieure à la dose thérapeutique chez l’homme n’a eu aucun effet toxique ou
létal et n’a causé aucune anomalie de comportement, ni biologique, anatomique ou histologique. Des études
chez les rats et lapins n’ont montré aucun effet tératogène ou toxique sur l’embryon. Il n’y a aucune altération
de la fécondité. Des tests in-vitro et in-vivo n’ont montré aucun effet mutagène. 6. DONNEES
PHARMACEUTIQUES 6.1 Liste des excipients Carboxyméthylamidon sodique, cellulose microcristalline,
gélatine, stéarate de magnésium, talc, glycérol, hypromellose, macrogol 6000, laurylsulfate de sodium, oxyde
de fer jaune (E 172), oxyde de fer rouge (E 172), dioxyde de titane (E 171). 6.2 Incompatibilités Sans objet.
6.3 Durée de conservation 4 ans. 6.4 Précautions particulières de conservation A conserver à une
température ne dépassant pas 25°C. 6.5 Nature et contenu de l’emballage extérieur Boîte de 30, 60, 90
ou 120 comprimés pelliculés sous plaquette (PVC/aluminium) + U.D. Toutes les présentations peuvent ne
pas être commercialisées. 6.6 Précautions particulières d’élimination Pas d’exigences particulières pour
l’élimination. 7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE SERVIER BENELUX S.A.Boulevard International, 57, 1070 Bruxelles Belgique 8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE
MARCHE BE145153 9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION / DE RENOUVELLEMENT DE
L’AUTORISATION Date de première autorisation : 27/10/1988 - Date de renouvellement de l’autorisation :
07/07/2008 10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE Date
de l’approbation : 08/2014
Votre partenaire en phlébologie
Date d’approbation de l’information médicale : 06/03/2015
1B
MEDI SPHERE
ÉDITO
L’HEBDO DU GÉNÉRALISTE
est une publication
réservée aux généralistes
et gastro-entérologues.
Hebdomadaire
35 numéros/an
Tirage: 13.500 exemplaires
Directeur de publication:
Vincent Leclercq
N
Rédactrice en chef:
Johanne Mathy
Rédacteur en chef adjoint:
Vincent Claes
Rédaction:
Pierre-Emmanuel Dumortier
Claude Leroy
Jean-Yves Hindlet
Michèle Langendries
Philippe Mauclet
Heidi Van de Keere
Alex Van Nieuwenhove
ous savons depuis un certain temps que les personnes de plus petite taille
ont un risque cardiovasculaire plus élevé. Une méta-analyse de 2010 a
révélé que le risque de maladies coronariennes fatales ou non augmente
de 8% pour chaque diminution de la taille de 6cm.
On pourrait alléguer que ceci est dû à des facteurs socio-économiques: les personnes
faisant partie des groupes vulnérables de la population peuvent, pour de multiples
raisons, être de plus petite taille (facteurs périnataux, alimentation suboptimale durant
l’enfance) et avoir un style de vie moins sain. Mais la relation est restée pratiquement
intacte, dans cette méta-analyse, après une correction pour une série de facteurs tels que
le tabagisme, l’IMC, la tension artérielle, le profil lipidique, le diabète, la consommation
d’alcool, le degré d’instruction et l’activité professionnelle. Des chercheurs ont voulu
savoir si cette relation pourrait être déterminée génétiquement. Ils ont examiné
180 gènes déterminants pour la taille chez 65.000 patients souffrant de maladies
coronariennes et 128.000 sujets témoins.
Assistantes de rédaction:
Esther De Groot
Sandrine Sluysmans
[email protected]
Sales Manager:
Catherine Motte
[email protected]
Les résultats ont révélé l’existence de gènes qui sont non seulement déterminants pour
la taille, mais aussi pour les valeurs du cholestérol LDL et des triglycérides. Certains
variants de ces gènes sont responsables d’une plus petite taille et de valeurs plus élevées
du cholestérol et des triglycérides. Ceci contraste avec la méta-analyse effectuée en
2010, qui n’avait pas pu démontrer de rôle du profil lipidique. Les auteurs de l’étude
actuelle signalent cependant que l’influence du profil lipidique sur la relation existante
est vraisemblablement limitée. Une série d’autres gènes sont plus importants, lesquels
sont simultanément déterminants pour la taille et des cascades métaboliques dont on
sait qu’elles sont impliquées dans la survenue de l’athérosclérose. Les auteurs concluent
donc que le lien génétique entre la taille et le risque cardiovasculaire est réel, mais qu’il
s’agit d’une donnée complexe.
Production:
Witold de Campo
Pierre-Yves Derkenne
Sandrine Virlée
Medical Director:
Dominique-Jean Bouilliez
Editeur responsable:
Vincent Leclercq
Abonnement annuel:
€375 (Belgique)
On n’a pu démontrer aucun lien entre les gènes déterminants pour la taille et l’IMC,
ce que la méta-analyse de 2010 avait également déjà indiqué. La relation entre une
petite taille et les maladies cardiovasculaires n’est donc pas expliquée par l’obésité. Il
est cependant frappant que, contrairement à d’autres études, les auteurs de la présente
étude n’ont pu démontrer de relation entre la taille et le risque cardiovasculaire que
chez l’homme, et pas chez la femme. Ceci est peut-être lié au fait que la population
étudiée comptait un nombre limité de femmes.
Membre de l’Union des Editeurs
de la Presse Périodique
Tous droits réservés, y compris la
traduction, même partiellement.
Paraît également en néerlandais.
Pourtant, les auteurs incluent l’absence de corrélation chez les femmes dans leur
raisonnement. On pourrait en effet penser que les personnes de plus petite taille
souffrent davantage de maladies coronariennes car leurs vaisseaux ont un calibre
plus réduit, et sont de ce fait plus rapidement obstrués par des plaques. «Ceci est
peu plausible», semble-t-il. «Nous ne trouvons en effet pas d’augmentation du risque
cardiovasculaire chez les femmes de petite taille, et ce bien que les femmes aient
(également proportionnellement) de plus petites artères que les hommes.»
L’éditeur ne pourra être tenu pour responsable
du contenu des articles signés, qui engagent
la responsabilité de leurs auteurs. En raison
de l’évolution rapide de la science médicale,
l’éditeur recommande une vérification extérieure
des attitudes diagnostiques ou thérapeutiques
recommandées. Le contenu des lectures rapides
n’engage pas la responsabilité des auteurs.
Dr Michèle Langendries
MS9521F
Copyright
PromoHealth asbl
12, avenue Marie-Antoinette
1410 Waterloo
Taille et risque
cardiovasculaire:
un lien génétique
Source
New Engl J Med. 2015; doi: 10.1056/NEJMoa1404881.
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3
29 AVRIL 2015
INFORMATIONS ESSENTIELLES DU RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT. 1. DENOMINATION DU MEDICAMENT Cymbalta 30 mg, gélule gastro-résistante. Cymbalta 60 mg, gélule gastro-résistante. 2. COMPOSITION QUALITATIVE
ET QUANTITATIVE Cymbalta 30 mg: Chaque gélule contient 30 mg de duloxétine (sous forme de chlorhydrate).Excipient(s) à
effet notoire : Chaque gélule contient 8,6 mg de saccharose. Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1. Cymbalta 60 mg: Chaque gélule contient 60 mg de duloxétine (sous forme de chlorhydrate). Excipient(s) à effet notoire : Chaque gélule
contient 17,2 mg de saccharose. Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1. 3. FORME PHARMACEUTIQUE
Cymbalta 30 mg: Gélule gastro-résistante. Corps blanc opaque imprimé ‘30 mg’ et coiffe bleu opaque imprimée ‘9543’.
Cymbalta 60 mg: Gélule gastro-résistante. Corps vert opaque imprimé ‘60 mg’ et coiffe bleu opaque imprimée ‘9542’. 4.
DONNEES CLINIQUES 4.1 Indications thérapeutiques Traitement du trouble dépressif majeur. Traitement de la douleur
neuropathique diabétique périphérique. Traitement du trouble anxiété généralisée. Cymbalta est indiqué chez l’adulte. Pour
plus d’informations, voir rubrique 5.1. 4.2 Posologie et mode d’administration Posologie Trouble dépressif majeur La posologie initiale et recommandée pour le maintien de la réponse est de 60 mg une fois par jour, à prendre au cours ou en dehors
des repas. Des posologies supérieures à 60 mg par jour en une prise, jusqu’à une dose maximale de 120 mg par jour, ont été
évaluées, en terme de sécurité d’emploi, lors des études cliniques. Toutefois, l’intérêt d’une augmentation posologique chez les
patients ne répondant pas à la dose initiale recommandée n’est pas établi. La réponse thérapeutique apparaît généralement
après 2-4 semaines de traitement. Après obtention de l’effet thérapeutique attendu, il est recommandé de poursuivre le traitement plusieurs mois afin de prévenir les rechutes. Chez les patients répondant à la duloxétine, et présentant des antécédents
d’épisodes dépressifs majeurs répétés, la poursuite à long terme du traitement peut être envisagée, à une posologie de 60 à
120 mg/jour. Trouble anxiété généralisée La posologie initiale recommandée chez les patients présentant un trouble anxiété
généralisée est de 30 mg une fois par jour, à prendre au cours ou en dehors des repas. Chez les patients ayant une réponse
insuffisante, la dose devra être augmentée à 60 mg, qui est la dose d’entretien habituelle chez la plupart des patients. Chez
les patients présentant un trouble dépressif majeur associé, la posologie initiale comme d’entretien est de 60 mg une fois par
jour (veuillez également lire les recommandations de posologie ci-dessus). Des doses allant jusqu’à 120 mg par jour se sont
montrées efficaces et leur sécurité d’emploi a été évaluée dans des essais cliniques. Chez les patients présentant une réponse
insuffisante à la dose de 60 mg, une augmentation de doses jusqu’à 90 mg ou 120 mg peut donc être envisagée. L’augmentation des doses doit être basée sur la réponse clinique et la tolérance. Après consolidation de la réponse, il est recommandé
de continuer le traitement pendant plusieurs mois afin d’éviter une rechute. Douleur neuropathique diabétique périphérique La
posologie initiale et d’entretien recommandée est de 60 mg une fois par jour, à prendre au cours ou en dehors des repas. La
sécurité d’utilisation de posologies supérieures à 60 mg une fois par jour, jusqu’à une dose maximale de 120 mg par jour,
administrées en plusieurs prises équivalentes, a été évaluée au cours des essais cliniques. Les concentrations plasmatiques
de duloxétine ont montré une grande variabilité inter-individuelle (voir rubrique 5.2). De ce fait, chez certains patients, en cas
de réponse insuffisante à la dose de 60 mg, la posologie pourra être augmentée. La réponse au traitement devra être évaluée
après 2 mois. Chez les patients ayant une réponse initiale insuffisante, une réponse au traitement au-delà de cette période est
peu probable.Le bénéfice thérapeutique devra être réévalué régulièrement (au moins tous les 3 mois) (voir rubrique 5.1). Populations particulières. Sujets âgés Aucune adaptation posologique sur la seule base de l’âge n’est nécessaire chez le sujet
âgé. Cependant, comme pour tout médicament, la prudence s’impose chez le sujet âgé, principalement avec Cymbalta à la
posologie de 120 mg par jour pour le trouble dépressif majeur ou le trouble anxiété généralisée, du fait de données limitées
(voir rubriques 4.4 et 5.2). Insuffisance hépatique Cymbalta ne doit pas être utilisé chez les patients présentant une pathologie
hépatique entraînant une insuffisance hépatique (voir rubriques 4.3 et 5.2). Insuffisance rénale Aucune adaptation posologique
n’est nécessaire en cas d’insuffisance rénale légère à modérée (clairance de la créatinine comprise entre 30 et 80 ml/min).
Cymbalta ne doit pas être utilisé chez les patients présentant une insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine < 30
ml/min ; voir rubrique 4.3). Population pédiatrique La duloxétine ne doit pas être utilisée chez les enfants et les adolescents
âgés de moins de 18 ans dans le traitement du trouble dépressif majeur en raison de problème(s) de sécurité et d’efficacité
(voir rubriques 4.4, 4.8 et 5.1). La sécurité et l’efficacité de la duloxétine dans le traitement du trouble anxiété généralisée chez
les patients pédiatriques âgés de 7 à 17 ans n’ont pas été établies. Les données actuellement disponibles sont décrites dans
les rubriques 4.8, 5.1 et 5.2. La sécurité et l’efficacité de la duloxétine dans le traitement de la douleur neuropathique diabétique périphérique n’ont pas fait l’objet d’étude. Aucune donnée n’est disponible. Arrêt du traitement L’arrêt brutal du traitement
doit être évité. Lors de l’arrêt du traitement par Cymbalta, la dose doit être progressivement diminuée sur une durée d’au moins
une à deux semaines, afin de limiter le risque de réactions de sevrage (voir rubriques 4.4 et 4.8). Si des symptômes non tolérables apparaissent lors de la diminution de la dose ou à l’arrêt du traitement, le retour à la dose précédemment prescrite peut
être envisagé. Le médecin pourra ensuite reprendre la diminution de la dose, mais à un rythme plus progressif. Mode d’administration Voie orale. 4.3 Contre-indications Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients mentionnés à la
rubrique 6.1. Association aux inhibiteurs de la mono-amine oxydase (IMAO) non sélectifs, irréversibles (voir rubrique 4.5).
Maladie hépatique entraînant une insuffisance hépatique (voir rubrique 5.2). Association à la fluvoxamine, à la ciprofloxacine
ou à l’énoxacine (inhibiteurs puissants du CYP1A2), associations entraînant une augmentation des concentrations plasmatiques de duloxétine (voir rubrique 4.5). Insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine < 30 ml/min) (voir rubrique 4.4).
L’instauration du traitement par Cymbalta est contre-indiquée chez les patients présentant une hypertension artérielle non
équilibrée qui pourrait les exposer à un risque potentiel de crise hypertensive (voir rubriques 4.4 et 4.8). 4.8 Effets indésirables a. Résumé du profil de sécurité Les effets indésirables les plus fréquemment rapportés chez les patients traités par
Cymbalta ont été : nausées, céphalées, sècheresse de la bouche, somnolence et sensations vertigineuses. Toutefois, la majorité des effets indésirables fréquents étaient d’intensité légère à modérée, débutant généralement en début de traitement et
tendant à s’estomper malgré la poursuite du traitement. b. Tableau récapitulatif des effets indésirables Le tableau 1 présente
les effets indésirables observés à partir de la notification spontanée et lors des études cliniques contrôlées versus placebo
(incluant au total 9454 patients, 5703 sous duloxétine et 3751 sous placebo) conduites dans la dépression, le trouble anxiété
généralisée et la douleur neuropathique diabétique. Tableau 1 : Effets indésirables Estimation de fréquence : Très fréquent (≥
1/10), fréquent (≥1/100, <1/10), peu fréquent (≥ 1/1 000, <1/100), rare (≥ 1/10 000, < 1/1 000), très rare (< 1/10 000).
Au sein de chaque catégorie de fréquence, les effets indésirables sont présentés par ordre de gravité décroissante.
Affection
Très
fréquent
Fréquent
Infections et infestations
Affections du système immunitaire
Rare
Laryngite
Réaction
anaphylactique,
Manifestations
d’hypersensibilité
Hypothyroïdie
Affections endocriniennes
Troubles du métabolisme et de la
nutrition
Affections psychiatriques
Affections du
système nerveux
Peu fréquent
Baisse de l’appétit
Céphalées,
Somnolence
Insomnie, Agitation,
Baisse de la libido,
Anxiété, Orgasmes
anormaux, Rêves
anormaux
Sensations vertigineuses, Léthargie,
Tremblements
Paresthésies
Hyperglycémie (rapportée particulièrement chez les patients
diabétiques)
Idées suicidaires5,7, Troubles
du sommeil, Bruxisme,
Désorientation, Apathie
Myoclonies, Akathisie7,
Nervosité, Trouble de l’attention, Dysgueusie, Dyskinésie,
Syndrome des jambes sans
repos, Sommeil de mauvaise
qualité
Affections oculaires
Vision floue
Mydriase, Troubles visuels
Affections de l’oreille
et du labyrinthe
Affections cardiaques
Acouphènes1
Vertiges, Otalgies
Palpitations
Tachycardie, Arythmie supraventriculaire, principalement à
type de fibrillation auriculaire
Déshydratation,
Hyponatrémie,
SIADH6
Comportements
suicidaires5,7,
Manie, Hallucinations, Agressivité et colère4
Syndrome
sérotoninergique6,
Convulsions1,
Agitation psychomotrice6,
Symptômes
extrapyramidaux6
Glaucome
Affection
Affections vasculaires
Affections respiratoires, thoraciques et
médiastinales
Affections gastro-intestinales
Très
fréquent
Fréquent
Peu fréquent
Rare
Augmentation de la
pression artérielle3,
Bouffées de chaleur
Bâillements
Syncope2 , Hypertension3,7,
Hypotension orthostatique2,
Froideur des extrémités
Gêne pharyngée, Epistaxis
Crise hypertensive3,6
Constipation,
Nausées,
Sécheresse Diarrhée, Douleur
de la bouche abdominale Vomissements
Dyspepsie, Flatulence
Affections hépatobiliaires
Affections de la
peau et du tissu
sous-cutané
Hypersudation,
Eruption cutanée
Affections musculo-squelettiques et
systémiques
Douleurs musculo-squelettiques,
Spasmes musculaires
Dysurie, Pollakiurie
Affections du rein et
des voies urinaires
Affections des
organes de reproduction et du sein
Hémorragie gastro-intestiStomatite, Emisnale7, Gastro-entérite, Eructa- sion de sang
dans les selles,
tion, Gastrite, Dysphagie
Halitose
Hépatite3, Augmentation
des enzymes hépatiques
(ALAT, ASAT, phosphatases
alcalines), Atteinte hépatique
aiguë
Sueurs nocturnes Urticaire
Dermatite de contact Sueurs
froides Réactions de photosensibilité Augmentation de
la tendance aux ecchymoses
Tension musculaire, Contractions musculaires
Rétention urinaire, Retard
mictionnel Nocturie
Polyurie, Baisse du débit
urinaire
Dysfonction érectile, Hémorragie gynécologique,
Trouble de l’éjacu- Troubles menstruels, Dysfonclation, Ejaculation
tionnement sexuel, Douleur
testiculaire
retardée
Troubles généraux
et anomalies au site
d’administration
Chute 8,Fatigue
Investigations
Perte de poids
Insuffisance
hépatique6,
Ictère6
Syndrome de
Stevens-Johnson6, Œdème de
Quincke6
Trismus
Odeur anormale
de l’urine
Symptômes
ménopausiques,
Galactorrhée,
Hyperprolactinémie
Douleur thoracique7, Sensations anormales, Sensation de
froid, Soif, Frissons, Malaise,
Sensation de chaud, Trouble
de la marche
Prise de poids, Augmentation
Hypercholestéde la créatinine phosphokinase rolémie
sérique (CPK), Hyperkaliémie
1
Des cas de convulsions et d’acouphènes ont également été rapportés après arrêt du traitement. 2 Des cas d’hypotension
orthostatique et de syncope ont été rapportés particulièrement en début de traitement. 3 Voir rubrique 4.4. 4 Des cas d’agressivité et de colère ont été rapportés en particulier en début de traitement ou après son arrêt. 5 Des cas d’idées suicidaires et
de comportements suicidaires ont été rapportés durant le traitement par la duloxétine ou juste après son arrêt (voir rubrique
4.4). 6 Fréquence estimée sur la base des effets indésirables rapportés lors de la surveillance après commercialisation ; non
observés dans les essais cliniques contrôlés versus placebo. 7 Pas de différence statistiquement significative par rapport au
placebo. 8 Les chutes étaient plus fréquentes chez les sujets âgés (≥65 ans) c. Description d’effets indésirables spécifiques
L’arrêt du traitement par duloxétine (particulièrement s’il est brutal) induit fréquemment des symptômes de sevrage. Les réactions de sevrage les plus fréquemment rapportées sont les suivantes : sensations vertigineuses, troubles sensoriels (incluant
paresthésie ou sensations de décharge électrique, en particulier dans la tête), troubles du sommeil (incluant insomnies et
rêves agités), fatigue, somnolence, agitation ou anxiété, nausées et/ou vomissements, tremblements, céphalées, myalgies,
irritabilité, diarrhée, hyperhidrose et vertiges. Généralement, pour les ISRS et les IRSNA, ces symptômes sont d’intensité
légère à modérée et spontanément résolutifs, bien qu’ils puissent être d’intensité sévère et/ou se prolonger chez certains
patients. Il est donc conseillé de diminuer progressivement les doses lorsque le traitement par duloxétine n’est plus nécessaire
(voir rubriques 4.2 et 4.4). Lors de la phase aiguë de 12 semaines de trois essais cliniques étudiant la duloxétine chez les
patients souffrant de douleur neuropathique diabétique, des augmentations faibles, mais statistiquement significatives de la
glycémie à jeun ont été observées chez les patients sous duloxétine. La valeur de l’HbA1c est restée stable chez les patients
traités par placebo et chez les patients traités par duloxétine. Dans la phase d’extension de ces essais, qui s’est prolongée
jusqu’à 52 semaines, la valeur de l’HbA1c a augmenté dans les groupes duloxétine et traitement usuel, mais l’augmentation
moyenne était de 0,3 % plus importante dans le groupe duloxétine. Il y a eu également une faible augmentation de la glycémie
à jeun et du cholestérol total dans le groupe duloxétine alors que les tests en laboratoire montrent une légère diminution
de ces paramètres dans le groupe traitement usuel. L’intervalle QT - corrigé en fonction de la fréquence cardiaque - chez
les patients sous duloxétine n’était pas différent de celui observé chez les patients sous placebo. La mesure des intervalles
QT, PR, QRS ou QTcB n’a montré aucune différence cliniquement significative entre les groupes duloxétine et placebo. d.
Population pédiatrique Au total, 509 patients pédiatriques âgés de 7 à 17 ans présentant un trouble dépressif majeur et
241 patients pédiatriques âgés de 7 à 17 ans présentant un trouble anxiété généralisée ont été traités par duloxétine dans
des études cliniques. De façon générale, le profil des effets indésirables de la duloxétine chez les enfants et les adolescents
était similaire à celui observé chez l’adulte. Dans des études cliniques, un total de 467 patients pédiatriques randomisés
recevant de la duloxétine ont présenté une diminution moyenne du poids de 0,1 kg à 10 semaines comparativement à une
augmentation moyenne de 0,9 kg chez les 353 patients traités avec le placebo. Par la suite, sur une période d’extension
de quatre à six mois, ces patients ont eu, en moyenne, tendance à retrouver leur percentile de poids initial attendu, sur la
base des données de populations du même âge et de même sexe. Dans des études allant jusqu’à 9 mois, une diminution
moyenne de 1% de leur percentile de taille (diminution de 2% chez les enfants (7-11 ans) et une augmentation de 0,3% chez
les adolescents (12-17 ans) ont été observées chez les patients pédiatriques traités avec la duloxétine (voir rubrique 4.4).
Déclaration des effets indésirables suspectés La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels
de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via l’Agence Fédérale des Médicaments et des Produits de Santé, Division
Vigilance, Eurostation II, Place Victor Horta 40/40, B- 1060 Bruxelles (www.afmps.be ou adversedrugreactions@fagg-afmps.
be), ou via la Direction de la Santé, Division de la Pharmacie et des Médicaments, Villa Louvigny, Allée Marconi, L- 2120
Luxembourg (http://www.ms.public.lu/fr/activites/pharmacie-medicament/index.html). 6. DONNEES PHARMACEUTIQUES
6.1 Liste des excipients Gélule : Hypromellose, Succinate d’acétate d’hypromellose, Saccharose, Sucre en microbilles,
Talc, Dioxyde de titane (E171), Triéthylcitrate Coque de la gélule : 30 mg : Gélatine, Laurylsulfate de sodium, Dioxyde de
titane (E171), Indigotine (E132), Encre verte comestible, Encre verte comestible : Oxyde de fer noir synthétique (E172), Oxyde
de fer jaune synthétique (E172), Propylène glycol, Shellac, Coque de la gélule : 60 mg : Gélatine, Laurylsulfate de sodium,
Dioxyde de titane (E171), Indigotine (E132), Oxyde de fer jaune (E172), Encre blanche comestible, Encre blanche comestible :
Dioxyde de titane (E171), Propylène glycol, Shellac, Povidone 7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE
MARCHE Eli Lilly Nederland BV, Grootslag 1-5, NL-3991 RA Houten, Pays-Bas. 8. NUMERO(S) D’AUTORISATION(S) DE
MISE SUR LE MARCHÉ EU/1/04/296/001 - EU/1/04/296/006 - EU/1/04/296/009 - EU/1/04/296/002 - EU/1/04/296/004
- EU/1/04/296/005 - EU/1/04/296/007- EU/1/04/296/008 9. DATE DE LA PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION Date de la première autorisation : 17 décembre 2004. Date du dernier renouvellement : 24 juin
2009 10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE : 06/2014 STATUT LEGAL DE DELIVRANCE Médicament soumis à prescription médicale. Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site Internet de l’Agence européenne du
médicament (EMA) http://www.ema.europa.eu
AU
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Cymbalta® 30mg x 7
Cymbalta® 30mg x 28
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p.p. 8,84 € Pas remboursé
p.p. 29,35 € Remboursé en cat. B
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Disponibles depuis le 1er mars 2015
Traitement du trouble dépressif majeur
Traitement de la douleur neuropathique diabétique périphérique
Traitement du trouble anxiété généralisée
ELB/CYM/Jan/2015/0023 - March 2015
rem
bour ent
caté sé en
gori
eB
Ce médicament fait l’objet d’une surveillance supplémentaire qui permettra l’identification rapide de nouvelles informations relatives à la sécurité. Les professionnels de
la santé déclarent tout effet indésirable suspecté. Voir rubrique 4.8 du RCP pour les
modalités de déclaration des effets indésirables.
effets indésirables est définie selon la convenTicket mod. Ticket mod.
Prix Public
ordinaire
préfér.
tion suivante: très fréquent ( 1/10); fréquent
40,04 €
10,44 €
6,20 €
( 1/100 à 1/10); peu fréquent ( 1/1 000 à
1/100); rare ( 1/10 000 à 1/1 000); très rare
( 1/10 000) et fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des donDÉNOMINATION DU MÉDICAMENT: Bretaris Genuair 322 microgrammes poudre nées disponibles). Classe de systèmes d’organes: Infections et infestations:
pour inhalation. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE: Chaque dose Sinusite: fréquent. Nasopharyngite: fréquent. Affections du système immunitaire:
délivrée (la dose délivrée à l’embout buccal) contient 375 µg de bromure d’aclidinium Hypersensibilité: rare. Oedème de Quincke: fréquence indéterminée. Affections de la
(soit 322 µg d’aclidinium) correspondant à une dose mesurée de 400 µg de bromure peau et du tissus sous-cutané: Éruption cutanée: peu fréquent. Prurit: peu fréquent.
d’aclidinium (soit 343 µg d’aclidinium). Excipient(s) à effet notoire: chaque dose mesurée Troubles du système nerveux: Céphalée: fréquent. Troubles oculaires: Vision trouble:
contient 12,6 mg de lactose monohydraté. Pour la liste complète des excipients, voir peu fréquent. Troubles cardiaques: Tachycardie: peu fréquent. Palpitations: peu
rubrique 6.1 du RCP. FORME PHARMACEUTIQUE: Poudre pour inhalation. Poudre fréquent. Troubles respiratoires, thoraciques et médiastinaux: Toux: fréquent.
blanche ou quasi-blanche
Dysphonie: peu fréquent.
dans un inhalateur blanc
Troubles gastro-intesavec un compteur de doses
tinaux: Diarrhée: fréquent.
délivrées intégré et un bouSécheresse buccale:
peu fréquent. Troubles
ton d’administration vert.
DONNEES CLINIQUES:
rénaux et des voies uriIndications thérapeunaires: Rétention urinaire:
tiques: Bretaris Genuair
peu fréquent. Déclaration
est indiqué comme traides effets indésirables sustement bronchodilatateur
pectés: la déclaration des
continu destiné à soulager
effets indésirables suspecles symptômes chez les
tés après autorisation du
patients adultes présentant
médicament est importante.
une broncho-pneumopaElle permet une surveillance
thie chronique obstructive
continue du rapport béné(BPCO). Posologie et
fice/risque du médicament.
mode d’administration:
Les professionnels de santé
Posologie: La dose recomdéclarent tout effet indésimandée est l’inhalation de
rable suspecté en Belgique
322 µg d’aclidinium deux
via l’Agence fédérale des
médicaments et des profois par jour. En cas d’oubli
duits de santé, Division
d’une prise, la dose suiVigilance, EUROSTATION
vante doit être administrée
dès que possible sauf si
II, Place Victor Horta, 40/40,
l’heure de la dose suivante
B-1060 Bruxelles, Site interpour vos patients BPCO GOLD B, C et D (1)
est proche, auquel cas il
net: www.afmps.be, e-mail:
n’est pas nécessaire d’adadversedrugreactions@
ministrer la dose oubliée.
fagg-afmps.be et au Luxem®
®
Population âgée: Aucun
bourg via la Direction de
la Santé – Division de la
ajustement de la dose n’est
requis chez les patients
Pharmacie et des médicaaméliore les symptômes du petit matin,
âgés (voir rubrique 5.2
ments, Villa Louvigny – Allée
(2)
de la journée et de la nuit *
du RCP). Insuffisance
Marconi, L-2120 Luxemrénale: Aucun ajustement
bourg, Site internet: www.
w(2)
1 inhalation 2x / jour
de la dose n’est requis chez
ms.public.lu/fr/activites/
pharmacie-medicament/
les patients insuffisants
index.html. MODE DE
rénaux (voir la rubrique 5.2
DELIVRANCE: médicadu RCP). Insuffisance
hépatique: Aucun ajusment soumis à la prescriptement de la dose n’est
tion médicale. TITULAIRE
requis chez les patients
DE L’AUTORISATION DE
MISE SUR LE MARCHÉ:
insuffisants hépatiques (voir
la rubrique 5.2 du RCP).
Almirall S.A., Ronda General
Population pédiatrique:
Mitre, 151, ES-08022 BarIl n’y a pas d’utilisation de
celone, Espagne, Tél. +34
Bretaris Genuair chez les
93 291 30 00, Télécopie
enfants et les adolescents
+34 93 291 31 80. Représentant local du titulaire de
(âgés de moins de 18 ans)
l’autorisation de mise sur le
dans l’indication de BPCO.
Mode d’administration:
marché: Menarini Benelux
NV/SA, Belgicastraat 4,
Voie inhalée. Les patients
doivent recevoir des insB-1930 – Zaventem, Tél: +
tructions adaptées pour
32 (0)2 721 45 45. NUMÉune utilisation correcte
RO(S) D’AUTORISATION
du dispositif (voir RCP:
DE MISE SUR LE MARInstructions d’utilisation).
CHÉ: EU/1/12/781/001,
E U /1/12/781/002,
CONTRE-INDICATIONS:
Hypersensibilité au bromure d’aclidinium, à l’atropine ou à ses dérivés, y compris l’ipra- EU/1/12/781/003. DATE DE PREMIÈRE AUTORISATION/DE RENOUVELLEtropium, l’oxitropium ou le tiotropium, ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique MENT DE L’AUTORISATION: Date de première autorisation: 20 juillet 2012. DATE
6.1. du RCP. EFFETS INDESIRABLES: Synthèse du profil de tolérance: les effets DE MISE À JOUR DU TEXTE: 02/2015.
indésirables les plus fréquents rapportés avec Bretaris Genuair sont les céphalées (6,6
%) et les nasopharyngites (5,5 %). Synthèse des effets indésirables: les fréquences Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site internet de
attribuées aux effets indésirables dont la liste figure ci-dessous sont basées sur les taux l’Agence européenne des médicaments http://www.ema.europa.eu/.
d’incidence bruts des effets indésirables (c’est-à-dire les événements attribués à Bretaris
Genuair) observés avec Bretaris Genuair 322 µg (636 patients) dans l’analyse groupée Ceci est la version courte du RCP. Les rubriques ne sont pas reprises
des données issues des essais cliniques randomisés contrôlés contre placebo, l’un dans leur intégralité. Pour avoir plus d’informations, se référer à la verd’une durée de six mois et les deux autres d’une durée de trois mois. La fréquence des sion complète.
En première intention
Bretaris Genuair
BRETARIS
BR0036 FR – 01.04.15
Genuair
www.goldcopd.org: Recommended first choice for patients in group B,C,D: Long-acting anticholinergic (among other drugs)
2
RCP Bretaris Genuair, 02/2015
* vs. placebo
1
ACTUALITÉS
SOMMAIRE
MÉDICALES
3
ÉDITO
Taille et risque cardiovasculaire:
une chaîne génétique
Dr Michèle Langendries
8
ACTUALITÉS SOCIO-PROFESSIONNELLES
Le patient est attendu sur le quai
Vincent Claes
10
Quality Award 2015
Un MG attitré détenteur d’un DMG
29
CAHIER AGEING
Filip Ceulemans
15
Dossier composé par le Dr Ronny Leemans à l’occasion du
38ste Winter Meeting de la Société Belge de Gérontologie
et de Gériatrie (SBGG) qui a eu lieu à Ostende, le 27 et 28
février 2015
La recherche sur le cerveau révèle
des chiffres inquiétants
Dr Claude Leroy
32
L’alimentation des personnes âgées
36
La décolonisation en cas de SARM est-elle une
stratégie efficace?
41
Relation de couple, sexualité et intimité
chez les seniors:
plusieurs idées reçues battues en brèche
par de récentes études
47
SEXOLOGIE
Votre sexe a-t-il une taille normale?
Dr Jean-Yves Hindlet
18
50
ACTUALITÉS MÉDICALES
L’anaphylaxie,
une réaction fulgurante à l’issue
potentiellement fatale
NATURE & SANTÉ
Le soufre, un élément beauté, énergie, santé!
Nathalie Evrard
Dr Ronny Leemans
51
23
FUN, LA SCIENCE!
Quand le cinéma est mal dans sa peau…
Quand s’inquiéter du comportement
des adolescents?
Dr Dominique-Jean Bouilliez
Dr Michèle Langendries
54
26
AUTO-SPHERE
Faille dans notre système de soins
A propos d’un cas d’addiction à la salle d’urgences
56
OENO-SPHERE
Pr Pierre Bartsch
MEDI-SPHERE 477
7
29 AVRIL 2015
ACTUALITÉS
ACTUALITÉS
SOCIO-PROFESSIONNELLES
MÉDICALES
Le patient est attendu
sur le quai
Vincent Claes
Consulter un médecin entre deux trams ou avant d’aller travailler. Le réseau Brussels Quality Medical (BQM)
a décidé de développer une offre de soins alternative en ouvrant, en partenariat avec la Stib, un centre
médical dans la station de métro de la gare Centrale. Une initiative surveillée de près par la FAMGB.
C
e centre offrira des services de médecine générale (renouvellement d’ordonnances, prises de sang, certificats
médicaux, premiers soins, check-up rapide). Il sera, à
partir du 1er mai, ouvert de 6h30 à 19h du lundi au vendredi et
le samedi matin.
Le promoteur de ce projet, Brussels Quality Medical (BQM),
n’est pas un inconnu dans le secteur de la santé. Cette structure
médicale privée de la région de Bruxelles-Capitale gère 3 polycliniques situées à Koekelberg, à Schaarbeek et à Jette, ainsi
que le dispensaire du CPAS de Koekelberg. «Notre équipe
pluridisciplinaire est constituée de 70 praticiens: médecins
généralistes et spécialistes, radiologues, paramédicaux et dentistes.
Nos centres disposent d’infrastructures modernes et d’équipements
médicaux à la pointe de la technologie. Nous sommes à votre
disposition pour vous prodiguer les soins nécessaires en biologie
clinique (prise de sang), sénologie, ophtalmologie et bien d’autres
spécialités», précise cette organisation sur son site internet.
MICHEL DE VOLDER,
président de la Fédération des associations des
médecins généralistes bruxellois (FAMGB):
MS9594F
«Notre position est de souligner
que la médecine générale ne se
pratique pas sur le coin d’un bar
ou dans un métro et qu’il faut
voir le patient pendant une durée
minimale qui permet de le prendre
en charge dans sa globalité et
sa complexité.»
MEDI-SPHERE 477
8
29 AVRIL 2015
ACTUALITÉS
ACTUALITÉS
SOCIO-PROFESSIONNELLES
MÉDICALES
Plusieurs hôpitaux collaborent avec BQM. Ainsi, le premier
groupe hospitalier bruxellois privé a ouvert en collaboration
avec cet opérateur la City Clinic Chirec Louise en 2013.
Médecine «cash & carry»
«L’endroit pour exercer la médecine est pour le moins insolite,
réagit Michel De Volder, président de la Fédération des
associations des médecins généralistes bruxellois (FAMGB).
Suite au contact que j’ai eu avec le responsable de cette initiative,
Patrick Van Achter, j’ai compris que l’intention est d’offrir un
service qui serait plus facilement à disposition d’une population
particulière. Notre position, à la FAMGB, est de souligner que
la médecine générale ne se pratique pas sur le coin d’un bar ou
dans un métro et qu’il faut voir le patient pendant une durée
minimale qui permet de le prendre en charge dans sa globalité
et sa complexité. Je ne mets pas en doute la qualité du travail de
BQM mais je tiens à rappeler, au nom de notre fédération, que
la pratique en première ligne doit permettre de gérer l’ensemble
de la situation sanitaire d’un patient. C’est le message que nous
tenons aux prestataires mais aussi à la population.»
Le président de la FAMGB rappelle que Bruxelles compte
de nombreux médecins traitants. «Les patients devraient être
invités à se soigner auprès d’un médecin généraliste qui gère leur
dossier médical global. S’ils n’en ont pas, ils peuvent en trouver
un via notre site internet.»
Sur la route du patient
Patrick Van Achter, administrateur délégué de BQM, se défend de vouloir détourner les patients de la médecine générale.
«Nous nous sommes rendu compte que les familles manquent
souvent de temps pour effectuer le suivi des problèmes de santé
quotidiens. Certains patients traînent des infections durant plusieurs jours avant de se rendre chez leur médecin parce qu’ils
doivent prendre congé ou quitter plus tôt leur travail. En particulier, les femmes ont tendance à négliger leur santé parce qu’elles
s’occupent d’abord de leurs enfants et de leur conjoint. Pour faire
changer cette attitude, nous pensons qu’il est plus simple d’amener la médecine aux patients plutôt que de les pousser à venir
chez le médecin. D’où l’idée de créer des centres dans les stations
de métro et les gares. Etant donné que notre activité va se dérouler dans des lieux de passage, certains craignent que les consultations seront trop rapides. Or il s’agit d’un cabinet médical comme
un autre. Ce n’est pas parce qu’il est situé dans un métro que le
médecin va travailler autrement que s’il exerce dans un cabinet
médical qui se trouve en surface. Nous voulons juste améliorer
l’accès à la médecine. Nous mettons un point d’honneur à faire le
lien avec le médecin traitant du patient parce que notre objectif
n’est pas de capter ce patient. Nous faisons l’appoint et informerons le généraliste que son patient a été traité chez nous pour
tel problème via les canaux habituels de communication. Nous
n’allons pas non plus inonder inutilement de courriers les médecins traitants lorsque le problème est bénin.»
Le tarif de la consultation de médecine générale dans le centre
médical de la gare Centrale est fixé à 35 euros. «Notre objectif
est évidemment de rentrer dans nos frais – le m2 est très cher dans
MEDI-SPHERE 477
PATRICK VAN ACHTER,
administrateur délégué de BQM:
«Nous mettons un point d’honneur
à faire le lien avec le médecin
traitant du patient parce que
notre objectif n’est pas de capter
ce patient.»
le métro – mais nous ne savons pas encore si cette activité sera
rentable. Notre but n’est pas de faire concurrence aux médecins
généralistes en proposant des tarifs inférieurs à la moyenne régionale», poursuit Patrick Van Achter.
Shopping médical
«Il est possible que ce nouveau centre se contentera de dépanner
les patients de passage qui transitent par la station de métro de la
gare Centrale et qu’il les renverra vers le médecin traitant ou leur
recommandera d’en trouver un. Je ne veux pas lancer la pierre
avant de savoir comment ce centre va véritablement fonctionner», prévient le Dr De Volder.
Du côté de l’ABSyM, les commentaires sont plus sévères. «Nous
allons davantage vers un système de shopping médical que vers
une prise en charge globalisée du patient. Cela va à l’encontre du
dossier médical global», a réagi dans le journal La Capitale Luc
Herry, président de la Chambre syndicale de l’ABSyM de Liège
et du Luxembourg.
BQM compte créer un réseau de centres médicaux dans les
gares de métro et de train du pays, et étendre cette activité à
la médecine du travail et au check-up. «Certaines grandes entreprises ont déjà manifesté un intérêt dans ce sens pour pouvoir
envoyer leurs employés dans des centres médicaux accessibles et
répartis sur tout le territoire national afin de réaliser des examens.»
Il faudra d’abord voir si les patients navetteurs trouveront un
intérêt à cette nouvelle offre de soins.
9
29 AVRIL 2015
ACTUALITÉS SOCIO-PROFESSIONNELLES
© Inami
«Faire véritablement du MG le pivot
de l’organisation des soins»
Filip Ceulemans
MS9522F
Le projet «cabinet détenteur attitré du dossier» mené par le cercle de Merksem-Schoten est le lauréat, côté
flamand, du Quality Award 2015 décerné par le CNPQ inamien. Ce projet a porté à 90% la part de patients
détenteurs de DMG, lesquels reçoivent une carte précisant les nom et coordonnées du MG titulaire du
dossier, à présenter à chaque visite «ailleurs», que ce soit chez un autre généraliste ou chez un spécialiste.
C
ela devient un lieu commun d’affirmer que
le médecin généraliste est ou doit devenir le pivot de l’organisation des soins de
santé. Le cercle de médecins généralistes
de Merksem-Schoten a soumis à l’Inami
un projet contribuant à concrétiser cette
déclaration d’intentions qui lui a valu le
Quality Award 2015 côté flamand (à savoir un prix, désormais
bisannuel, récompensant des initiatives tendant à améliorer la
qualité des soins).
MEDI-SPHERE 477
«C’est en 2012 qu’ont commencé les premières discussions sur ce
thème au sein de notre cercle», explique le Dr Wim Verhoeven.
«En 2013, nous avons soumis une proposition à l’assemblée
générale et tous les médecins généralistes du cercle ont consenti à prendre part à ce projet ayant pour objectif d’augmenter le
nombre de patients disposant d’un médecin généraliste détenteur
d’un DMG et de convaincre les patients concernés de s’adresser
de préférence à leur médecin généraliste attitré. En quelques
années, le nombre de patients disposant d’un DMG a augmenté,
passant de 60% à 85%, voire 90%.»
10
29 AVRIL 2015
ACTUALITÉS SOCIO-PROFESSIONNELLES
Des DMG chez 10 MG!
Ligne de conduite
du MG en fonction
des circonstances
de consultation
Les problèmes auxquels un MG doit faire face – et sur lesquels,
selon le Dr Verhoeven, les pouvoirs publics agissent beaucoup
trop peu – sont légion. «Nous sommes confrontés à des patients
d’autres médecins généralistes qui viennent nous consulter pour
diverses raisons mais que nous ne pouvons soigner de manière
optimale parce que nous ne disposons pas de leur dossier médical.» Et de donner quelques exemples. «En milieu urbain, la
problématique des assuétudes peut être à l’origine de situations
très étranges. Nous avons ainsi appris qu’une personne souffrant d’assuétudes avait ouvert un DMG chez pas moins de dix
médecins généralistes pour pouvoir se faire aider partout. Un
problème bien connu est celui des spécialistes de premier recours
– ophtalmologues, dermatologues, gynécologues – qui n’envoient
pas de rapport au MG titulaire du DMG. Si nous voulons envoyer
le signal clair que cela ne peut continuer, il faut d’abord que nous
soyons correctement organisés.»
C’est cela qui tisse la trame du projet «cabinet détenteur attitré
du dossier». «Le but ultime de ce projet est d’améliorer l’encadrement du médecin généraliste, ce qui est générateur de plusvalue pour les patients car cela leur permet de disposer d’un
DMG chez un médecin généraliste en plus de l’assurance, pour
les spécialistes, que ce MG sera là pour gérer les données médicales du patient. Avec ce Quality Award 2015 et les résultats qui
ont pu être obtenus, nous bénéficions d’une base solide pour nous
adresser aux spécialistes, ce que nous ne tarderons pas à faire.»
Concrètement, les médecins généralistes du CMG de MerksemSchoten poursuivent l’objectif que chaque patient ait un médecin généraliste ou un cabinet de médecine générale attitré
et soit détenteur d’un DMG (voir encadré). Le généraliste
informe les patients des avantages de la formule et un affichage
clair est prévu dans les salles d’attente. Dès lors qu’il dispose
d’un DMG, le patient se voit remettre une carte mentionnant
son nom et les coordonnées du médecin généraliste détenteur
du dossier, qu’il peut présenter lors de chaque visite chez un
médecin (généraliste ou spécialiste).
1. Le patient consulte son MG (80% de la
population). Rien ne change. Il ne fait que délivrer
la carte DMG au patient (si ce dernier n’en a pas
encore). Ceci reste valable jusqu’à ce que le patient
décide d’opter pour un autre MG attitré chargé de
gérer son DMG.
2. Le patient se présente chez un autre MG que celui
qui détient son dossier (5% de la population).
Plusieurs raisons peuvent être à l’origine de ce
choix: le MG attitré est en vacances, le patient
souhaite obtenir un second avis ou changer de MG
attitré. Le médecin généraliste informe d’office son
confrère détenteur du dossier, indépendamment du
motif de la visite. Le patient bénéficie évidemment
des soins voulus quand il s’agit de résoudre des
problèmes aigus. Si le MG prescrit une incapacité
de travail, celle-ci est limitée à maximum trois jours
(ou est soumise au contrôle du médecin généraliste
attitré). Aucune demande n’est faite pour des
examens liés à des problèmes non aigus: le patient
doit consulter son médecin généraliste attitré pour
cela. La prescription de benzodiazépines et de
médications chroniques est limitée.
3. Le patient qui se présente chez le MG n’a pas
de médecin traitant détenteur d’un DMG (15%
de la population). Le patient est traité et se voit
remettre un dépliant dans lequel lui sont expliqués
les avantages liés au DMG. La consultation a lieu
comme elle aurait lieu chez un MG titulaire de
DMG.
Dix-sept avantages
Les médecins généralistes identifient non moins de dix-sept
avantages dans ce système. Il permet d’éviter les dossiers inutiles, et les spécialistes se voient adresser le signal que l’on
attend d’eux la rédaction d’une note à l’adresse du MG qui
gère le DMG. Le dispositif permet également de lutter contre
le tourisme médical. «Le patient conserve en tout état de cause la
liberté de choisir son médecin généraliste et peut, pour ainsi dire,
en changer tous les jours, le système nous permettant alors d’agir
en conséquence lorsque cela se produit», précise le Dr Verhoeven.
Du point de vue de la sécurité sociale, le système présente le
grand avantage que le nombre d’examens inutiles va considérablement baisser, ceux-ci ne pouvant être demandés que par le
médecin généraliste détenteur du DMG.
MEDI-SPHERE 477
4. Le patient ne veut pas avoir de médecin attitré
gérant un DMG (quelques cas isolés). Ce
choix relève de la liberté du patient. Le médecin
généraliste constitue un dossier et y note que le
patient ne souhaite pas de DMG et qu’il souhaite
choisir librement les médecins généralistes qu’il
consulte. Le patient est toutefois clairement informé
du fait que ce choix a une série d’implications.
Plus d’informations concernant les Quality Awards 2015: http://www.inami.fgov.be/fr/
nouvelles/Pages/quality-award-2015-presse.aspx#.VTZPM63tlHz
11
29 AVRIL 2015
L’inhalateur idéal: avant tout facile
d’emploi, précis et effectif ensuite!
Interview du Pr Renaud Louis (Chef du Service de Pneumologie, CHU de Liège)
Tant les recommandations concernant la prise en charge de l’asthme que celles de la BPCO mettent en avant les thérapies
inhalées. Dans ce cadre, les inhalateurs jouent un rôle fondamental. Leur fonctionnement conditionne à la fois l’adhérence
thérapeutique et la bonne délivrance du ou des médicament(s). Pourtant, les caractéristiques des inhalateurs n’intéressent que
peu le corps médical, qui n’est pas loin de considérer qu’elles sont davantage l’apanage des ingénieurs que le sien. «Et c’est un
peu dommage mais il faut reconnaître que peu d’études comparatives démontrent en clinique l’avantage décisif des particularités
physico-chimiques de tel ou tel type d’aérosol», déplore le Pr Renaud Louis, qui revient ici sur ce qu’il attend d’un inhalateur.
1. Avant tout, la facilité d’emploi!
L’efficacité d’un traitement inhalé requiert une utilisation correcte du
dispositif ainsi que l’adhérence du patient au traitement.
«De mon point de vue, le critère le plus décisif concernant
le choix d’un inhalateur est sa facilité d’utilisation. Celle-ci
conditionne clairement l’adhérence au traitement et prime sur
toute autre considération technique. Or, dans la BPCO et plus
encore dans l’asthme, l’adhérence thérapeutique des patients est très
mauvaise (patients jeunes, actifs, maladie variable dans l’asthme vs
déficit permanent et patients plus âgés dans la BPCO). Dans l’asthme,
moins d‘un tiers des patients seulement seraient observants. Cela se
traduit naturellement par une morbidité plus importante – avec de
plus fréquentes visites en urgence – et même par une surmortalité,
sans même évoquer l’absentéisme. Comme le personnel dédié à
l’éducation des patients manque cruellement, la facilité d’emploi des
dispositifs apparaît encore plus déterminante.
Outre la facilité d’emploi, il est important que l’inhalateur soit pourvu
d’un compteur qui indique le nombre de doses restantes. C’est
important, car les patients apprécient de savoir s’il reste du produit
dans le conteneur. Les patients aiment également avoir un feed-back
sur la délivrance effective du médicament.»
L’Easyhaler® répond-il à cette exigence de facilité d’emploi?
L’avis du Pr Louis
«L’Easyhaler® est facile d’emploi. Le processus d’inhalation se
résume à trois gestes simples: secouer le dispositif, cliquer, inspirer,
et c’est tout! Visuellement, il n’est pas sans rappeler les pMDI que
les patients continuent à apprécier. Il s’utilise d’ailleurs un peu de
la même façon, sinon qu’aucune coordination main/inhalation n’est
évidemment requise. L’Easyhaler® est pourvu d’un compteur qui
indique le nombre de doses restantes. Par ailleurs, le «clic» indique la
libération des principes actifs, le goût en bouche – lié à la libération
de lactose – rassure les patients quant à leur délivrance.»
VC727F
Que dit la littérature?
L’Easyhaler® a été comparé aux inhalateurs de référence que sont le
Turbohaler® et le Diskus®. Dans plusieurs de ces études, l’Easyhaler®
était préféré au Turbohaler® (patients naïfs: 1), y compris par des
enfants asthmatiques et leurs parents (2). Dans la méta-analyse
de Ahonen et al. (3), reprenant les données de 802 patients ayant
participé à 9 études, les patients ont également significativement
préféré l’Easyhaler® au Turbohaler®.
2. Précis et effectif, même en cas de débit
inspiratoire abaissé!
On attend d’un inhalateur qu’il fonctionne de manière constante,
délivrant des doses reproductibles de principes actifs (4), y compris
pour des débits inspiratoires abaissés. «Rien ne sert d’avoir des
traitements performants s’ils ne parviennent pas aux bronches de nos
patients!»
«On sait que les patients asthmatiques d’âge préscolaire et les
patients atteints de BPCO peuvent avoir des difficultés à atteindre
les débits minimums requis par certains inhalateurs à poudre
sèche et, d’autre part, que la capacité d’inhalation est réduite au
cours des exacerbations (5). Ainsi, des débits inspiratoires fortement
abaissés, de l’ordre de 30-40L/min, se retrouvent fréquemment
en cas de BPCO sévère, mais aussi au cours des crises d’asthme
sévères. Par ailleurs, les conséquences cliniques des variations de la
dose délivrée sont difficiles à apprécier.
Un autre point à considérer est la génération de particules fines.
La distribution de la taille des particules, en combinaison avec
la manoeuvre inspiratoire et la géométrie des voies aériennes,
déterminent la pénétration du médicament dans les voies aériennes et
son dépôt sur leurs parois. Il est généralement admis que les aérosols
avec une FPF (fraction de particules < 5µm) élevée ont davantage de
chances de dépasser les voies aériennes supérieures et d’atteindre les
structures bronchiques.
Que dit la littérature?
La précision et la constance de la dose délivrée par l’Easyhaler®
(moyenne de 95% vs dose annoncée, DS < 4,5% de 30 à 60L/min) se
comparent favorablement à celles du Turbohaler® (moyenne: 88%, DS
19% à 60L/min) et du Diskus® (moyenne: 93%, DS de 8% à 90L/min)
selon une étude publiée par Palander et al (4).
Figure 1: Uniformité de la dose délivrée par l’Easyhaler®, le Turbohaler® et le Diskus®.
Easyhaler®
160
Turbohaler®
Diskus®
140
Dose délivrée (%)
120
100
80
60
40
20
0
30
40
60
30
60
30
60
90
Débit inspiratoire (L/min)
La dose délivrée est exprimée en pourcentage de la dose annoncée. D’après 4.
La FPF (pour un débit inspiratoire équivalent) est de 21% pour
l’Easyhaler®, de 24% pour le Turbohaler® et de 20% pour Diskus®.
Cependant, la FPF du Turbohaler® apparaît fortement influencée par
le débit inspiratoire, ce qui n’est pas le cas pour l’Easyhaler® et le
Diskus®. Enfin, l’Easyhaler® présente un diamètre aérodynamique
médian de masse (MMAD) plus petit que celui du Turbohaler® pour
des débits de 30 à 60L/min (4). Le MMAD est une valeur médiane
qui sépare en deux parts égales la masse des particules déposées,
plus elle est faible, plus la quantité de particules de faible masse est
importante.
Ainsi que le précise le rapport de la task force de l’ERS (5), chaque
inhalateur à poudre a un seuil minimal d’énergie (générée
par l’inspiration) en dessous duquel la désagglomération des
particules est inefficace, résultant en une dose émise diminuée,
avec un MMAD élevé et une FPF réduite. Sous ce seuil d’énergie,
le patient ne bénéficiera pas, ou partiellement, de l’effet thérapeutique
escompté. Par exemple, il a été montré que pour le Turbohaler®, le
débit minimum est d’environ 30L/min et que le débit optimal pour cet
appareil est d’environ 60L/min. Par contraste, des dispositifs que le
Easyhaler® et le Clickhaler® ont tous deux démontré leur efficacité aux
faibles débits inspiratoires (30L/min).
L’Easyhaler® est-il précis et fonctionne-t-il même en cas de
faible débit inspiratoire? L’avis du Pr Louis
«La dose délivrée par l’Easyhaler® est clairement indépendante du
débit inspiratoire (Figure 1). Par contraste, les doses délivrées avec
le Diskus® et surtout avec le Turbohaler® sont davantage variables (4).
La même étude montre également que l’Easyhaler® délivre davantage
de particules fines aux faibles débits inspiratoires.»
3. Une combinaison gagnante
«Enfin, un inhalateur vaut également par les principes actifs qu’il
contient. Le Bufomix® associe 160 ou 320µg de budésonide à 4,5 ou
9µg de formotérol. Cette association a largement fait ses preuves et
peut être considérée comme l’un des gold standards.
Les inhalateurs combinés de formotérol et de budésonide peuvent être
utilisés comme traitement au long cours ou traitement de soulagement
des symptômes de l’asthme.
Le traitement d’entretien requiert 2 prises par jour de Bufomix®. Il est
à noter que ce régime biquotidien est généralement acceptable pour
les patients et sans doute relativement peu pénalisant par rapport à
un régime à 1 prise par jour en termes d’adhérence thérapeutique.
Ce n’est pas le cas des régimes plus lourds, demandant 3 à 4
administrations par jour.»
Références
1.
H Schweisfurt, et al. Respiratory Medicine 2002;96:599-606.
2.
T Vanto, et al. Journal of Aerosol Medicine 2004;17:15-24.
3.
A Ahonen, et al. Current Therapeutic Research 2000;61:61-73.
4.
A Palander, et al. Clin Drug Invest 2000;20:25-33.
5.
BL Laube, et al. Eur Respir J 2011;37:1308-31.
Interview réalisée à la demande d’Eurogenerics
cheur) contient une quantité
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT : Bufomix Easyhaler 160 microgrammes/4,5 microgrammes/inhalation, poudre pour inhalation.
de substance active similaire
COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE : Chaque dose délivrée (dose quittant l’embout buccal) contient : budésonide 160 microgrammes/inà la dose mesurée (à la sortie
halation et fumarate de formotérol dihydraté 4,5 microgrammes/inhalation. Grâce au dispositif Easyhaler, la dose délivrée (à la sortie du déclencheur)
du réservoir). Excipient : laccontient une quantité de substance active similaire à la dose mesurée (à la sortie du réservoir). Excipient : lactose monohydraté (3800 microgrammes/inhatose monohydraté (7600 milation). FORME PHARMACEUTIQUE : Poudre pour inhalation dans un aérosol-doseur (Easyhaler). Poudre blanche à jaunâtre. DONNÉES CLINIQUES :
crogrammes/inhalation).
INDICATIONS THERAPEUTIQUES Asthme Bufomix Easyhaler est indiqué dans le traitement régulier de l’asthme lorsque l’utilisation d’une association
FORME
PHARMACEU(corticostéroïde en inhalation et agoniste des récepteurs β2 adrénergiques à longue durée d’action) est indiquée : - patients non contrôlés de manière adéTIQUE : Poudre pour inhalaquate avec des corticostéroïdes en inhalation et des agonistes des récepteurs β2 adrénergiques à courte durée d’action « à la demande ». ou - patients déjà
tion dans un aérosol-doseur (Easyhaler). Poudre blanche à jaunâtre. DONNÉES CLINIQUES : INDICATIONS THERAPEUTIQUES Asthme Bufomix
contrôlés de manière adéquate grâce à l’association de corticostéroïdes en inhalation et d’agonistes des récepteurs β2 adrénergiques à longue durée
Easyhaler est indiqué dans le traitement régulier de l’asthme lorsque l’utilisation d’une association (corticostéroïde en inhalation et agoniste des récepteurs
d’action. BPCO Traitement symptomatique des BPCO sévères (FEV1 < 50% de la valeur normale prédite) et en cas d’antécédent d’exacerbations répétées,
β2 adrénergiques à longue durée d’action) est indiquée : - patients non contrôlés de manière adéquate avec des corticostéroïdes en inhalation et des agochez des patients présentant des symptômes significatifs malgré un traitement régulier par bronchodilatateurs à longue durée d’action. POSOLOGIE ET
MODE D’ADMINISTRATION Posologie Asthme Bufomix Easyhaler n’est pas destiné à la prise en charge initiale de l’asthme. Le dosage des composantes
nistes des récepteurs β2 adrénergiques à courte durée d’action « à la demande ». ou - patients déjà contrôlés de manière adéquate grâce à l’association de
de Bufomix Easyhaler peut être différent par patient, et doit être adapté à la sévérité de la maladie. Il faut en tenir compte non seulement à l’instauration d’un
corticostéroïdes en inhalation et d’agonistes des récepteurs β2 adrénergiques à longue durée d’action. BPCO Traitement symptomatique des BPCO sétraitement avec des produits mixtes, mais également lors de l’ajustement éventuel de la dose d’entretien. Si un patient individuel requiert une combinaison
vères (FEV1 < 50% de la valeur normale prédite) et en cas d’antécédent d’exacerbations répétées, chez des patients présentant des symptômes significatifs
de doses autre que les combinaisons disponibles avec l’inhalateur, les doses appropriées d’agonistes des récepteurs β2 adrénergiques et/ou de corticostémalgré un traitement régulier par bronchodilatateurs à longue durée d’action. POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION Posologie Asthme Bufomix
Easyhaler n’est pas destiné à la prise en charge initiale de l’asthme. Le dosage des composantes de Bufomix Easyhaler peut être différent par patient et doit
roïdes fournies par des inhalateurs individuels doivent être prescrites. La dose doit être titrée jusqu’à atteindre la plus faible dose à laquelle un contrôle effiêtre adapté à la sévérité de la maladie. Il faut en tenir compte non seulement à l’instauration d’un traitement avec des produits mixtes, mais également lors
cace des symptômes est maintenu. Les patients doivent être réévalués de façon régulière par leur médecin prescripteur/prestataire de soins de santé pour
de l’ajustement éventuel de la dose d’entretien. Si un patient individuel requiert une combinaison de doses autre que les combinaisons disponibles avec
que la posologie de Bufomix Easyhaler reste optimale. Une fois que le contrôle à long terme des symptômes de l’asthme est maintenu avec la plus faible
l’inhalateur, les doses appropriées d’agonistes des récepteurs β2 adrénergiques et/ou de corticostéroïdes fournies par des inhalateurs individuels doivent
dose recommandée, l’utilisation d’un corticostéroïde en inhalation seul peut être tentée. Il doit être recommandé aux patients d’avoir à tout moment à portée
de main leur bronchodilatateur à action rapide séparé comme traitement de secours. Doses recommandées : Adultes (18 ans et plus) : 1-2 inhalations deux
être prescrites. Doses recommandées : Adultes (18 ans et plus) : 1 inhalation deux fois par jour. Certains patients peuvent requérir jusqu’à deux inhalations
fois par jour. Certains patients peuvent requérir jusqu’à
deux fois par jour. Population pédiatrique Adolescents
quatre inhalations deux fois par jour. Population pédia(12-17 ans) : 1 inhalation deux fois par jour. Enfants de
trique Adolescents (12-17 ans) : 1-2 inhalations deux fois
moins de 12 ans : Les données disponibles étant limitées,
par jour. Enfants de moins de 12 ans : Les données disBufomix Easyhaler n’est pas recommandé chez les enponibles étant limitées, Bufomix Easyhaler n’est pas refants de moins de 12 ans. La dose doit être titrée jusqu’à
commandé chez les enfants de moins de 12 ans. Dans
atteindre la plus faible dose à laquelle un contrôle efficace
la pratique habituelle, lorsque le contrôle des symptômes
des symptômes est maintenu. Les patients doivent être
For optimal ADHERENCE
est obtenu au moyen du régime biquotidien, la titration
réévalués de façon régulière par leur médecin prescripjusqu’à la plus faible dose efficace pourrait inclure l’admiteur/prestataire de soins de santé pour que la posologie de
nistration de Bufomix Easyhaler une fois par jour, lorsque
Bufomix Easyhaler reste optimale. Une fois que le contrôle
le médecin prescripteur estime qu’un bronchodilatateur à
à long terme des symptômes de l’asthme est maintenu
longue durée d’action serait nécessaire pour maintenir le
avec la plus faible dose recommandée, l’utilisation d’un
contrôle. L’utilisation accrue d’un bronchodilatateur à accorticostéroïde en inhalation seul peut être tentée. Dans la
tion rapide séparé indique une dégradation de l’état papratique habituelle, lorsque le contrôle des symptômes est
1
thologique sous-jacent et justifie une réévaluation du
obtenu au moyen du régime biquotidien, la titration jusqu’à
Secouer
Cliquer
Inhaler
traitement de l’asthme. Pour des dosages qui ne peuvent
la plus faible dose efficace pourrait inclure l’administration
pas être atteints avec Bufomix Easyhaler, d’autres dode Bufomix Easyhaler une fois par jour, lorsque le médecin
sages de médicaments avec budésonide/formotérol sont
prescripteur estime qu’un bronchodilatateur à longue dudisponibles. BPCO Doses recommandées : Adultes : 2
rée d’action serait nécessaire pour maintenir le contrôle.
inhalations deux fois par jour. Informations générales
L’utilisation accrue d’un bronchodilatateur à action rapide
Groupes de patients particuliers : Aucune exigence pososéparé indique une dégradation de l’état pathologique
logique particulière n’est prévue pour les patients âgés.
sous-jacent et justifie une réévaluation du traitement de
Aucune donnée n’est disponible concernant l’utilisation
l’asthme. Pour des dosages qui ne peuvent pas être atde Bufomix Easyhaler chez les patients atteints d’insuffiteints avec Bufomix Easyhaler, d’autres dosages de médisance hépatique ou rénale. Le budésonide et le formotécaments avec budésonide/formotérol sont disponibles.
rol étant principalement éliminés par métabolisme hépaBPCO Doses recommandées : Adultes : 1 inhalation deux
tique, une exposition accrue peut être attendue chez les
fois par jour. Informations générales Groupes de papatients souffrant d’une cirrhose hépatique sévère. Mode
tients particuliers : Aucune exigence posologique particud’administration Pour utilisation par inhalation.
lière n’est prévue pour les patients âgés. Aucune donnée
Instructions pour l’utilisation correcte de Bufomix
n’est disponible concernant l’utilisation de Bufomix
Easyhaler : L’inhalateur est actionné par le débit inspiraEasyhaler chez les patients atteints d’insuffisance hépatoire, ce qui signifie que la substance est entraînée par
tique ou rénale. Le budésonide et le formotérol étant prinl’air inspiré dans les voies respiratoires lorsque le patient
cipalement éliminés par métabolisme hépatique, une exinhale au travers de l’embout buccal. Remarque : il est
position accrue peut être attendue chez les patients soufimportant d’informer le patient de • lire attentivement les
frant d’une cirrhose hépatique sévère. Mode d’administrainstructions d’emploi de la notice qui se trouve dans
tion Pour utilisation par inhalation. Instructions pour l’utilisal’emballage de Bufomix Easyhaler. • agiter et actionner
tion correcte de Bufomix Easyhaler : L’inhalateur est acl’inhalateur avant chaque inhalation. • inspirer vigoureutionné par le débit inspiratoire, ce qui signifie que la subssement et profondément au travers de l’embout buccal
tance est entraînée par l’air inspiré dans les voies respirapour s’assurer qu’une dose optimale est délivrée dans les
toires lorsque le patient inhale au travers de l’embout bucpoumons. • ne jamais expirer au travers de l’embout buccal. Remarque : il est important d’informer le patient de •
cal, ce qui réduirait la dose délivrée. Si cela arrive, le palire attentivement les instructions d’emploi de la notice qui
tient doit tapoter l’embout buccal sur une table ou dans la
se trouve dans l’emballage de Bufomix Easyhaler. • agiter
paume de la main afin d’évacuer la poudre, avant de réet actionner l’inhalateur avant chaque inhalation. • inspirer
péter la procédure d’administration. • ne jamais actionner
vigoureusement et profondément au travers de l’embout
le dispositif plus d’une fois sans inhaler la poudre. Si cela
buccal pour s’assurer qu’une dose optimale est délivrée
arrive, le patient doit tapoter l’embout buccal sur une table
dans les poumons. • ne jamais expirer au travers de l’emou dans la paume de la main afin d’évacuer la poudre
bout buccal, ce qui réduirait la dose délivrée. Si cela arrive,
avant de répéter la procédure d’administration. • toujours
le patient doit tapoter l’embout buccal sur une table ou
remettre en place le capuchon antipoussière (et, le cas
dans la paume de la main afin d’évacuer la poudre, avant
échéant, refermer la coque de protection) après usage
de répéter la procédure d’administration. • ne jamais acafin d’éviter d’actionner le dispositif accidentellement (ce
tionner le dispositif plus d’une fois sans inhaler la poudre.
qui pourrait causer un surdosage ou un sous-dosage lors
Si cela arrive, le patient doit tapoter l’embout buccal sur
de l’utilisation suivante). • se rincer la bouche avec de
une table ou dans la paume de la main afin d’évacuer la
l’eau après avoir inhalé la dose d’entretien afin de minimipoudre avant de répéter la procédure d’administration. •
ser le risque de candidose oropharyngée. • nettoyer
toujours remettre en place le capuchon antipoussière (et,
l’embout buccal avec un chiffon sec à intervalles régule cas échéant, refermer la coque de protection) après
liers. Le nettoyage ne doit jamais être réalisé à l’eau,
usage afin d’éviter d’actionner le dispositif accidentelleparce que la poudre est sensible à l’humidité. • remplacer
ment (ce qui pourrait causer un surdosage ou un sousBufomix Easyhaler lorsque le compteur marque zéro,
dosage lors de l’utilisation suivante). • se rincer la bouche
même si de la poudre est encore visible dans l’inhalateur.
avec de l’eau après avoir inhalé la dose d’entretien afin de
CONTRE-INDICATIONS Hypersensibilité (allergie) au
minimiser le risque de candidose oropharyngée. nettoyer
budésonide, au formotérol ou au lactose (qui contient de
l’embout buccal avec un chiffon sec à intervalles réguliers.
faibles quantités de protéines du lait). EFFETS
Le nettoyage ne doit jamais être réalisé à l’eau, parce que
INDESIRABLES Bufomix Easyhaler contenant à la fois
la poudre est sensible à l’humidité. • remplacer Bufomix
du budésonide et du formotérol, les effets indésirables
Easyhaler lorsque le compteur marque zéro, même si de
possibles sont ceux rapportés pour ces deux substances.
la poudre est encore visible dans l’inhalateur. CONTREAucune augmentation de l’incidence d’effets indésirables
INDICATIONS Hypersensibilité (allergie) au budésonide,
n’a été constatée après l’administration concomitante des
au formotérol ou au lactose (qui contient de faibles quantideux composés. Les effets indésirables liés au médicatés de protéines du lait). EFFETS INDESIRABLES
ment les plus courants sont les effets secondaires pharBufomix Easyhaler contenant à la fois du budésonide et
macologiquement prévisibles du traitement par agonistes
du formotérol, les effets indésirables possibles sont ceux
β2, comme les tremblements et les palpitations. Ceux-ci
rapportés pour ces deux substances. Aucune augmentation de l’incidence d’effets indésirables n’a été constatée
sont plutôt légers et disparaissent généralement après
après l’administration concomitante des deux composés.
quelques jours de traitement. Dans une étude clinique de
Les effets indésirables liés au médicament les plus cou3 ans portant sur le budésonide dans la BPCO, des ecrants sont les effets secondaires pharmacologiquement
chymoses et une pneumonie ont été observées à des
prévisibles du traitement par agonistes β2, comme les
fréquences respectives de 10% et 6%, comparativement
Bufomix® Easyhaler®
Bufomix® Easyhaler®
à 4% et 3% pour le groupe placebo (p <0,001 et p <0,01,
tremblements et les palpitations. Ceux-ci sont plutôt lé160/4,5 µg : 120 doses
320/9 µg : 60 doses
respectivement). Les effets indésirables ayant été assogers et disparaissent généralement après quelques jours
budésonide/formotérol
budésonide/formotérol
ciés au budésonide et au formotérol sont répertoriés cide traitement. Dans une étude clinique de 3 ans portant
dessous par classe de systèmes d’organes et par frésur le budésonide dans la BPCO, des ecchymoses et une
1. Lavorini F.Expert Opin. Drug Deliv. (2014)11(1):1-3
quence. Les fréquences sont définies comme suit : très
pneumonie ont été observées à des fréquences respec* Pour le prix de 12 mois de traitement avec le produit de marque, votre patient sera traité durant minimum 18 mois avec Bufomix® Easyhaler®
fréquent (≥ 1/10), fréquent (≥ 1/100 à < 1/10), peu fréquent
tives de 10% et 6%, comparativement à 4% et 3% pour le
(ceci n’est pas un indicateur de la durée de traitement mais un ratio prix calculé sur base du ticket modérateur payé par le patient actif).
(≥ 1/1 000 à < 1/100), rare (≥ 1/10 000 à < 1/1 000) et très
groupe placebo (p <0,001 et p <0,01, respectivement).
rare (< 1/10 000). Infections et infestations : fréquent :
Les effets indésirables ayant été associés au budésonide
candidoses de l’oropharynx ; Affections du système immunitaire : rare : réactions d’hypersensibilité immédiates et retardées, telles qu’exanthème, urticaire,
et au formotérol sont répertoriés ci-dessous par classe de systèmes d’organes et par fréquence. Les fréquences sont définies comme suit : très fréquent
prurit, dermatite, angio-œdème et réaction anaphylactique ; Affections endocriniennes : très rare : syndrome de Cushing, suppression surrénalienne, retard
(≥ 1/10), fréquent (≥ 1/100 à < 1/10), peu fréquent (≥ 1/1 000 à < 1/100), rare (≥ 1/10 000 à < 1/1 000) et très rare (< 1/10 000). Infections et infestations :
de croissance, réduction de la densité minérale osseuse ; Troubles du métabolisme et de la nutrition : rare : hypokaliémie, très rare : hyperglycémie ;
fréquent : candidoses de l’oropharynx ; Affections du système immunitaire : rare : réactions d’hypersensibilité immédiates et retardées, telles qu’exanthème,
Affections psychiatriques : rare : agressivité, hyperactivité psychomotrice, anxiété, troubles du sommeil, très rare : dépression, changements comportemenurticaire, prurit, dermatite, angio-œdème et réaction anaphylactique ; Affections endocriniennes : très rare : syndrome de Cushing, suppression surrénataux (principalement chez les enfants) ; Affections du système nerveux: fréquent : céphalées, tremblements, rare : étourdissements, très rare : troubles du
lienne, retard de croissance, réduction de la densité minérale osseuse ; Troubles du métabolisme et de la nutrition : rare : hypokaliémie, très rare : hyperglygoût ; Affections oculaires : très rare : cataracte et glaucome ; Affections cardiaques : fréquent : palpitations, rare : tachycardie, rare : arythmies cardiaques,
cémie ; Affections psychiatriques : rare : agressivité, hyperactivité psychomotrice, anxiété, troubles du sommeil, très rare : dépression, changements comp. ex. fibrillation auriculaire, tachycardie supraventriculaire, extrasystoles, très rare : angine de poitrine, prolongation de l’intervalle QTc ; Affections vascuportementaux (principalement chez les enfants) ; Affections du système nerveux: fréquent : céphalées, tremblements, rare : étourdissements, très rare :
laires : très rare : variations de la pression artérielle ; Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales : fréquent : irritation légère de la gorge, toux, entroubles du goût ; Affections oculaires : très rare : cataracte et glaucome ; Affections cardiaques : fréquent : palpitations, rare : tachycardie, rare : arythmies
rouement, rare : bronchospasme ; Affections gastro-intestinales : rare : nausées ; Affections de la peau et du tissu sous-cutané : rare : ecchymoses ;
cardiaques, p. ex. fibrillation auriculaire, tachycardie supraventriculaire, extrasystoles, très rare : angine de poitrine, prolongation de l’intervalle QTc ;
Affections musculosquelettiques et systémiques : rare : crampes musculaires. La candidose de l’oropharynx est due au dépôt du médicament. Il faut
Affections vasculaires : très rare : variations de la pression artérielle ; Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales : fréquent : irritation légère de la
conseiller au patient de se rincer la bouche avec de l’eau après la prise de chaque dose afin de minimiser le risque. La candidose oropharyngée répond
gorge, toux, enrouement, rare : bronchospasme ; Affections gastro-intestinales : rare : nausées ; Affections de la peau et du tissu sous-cutané : rare : ecchyhabituellement à un traitement antifongique topique sans qu’il soit besoin d’interrompre les corticostéroïdes en inhalation. Comme avec d’autres traitements
moses ; Affections musculosquelettiques et systémiques : rare : crampes musculaires. La candidose de l’oropharynx est due au dépôt du médicament. Il
par inhalation, un bronchospasme paradoxal peut se manifester en de très rares occasions (moins de 1 personne sur 10 000) et exacerber la respiration
faut conseiller au patient de se rincer la bouche avec de l’eau après la prise de chaque dose afin de minimiser le risque. La candidose oropharyngée répond
sifflante et l’essoufflement immédiatement après l’administration. Le bronchospasme paradoxal répond aux bronchodilatateurs en inhalation à action rapide
habituellement à un traitement antifongique topique sans qu’il soit besoin d’interrompre les corticostéroïdes en inhalation. Comme avec d’autres traitements
et doit être traité sans délai. Bufomix Easyhaler doit être interrompu immédiatement, le patient être évalué et un traitement alternatif être instauré si nécespar inhalation, un bronchospasme paradoxal peut se manifester en de très rares occasions (moins de 1 personne sur 10 000) et exacerber la respiration
saire (voir rubrique 4.4). Des effets systémiques des corticostéroïdes en inhalation peuvent survenir, en particulier lorsque des doses élevées sont prescrites
sifflante et l’essoufflement immédiatement après l’administration. Le bronchospasme paradoxal répond aux bronchodilatateurs en inhalation à action rapide
sur des périodes prolongées. L’apparition de ces effets est nettement moins probable qu’avec des corticostéroïdes oraux. Les effets systémiques possibles
et doit être traité sans délai. Bufomix Easyhaler doit être interrompu immédiatement, le patient être évalué et un traitement alternatif être instauré si nécesincluent le syndrome de Cushing, les traits cushingoïdes, la suppression surrénalienne, le retard de croissance chez les enfants et les adolescents, la réducsaire (voir rubrique 4.4). Des effets systémiques des corticostéroïdes en inhalation peuvent survenir, en particulier lorsque des doses élevées sont prescrites
tion de la densité minérale osseuse, la cataracte et le glaucome. Une plus grande sensibilité aux infections et une diminution du pouvoir d’adaptation au
sur des périodes prolongées. L’apparition de ces effets est nettement moins probable qu’avec des corticostéroïdes oraux. Les effets systémiques possibles
stress peuvent également apparaître. Les effets dépendent probablement de la dose, du temps d’exposition, de l’exposition concomitante et antérieure à
incluent le syndrome de Cushing, les traits cushingoïdes, la suppression surrénalienne, le retard de croissance chez les enfants et les adolescents, la réducdes stéroïdes et à la sensibilité individuelle. Le traitement par agonistes β2 peut entraîner une augmentation des taux sanguins d’insuline, d’acides gras libres,
tion de la densité minérale osseuse, la cataracte et le glaucome. Une plus grande sensibilité aux infections et une diminution du pouvoir d’adaptation au
stress peuvent également apparaître. Les effets dépendent probablement de la dose, du temps d’exposition, de l’exposition concomitante et antérieure à
de glycérol et de corps cétoniques. Déclaration des effets indésirables suspectés La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du
des stéroïdes et à la sensibilité individuelle. Le traitement par agonistes β2 peut entraîner une augmentation des taux sanguins d’insuline, d’acides gras libres,
médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout
effet indésirable suspecté via le système national de déclaration Agence fédérale des médicaments et des produits de santé Division Vigilance
de glycérol et de corps cétoniques. Déclaration des effets indésirables suspectés La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du
EUROSTATION II Place Victor Horta, 40/ 40 B-1060 Bruxelles Site internet: www.afmps.be e-mail: [email protected] TITULAIRE DE
médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout
L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ : Orion Corporation Orionintie 1 FI-02200 Espoo Finlande NUMÉRO(S) D’AUTORISATION DE MISE
effet indésirable suspecté via le système national de déclaration Agence fédérale des médicaments et des produits de santé Division Vigilance
SUR LE MARCHÉ : BE457164 MODE DE DELIVRANCE: Médicament soumis à prescription médicale DATE DE MISE À JOUR DU TEXTE : Date
EUROSTATION II Place Victor Horta, 40/ 40 B-1060 Bruxelles Site internet: www.afmps.be e-mail: [email protected]. TITULAIRE DE
d’approbation : 04/2014 DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT : Bufomix Easyhaler 320 microgrammes/9 microgrammes/inhalation, poudre pour
L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ : Orion Corporation Orionintie 1 FI-02200 Espoo Finlande NUMÉRO(S) D’AUTORISATION DE MISE
inhalation. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE : Chaque dose délivrée (dose quittant l’embout buccal) contient : budésonide 320 microSUR LE MARCHÉ : BE457173 MODE DE DELIVRANCE: Médicament soumis à prescription médicale DATE DE MISE À JOUR DU TEXTE : Date
grammes/inhalation et fumarate de formotérol dihydraté 9 microgrammes/inhalation. Grâce au dispositif Easyhaler, la dose délivrée (à la sortie du déclend’approbation : 04/2014
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ACTUALITÉS SOCIO-PROFESSIONNELLES
Pathologies cérébrales,
recherche et investissements:
des chiffres inquiétants
Dr Claude Leroy
Dans le cadre de l’année européenne du cerveau et de la Brain Awareness Week, des neurologues,
neuropsychiatres, associations de patients et représentants de sociétés pharmaceutiques se sont réunis à
Bruxelles le mois dernier, à l’initiative de Daniel Bacquelaine, l’actuel ministre des Pensions, et du Belgian
Brain Council (BBC). Cette asbl, qui fête son 10e anniversaire, entendait évoquer l’avenir de la recherche
sur le cerveau chez nous avec, en point de mire, les inquiétudes que soulève la 6e réforme de l’état. Certains
chiffres sont particulièrement interpellants.
MS9581F
L
a 16e Semaine internationale du cerveau a été
l’occasion de nombreux événements scientifiques et d’informations au grand public
sur ce thème, à travers l’Europe. A Liège par
exemple (1), le service de neurologie du CHU
et l’unité GigaNeurosciences ont organisé
comme chaque année une journée permettant au grand public
de mieux comprendre cet organe très particulier (notamment
par une dissection en direct d’un cerveau humain) et abordant une question centrale: «Comment détecter les premiers
signes d’une maladie cérébrale?» A Bruxelles, par contre, le
programme était surtout axé sur la politique belge en matière
de recherche sur le cerveau, sous la forme d’un plaidoyer teinté
d’interrogations et d’inquiétudes.
MEDI-SPHERE 477
Une gestion belge écartelée
et mal financée
Jean Schoenen, fondateur du BBC, a mis cette recherche en
perspective, constatant notamment une disparité flagrante
entre les coûts engendrés par les pathologies cérébrales et le
financement faible de la recherche en Belgique. «Sur ce plan,
nous sommes un élève très moyen de la classe européenne»,
commente-t-il. Et de plaider pour la création d’un Institut
fédéral pour la recherche sur le cerveau, d’un Observatoire de
recherche sur le cerveau et d’une Fondation pour la recherche
sur le cerveau – un peu à l’instar des fondations très nombreuses aux Etats-Unis. Le BBC envisage ainsi d’organiser en
septembre prochain une réunion de travail entre représentants
des acteurs concernés: FNRS, FWO, instituts universitaires de
15
29 AVRIL 2015
ACTUALITÉS
ACTUALITÉS
SOCIO-PROFESSIONNELLES
MÉDICALES
recherche en neurosciences, Inami, décideurs politiques fédéraux et régionaux, et les trois piliers sur lesquels repose le BBC
(neuroscientifiques, patients et industriels de la santé).
Un autre paradigme
pour les études cliniques
Le Baron Charles van der Straten Waillet, président de la
Ligue nationale de la sclérose en plaques, n’a pas mâché ses
mots. Relayant Paul Arteel (association européenne de patients
Gamian), il a insisté sur le fait que ne pas investir dans la
recherche sur le cerveau aura des conséquences budgétaires
dramatiques, tant directes qu’indirectes (perte de productivité,
etc.). Et ce coût est déjà actuellement, d’une manière générale,
sous-estimé. «Aujourd’hui déjà, 1/3 du budget global des soins
de santé est consacré aux maladies du cerveau». Et ce chiffre
n’est pas prêt de baisser si rien ne change, avec l’explosion du
nombre de cas de démence. La recherche devrait permettre
non seulement de prolonger la vie, mais aussi d’en améliorer
la qualité. Elle doit pour cela contribuer à l’autonomisation des
patients. «Les patients doivent être associés à cette démarche,
pour éviter qu’elle échoue. Une démarche qui doit également
tenir compte du contexte économique, sans oublier celui créé par
la 6e réforme de l’Etat. A ce titre, nous sommes particulièrement
inquiets face à certaines mesures annoncées, à l’insuffisance flagrante de communication sur ce qui attend les patients. Je déplore
ainsi que très peu de décideurs politiques flamands soient présents aujourd’hui, et ce n’est pas rassurant pour l’avenir…»
M
Plus d’argent public à l’ouest
Jean Schoenen est revenu sur le coût des pathologies cérébrales
en Belgique. Les chiffres qu’il a cités ont de quoi effrayer: plus
de 18 milliards d’euros rien que pour 2010, soit 1.672 euros
par habitant. L’augmentation est de 42% en à peine six ans.
«Quant aux montants attribués à la recherche, ils sont devenus
difficiles à évaluer en raison de la balkanisation de notre pays.
Certains chiffres peuvent tout de même donner une idée de
la situation. Ainsi, en 2007, la part de la recherche en neurosciences dans l’ensemble de la recherche médicale publique réalisée au sein de l’ULg, de l’UG (Gand) et de la KUL n’était que
de 11,8%. Cette proportion s’élèvait à 16,6% en 2014 pour le
FWO (équivalent flamand du FNRS), dont seulement 10% pour
les nouveaux projets. Ce n’est pas mieux du côté francophone: la
proportion est identique, mais le budget total est moitié moindre.
Les Etats-Unis, souvent présentés comme les chantres de la recherche privée, dépensent 3 fois plus que l’Union Européenne
pour la recherche sur le cerveau, avec une proportion de fonds
publics respectivement de 39 et 16%.»
Autre sujet d’inquiétude: globalement, d’une déception à
l’autre, l’industrie pharmaceutique s’est désengagée du domaine. Le nombre de programmes à l’étude y a baissé de 52%
MEDI-SPHERE 477
ichel Goldman a aussi insisté sur le renforcement
de la recherche fondamentale, l’utilisation
de la bio-informatique pour progresser dans la
compréhension du cerveau et l’élaboration de nouveaux
traitements. «Mais cela ne suffira pas. Il est indispensable
de revoir l’organisation des essais cliniques. Le temps
où un patient se voit affublé d’à peine une chance sur
deux de recevoir un traitement potentiellement efficace
dans une étude versus placebo est révolu. Nous devons
imaginer des essais améliorant cet état des choses, et
des outils statistiques existent pour y arriver. Les études
doivent également s’intéresser beaucoup plus à l’approche
centrée sur le patient, sur son ressenti personnel
comme indicateur – parmi d’autres – de l’efficacité d’un
médicament à l’essai.»
en à peine cinq ans… Jean Schoenen a rappelé le besoin d’une
simplification des processus d’étude et d’introduction sur le
marché des nouveaux traitements des pathologies cérébrales.
IMI et autisme
Michel Goldman (service d’immunologie, ULB) s’est fait
l’écho d’IMI (Innovative Medicines Initiative), qu’il a dirigée. Il
s’agit d’un projet européen visant à créer une communauté de
recherche sans frontières. «5 milliards d’euros sont ainsi investis entre 2008 et 2024 pour la R&D pharmaceutique, dont 15%
consacrés aux pathologies cérébrales. L’autre moitié du budget
est fournie par l’industrie pharmaceutique. Dans ce partenariat
public-privé, on retrouve les universités, les PME, les agences réglementaires et vingt-cinq associations de patients. 60 projets collaboratifs ont ainsi été lancés avec les sociétés pharmaceutiques
qui collaborent au-delà de la concurrence qui existe entre elles.
Une masse critique pour la recherche peut ainsi être atteinte.»
Un exemple de domaine où l’IMI s’implique: l’autisme, qui
touche environ 1% des enfants. «Des sommes d’argent conséquentes et une dizaine d’années ont été perdues pour démontrer
l’inexactitude de l’hypothèse, très répandue dans le public, voulant que la vaccination pouvait en être responsable. Ceci dit, les
résultats obtenus par l’IMI sont spectaculaires. On citera ainsi la
découverte de l’importance de l’âge du père et de la réversibilité
de la maladie, même après le développement du cerveau.»
1. http://sciences.ulg.ac.be/cerveau/
16
29 AVRIL 2015
ACTUALITÉS MÉDICALES
Pas le temps de lire les notices
L’anaphylaxie,
une réaction fulgurante à l’issue
potentiellement fatale
Dr Ronny Leemans
À l’occasion d’un colloque consacré aux allergies, le professeur Ebo, illustre allergologue, a abordé plus en
détails les caractéristiques cliniques de l’anaphylaxie et commenté le rôle de l’adrénaline en tant qu’option
thérapeutique.
L’incidence de l’anaphylaxie connaît
une forte augmentation
Au début de son exposé, le professeur Didier Ebo (UZ Antwerpen, AZ Jan Palfijn Gent) a fait remarquer que de nombreuses définitions de la notion d’«anaphylaxie» circulent
(voir définitions EAACI, NIAID/FAAN et ICON/WAO*) et
qu’il n’existe aucun consensus à ce sujet. Tout le monde s’accorde toutefois sur un point: un choc anaphylactique sévère
(une réaction allergique systémique fulgurante) associé à une
insuffisance respiratoire et/ou cardiovasculaire peut conduire
à une mort rapide.
L’anaphylaxie sévère touche de 1 à 3 personnes sur 100.000 et
connaît une issue fatale dans 0,65 à 2% des cas. Au RoyaumeUni, 20 à 30 personnes décèdent chaque année des suites d’un
choc anaphylactique. Aux États-Unis, ce chiffre s’élève à environ
1.500. Depuis quelques années, on constate une augmentation
significative de l’incidence de l’anaphylaxie et de l’anaphylaxie (sévère) idiopathique. En 1990, l’incidence des admissions aux urgences pour anaphylaxie s’élevait à 0,5/100.000 au
MS9200F
PR DIDIER EBO
(UZ Antwerpen, AZ Jan Palfijn Gent):
«Tout peut aller très vite.
Un patient présentant une allergie
alimentaire potentiellement
mortelle peut succomber à une
anaphylaxie au bout d’une
demi-heure. Ce temps peut se
réduire à un quart d’heure dans
le cas d’une allergie au venin
d’hyménoptère et à quelques
minutes dans le cas d’une
réaction anaphylactique à une
médication intraveineuse.»
MEDI-SPHERE 477
18
29 AVRIL 2015
ACTUALITÉS MÉDICALES
Figure 1: Traitement des réactions anaphylactiques dans un service d’urgence (Working Group of the Resuscitation Council,
Royaume-Uni).
Nombre de décès
30
25
Aliments
Piqûres d’insecte
Médicaments - injections
Médicaments - voie orale
20
15
10
5
0
<1
1-2
2,1-4,5
4,6-9,9
10-20
21-45
46-99
100-214
> 214
Temps écoulé jusqu’au premier arrêt (en minutes)
Royaume-Uni. En 2004, ce chiffre était de 3,6/100.000, soit une
augmentation de pas moins de 700%.
Figure 2: Utilisé en cas d’anaphylaxie, un auto-injecteur permet
de s’administrer une dose d’adrénaline en intramusculaire.
Comment pose-t-on un diagnostic?
Vraisemblablement, il est question d’anaphylaxie lorsque le
patient, après exposition à un élément déclencheur (allergène),
présente très rapidement (généralement au bout de quelques
minutes) un syndrome caractérisé par:
- une progression rapide des symptômes;
- des difficultés respiratoires et/ou des troubles respiratoires
et/ou circulatoires potentiellement mortels;
- des altérations de la peau et/ou des muqueuses (p.ex.,
urticaire, angio-œdème). Ces modifications peuvent être
subtiles, voire absentes (20% des cas).
Peau
Graisse sous-cutanée
Muscle
Tissu
Longueur
de l’aiguille
Pénétration
de l’adrénaline
1,43cm
Le professeur Ebo a ajouté que prises séparément, une rhinite, une conjonctivite ou des altérations de la peau ou des
muqueuses ne constituent pas des signes d’anaphylaxie, mais
qu’elles peuvent bien entendu faire partie du tableau clinique.
Il a poursuivi en ces termes: «Il faut toujours garder à l’esprit que
l’anaphylaxie peut également s’accompagner de symptômes gastrointestinaux, en particulier dans le cas d’allergies alimentaires. Il ne
faut pas non plus oublier que l’anaphylaxie connaît une évolution
biphasique chez un patient sur cinq. Par conséquent, il n’est pas
recommandé de renvoyer un patient soigné aux urgences chez lui
au bout d’une demi-heure, en supposant que les symptômes ont
disparu. Les patients souffrant d’une anaphylaxie doivent rester au
minimum quelques heures en observation à l’hôpital.»
Facteurs de risque d’anaphylaxie sévère
Étant donné qu’une anaphylaxie peut survenir de manière totalement inattendue chez des individus n’ayant jamais connu de
MEDI-SPHERE 477
2,69cm
réaction allergique (systémique), il n’est pas facile de déterminer les groupes à risque. Il est possible, cependant, de définir
un certain nombre de facteurs de risque d’anaphylaxie sévère
au sens large du terme, à savoir l’âge (enfants et personnes
âgées), une grossesse, des affections concomitantes (notamment asthme/BPCO, maladies cardiovasculaires et mastocytose) et certains médicaments (bêta-bloquants et IEC). L’effort
physique, le stress, une infection aiguë et la consommation
d’alcool accroissent également le risque. Parmi les éléments déclencheurs majeurs de l’anaphylaxie sévère, citons les aliments
(cacahuètes, noix, poisson et crustacés), certains médicaments
(dont les AINS), le venin d’abeille et de guêpe, le latex, les tests
19
29 AVRIL 2015
ACTUALITÉS MÉDICALES
Figure 3: Médicaments administrés en urgence chez les patients souffrant d’anaphylaxie.
Pourcentage de patients ayant reçu le traitement
80%
Piqûres d’insecte
Aliments
Médicaments
70%
60%
50%
40%
30%
20%
10%
0%
Adrénaline
Antihistaminiques
Corticoïdes
cutanés (des incidents anaphylactiques mortels à la suite de
«simples» tests allergiques cutanés ont déjà été décrits) et l’immunothérapie sous-cutanée (incidence des décès: 1 à 2 pour
106 injections) (Figure 1).
Algorithme de traitement de l’anaphylaxie:
le rôle central de l’adrénaline
Le Professeur Ebo a souligné que, en raison du caractère relativement imprévisible du choc anaphylactique, les individus
présentant un profil de risque devaient prendre des précautions en évitant, d’une part, les allergènes responsables de leur
anaphylaxie (si identifiés) et, d’autre part, en s’équipant d’une
arme thérapeutique, à savoir un auto-injecteur d’adrénaline.
En effet, dans l’algorithme de traitement qu’il faut démarrer
très rapidement pour des raisons évidentes, l’administration
d’adrénaline est capitale et peut être cruciale dans le cadre d’un
traitement immédiat et salvateur d’une anaphylaxie sévère.
Le cas échéant, l’adrénaline est injectée en intramusculaire (dans la partie antérolatérale de la cuisse) à l’aide d’un
auto-injecteur. Les instructions de dosage sont de l’ordre de
10µg/kg de masse corporelle. L’adrénaline doit être administrée
le plus rapidement possible après la manifestation des premiers
signes cliniques d’une réaction anaphylactique sévère («Il ne
faut pas attendre que le patient soit en hypotension ou présente
un œdème laryngé obstructif») et l’/les injection(s) doivent être
répétées au bout de cinq minutes. Une injection d’adrénaline
par voie intraveineuse peut provoquer une tachycardie et doit
obligatoirement être réalisée par un spécialiste expérimenté
(posologie: 1µg/kg, dose maximale: 50µg) (Figure 2).
L’adrénaline n’est pas assez utilisée
dans la pratique clinique
Un consensus se dégage parmi les allergologues sur l’administration intramusculaire de l’adrénaline en tant que traitement
de première intention pour toute réaction anaphylactique
MEDI-SPHERE 477
Agonistes bêta-2
Oxygène
Liquide
potentiellement mortelle. Les directives préconisent également
l’injection d’adrénaline en intramusculaire, en combinaison
avec des antihistaminiques et des corticoïdes en tant que thérapie complémentaire. Le professeur Ebo d’ajouter néanmoins:
«Nous observons que chez de nombreux patients admis aux
urgences pour anaphylaxie, seuls 15% tout au plus se voient
administrer de l’adrénaline, alors que les directives actuelles
justifient son utilisation.»
En effet, les chiffres ne mentent pas: une étude multicentrique
récente, réalisée en Allemagne, en Autriche et en Suisse, a
fourni des données à grande échelle laissant peu de place au
doute quant à la mise en œuvre (ou, pour être plus honnête,
le manque de mise en œuvre) des directives actuelles en la
matière. Cette étude a analysé l’utilisation de l’adrénaline chez
plus de 2.000 patients présentant une anaphylaxie sévère,
autrement dit, un tableau clinique pour lequel l’administration d’adrénaline aurait été justifiée. Les résultats de cette
étude montrent que l’adrénaline a été utilisée dans seulement
10-12% des cas. Dans les autres cas, ce sont essentiellement des
antihistaminiques ou des corticoïdes qui ont été administrés.
Les enquêtes révèlent que l’utilisation limitée et/ou différée de
l’injection intramusculaire d’adrénaline est essentiellement due
à un manque de connaissances concernant le diagnostic et le
traitement de l’anaphylaxie (Figure 3).
Le Pr Ebo s’est exprimé lors du Colloque «Allergies: nouveautés en termes de diagnostic et
de thérapies», Gand, 4 octobre 2014
* EAACI: European Academy of Allergology and Immunology
* NIAID: National Institute of Allergy & Infectious Diseases
* FAAN: Food Allergy & Anaphylaxis
* ICON/WAO: International Consensus on Anaphylaxis/World Allergy Organization
Référence
1.
Grabenhenrich L et al. Implementation of anaphylaxis management guidelines: a
register-based study. PLoS One 2012;7(5):e35778.
20
29 AVRIL 2015
UNE ETUDE SOUS LA LOUPE
Q-SYMBIO pousse à considérer
l’utilisation du coenzyme Q10
dans l’insuffisance cardiaque
Dr Philippe Mauclet, d’après une conférence de presse organisée à l’initiative des laboratoires Pharma Nord, mars 2015
C
ette étude randomisée et contrôlée montre qu’une supplémentation en
coenzyme Q10, administrée comme traitement adjuvant, diminue de manière
significative l’incidence des événements cardiovasculaires majeurs (1).
Le traitement médicamenteux conventionnel
de l’insuffisance cardiaque vise essentiellement à agir sur les facteurs neuro-hormonaux, structuraux et hémodynamiques associés à l’affection. L’altération des mécanismes
bio-énergétiques susceptibles d’entraîner une
léthargie des cardio-myocytes a jusqu’ici été
peu prise en compte (2). La situation pourrait
toutefois changer.
Centrale énergétique
Le coenzyme Q10 joue un rôle déterminant
dans la production d’énergie par les cellules.
Il intervient dans le cycle de Krebs, donc dans
la transformation de l’ADP en ATP (3). On le
retrouve dans tous les types cellulaires mais
c’est au sein des cellules du cœur que sa
concentration est la plus élevée (4).
Son apport par les aliments courants est
limité (5) de sorte que la quantité dont dispose l’organisme repose essentiellement sur
la production endogène. Cette production
diminue chez les sujets âgés (6) et il est établi
qu’au sein de cette population, l’administration à long terme de sélénium et de coenzyme
Q10 diminue la mortalité cardiovasculaire (7).
MS9438F
Moins de Q10,
plus de symptômes
Il a été démontré que le contenu du tissu myocardique en coenzyme Q10 est diminué chez
les patients insuffisants cardiaques et que ce
phénomène est corrélé à la sévérité des symptômes ainsi qu’à l’importance de la dysfonction ventriculaire gauche (8). Ce qui pousse
à envisager l’utilisation de suppléments en
coenzyme Q10 dans un but thérapeutique.
Pas moins de 20 études randomisées portant sur le coenzyme Q10 dans l’insuffisance
cardiaque ont été publiées entre 1985 et
2013. Aucune d’entre elles n’avait toutefois
la puissance statistique requise pour apprécier correctement l’impact de l’administration de suppléments en coenzyme Q10 sur
l’incidence des événements cardiovasculaires
majeurs. L’étude Q-SYMBIO vient combler
cette lacune.
Une RCT et des
critères durs
Q-SYMBIO a porté sur des patients insuffisants cardiaques en classe NYHA III ou IV
(n = 420) (1). Prospective, randomisée et
multicentrique, elle a comparé le coenzyme
Q10, administré comme traitement adjuvant
à une dose de 3 x 100mg, avec un placebo.
La durée de l’étude a été de deux ans. Le
critère principal d’évaluation à long terme
était composite incluant les événements cardiovasculaires majeurs: hospitalisations en
raison d’une aggravation de l’insuffisance
cardiaque, décès d’origine cardiovasculaire,
implantation d’un appareil d’assistance
mécanique ou nécessité de recourir à une
transplantation cardiaque en urgence.
Moins de MACE
Les résultats de Q-SYMBIO, étude réalisée
avec le Bio-Q10 Gold, montrent une incidence
significativement moindre des événements
cardiovasculaires majeurs (MACE, major adverse cardiovascular events) dans le groupe
coenzyme Q10: 15% versus 26% (p = 0,005;
HR = 0,50, p = 0,003).
En termes de critères secondaires, il apparaît
que le coenzyme Q10 diminue de manière
significative et spécifique les décès d’origine
cardiovasculaire, le nombre de séjours hospitaliers et les décès toutes causes confondues.
Il améliore, de manière significative également, la distribution des patients au sein des
différentes classes NYHA.
Les résultats sont concordants dans tous
les sous-groupes tandis que l’incidence des
effets indésirables semble moindre dans le
groupe coenzyme Q10 que dans le groupe
placebo.
En toute logique
Les investigateurs en concluent que l’utilisation du coenzyme Q10 devrait désormais
être envisagée dans l’insuffisance cardiaque
chronique dont elle pourrait ainsi améliorer le
pronostic.
Références
1.
Mortensen SA et al. JACC Heart failure 2014;2:641-9.
2.
Scolletta S et al. Biomed Pharmacother 2010;64:203-7.
3.
Littarru GP et al. Biology and Medicine. Rome. Casa Editrice
Scientifica internazionale 1994:14-22.
4.
Karlsson J et al. Clin Investig 1993;71:S84-S91.
5.
Pravst I et al. Crit Rev Food Sci Nutr 2010;50:269-80.
6.
Kalén A et al. Lipids 1989;24:579.
7.
Alehagen U et al. Int J Cardiol 2013;167:1860-6.
8.
Folkers K et al. Proc Natl Acad Sci USA 1985;82:901-4.
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d’adrénaline. Liste des excipients : Chlorure de sodium, Métabisulphite de sodium, Acide chlorhydrique (pour l’adaptation du pH), Eau pour injection FORME PHARMACEUTIQUE Solution injectable en stylo prérempli. Solution claire et incolore dans un stylo prérempli (auto-injecteur). DONNEES CLINIQUES INDICATIONS THERAPEUTIQUES L’autoinjecteur est indiqué dans le traitement d’urgence d’un choc anaphylactique ou d’une réaction allergique sévère aux allergènes tels que les piqûres ou morsures d’insecte, les aliments ou les médicaments. POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION La dose habituelle pour le traitement d’urgence d’une réaction allergique chez l’adulte est de 300 microgrammes d’adrénaline par voie intramusculaire. En l’absence d’amélioration clinique ou si une aggravation survient après le traitement
initial, une seconde injection avec un nouvel auto-injecteur d’EpiPen peut être nécessaire. La nouvelle injection peut intervenir 5-15 minutes après la première. Après l’injection, le patient doit consulter un médecin pour une évaluation complémentaire et/ou traitement. CONTRE-INDICATIONS On ne connaît pas de contre-indications absolues pour l’usage d’EpiPen lors du traitement d’urgence d’une réaction allergique. EFFETS INDESIRABLES Effets secondaires associés à l’activité de l’adrénaline sur les récepteurs alpha et bêta comme la tachycardie, l’hypertension et les effets non-désirés sur le système nerveux central.
Les effets secondaires habituels sont hyperhidrose, nausées, vomissements, maux de tête, vertiges, asthénie, tremblements et anxiété. L’injection d’adrénaline peut provoquer des troubles du rythme cardiaque.
Des ischémies périphériques lors d’une injection accidentelle dans la main ou le pied, ont été rapportés. Dans de rares cas, les patients traités par adrénaline ont développé des cardiomyopathies de stress. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE Meda Pharma s.a. – Chaussée de la Hulpe, 166 – 1170 Bruxelles NUMERO D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE BE193916 MODE DE DÉLIVRANCE :
Sur prescription médicale DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE 11/2012 Date d’approbation : 04/2013 Epipen Junior 150 microgrammes, solution injectable en stylo prérempli. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE 1 ml contient 500 microgrammes d’adrénaline.Une dose unique de 0,3 ml contient 150 microgrammes d’adrénaline. Liste des excipients : Chlorure de sodium, Métabisulphite de sodium, Acide chlorhydrique
(pour l’adaptation du pH), Eau pour injection FORME PHARMACEUTIQUE Solution injectable en stylo prérempli. Solution claire et incolore dans un stylo prérempli (auto-injecteur). INDICATIONS THERAPEUTIQUES L’autoinjecteur est indiqué dans le traitement d’urgence d’un choc anaphylactique ou d’une réaction allergique sévère aux allergènes tels que les piqûres ou morsures d’insecte, les aliments ou les médicaments. POSOLOGIE
ET MODE D’ADMINISTRATION La dose habituelle pour le traitement d’urgence d’une réaction allergique chez les enfants est de 150 microgrammes mg d’adrénaline par voie intramusculaire dépendant du poids corporel
du patient (0,01 mg/kg poids corporel). Toutefois, le médecin prescripteur a le choix de prescrire des doses plus ou moins fortes d’adrénaline en se basant sur une évaluation minutieuse et individuelle du patient et en
tenant compte de la nature létale de la réaction allergique pour laquelle le produit est prescrit. Si le médecin estime nécessaire d’administrer de moins fortes doses aux petits enfants, il doit envisager d’utiliser d’autres
formes d’adrénaline injectable. En l’absence d’amélioration clinique ou si une aggravation survient après le traitement initial, une seconde injection avec un nouvel auto-injecteur d’EpiPen Junior peut être nécessaire. La
nouvelle injection peut intervenir 5-15 minutes après la première. Après l’injection, le patient doit consulter un médecin pour une évaluation complémentaire et/ou traitement. CONTRE-INDICATIONS On ne connaît pas
de contre-indications absolues pour l’usage d’EpiPen Junior lors du traitement d’urgence d’une réaction allergique. EFFETS INDESIRABLES Effets secondaires associés à l’activité de l’adrénaline sur les récepteurs alpha et
bêta comme la tachycardie, l’hypertension et les effets
non désirés sur le système nerveux central. Les effets secondaires habituels sont hyperhidrose, nausées, vomissements, maux de tête, vertiges,
asthénie, tremblements et anxiété. L’injection d’adré-
naline peut provoquer des troubles du rythme cardiaque. Des ischémies périphériques lors d’une injection accidentelle dans la main ou
le pied ont été rapportés. Dans de rares cas,
les patients traités par adrénaline ont développé des cardiomyopa-
MISE SUR LE MARCHE Meda Pharma
BE193907 MODE DE DELIVRANCE : Sur
s.a. – Chaussée de la Hulpe, 166 – 1170 Bruxelles NUMERO
thies de stress. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE
D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
prescription médicale DATE DE MISE A JOUR DU
TEXTE 11/2012 Date d’approbation 04/2013
www.medapharma.be
ACTUALITÉS MÉDICALES
Quand s’inquiéter du
comportement
des adolescents?
Dr Michèle Langendries
Les parents s’arrachent souvent les cheveux lorsque leurs adolescents
commencent à n’en faire qu’à leur tête. Hilde Weekers, orthopédagogue
chez Triple P (Referentiecentrum voor Positief Opvoeden, Universiteit
Antwerpen), explique à partir de quel moment on doit s’inquiéter du
comportement d’un adolescent.
E
Des parents attentifs mais impuissants
face aux problèmes de leur fils
n guise d’introduction, le professeur Johan
Wens (Centre de médecine générale de
l’Université d’Anvers et généraliste à Ekeren)
raconte l’histoire de Maarten, 16 ans. Maarten
a grandi au sein d’une famille unie. Il a une grande sœur
qui fait des études de médecine. «Maarten a toujours été un
garçon calme, un peu timide», explique le professeur Wens.
«Un garçon intelligent également. Il est en secondaire et a
pris l’option latin-sciences». Depuis qu’il a six ans, il fait
partie d’un mouvement de jeunesse. «Il est scout jusqu’au
bout des ongles».
Mais petit à petit, les choses prennent une mauvaise
tournure. Le dimanche, Maarten rentre de plus en plus
tard à la maison. Dans un premier temps, les parents ne
s’inquiètent pas mais se montrent vigilants. Normalement,
les réunions scoutes se terminent vers 13h et Maarten rentre
vers 13h30. Il repousse peu à peu l’heure du retour: 14h30,
16h… Ses vêtements sentent la cigarette. Peut-être ses amis
fument-ils?
MS9299F
Les parents tentent de lui imposer des limites, mais cela
s’avère de plus en plus difficile: Maarten ne respecte pas
les règles fixées et se rebelle. Il échoue complètement
lors des examens de fin d’année. Les parents décident de
consulter. Ils se sentent impuissants et demandent conseil.
Maarten accepte d’assister à l’une de ces consultations. La
consultation se passe bien, on tente une nouvelle fois de
rétablir le dialogue.
Un jour, en triant le linge, la maman de Maarten trouve
de l’herbe dans son pantalon. Lors de la consultation
MEDI-SPHERE 477
suivante, le médecin ressent de vives tensions entre le jeune
et ses parents. Paroles apaisantes et déni d’un côté, grande
inquiétude de l’autre. «Les parents ne s’attendent pas à ce
que je résolve le problème, ils sont réalistes», poursuit le
Professeur Wens. «Mais où trouver de l’aide?» Dans un
premier temps, le médecin prend contact avec le PMS.
Ensuite, il oriente Maarten vers la VAGGA (Vereniging
Ambulante Geestelijke Gezondheidszorg Antwerpen). À
un moment donné, Maarten commence à développer des
troubles dépressifs. Une prise en charge est mise en place,
avec un accompagnement à domicile. Mais la situation
dégénère au point que Maarten atterrit finalement – contre
son gré – à l’hôpital psychiatrique des Frères Alexiens, à
Tirlemont. L’adolescent y restera six mois.
Aujourd’hui, Maarten commence à aller un peu mieux.
Il est actuellement en première année de techniques de
laboratoire et s’en sort, avec toutefois des hauts et des bas.
Il nie toujours le problème. Ses rapports avec ses parents
sont plutôt bons, mais on peut néanmoins toujours parler
de crise. «C’est une histoire d’impuissance», poursuit Johan
Wens. «Impuissance du côté des parents mais aussi de
Maarten qui, bien qu’il soit toujours dans le déni, ne trouve
pas de solution. Et puis, impuissance de mon côté également,
car cette histoire dure depuis près de deux ans. Deux ans au
cours desquels j’ai longuement discuté avec les parents, dans
une ambiance constructive. Avec Maarten aussi, mais ce
n’était pas toujours évident étant donné sa nature introvertie.
Que puis-je bien représenter pour cette famille? Et comment
puis-je remettre cet adolescent sur les rails?»
23
29 AVRIL 2015
ACTUALITÉS MÉDICALES
«A
vant tout, il importe de souligner que les
parents ne sont pas des témoins passifs des
turbulences que traverse leur adolescent pendant la puberté. Dans l’esprit de leur enfant,
ils continuent d’incarner des modèles», insiste Hilde Weekers.
«Pour ce qui est des vêtements et des loisirs, les copains sont la référence. Mais lorsqu’il s’agit de prendre des décisions plus importantes, notamment concernant le choix des études, l’adolescent
compte sur les encouragements, le soutien, l’accompagnement et
l’assurance de ses parents».
Certaines formes d’expérimentation peuvent susciter l’inquiétude mais sont de nature passagère: nouveau style vestimentaire, nouvelle coiffure ou nouvelles activités sportives ou
autres. Selon Hilde Weekers, se contenter «d’observer» constitue la meilleure attitude à adopter face à ses changements. Elle
l’admet, «ce n’est pas toujours facile. Mais il est préférable de ne
pas pousser l’adolescent à changer de comportement, sous peine
de se lancer dans des discussions interminables qui ne serviront
de toute façon pas à grand-chose. Cela ne signifie pas pour autant
que les parents ne peuvent donner leur avis ou exprimer leur
inquiétude.» L’humour permet alors de faire passer le message
en douceur. Mais le plus efficace est encore de laisser le temps
faire son œuvre, tout en restant sur ses gardes afin de pouvoir
réagir à temps lorsque la situation risque de prendre une mauvaise tournure.
D’autres comportements nécessitent une approche plus active:
l’adolescent défie sans cesse ses parents, sèche les cours, vole,
se fait faire des piercings et des tatouages, se drogue, boit de
l’alcool ou prend des médicaments. Face à ce genre de comportement, on ne peut pas, en tant que médecin, se contenter
de dire aux parents: «Ne vous inquiétez pas, cela lui passera». Il
convient au contraire d’interroger les parents quant à la présence de signes d’alerte susceptibles de renvoyer à un comportement à risque:
- changements au niveau du comportement social: amitiés
qui volent en éclats (un jeune quitte le mouvement de jeunesse dans lequel il était très actif auparavant et change
subitement de groupe d’amis), jeune qui se met à sécher les
cours, attitude d’opposition, modification des habitudes de
sommeil, agressivité;
- modification du comportement d’apprentissage: résultats
scolaires en baisse, troubles de la concentration et de la
mémoire qui n’existaient pas auparavant, centres d’intérêt
changeants;
- problèmes de ponctualité et d’organisation;
- changements au niveau de l’apparence: aspect négligé, nouveau style vestimentaire;
- détérioration de la condition physique: fatigue, pâleur,
amaigrissement.
Il convient d’examiner l’évolution globale de l’adolescent: les
changements énumérés ci-dessus sont rarement des signaux
MEDI-SPHERE 477
pertinents à eux seuls, c’est leur combinaison qui doit alerter.
D’un point de vue pratique, on peut évaluer la gravité du comportement à risque à l’aide des questions suivantes:
- Comment les résultats scolaires de l’adolescent évoluent-ils
ces derniers temps?
- Respecte-t-il encore les règles fixées?
- Son cercle d’amis est-il resté intact?
- Fait-il face à ses problèmes?
- Continue-t-il de s’investir dans ses loisirs?
Si les réponses sont majoritairement positives, il y a fort à
parier que la problématique soulevée par les parents relève
d’un comportement d’expérimentation passager. Dans le cas
contraire, une vigilance renforcée s’impose. Il va de soi que le
jeune doit, lui aussi, être entendu lors de la consultation.
Il n’y a pas de mauvais parents,
ni de mauvais amis
Dans le cadre du dialogue avec les parents, il est recommandé d’insister sur un certain nombre de points fondamentaux.
Premièrement, en cas de soupçon de drogue, il convient de
souligner qu’à l’heure actuelle, il est impossible d’éviter tout
contact entre les jeunes et la drogue. De nombreux parents ne
se rendent pas compte que la drogue circule dans l’enceinte
même de l’école. Par ailleurs, les drogues n’évoquent pas la
même chose aux jeunes qu’à leurs parents: pour les jeunes, il
s’agit essentiellement d’un moyen de s’éclater. Il est important
de préciser également qu’en matière de drogues, il n’y a pas de
mauvais parents, ni même de mauvais amis. Lorsqu’un enfant
tombe dans la drogue, les parents ne peuvent être tenus pour
responsables, même lorsqu’ils ne sont pas à la hauteur en tant
qu’éducateurs. De même, aucun ami ne forcera jamais personne
à se droguer. «Les parents ou amis peuvent exercer une certaine
influence, c’est certain», poursuit Hilde Weekers. «Mais ils ne
sont jamais la cause directe du comportement de l’adolescent.
C’est l’adolescent lui-même qui décide de prendre de la drogue
ou non. Dès lors, il peut s’avérer plus efficace d’accompagner le
jeune dans ses choix plutôt que d’attendre passivement que la
situation ne dégénère». Autre point important, selon l’oratrice:
les parents continuent toujours d’exercer une influence sur leur
enfant, «aussi invraisemblable que cela puisse paraître à certains
moments».
La personnalité de l’adolescent déterminera en grande partie
si un écart entraînera ou non un comportement à risque plus
systématique. Parmi les facteurs à prendre en compte figurent
la confiance en soi ainsi que le comportement social et émotionnel de l’adolescent. Le risque de voir apparaître des comportements à risque sera d’autant plus faible que l’adolescent
se sentira bien dans sa peau, pourra exprimer ses attentes et
ses sentiments et sera impliqué dans la vie sociale ainsi que
dans la vie de famille. En résumé, la consommation de drogue
fait suite à une interaction entre différents facteurs en lien
24
29 AVRIL 2015
ACTUALITÉS MÉDICALES
Étude Q-Symbio
- Nouvelle percée scientifique
Approche
nutritionnelle
complémentaire dans
l’insuffisance cardiaque
avec le jeune lui-même et avec son environnement. Les
effets du produit et sa disponibilité jouent également un
rôle.
Un long travail de prévention
Diminution de 43 % de la mortalité
cardiovasculaire *
42% d’ événements cardiovasculaires majeurs en
moins *
• meilleure préservation significative de l’état de
santé
• séjour hospitalier significativement plus court
• amélioration du statut NYHA
• moins d’ effets secondaires comparé au placebo
En matière de drogues, le travail de prévention doit débuter
avant même la phase d’expérimentation, dès l’âge de 12
ans. Les parents doivent être encouragés à aborder le sujet
avec leurs préadolescents. Les occasions ne manquent pas:
la police saisit des plants de cannabis, une star décède
d’une overdose, etc. En général, les parents préfèrent éviter
le sujet tant que cela ne leur semble pas urgent. Souvent,
eux-mêmes ne sont pas bien informés sur le sujet. Il est
important d’y remédier. Ceci implique également l’adoption
par les deux parents d’une position commune claire. Enfin,
les avertissements des parents auront plus de poids si ceuxci montrent l’exemple à travers leur comportement vis-àvis de la drogue, des médicaments et de l’alcool, mais aussi
d’autres facteurs susceptibles de créer une dépendance,
comme le sport et le travail.
Durant la phase d’expérimentation aussi, il est important de maintenir le contact avec l’environnement au sein
duquel l’adolescent évolue plutôt que de se focaliser sur
lui jusqu’au comportement d’expérimentation. L’accompagner au club de sport ou à une autre activité une fois par
semaine peut aider. La cohérence est de mise: lorsque l’on
menace de prendre des sanctions (p.ex. GSM confisqué)
si les règles ne sont pas respectées, la menace doit être
mise à exécution en cas de non-respect. Une aide professionnelle peut être envisagée (voir encadré).
“Attendez-vous à un changement dans le
protocole de traitement de l’insuffisance
cardiaque”
(Dr. S. Mortensen, Copenhagen Heart Centre)
Ajouter des nutriments au traitement
médicamenteux standard de l’ insuffisance
cardiaque optimise son effet.
Hilde Weekers s’est exprimée à l’occasion du colloque «Eerste hulp bij opvoeden. Rol
van de huisarts bij opvoedingsvragen» organisé par le Centre de médecine générale de
l’Université d’Anvers le 13 décembre 2014 (Campus Drie Eiken, Wilrijk).
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*) “The effect of coenzyme Q10 on morbidity and mortality of heart failure: Results of the Q-Symbio
study”. Mortensen et al; JACC Heart Failure Vol 2 N°6 Dec. 2014 641-9.
ACTUALITÉS MÉDICALES
A propos d’un cas
Une addiction à la salle d’urgences
Pr Pierre Bartsch
Professeur hononoraire ULg, Consultant en Pneumologie au CHU de Liège
Dans la chronique qui suit, le Pr Pierre Bartsch (Université de Liège) met le doigt sur certaines failles dans
l’organisation de notre système de soins. Il illustre, dans un récit teinté d’humour, les dangers inhérents à
une vision trop organo-centriste de l’art médical et nous invite à rester attentif à l’approche transversale que
requièrent certaines situations.
J
e vois ce patient pour la première fois au début du
mois de janvier 2015. Il me consulte parce qu’il est
passé par la salle d’urgences d’un hôpital voisin en
raison d’une dyspnée de survenue brutale. Il n’est
porteur d’aucun document, mais me dit qu’un examen tomodensitométrique du thorax a été effectué, et que
«les médecins ont trouvé quelque chose d’anormal». Il précise
qu’une embolie pulmonaire a été exclue.
Au moment de la consultation, il n’est pas dyspnéique et son
examen clinique est normal. Bien qu’il fume une quinzaine de
cigarettes par jour depuis l’âge de 18 ans, le bilan fonctionnel
complet que je décide de programmer est entièrement normal.
Soucieux d’exclure une dyspnée paroxystique d’origine asthmatique, je réalise un test de provocation à la métacholine:
négatif. Je demande au patient de revenir me voir muni de
l’examen radiographique prétendument révélateur réalisé lors
de son passage dans l’institution précédente.
Un abonné très fidèle
MS9426F
Perplexe, je me prépare à rédiger mon rapport et ouvre à cette
fin le dossier informatique du patient pour passer en revue
son historique. Je suis d’emblée frappé par la répétition de la
rubrique «Admission par les urgences»: depuis l’âge de 22 ans,
il en a actuellement 32, il a été admis 31 fois!
La première intervention du service des urgences a lieu en mai
2004: il se plaint d’une diminution de sensibilité de l’avantbras et de la main droite. Un scanner cérébral s’avère normal.
On prescrit un suivi par électroencéphalogramme de même
qu’un bilan cardiologique avec Holter, mais apparemment ces
examens ne seront jamais réalisés.
Cette première visite est le début d’une longue série, ces passages étant motivés par des motifs très variés: demande d’une
sérologie pour hépatite et HIV, suspicion de piqûre d’insecte,
otalgie, hypoesthésie dans le territoire de la branche inférieure
MEDI-SPHERE 477
du trijumeau, odynophagie, érythème cutané, palpitations,
lipothymies avec ou sans syncope, douleurs abdominales,
contractures musculaires, douleur thoracique, traumatisme
léger…
Les failles du système
Curieusement, parmi tous les médecins consultés au cours de
ces passages répétés aux urgences, seul 1 s’est étonné de la cadence soutenue des visites. Et le nombre d’examens complémentaires réalisés pose également question: 10 biologies extensives,
5 radiographies de thorax, 5 électrocardiogrammes, 2 abdomens à blanc, 3 radiographies osseuses, 1 scan cérébral… Sans
qu’aucun ne décèle la moindre anomalie.
Quelques réflexions
Comment expliquer que l’organisation de notre système de
soins, organisation dont nous nous efforçons constamment
d’optimiser l’efficience, puisse être prise en défaut dans ce type
de situations?
- Le dossier informatique extrêmement synthétique, dont
nous nous réjouissons par ailleurs tous les jours, peut-il,
dans certains cas, avoir un effet pervers? Un dossier «papier» ne nous aurait-il pas d’emblée mis la puce à l’oreille
en raison de son volume?
- Les urgentistes peuvent-ils vraiment être tenus pour responsables dès lors que leur activité les amène à voir un
grand nombre de patients en ayant, entre autres, pour
objectif de déceler ou d’exclure une atteinte majeure.
- Comment expliquer que ce patient, accroc à la salle d’urgences, n’ait jamais abouti dans l’environnement a priori
plus calme et réfléchi d’une consultation normale?
Quel diagnostic?
Quoi qu’il en soit, en découvrant le parcours de ce patient, j’ai
compris que mon stéthotoscope et mes épreuves fonctionnelles
ne me seraient probablement pas d’une grande utilité. Il me
fallait me diriger vers une autre sphère.
26
29 AVRIL 2015
ACTUALITÉS MÉDICALES
J’évoquai ainsi le diagnostic de syndrome de Münchausen,
ce qui était probablement excessif. On ne retrouve pas
chez ce patient d’antécédents d’affections simulées ayant
abouti à des hospitalisations et à des interventions chirurgicales.
Il ne s’agissait pas non plus d’un trouble factice au cours
duquel le sujet tente par différents moyens de simuler une
pathologie bien précise.
Un trouble somatoforme? Un trouble hypochondriaque?...
D’après les critères DSM IV de l’hypocondrie, il semble
que notre patient réponde aux critères de cette dernière
entité. Le trouble hypochondriaque, ou hypochondrie, est
en effet caractérisé par:
- une préoccupation centrée sur la crainte ou l’idée
d’être atteint d’une maladie grave, fondée sur l’interprétation erronée par le sujet de symptômes physiques;
- une préoccupation qui persiste malgré un bilan médical approprié et rassurant;
- l’absence d’intensité délirante du trouble et de dysmorphie corporelle;
- une préoccupation à l’origine d’une souffrance ressentie, ou d’une atteinte du fonctionnement social ou professionnel;
- une durée d’au moins 6 mois;
- des symptômes qui ne sont pas l’expression d’une
anxiété généralisée, d’un trouble obsessionnel compulsif, d’un trouble panique, d’un épisode dépressif
majeur, d’une angoisse de séparation ou d’un autre
trouble somatoforme.
Les bons auteurs
Le patient n’a pas évoqué de consommation excessive
d’Internet, laquelle peut induire ce qu’on appelle maintenant la cybercondrie. Un vocable très tendance qui correpond en réalité au tableau décrit par Jerome K Jerome
dans son roman «Trois hommes dans un bateau» (1). Il
nous est conté dans cet ouvrage de référence qu’un des
membres de l’équipage, lorsqu’il se plongea dans un
dictionnaire médical, découvrit avec stupeur qu’il était
atteint de toutes les maladies sauf une, l’inflammation de
la rotule!
Fort de cet enseignement, je me dis que le moment était
probablement venu de prendre contact avec un collègue
psy, pour le bien du patient et pour celui de la sécurité
sociale.
Référence
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1. DENOMINATION DU MEDICAMENT Mobistix Junior Instant 250 mg granulés en sachets - Mobistix Instant fraise/vanille 500 mg granulés en sachets - Mobistix
Instant cappuccino 500 mg granulés en sachets - Mobistix Forte Instant 1000 mg granulés en sachets. 2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE Un sachet
contient resp. 250 mg – 500 mg – 1000 mg de paracétamol. 3. FORME PHARMACEUTIQUE Granulés en sachets. 4. INDICATIONS THERAPEUTIQUES Traitement
symptomatique de la douleur légère à modérée et de la fièvre. 5. POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION La posologie dépend du poids corporel et de l’âge; une dose
unique varie de 10 à 15 mg/kg de poids corporel avec une dose totale journalière maximale de 60 à 75 mg/kg. L’intervalle posologique spécifique dépendra des symptômes
a member of the Stada Group
et de la dose journalière maximale. Il ne peut cependant en aucun cas être inférieur à 4 heures. Ne pas utiliser Mobistix pendant plus de trois jours sans avis médical. Poids
corporel (âge) [=A] - dose unique (sachet) [=B] - nombre max. de doses (sachets) par jour [=C]. Sachets à 250 mg: A: 17 à 25 kg (4 à 8 ans) – B: 250 mg de paracétamol (1 sachet) – C: 1000 mg de
paracétamol (4 sachets). Sachets à 500 mg: A: 26 - 40 kg (8 à 12 ans) – B: 500 mg de paracétamol (1 sachet) – C: 1500 mg de paracétamol (3 sachets). A: > 40 kg (enfants de plus de 12 ans et adultes) – B:
500 à 1000 mg de paracétamol (1 à 2 sachets) – C: 3000 mg de paracétamol (6 sachets à 500 mg). Sachets à 1000 mg: A: > 40 kg (enfants de plus de 12 ans et adultes) – B: 1000 mg de paracétamol (1
sachet) – C: 3000 mg de paracétamol (3 sachets à 1000 mg). Mode d’administration: Pour administration orale uniquement. Placer les granulés directement dans la bouche, à la surface de la langue et les avaler
sans eau. Ne pas prendre Mobistix après un repas. Populations particulières de patients: Troubles de la fonction hépatique ou rénale: Chez les patients souffrant de troubles de la fonction hépatique ou rénale ou
du syndrome de Gilbert, il est nécessaire de réduire la dose ou de prolonger l’intervalle entre les prises. Patients souffrant de troubles de la fonction rénale: Chez les patients souffrant d’insuffisance rénale sévère
(clairance de la créatinine < 10 ml/min), il convient de maintenir un intervalle d’au moins 8 heures entre les prises. Alcoolisme chronique: La consommation chronique d’alcool est susceptible d’abaisser le seuil
de toxicité du paracétamol. Chez ces patients, l’intervalle entre deux prises successives doit être d’au moins 8 heures. Ne pas dépasser 2 g paracétamol par jour. Patients âgés: Aucun ajustement de la dose n’est
nécessaire chez les personnes âgées. Pour toutes les indications: Adultes, personnes âgées et enfants de plus de 12 ans: La dose usuelle est de 500 à 1000 mg toutes les 4 à 6 heures avec un maximum de 3
g par jour. Ne pas répéter les prises plus fréquemment que toutes les quatre heures. Insuffisance rénale: En cas d’insuffisance rénale, il est nécessaire de réduire la dose: Taux de filtration glomérulaire [=A] – Dose
[=B]. A: 10 – 50 ml/min – B: 500 mg toutes les 6 heures. A: < 10 ml/min – B: 500 mg toutes les 8 heures. La dose journalière efficace doit être prise en compte, sans dépasser 60 mg/kg/jour (sans dépasser 3
g/jour), dans les situations suivantes: Adultes pesant moins de 50 kg, insuffisance hépatocellulaire (légère à modérée), alcoolisme chronique, déshydratation, malnutrition chronique, troubles de la fonction hépatique
ou rénale. Chez les patients souffrant de troubles de la fonction hépatique ou rénale ou du syndrome de Gilbert, il est nécessaire de réduire la dose ou de prolonger l’intervalle entre les prises. La préparation sous
forme de sachets est déconseillée chez les enfants de moins de 4 ans; les enfants plus âgés (4 à 12 ans) peuvent recevoir 250 à 500 mg toutes les 4 à 6 heures avec un maximum de 4 prises par 24 heures.
500 mg – 1000 mg: Enfants et adolescents de faible poids corporel: Les sachets à 500 mg de paracétamol ne conviennent pas aux enfants de moins de 8 ans et pesant moins de 26 kg respectivement. Les
sachets à 1000 mg de paracétamol ne conviennent pas aux enfants de moins de 12 ans et pesant moins de 40 kg respectivement. Pour ce groupe de patients, il existe d’autres formulations et d’autres dosages.
6. CONTRE-INDICATIONS Hypersensibilité au paracétamol ou à l’un des excipients. Patients souffrant de dysfonctionnement hépatique sévère (Child-Pugh > 9): insuffisance rénale ou hépatique (Child-Pugh >
9), hépatite aiguë, traitement concomitant par des médicaments affectant la fonction hépatique, déficience en glucose-6-phosphate-déshydrogenase, anémie hémolytique, abus d’alcool, anémie hémolytique sévère.
7. EFFETS INDESIRABLES Très fréquent (≥ 1/10), Fréquent (≥ 1/100 à < 1/10), Peu fréquent (≥ 1/.000 à < 1/100), Rare (≥ 1/10.000 à < 1/1.000), Très rare (< 1/10.000), Inconnu (impossible à estimer
sur base des données disponibles). Au sein de chaque groupe de fréquence, les effets indésirables doivent être présentés par ordre décroissant de gravité. Affections hématologiques et du système lymphatique:
Rare: groupe de termes de haut niveau (HLGT): anémie, anémie non hémolytique et dépression de la moelle osseuse; terme de haut niveau (HLT): dépression de la moelle osseuse, terme de haut niveau (HLT):
thrombocytopénie. Affections cardiaques et vasculaires: Rare: Œdème. Affections gastro-intestinales: Rare: groupe de termes de haut niveau (HLGT): problèmes affectant le pancréas exocrine, terme de haut
niveau (HLT): pancréatite aiguë et chronique. Hémorragie sans autre précision, douleur abdominale sans autre précision, diarrhée sans autre précision, nausées, vomissements, insuffisance hépatique, nécrose
hépatique, jaunisse. Affections de la peau et du tissu sous-cutané: Rare: groupe de termes de haut niveau (HLGT): problèmes allergiques; terme de haut niveau (HLT): urticaire; terme de haut niveau (HLT): réactions
anaphylactiques et terme de haut niveau (HLT): allergies à des aliments et médicaments, prurit, éruption cutanée, suées, purpura, œdème angioneurotique, urticaire. Affections du rein et des voies urinaires: Rare:
groupe de termes de haut niveau (HLGT): néphropathies, terme de haut niveau (HLT): néphropathies et problèmes tubulaires. Le paracétamol a été abondamment utilisé et les rapports de réactions indésirables
sont rares et sont généralement associés à un surdosage. Les effets néphrotoxiques sont peu fréquents et n’ont pas été décrits en association avec des doses thérapeutiques, sauf après administration prolongée.
8. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE NeoCare BV – pour des informations: Eurogenerics 9. NUMEROS D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE 250 mg: BE371734 500 mg fraise/vanille: BE371743 – 500 mg cappuccino: BE371752 – 1000 mg: BE371761. 10. DELIVRANCE Délivrance libre. 11. DATE D’APPROBATION DU TEXTE 06/2014.
CAHIER AGEING
Sexualité et démence:
l’impensable pensée…
N2210F
L
a médecine moderne a amplement contribué
à l’allongement de l’espérance de vie de la
population. Le segment des oldest-old en
particulier – les 85 ans et plus – a connu une
très forte croissance ces dernières décennies
(1), et cette tendance se poursuivra dans
le futur (2). Cependant, sachant que le risque de démence
augmente avec l’âge (3), ce vieillissement démographique
s’accompagne d’un nombre croissant de personnes démentes.
Selon des études prospectives, le nombre de sujets atteints
de démence augmentera chaque année de 4,6 millions de cas
dans le monde (4).
MEDI-SPHERE 477
Nous sommes de plus en plus attentifs à une approche
éthique et respectueuse des personnes âgées, en particulier
des personnes âgées souffrant de démence. Dans ce
contexte, l’administration de soins personnalisés gagne
incontestablement en importance, accordant une place de
plus en plus centrale au ressenti de ces personnes. Pourtant,
il reste à ce jour quelques sujets tabous, auxquels on ose à
peine toucher. L’intimité et la sexualité des personnes âgées
souffrant de démence semblent en faire partie. L’image de
septuagénaires et d’octogénaires sexuellement actifs n’est
guère conforme à ce qu’on appelle le «mythe du senior
asexué».
29
29 AVRIL 2015
ACTUALITÉS
CAHIER AGEING
MÉDICALES
C’est d’autant plus vrai lorsque les personnes en question
sont tributaires de soins et souffrent de démence. La vieillesse
et la maladie peuvent certes les contraindre à adapter
leur expression sexuelle, mais elles n’en demeurent pas
moins des êtres sexués. Selon l’Organisation mondiale de
la Santé (OMS), la sexualité – tout au long de la vie – fait
intrinsèquement partie de l’existence humaine (5). Une
personne démente peut également éprouver des désirs
affectifs et sexuels. Or, souvent, les désirs sexuels de ces
personnes et la manière dont elles les expriment sont soit niés,
soit jugés problématiques.
Bon nombre de gens sont convaincus que les personnes
démentes tombent dans l’apathie sexuelle ou versent au
contraire dans un comportement sexuel inadapté, anormal
et désinhibé. Il semble difficile de trouver un juste milieu.
Le diagnostic de la démence peut en effet s’accompagner
d’une hypersexualité ou d’un comportement sexuel excessif,
sur lequel la personne en question ne semble plus avoir
aucune prise. On ne peut cependant pas enfermer sous ce
dénominateur toutes les formes d’expérience de la sexualité
des personnes démentes (6). Même si un comportement
sexuel désinhibé inquiète de nombreux prestataires de soins et
membres de la famille, le nombre de cas d’hypersexualité est
en réalité plutôt limité.
Il ne fait aucun doute que le processus de vieillissement,
propre à la démence, n’aide en rien les proches à donner
une place au comportement sexuel de la personne démente.
En effet, la vulnérabilité physique et mentale induite par
la démence soulève des questions en termes de capacité
d’exprimer sa volonté et d’abus sexuel. De plus, les gestes
sont souvent interprétés comme sexuels alors qu’ils n’ont
pas la moindre connotation sexuelle pour la personne
concernée. Imaginez quelqu’un qui se déshabille en public
parce que ses vêtements sont inconfortables. C’est surtout
quand l’expérience de la sexualité des personnes atteintes
de démence manifeste, de surcroît, un changement de
comportement que le pas vers une pathologisation est
allègrement franchi. Cependant, toute expression de la
sexualité n’est pas uniquement imputable au processus de
démence et ne doit pas forcément être traitée comme un
symptôme ou une affection en soi.
Aussi complexe que ce soit, si nous voulons permettre
aux personnes atteintes de démence de vivre aussi leur
sexualité, il convient de faire la différence entre, d’une part,
un comportement sexuel qui correspond en substance à ce
qu’on considère généralement comme des formes normales
d’interaction sexuelle et, d’autre part, l’hypersexualité. Une
première étape consiste à briser les tabous de l’intimité et de
la sexualité dans le contexte de la démence. Et tout ardue que
s’avère cette démarche, cela ne signifie pas que nous devons/
pouvons fermer les yeux.
Lieslot Mahieu
Docteur en Éthique biomédicale
Research associate au Centre d’éthique biomédicale
et de droit (KU Leuven)
Références
1.
Christensen K, Doblhammer G, Rau R, et al. Ageing populations: the challenges ahead.
Lancet 2009;374:1196-208.
2.
Kinsella KG. Future longevity – Demographic concerns and consequences. J Am
Geriatr Soc 2005;53(9):299-303.
3.
Corrada MM, Brookmeyer R, Paganini-Hill A, et al. Dementia incidence continues to
increase with age in the oldest old. The 90+ Study. Ann Neurol 2010;67:114-21.
4.
Ferri CP, Prince M, Brayne C, et al. Alzheimer’s disease international. Global
prevalence of dementia: a Delphi consensus study. Lancet 2005;366:2112-7.
5.
OMS (2006) Defining sexual health: Report of a technical consultation on sexual health,
28-31 janvier 2002, Organisation mondiale de la santé: Genève.
6.
Mahieu L, Anckaert L, Gastmans C. Intimacy and sexuality in institutionalized
dementia care: clinical-ethical considerations. Health Care Analysis 2014. DOI 10.1007/
s10728-014-0287-2 [Diffusion en ligne avant l’impression]
Lisez plus sur la relation de couple, la sexualité et l’intimité chez
les seniors suite aux présentations du Pr Luc Van de Ven, du Pr
Paul Enzlin et du Dr Lies Van Assche à l’occasion du 38e Winter
Meeting de la Société Belge de Gérontologie et de Gériatrie qui a
eu lieu le 27 et 28 février 2015 en page 41
CAHIER AGEING SOMMAIRE
32
41
L’alimentation des personnes âgées
Relation de couple, sexualité et intimité
chez les seniors:
plusieurs idées reçues battues en brèche
par de récentes études
36
La décolonisation en cas de SARM est-elle
une stratégie efficace?
MEDI-SPHERE 477
30
29 AVRIL 2015
CAHIER AGEING
L’alimentation
des personnes âgées
Dr Ronny Leemans
Durant la session intitulée «L’alimentation des personnes âgées», organisée dans le cadre du
28e Winter Meeting de la Société belge de gérontologie et de gériatrie (SBGG), différents régimes
pour personnes âgées souffrant de la maladie de Parkinson ou de diabète ont été présentés. Une autre
manière d’envisager la préparation des repas pour les personnes âgées atteintes de démence et/ou d’un
trouble moteur a également été mise en avant.
Manger, c’est bien plus
qu’ingérer des calories
Lorsque l’on demande à des scientifiques
ce qui distingue l’homme de l’animal, les
mêmes réponses reviennent invariablement: bipédie, pouce opposable, utilisation
d’outils complexes, néocortex extrêmement développé,… Peu vous répondront
par exemple que «l’homme met du sel et
du poivre sur ses aliments, pas l’animal».
Pourtant, cette observation s’avère moins
anodine qu’il n’y paraît à première vue. En
effet, pour l’homme, manger signifie bien
plus qu’ingérer des nutriments, contrairement aux animaux. Dans la plupart des
cultures, la nourriture est préparée et servie de manière à procurer du plaisir lors
du repas. Cet aspect a été souligné par
l’ensemble des orateurs invités à s’exprimer lors de la session «L’alimentation des
personnes âgées»: manger n’est pas qu’une
question de bien-être physique (bon état
nutritionnel) mais comporte une dimension
psychologique et sociale non négligeable,
des valeurs essentielles à notre qualité de vie.
«Manger ne sert
pas uniquement
à prévenir la
dénutrition,
cela doit
également rester
une source de
plaisir».
MARIJKE MEEUSEN
MS9349F
Finger food: une autre manière de
concevoir les repas
Hilde Ceulemans, diététicienne à la maison de retraite
Compostella (Borsbeek), a rappelé que le processus de
démence évoluait selon différents stades, notamment associés
à des changements au niveau de la prise des repas. En maison
de retraite, lorsque la personne âgée ne parvient plus à se
servir de son couteau et de sa fourchette, le personnel soignant
MEDI-SPHERE 477
prend le relais, cantonnant le résidant à un
rôle passif. «Or, cela n’est pas nécessaire car
chez la plupart des personnes démentes, le
réflexe de porter la main à la bouche reste
intact pendant longtemps. C’est pourquoi
nous avons décidé de lancer, au sein de
notre maison de retraite, un projet offrant
la possibilité aux résidents éprouvant
des difficultés à utiliser leurs couverts de
continuer à manger seuls, avec les doigts,
grâce à la “finger food”, à l’instar de ce qui
se fait dans diverses cultures orientales.»
Au départ, seuls les résidents atteints d’un
trouble neurocognitif tel que la dyspraxie
et/ou l’agnosie (incapacité de reconnaître
ou d’utiliser les couverts), dont le réflexe
main-bouche était intact et ne présentant
pas de trouble de la mastication ou de la
déglutition, entraient en ligne de compte
pour ce projet. Le groupe cible a depuis
été étendu et la finger food est désormais
proposée également aux résidants en bonne
santé mentale mais présentant un trouble
moteur (Figure 1).
Chapeau au chef!
En collaboration avec le chef de la maison de retraite, dont la
créativité s’est révélée cruciale dans ce projet, des menus ont
été composés de manière à pouvoir proposer les différents
aliments (poisson, viande, légumes, pâtes et pommes de
terre) sous la forme de bouchées pouvant être mangées avec
les doigts. Et les résidants ayant fait le choix de manger avec
les doigts ne cachent pas leur enthousiasme: ils peuvent ainsi
manger seuls, à leur propre rythme et conserver plus longtemps
32
29 AVRIL 2015
ACTUALITÉS
CAHIER AGEING
MÉDICALES
•
•
Capacité de manger seul
avec une fourchette et un
couteau
Capacité de manger seul
avec une cuillère
•
•
•
•
•
•
Réflexe main-bouche
intact
Proposer des aliments à
manger avec les doigts
Manger seul
À son propre rythme
Image de soi
Plaisir de manger
Dépendance alimentaire
Autonomie alimentaire
Figure 1: La finger food peut être considérée comme une étape (intermédiaire) alternative
entre autonomie et dépendance alimentaire.
•
•
•
Être nourri par quelqu’un
Pas une expérience
agréable
Plus de contrôle sur le
rythme…
leur autonomie – «et donc leur dignité» ajoute Mme Ceulemans
– ainsi que le plaisir de manger. Chaque personne est suivie
individuellement (depuis le lancement du projet en novembre
2014, après une phase de test, le poids de ces patients est resté
stable ou a augmenté) et bien entendu, l’hygiène des mains fait
l’objet d’une attention particulière.
La maladie de Parkinson:
plus que des troubles moteurs
Marijke Meeusen (centre de rééducation De MICK, Brasschaat;
AP Hogeschool, Anvers; VlaDiO) a attiré l’attention sur le fait
que les problèmes d’alimentation associés à diverses maladies
demeurent relativement méconnus, en particulier dans le cas de
la maladie de Parkinson. Cette maladie s’accompagne non seulement de troubles moteurs (tremblement de repos, bradykinésie, hypokinésie, rigidité musculaire) mais aussi de nombreux
autres symptômes (perte de l’odorat et du goût, constipation
opiniâtre, problèmes gastro-intestinaux, troubles de la mastication et de la déglutition) nécessitant une aide lors de la prise
des repas. «Chez les personnes atteintes de la maladie de Parkinson, cette aide n’est apportée qu’à un stade déjà très avancé de la
maladie,» a expliqué Mme Meeusen, «alors qu’elle devrait être
apportée bien plus tôt». Elle a rappelé qu’une approche optimale de la maladie devait reposer en premier lieu sur l’administration d’un traitement médicamenteux mais qu’une alimentation saine et adaptée et une activité physique suffisante jouaient
également un rôle dans le maintien de la qualité de vie.
«La finger food permet
aux résidants présentant
un profil spécifique de
conserver plus longtemps
leur autonomie, leur dignité
et le plaisir de manger, en
leur offrant la possibilité
de manger seuls, à leur
propre rythme. Leur bienêtre lors des repas s’en
trouve amélioré et l’on
évite ainsi de les priver
d’une tâche qu’ils sont
encore capables d’assumer
seuls».
La prise des repas chez les
patients parkinsoniens
Souvent, les patients atteints de la maladie de Parkinson
souffrent d’un ralentissement de la vidange gastrique, la nourriture étant donc digérée plus lentement. Ceci peut entraîner des
MEDI-SPHERE 477
HILDE CEULEMANS
33
29 AVRIL 2015
ACTUALITÉS
CAHIER AGEING
MÉDICALES
ballonnements, des nausées et de l’acidité gastrique mais peut
aussi avoir une incidence négative sur la prise des médicaments.
En effet, la lévodopa reste plus longtemps dans l’estomac et
y est difficilement décomposée, de sorte que l’effet du médicament s’en trouve (partiellement) diminué, conduisant à des
variations de la réponse thérapeutique. Il est alors recommandé
au patient d’ingérer de petites quantités et de fractionner les
repas, de manger des produits facilement décomposables (p.ex.
moins de graisses, lesquelles se décomposent plus lentement)
et de ne pas consommer de boissons gazeuses. Si cette approche ne porte pas ses fruits, l’administration de médicaments
(dompéridone) peut être envisagée. D’autres troubles gastrointestinaux sont très fréquents chez les personnes souffrant de
la maladie de Parkinson: péristaltisme intestinal ralenti (30%),
temps de transit intestinal prolongé (80%) et troubles anorectaux (60%), pouvant également conduire à une prise imprévisible des médicaments. Dans pareils cas, une alimentation
riche en fibres, une hydratation adéquate, la consommation de
fruits et légumes en suffisance et, dans la mesure du possible,
une activité physique suffisante, sont recommandées.
Recommandations nutritionnelles
pour les diabétiques
An Van Laerhoven (Vlaamse Diëtisten Ouderenzorg) a souligné que la thérapie nutritionnelle constituait une partie importante du traitement du diabète et pouvait notamment contribuer à une amélioration du contrôle glycémique ainsi qu’à la
prévention des complications à court et à long terme. «Pas
moins d’un quart des patients gériatriques suivent un régime,»
a expliqué Mme Van Laerhoven, «et nous constatons que souvent, ces régimes sont trop stricts, notamment parce qu’ils suppriment les graisses et les sucres, nuisant ainsi à la diversité de
l’alimentation. Le recours non fondé à de tels régimes restrictifs
engendre un risque bien réel de dénutrition chez les personnes
âgées concernées». Les recommandations nutritionnelles pour
les personnes âgées souffrant de diabète présentées par Mme
Van Laerhoven, lesquelles ont été rédigées par le Vlaamse
Diëtisten Ouderenzorg (VlaDiO), visent à remédier à ce problème et constituent une étape importante vers l’établissement
d’un consensus à ce sujet.
Lors de la rédaction des recommandations nutritionnelles
pour les personnes âgées souffrant de diabète, il était important, entre autres, de tenir compte du degré de dépendance du
patient. Mme Van Laerhoven a distingué trois types de patients
à cet égard:
1. Patients indépendants: peu de comorbidités, facultés cognitives et fonctionnelles intactes;
2. Patients fragiles: plusieurs comorbidités ou déclin cognitif
léger à modéré ou difficulté à accomplir deux AVQ (activités de la vie quotidienne) instrumentales;
3. Patients dépendants: personnes placées en maison de
retraite ou au stade terminal d’une pathologie chronique
ou ayant besoin d’aide pour accomplir plus de deux AVQ.
«Le recours non fondé à des
régimes stricts chez les
personnes âgées doit être
évité autant que possible
sous peine d’accroître le
risque de dénutrition. Il
convient de toujours en
tenir compte.»
Les recommandations nationales et internationales, rédigées
par des sociétés de gériatrie ou du diabète, stipulent que le
régime doit être assoupli pour les personnes âgées fragiles ou
nécessitant des soins, sans préciser toutefois en quoi ce régime
doit consister concrètement. Les recommandations pratiques
rédigées par le VlaDiO comblent cette lacune et tiennent
compte de l’hétérogénéité clinique et fonctionnelle de la population âgée, l’objectif étant de prévenir les complications à
court terme (hypoglycémie, hyperglycémie) et à long terme
chez les personnes âgées souffrant de diabète (Figure 2).
AN VAN LAERHOVEN
Figure 2: Dans les recommandations nutritionnelles pour les personnes âgées souffrant de diabète (VlaDiO), des valeurs
glycémiques cibles différentes sont appliquées selon le degré de dépendance de la personne.
Patient
Valeur cible HbA1c
Glycémie à jeun mg/
dl
Glycémie au coucher
mg/dl
Indépendant
< 7,5%
< 58mmol/mol
90-130
90-150
Fragile
< 8,0%
< 64mmol/mol
90-150
100-180
Dépendant
< 8,5%
< 69mmol/mol
100-180
110-200
MEDI-SPHERE 477
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29 AVRIL 2015
Selincro
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CONSEILS
JOURNAL DE
CONSOMMATION
BE-SELI-2015.04-00003457 09-04-2015
1. Van den Brink et al. Efficacy of as-needed nalmefene in alcohol-dependent patients with at least a high drinking risk level: results from a subgroup analysis of two randomized controlled 6-month studies. Alcohol Alcohol. 2013;48:570-578.
* Comparé à la baseline et en association avec un suivi psychosocial.
Ce médicament fait l’objet d’une surveillance supplémentaire qui permettra l’identification rapide de nouvelles informations relatives à la sécurité. Les professionnels de la santé
déclarent tout effet indésirable suspecté. Voir «Effet indésirables» pour les modalités de déclaration des effets indésirables. DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT Selincro 18 mg comprimés
pelliculés. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE Chaque comprimé pelliculé contient 18,06 mg de nalméfène (sous forme de chlorhydrate dihydrate). FORME
PHARMACEUTIQUE Comprimé pelliculé. INDICATIONS THERAPEUTIQUES Selincro est indiqué pour réduire la consommation d’alcool chez les patients adultes ayant une dépendance à
l’alcool avec une consommation d’alcool à risque élevé, ne présentant pas de symptômes physiques de sevrage et ne nécessitant pas un sevrage immédiat. Le traitement par Selincro doit
être prescrit en association avec un suivi psychosocial continu axé sur l’observance thérapeutique et la réduction de la consommation d’alcool. Selincro doit être initié uniquement chez les
patients pour lesquels une consommation d’alcool à risque élevé persiste 2 semaines après l’évaluation initiale (voir «Posologie et mode d’administration»). POSOLOGIE ET MODE
D’ADMINISTRATION A la visite initiale, le statut clinique du patient, son niveau de dépendance à l’alcool, et son niveau de consommation d’alcool doivent être évalués (sur la base des
déclarations du patient). Ensuite, le patient renseignera sa consommation d’alcool pendant environ deux semaines. Puis, si le patient a maintenu une consommation d’alcool à haut risque
pendant cette période de deux semaines, Selincro sera initié en association à un suivi psychosocial axé sur l’observance thérapeutique et la réduction de la consommation d’alcool. Dans les
études pivots, l’amélioration la plus importante a été observée au cours des 4 premières semaines. La réponse du patient au traitement et la nécessité de poursuivre un traitement
pharmacologique, devront être évaluées régulièrement (par exemple mensuellement). Le médecin doit continuer d’évaluer la réduction de la consommation d’alcool, ainsi que les progrès
du patient sur son fonctionnement global, l’observance au traitement et les effets indésirables potentiels. Les données des études cliniques contrôlées et randomisées de Selincro ont été
étudiées sur une période de 6 à 12 mois. La prudence est conseillée lorsque Selincro est prescrit pour une période de plus d’un an. Selincro doit être pris lorsque le patient en ressent le
besoin: chaque jour où il perçoit le risque de boire de l’alcool, la prise de Selincro doit se faire de préférence 1 à 2 heures avant le moment où le patient anticipe une consommation d’alcool.
Si le patient a commencé à boire de l’alcool avant la prise de Selincro, il devra prendre un comprimé dès que possible. La dose maximale de Selincro est d’un comprimé par jour. Selincro
peut être pris pendant ou en dehors des repas. Populations spéciales: Personnes âgées (≥ 65 ans): aucun ajustement posologique n’est recommandé chez cette population de patients.
Insuffisance rénale: aucun ajustement posologique n’est recommandé chez les patients présentant une insuffisance rénale légère ou modérée. Insuffisance hépatique: aucun ajustement
posologique n’est recommandé chez les patients présentant une insuffisance hépatique légère ou modérée. Population pédiatrique: La sécurité et l’efficacité de Selincro chez les enfants et
les adolescents âgés de moins de 18 ans n’ont pas été étudiées. Aucune donnée n’est disponible. Mode d’administration: Selincro doit être administré par voie orale. Le comprimé pelliculé
doit être avalé entier. Le comprimé pelliculé ne doit pas être divisé ni écrasé, car le nalméfène peut provoquer une réaction cutanée lorsqu’il se trouve au contact direct de la peau. CONTREINDICATIONS Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients. Patients prenant des analgésiques opioïdes. Patients ayant des antécédents récents de dépendance aux
opioïdes. Patients présentant des symptômes aigus du syndrome de sevrage aux opioïdes. Patients pour lesquels une consommation récente d’opioïdes est suspectée. Patients présentant
une insuffisance hépatique sévère (classification de Child-Pugh). Patients présentant une insuffisance rénale sévère (taux de filtration glomérulaire estimée (TFGe) < 30 mL/min par 1.73
m2). Patient ayant un antécédent récent de syndrome de sevrage aigu à l’alcool (incluant hallucinations, convulsions et delirium tremens). Selincro n’a aucun effet, ou qu’un effet
négligeable, sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines. EFFETS INDESIRABLES Résumé du profil de sécurité: Plus de 3 000 patients ont été exposés au nalméfène au
cours des études cliniques. Dans l’ensemble, le profil de sécurité semble cohérent dans toutes les études cliniques qui ont été conduites. Les fréquences des effets indésirables du Tableau 1
ont été calculées sur la base de trois études randomisées, en double aveugle, contrôlées versus placebo, chez des patients présentant une dépendance à l’alcool (1 144 patients exposés à
Selincro et 797 exposés au placebo). Les effets indésirables les plus fréquents ont été les suivants: nausées, sensations vertigineuses, insomnies et céphalées. La majorité de ces effets étaient
d’intensité légère ou modérée, sont survenus à l’initiation du traitement et ont été de courte durée. Des états confusionnels et, rarement des hallucinations ou dissociation ont été rapportés
dans les études cliniques. La majorité de ces effets étaient d’intensité légère ou modérée, sont survenus à l’initiation du traitement et ont été de courte durée (de quelques heures à quelques
jours). La plupart des effets indésirables ont disparu au cours de la poursuite du traitement et ne sont pas réapparus lors de la poursuite du traitement. Comme ces effets étaient
généralement de courte durée, ils pouvaient mimer une psychose alcoolique, un syndrome de sevrage alcoolique ou un trouble psychiatrique comorbide. Fréquences des effets indésirables:
La fréquence des effets indésirables est classée comme suit: très fréquent (≥ 1/10), fréquent (≥ 1/100 à < 1/10), peu fréquent (≥ 1/1 000 à < 1/100), rare (≥ 1/10 000 à < 1/1 000), très
rare (< 1/10 000), ou fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles). Troubles du métabolisme et de la nutrition: fréquent: diminution de l’appétit.
Affections psychiatriques: très fréquent: insomnie. Fréquent: troubles du sommeil, état confusionnel, impatiences, baisse de la libido (incluant perte de libido). Fréquence indéterminée:
hallucination (incluant hallucinations auditives, tactiles, visuelles et somatiques), dissociation. Affections du système nerveux: très fréquent: sensation de vertige, céphalée. Fréquent:
somnolence, tremblements, perturbation de l’attention, paresthésie, hypoesthésie. Affections cardiaques: fréquent: tachycardie, palpitations. Affections gastro-intestinales: très fréquent:
nausées. Fréquent: vomissements, sécheresse buccale. Affections de la peau et du tissu sous-cutané: fréquent: hyperhidrose. Affections musculo-squelettiques et systémiques: fréquent:
contractures musculaires. Troubles généraux et anomalies au site d’administration: fréquent: fatigue, asthénie, malaises, sensation d’état anormal. Investigations: fréquent: perte de poids.
Déclaration des effets indésirables suspectés : La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du
rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via les systèmes nationaux de déclaration: en Belgique: Agence Fédérale des
Médicaments et des Produits de Santé, Division Vigilance, EUROSTATION II, Place Victor Horta, 40/ 40, B-1060 Bruxelles (Site internet: www.afmps.be, e mail: [email protected]), au Luxembourg: Direction de la Santé – Division de la Pharmacie et des Médicaments, Villa Louvigny – Allée Marconi, L-2120 Luxembourg (Site internet: http://www.ms.public.
lu/fr/activites/pharmacie-medicament/index.html).TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ H. Lundbeck A/S. NUMÉROS D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
7 comprimés: EU/1/12/815/001. 14 comprimés: EU/1/12/815/007. DELIVRANCE Sur prescription médicale. DATE DE MISE À JOUR DU TEXTE 11/2014. Des informations détaillées sur ce
médicament sont disponibles sur le site internet de l’Agence européenne des médicaments http://www.ema.europa.eu/.
CAHIER AGEING
La décolonisation
en cas de SARM est-elle
une stratégie efficace?
Dr Ronny Leemans
À l’occasion du 38e Winter Meeting de la Société belge de Gérontologie et de Gériatrie (SBGG) qui s’est
tenu au Kursaal, à Ostende, le Dr Pascal De Waegemaeker (Hygiène hospitalière, UZ Gent) s’est exprimé
concernant l’importance de la décolonisation chez les patients porteurs d’un SARM en contexte hospitalier.
Son exposé terminé, l’orateur a été assailli de questions, montrant ainsi à quel point il s’agit d’un thème
d’actualité qui n’en a pas fini de faire parler de lui.
SARM: la vigilance absolue est de mise
La bactérie Staphylococcus aureus à Gram positif est notamment responsable d’infections locales (par ex. cutanées), de
lésions tissulaires (abcès), d’infections systémiques (sepsis),
de gastro-entérites (faisant suite à la libération de toxines) et
d’infections liées aux cathéters (causées par des adhérences et
la formation de mucus). Certaines souches résistant à un large
éventail d’antibiotiques couramment utilisés sont regroupées
sous les termes Staphylococcus aureus résistant à la méthicilline (SARM). Ces souches SARM sont des vecteurs importants d’infections nosocomiales, telles que des pneumonies,
des septicémies liées au cathéter (CR-BSI) et des infections de
plaie post-opératoires. Au cours de ces dernières années, une
baisse du nombre d’infections à SARM a été observée dans les
hôpitaux et centres de soins belges. Néanmoins, le Dr Pascal
De Waegemaeker a souligné que ce problème restait très fréquent, tant dans les hôpitaux que dans les centres de soins, et
que ces infections étaient toujours responsables d’un taux de
morbidité et de mortalité important, particulièrement chez les
personnes âgées et affaiblies (Figure 1).
Décolonisation ciblée ou universelle?
Le Dr De Waegemaeker a rappelé les 4 piliers fondamentaux de la prévention et du contrôle des infections à SARM:
réduction de la consommation d’antibiotiques, identification des patients porteurs (dépistage), élimination des réservoirs (décolonisation) et arrêt de la transmission (politique
d’isolement). Le Dr De Waegemaeker a formulé comme suit la
Figure 1: En Belgique, l’incidence des infections nosocomiales à SARM a reculé au cours de la dernière décennie.
Incidence moyenne/1.000 admissions
4,5
4
3,9
3,5
3,2
3,2
3,3
3,3
2,8
3
2,4
2,5
2,7
2,5
2,3
2,1
2
2,6
2,2
2
2
1,6
1,5
1,4
1,2
1,1
1
0,5
MS9348F
Périodes de surveillance
MEDI-SPHERE 477
36
29 AVRIL 2015
2012
2011
2010
2009
2008
2007
2006
2005
2004
2003
2002
2001
2000
1999
1998
1997
1996
1995
1994
0
ACTUALITÉS
CAHIER AGEING
MÉDICALES
Figure 2: Les 4 piliers fondamentaux de la prévention et du contrôle des infections à SARM.
Réduction de la
consommation d’antibiotiques
Identification des
patients porteurs
Arrêt de la transmission
Élimination des réservoirs
Figure 3: Évolution du pourcentage d’infections nosocomiales à SARM décelées par dépistage.
100%
90%
80%
% SARM
70%
60%
50%
40%
30%
20%
10%
0%
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
Rapport annuel WIV-ISP 2012
% SARM (échantillons de dépistage)
% SARM (échantillons cliniques)
question centrale de son exposé: «La stratégie de décolonisation est-elle efficace en cas de SARM?» Il a précisé que la décolonisation était indissociable d’une politique de dépistage et a
également insisté sur le fait que son exposé portait uniquement
sur le contexte hospitalier, et ne pouvait dès lors être généralisé
aux centres de soins, par exemple.
Lorsqu’une décolonisation est envisagée, le choix est le suivant:
1) faire passer un test de dépistage aux patients et décoloniser
les patients porteurs d’un SARM de manière ciblée, ou 2) «ne
pas consacrer de temps ni d’énergie aux procédures de dépistage»,
selon les termes du Dr De Waegemaeker, et décoloniser tous les
patients faisant partie d’un groupe à risque (par ex. patients de
plus de 75 ans et/ou patients nécessitant des soins chroniques).
Ce choix n’est pas évident et la littérature spécialisée – dans
laquelle on retrouve du reste peu d’articles au sujet du SARM,
essentiellement concernant les soins gériatriques – contient
des arguments pour et contre les deux stratégies. De manière
générale, on peut affirmer que le pourcentage d’élimination des
réservoirs de SARM varie entre 65 et 80%, selon les études
et/ou la stratégie adoptée. Lorsque plusieurs zones du corps
MEDI-SPHERE 477
sont colonisées, ce pourcentage de réussite baisse à 25%
environ (Figure 2).
La politique en matière de décolonisation
du SARM en Belgique
La majorité des hôpitaux belges appliquent une stratégie de
décolonisation ciblée, conformément aux «Recommandations
pour le contrôle et la prévention de la transmission de Staphylococcus aureus résistant à la méthicilline dans les hôpitaux
belges» du Conseil supérieur de la Santé, datant de 2005. Ceci
implique que les patients sont soumis à un dépistage au moment de l’admission, au moyen de prélèvements dans le nez, la
gorge et le périnée, afin de déterminer si et dans quelle mesure
ils sont porteurs d’un SARM. Chez les patients porteurs, un
programme de décolonisation est alors mis en place, lequel
respecte la plupart du temps le schéma suivant:
- 5 jours de traitement par application d’un onguent nasal
antibiotique (mupirocine, 3x/jour);
- patient lavé avec un savon antiseptique (à base de chlorhexidine ou de povidone iodée) pendant 5 jours;
- dans de nombreux cas, un spray antiseptique pour la gorge
est également utilisé.
37
29 AVRIL 2015
ACTUALITÉS
CAHIER AGEING
MÉDICALES
Tableau 1: Résultats de la stratégie de décolonisation de
l’UZ Gent.
Résultat
Nombre
Négatif*
25 (46%)
Potentiellement négatif**
10 (19%)
Échec
19 (35%)
* Négatif = au moins 3 dépistages négatifs
** Potentiellement négatif = au moins un dépistage négatif mais pas encore 3
On considère généralement qu’en cas d’échec de la tentative
de décolonisation, ce traitement peut être répété jusqu’à deux
fois. Ensuite, les patients sont contrôlés au plus tôt 48 heures
après le dernier traitement (nez, gorge, tous les sites cliniques).
«Cette stratégie porte clairement ses fruits,» selon le Dr De
Waegemaeker. «Depuis que nous avons augmenté le nombre de
dépistages en 2005, le nombre de patients porteurs d’un SARM
identifiés par échantillons de dépistage (et pas par échantillons
cliniques) n’a cessé de progresser».
Stratégie de décolonisation
à l’UZ Gent
À l’UZ Gent, lorsque la durée d’hospitalisation prévue est supérieure à deux jours, le patient est soumis à un test de dépistage
dans les 48h afin de déceler une éventuelle infection à SARM.
Tout nouveau patient admis en gériatrie, en soins intensifs ou
au centre des grands brûlés, ainsi que tout patient de plus de
75 ans, est soumis à un tel test. Des dépistages SARM supplémentaires sont également réalisés dans certains cas spécifiques:
patients provenant d’un établissement de soins chroniques,
patients hospitalisés au cours de l’année écoulée ou ayant déjà
été colonisés par un SARM, ou encore patients régulièrement
en contact avec des cochons (des études ont mis en avant
la forte présence potentielle de SARM au sein des cheptels
porcins, avec risque de transmission à l’homme).
Le Dr De Waegemaeker a précisé que des échantillons de
dépistage étaient régulièrement prélevés pendant l’hospitalisation également, par exemple chez les personnes qui partagent ou ont partagé la chambre d’un patient porteur d’un
SARM, en cas d’hospitalisation de longue durée, en contexte
À l’UZ Gent, lorsque la durée
d’hospitalisation prévue est
supérieure à deux jours,
le patient est soumis à un
test de dépistage dans les 48h
afin de déceler une éventuelle
infection à SARM.
MEDI-SPHERE 477
épidémique ou pour suivre le statut SARM d’un patient porteur. Les patients traités en ambulatoire porteurs d’un SARM
font également l’objet d’un dépistage régulier et d’un suivi.
La stratégie de dépistage adoptée se veut pragmatique: trois
échantillons (nez, gorge et périnée) sont regroupés et traités
comme un seul échantillon de laboratoire. Ainsi, comme l’a
expliqué le Dr De Waegemaeker, «de nombreux dépistages
peuvent être réalisés tout en limitant les coûts». En cas de résultat positif, trois échantillons sont à nouveau prélevés chez
le patient concerné. Cette fois, les échantillons sont traités
individuellement afin de déterminer s’il s’agit d’une infection
à SARM simple ou compliquée. Des échantillons complémentaires sont également prélevés, notamment lorsque le patient
porte un cathéter ou présente des plaies/lésions cutanées. Dès
qu’un patient est contrôlé positif au SARM au niveau du nez,
de la gorge et/ou du périnée, un programme de décolonisation
classique est entamé: 5 jours de traitement par application d’un
onguent nasal antibiotique et savon, shampoing et spray pour
la gorge antiseptiques.
Les efforts de l’UZ Gent
portent leurs fruits
Sur la période d’octobre 2012 à octobre 2014, quelque 75.000
patients ont été hospitalisés à l’UZ Gent et 311 nouveaux cas de
SARM ont été détectés parmi ceux-ci (± 4/1.000 admissions).
Chez 64 de ces patients, soit environ 20%, un programme de
décolonisation a été entamé (patients chez lesquels seuls le
nez, la gorge et/ou le périnée étaient infectés). Des données
complètes sont disponibles pour 54 d’entre eux. Les résultats
peuvent être résumés comme suit:
- 25 patients (46%) n’étaient plus porteurs d’un SARM après
décolonisation (au moins 3 dépistages négatifs successifs);
- 10 patients (19%) n’étaient probablement plus porteurs
d’un SARM (au moins 1 dépistage négatif);
- 19 patients (35%) étaient toujours porteurs d’un SARM:
échec de la décolonisation.
Autrement dit, le pourcentage de réussite s’élève à 65%, y compris en cas d’infection compliquée. En outre, la plupart des
patients sont déjà négatifs après la première tentative de décolonisation. Diverses conditions cliniques peuvent néanmoins hypothéquer les chances de réussite de la décolonisation: patients
sous perfusion, sonde urinaire à demeure ou Cystofix, intubation
ou canule, ou encore patients présentant des plaies. Le Dr De
Waegemaker a posé la question suivante: «La décolonisation estelle pour autant inutile chez ces patients?» et a expliqué que des
données solidement étayées devraient d’abord être rassemblées
(sur une plus longue période et avec davantage de patients) avant
de pouvoir répondre à cette question avec certitude. Il a néanmoins conclu que «décoloniser dans pareilles circonstances n’est
certainement pas inutile – même si la décolonisation ne fonctionne pas chez ces patients – car cela permet tout de même de
réduire la charge bactérienne et ainsi, de limiter partiellement le
risque de transmission à d’autres patients».
38
29 AVRIL 2015
par reflux résorbée, la posologie recommandée est de 10 mg d’oméprazole une fois par jour. Si
nécessaire, la posologie peut être portée à 20 à 40 mg d’oméprazole une fois par jour. Traitement
du reflux gastro-œsophagien symptomatique: La posologie recommandée est de 20 mg d’oméprazole par jour. Certains patients peuvent présenter une réponse appropriée à une dose quotidienne de 10 mg. Par conséquent, un ajustement individuel de la posologie doit être envisagé. Si
les symptômes ne sont pas maîtrisés après quatre semaines de traitement par 20 mg d’oméprazole par jour, de nouveaux examens doivent être réalisés. Traitement du syndrome de Zollinger-Ellison: Chez les patients présentant un syndrome de Zollinger-Ellison, la posologie sera
ajustée au cas par cas et le traitement sera poursuivi aussi longtemps que l’état clinique l’impose.
La dose initiale recommandée est de 60 mg d’oméprazole par jour. Le traitement a permis de
maîtriser efficacement les symptômes de tous les patients sévèrement touchés et présentant une
réponse inadéquate aux autres traitements et plus de 90 % d’entre eux sont passés à une dose
d’entretien de 20 à 120 mg d’oméprazole par jour. Si la dose quotidienne dépasse les 80 mg
d’oméprazole, elle doit être répartie en deux prises. Posologie chez l’enfant: Enfants de plus d’un
an et de poids ≥ 10 kg. Traitement de l’œsophagite par reflux. Traitement symptomatique des
sensations de brûlure et des régurgitations acides liées au reflux gastro-œsophagien. Recommandations posologiques: Âge: ≥ 1 an - Poids: 10 – 20 kg - Posologie: 10 mg une fois par jour. La
posologie peut être portée à 20 mg une fois par jour si nécessaire. Âge: ≥ 2 ans - Poids: > 20 kg
- Posologie: 20 mg une fois par jour. La posologie peut être portée à 40 mg une fois par jour si
tant une insuffisance hépatique:
Prix
Ticket modérateur
Conditionnement
Omnio
Autre
Chez les patients dont la fonction
public
hépatique est altérée, une dose 10 mg x 28 € 8,62 € 2,90 € 2,90
quotidienne de 10 à 20 mg peut
x 56 € 14,10 € 2,00 € 3,34
s’avérer suffisante. Patients âgés
x 100 € 20,27 € 3,28 € 5,46
(> 65 ans): Aucune adaptation
posologique n’est nécessaire chez 20 mg x 14 € 8,43 € 2,77 € 2,77
les patients âgés. Mode d’admix 28 € 13,01 € 5,92 € 5,92
nistration: Il est recommandé de
prendre oméprazole gélules le
x 56 € 20,27 € 3,28 € 5,46
matin, de préférence sans alix 100 € 25,33 € 4,13 € 6,94
ments, en avalant les gélules
telles quelles avec un demi-verre 40 mg x 28 € 21,02 € 3,43 € 5,72
d’eau sans les croquer ni les mâx 56 € 40,15 € 6,22 € 10,47
cher. Patients éprouvant des diffix 100 € 49,19 € 7,50 € 12,62
cultés à avaler et enfants capables
de boire ou d’avaler des aliments
semi-solides: Ces patients peuvent ouvrir la gélule et avaler son contenu avec un demi-verre
d’eau ou après l’avoir mélangé à un liquide légèrement acide, p. ex. du jus de fruit ou de la compote de pomme, ou encore à de l’eau
non gazeuse. Il conviendra d’informer
les patients que la dispersion obtenue
doit être consommée immédiatement
(ou dans les 30 minutes) et toujours être
bien mélangée et rincée à l’aide d’un
demi-verre d’eau. Les patients peuvent
aussi sucer la gélule et avaler les granulés avec un demi-verre d’eau. Les granulés enrobés gastrorésistants ne
doivent pas être mâchés. Contre-indications: Hypersensibilité à l’oméprazole,
aux benzimidazoles substitués ou à l’un
des excipients. Comme les autres inhibiteurs de la pompe à protons (IPP), oméprazole ne peut pas être utilisé en association avec le nelfinavir. Effets indésirables: Les effets indésirables les plus
fréquents (1 à 10 % des patients) sont
les céphalées, les douleurs abdominales, la constipation, la diarrhée, les
flatulences et les nausées/vomissements. Les effets indésirables suivants
ont été identifiés ou suspectés dans le
cadre du programme d’essais cliniques
consacré à l’oméprazole et depuis sa
mise sur le marché. Aucun d’entre eux
ne dépendait de la dose. Les effets indésirables énumérés ci-dessous sont classés par fréquence et classe de systèmes
d’organes (CSO). Les catégories de fréquence sont définies selon la convention
suivante: très fréquent (≥ 1/10), fréquent
(≥ 1/100, < 1/10), peu fréquent (≥ 1/1
000, < 1/100), rare (≥ 1/10 000, < 1/1
000), très rare (< 1/10 000), fréquence
indéterminée (ne peut être estimée sur
la base des données disponibles). Affections hématologiques et du système
lymphatique: Rare: Leucopénie, thrombopénie. Très rare: Agranulocytose, pancytopénie. Affections du système immunitaire: Rare: Réactions d’hypersensibilité, p. ex. fièvre, angio-œdème et
réaction/choc anaphylactique. Troubles
du métabolisme et de la nutrition: Rare:
Hyponatrémie. Indéterminée: Hypomagnésémie. Affections psychiatriques:
Peu fréquent: Insomnie. Rare: Agitation,
confusion, dépression. Très rare: Agressivité, hallucinations. Affections du système nerveux: Fréquent: Céphalée. Peu
fréquent: Étourdissement, paresthésie,
somnolence. Rare: Dysgueusie. Affections oculaires: Rare: Vision trouble. Affections de l’oreille et du labyrinthe:
Peu fréquent: Vertige. Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales:
Rare: Bronchospasme. Affections gastro-intestinales: Fréquent: Douleur abdominale, constipation, diarrhée, flatulences, nausées/vomissements. Rare:
Bouche sèche, stomatite, candidose
gastro-intestinale, colite microscopique.
Affections hépatobiliaires: Peu fréquent: Elévation des enzymes hépatiques. Rare: Hépatite avec ou sans jaunisse. Très rare: Insuffisance hépatique,
encéphalopathie chez des patients présentant une affection hépatique préexistante. Affections de la peau et du tissu
sous-cutané: Peu fréquent: Dermatite,
prurit, éruption cutanée, urticaire. Rare:
Alopécie, photosensibilité. Très rare:
Erythème polymorphe, syndrome de
Stevens-Johnson, syndrome de Lyell.
Affections musculo-squelettiques: Peu
fréquent: Fracture de la hanche, du poignet ou de la colonne. Rare: Arthralgie,
myalgie. Très rare: Faiblesse musculaire.
Affections du rein et des voies urinaires: Rare: Néphrite interstitielle. Affections des organes de reproduction
et du sein: Très rare: Gynécomastie.
Troubles généraux et anomalies au site
d’administration: Peu fréquent: Malaise,
œdème périphérique. Rare: Augmentation de la transpiration. Population pédiatrique: L’innocuité de l’oméprazole a
été évaluée, au total, sur 310 enfants de
0 à 16 ans présentant une affection liée
à l’acidité gastrique. Nous disposons aussi de données limitées sur l’innocuité à long terme, recueillies auprès de 46 enfants ayant reçu un traitement d’entretien par oméprazole pour une
œsophagite érosive sévère sur une période allant jusqu’à 749 jours. Le profil des évènements indésirables était généralement identique au profil observé chez l’adulte, dans le traitement de
courte durée comme de longue durée. Il n’existe pas de données à long terme sur les effets du
traitement par oméprazole sur la puberté et la croissance. Déclaration des effets indésirables
suspectés: La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est
importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les
professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via: Agence fédérale des médicaments et des produits de santé - Division Vigilance - EUROSTATION II - Place Victor Horta, 40/40
- B-1060 Bruxelles - Site internet: www.afmps.be - e-mail: [email protected]
TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE: Mylan bvba/sprl - Terhulpsesteenweg
6A - B-1560 Hoeilaart. NUMEROS D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE: Omeprazole Mylan 10 mg: plaquette BE233107, flacon BE233116. Omeprazole Mylan 20 mg: plaquette
BE219107, flacon BE219116. Omeprazole Mylan 40 mg: plaquette BE233134, flacon BE233125.
MODE DE DÉLIVRANCE: Médicament soumis à prescription médicale. Date de dernière mise à jour
du RCP: 03/2014. Date de la dernière approbation du RCP: 05/2014.
Copyright 2015 Mylan Inc. - 2015-MYLAN - FR - ADV 016 - Date of creation/review : 04/2015
Our
Mylan
is your
Mylan.
La confiance
les yeux fermes
,
DENOMINATION DU MEDICAMENT: Omeprazole Mylan 10 mg gélules gastro-résistantes. Omeprazole Mylan 20 mg gélules gastro-résistantes. Omeprazole Mylan 40 mg gélules gastro-résistantes. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE: Omeprazole Mylan 10 mg: Chaque gélule
de gélatine dure contient des granules gastro-résistants contenant eux-mêmes 10 mg d’oméprazole. Omeprazole Mylan 20 mg: Chaque gélule de gélatine dure contient des granules gastro-résistants contenant eux-mêmes 20 mg d’oméprazole. Omeprazole Mylan 40 mg: Chaque
gélule de gélatine dure contient des granules gastro-résistants contenant eux-mêmes 40 mg
d’oméprazole. Excipients à effet notoire: Omeprazole Mylan 10 mg: Chaque gélule contient 19-22
mg de saccharose.Omeprazole Mylan 20 mg: Chaque gélule contient 38-43 mg de saccharose.
Omeprazole Mylan 40 mg: Chaque gélule contient 75-86 mg de saccharose. FORME PHARMACEUTIQUE: Chaque gélule contient des granules gastro-résistants. Omeprazole Mylan 10 mg:
Gélules blanches opaques No.4 portant l’inscription «OM-10 » écrite à l’encre noire. Omeprazole
Mylan 20 mg: Gélules blanches opaques No.3 portant l’inscription « OM-20 » écrite à l’encre noire.
Omeprazole Mylan 40 mg: Gélules blanches opaques No.1 portant l’inscription «OM-40 » écrite à
l’encre noire. DONNÉES CLINIQUES: Indications thérapeutiques: Omeprazole Mylan gélules est
indiqué dans les situations suivantes: Chez l’adulte: •Traitement de l’ulcère duodénal •Prévention
d’une récidive de l’ulcère duodénal •Traitement de l’ulcère gastrique •Prévention d’une récidive
de l’ulcère gastrique •Eradication d’Helicobacter pylori (H. pylori) dans l’ulcère gastroduodénal, en
association avec les antibiotiques appropriés •Traitement des ulcères gastriques et duodénaux
associés aux AINS •Prévention des ulcères gastriques et duodénaux associés
aux AINS chez les patients à risque
•Traitement de l’œsophagite par reflux
•Prise en charge de longue durée des
patients après la guérison d’une œsophagite par reflux •Traitement du reflux
gastro-œsophagien
symptomatique
•Traitement du syndrome de Zollinger-Ellison.Utilisation pédiatrique: Enfants de plus d’un an et de poids ≥ 10 kg
•Traitement de l’œsophagite par reflux
•Traitement symptomatique des sensations de brûlure et des régurgitations
acides liées au reflux gastro-œsophagien. Enfants et adolescents de plus de 4
ans: •Traitement de l’ulcère duodénal
causé par H. pylori, en association avec
des antibiotiques. Posologie et mode
d’administration: Posologie chez
l’adulte: Traitement de l’ulcère duodénal:
La posologie recommandée chez les
patients présentant un ulcère duodénal
évolutif est de 20 mg d’oméprazole une
fois par jour. Chez la plupart des patients,
la guérison intervient dans les deux semaines. Chez les patients dont l’ulcère
n’est pas encore complètement guéri
après la première cure, la guérison intervient généralement au cours d’une période de traitement supplémentaire de
deux semaines. Chez les patients dont
l’ulcère duodénal est peu sensible au
traitement, il est recommandé d’utiliser
40 mg d’oméprazole une fois par jour; la
guérison intervient alors généralement
dans les quatre semaines.Prévention
Prévention
d’une récidive de l’ulcère duodénal: Pour
prévenir une récidive de l’ulcère duodénal chez les patients non porteurs d’H.
pylori ou quand l’éradication d’H. pylori
n’est pas possible, la posologie recommandée est de 20 mg d’oméprazole une
fois par jour. Chez certains patients, une
dose quotidienne de 10 mg peut s’avérer suffisante. En cas d’échec thérapeutique, la dose peut être augmentée à 40
mg. Traitement de l’ulcère gastrique: La
posologie recommandée est de 20 mg
d’oméprazole une fois par jour. Chez la
plupart des patients, la guérison intervient dans les quatre semaines. Chez les
patients dont l’ulcère n’est pas encore
complètement guéri après la première
cure, la guérison intervient généralement au cours d’une période de traitement supplémentaire de quatre semaines. Chez les patients dont l’ulcère
gastrique est peu sensible au traitement,
il est recommandé d’utiliser 40 mg
d’oméprazole une fois par jour; la guérison intervient alors généralement dans
les huit semaines. Prévention d’une récidive de l’ulcère gastrique: Pour prévenir
une récidive chez les patients dont l’ulcère gastrique est peu sensible au traitement, la posologie recommandée est de
20 mg d’oméprazole une fois par jour. Si
nécessaire, la posologie peut être portée
à 40 mg d’oméprazole une fois par jour.
Eradication d’H. pylori dans l’ulcère peptique: Pour éradiquer H. pylori le choix
des antibiotiques doit tenir compte de la
tolérance médicamenteuse de chaque
patient et se faire en fonction des lignes
directrices de traitement et des profils
de résistance nationaux, régionaux et
locaux. •Oméprazole 20 mg + clarithromycine 500 mg + amoxicilline 1 000
mg, tous trois administrés deux fois par
jour pendant une semaine, ou •Oméprazole 20 mg + clarithromycine 250
mg (ou 500 mg) + métronidazole 400
mg (ou 500 mg, ou encore tinidazole
500 mg), tous trois administrés deux fois
par jour pendant une semaine, ou
•Oméprazole 40 mg une fois par jour +
amoxicilline 500 mg et métronidazole
400 mg (ou 500 mg, ou encore tinidazole 500 mg), tous deux administrés
trois fois par jour pendant une semaine.
Pour chacun de ces schémas, si le patient reste porteur d’H. pylori, le traitement peut être répété.
Traitement des ulcères gastriques et duodénaux associés aux AINS: Pour traiter les ulcères
gastriques et duodénaux associés aux AINS, la posologie recommandée est de 20 mg d’oméprazole une fois par jour. Chez la plupart des patients, la guérison intervient dans les quatre semaines. Chez les patients dont l’ulcère n’est pas encore complètement guéri après la première
cure, la guérison intervient généralement au cours d’une période de traitement supplémentaire de
quatre semaines. Prévention des ulcères gastriques et duodénaux associés aux AINS chez les
patients à risque: Pour prévenir les ulcères gastriques et duodénaux associés aux AINS chez les
patients à risque (âge > 60 ans, antécédents d’ulcères gastriques et duodénaux, antécédents
d’hémorragie digestive haute), la posologie recommandée est de 20 mg d’oméprazole une fois par
jour. Traitement de l’œsophagite par reflux: La posologie recommandée est de 20 mg d’oméprazole une fois par jour. Chez la plupart des patients, la guérison intervient dans les quatre semaines. Chez les patients dont l’ulcère n’est pas encore complètement guéri après la première
cure, la guérison intervient généralement au cours d’une période de traitement supplémentaire de
quatre semaines. Chez les patients présentant une œsophagite sévère, il est recommandé d’utiliser 40 mg d’oméprazole une fois par jour; la guérison intervient alors généralement dans les huit
semaines. Prise en charge de longue durée des patients après la guérison d’une œsophagite par
reflux: Dans le contexte de la prise en charge de longue durée des patients après une œsophagite
Omeprazole Mylan
nécessaire. Œsophagite par reflux: La durée du traitement est de 4 à 8 semaines. Traitement
symptomatique des sensations de brûlure et des régurgitations acides liées au reflux gastro-œsophagien: La durée du traitement est de 2 à 4 semaines. Si les symptômes ne sont pas maîtrisés
après 2 à 4 semaines, de nouveaux examens doivent être réalisés. Enfants et adolescents de plus
de 4 ans: Traitement de l’ulcère duodénal dû à H. pylori: Au moment de choisir la thérapie combinée adéquate, il faut prendre en considération les lignes directrices officielles nationales, régionales et locales relatives à la résistance bactérienne, à la durée du traitement (de 7 jours la plupart
du temps, mais pouvant aller jusqu’à 14 jours) et à l’utilisation appropriée des agents antibactériens. Le traitement doit être supervisé par un spécialiste. Recommandations posologiques: Poids:
15 – 30 kg - Posologie: Association à deux antibiotiques: oméprazole 10 mg, amoxicilline 25 mg/
kg de poids corporel et clarithromycine 7,5 mg/kg de poids corporel sont administrés concomitamment deux fois par jour pendant une semaine. Poids: 31 – 40 kg - Posologie: Association à
deux antibiotiques: oméprazole 20 mg, amoxicilline 750 mg et clarithromycine 7,5 mg/kg de poids
corporel sont administrés concomitamment deux fois par jour pendant une semaine. Poids: > 40
kg - Posologie: Association à deux antibiotiques: oméprazole 20 mg, amoxicilline 1 g et clarithromycine 500 mg sont administrés concomitamment deux fois par jour pendant une semaine.
Populations particulières: Patients présentant une insuffisance rénale: Aucune adaptation posologique n’est nécessaire chez les patients présentant une fonction rénale altérée. Patients présen-
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CAHIER AGEING
Relation de couple, sexualité
et intimité chez les seniors
Plusieurs idées reçues battues en brèche
par de récentes études
Dr Ronny Leemans
Contrairement à ce que certains pourraient croire, la relation de couple, la sexualité et l’intimité conservent
toute leur importance chez les seniors. Cet état de fait a été démontré très clairement à l’occasion du 38e
Winter Meeting de la Société Belge de Gérontologie et de Gériatrie (SBGG). L’ensemble des conférenciers
ont posé les questions nécessaires dans le cadre de ce thème et ont tenté de formuler des réponses en faisant
preuve d’ouverture d’esprit, sans écarter le moindre tabou.
«Fort heureusement,
le stéréotype du
senior dépourvu
de vie sexuelle
fait désormais
partie du passé.
Les besoins des
seniors en matière
de sexualité, y
compris ceux qui
résident dans des
maisons de soins,
sont désormais
davantage pris au
sérieux».
MS9347F
PR LUC VAN DE VEN (SERVICE
DE GÉRONTOPSYCHIATRIE,
UPC KULEUVEN)
Sexualité et intimité
chez les seniors: un sujet
sans importance ou…
Il y a quelques décennies, des thèmes
comme l’intimité et la sexualité des
seniors étaient considérés comme de
simples phénomènes marginaux, non
seulement dans le cadre de la recherche
et des études scientifiques, mais aussi
dans la pratique thérapeutique des soins
aux personnes âgées. Ces tendances se
reflétaient également dans les conceptions prédominantes à cet égard. Le
Pr Luc Van de Ven, gérontopsychologue clinicien attaché au Service de
gérontopsychiatrie du Centre psychiatrique universitaire (UPC-KU Leuven),
a signalé au début de son exposé qu’il
n’y a pas si longtemps encore, les partenaires des seniors étaient surtout considérés comme des prestataires de soins
et non comme des partenaires sexuels.
Pire encore, pendant longtemps, la
sexualité chez les seniors a été tout bonnement qualifiée d’obscène et n’était
pour ainsi dire jamais abordée, ni par les
prestataires de soins de santé, ni dans le
cadre de l’accompagnement psychothérapeutique des seniors.
«Heureusement, le regard porté sur ce sujet a désormais changé», déclare le Pr Van
De Ven. «Plusieurs changements sociétaux n’y sont évidemment pas étrangers:
grâce à l’augmentation de l’espérance
MEDI-SPHERE 477
41
29 AVRIL 2015
de vie, le groupe des seniors ne fait que
croître et ces derniers restent également
en bonne santé et en pleine forme plus
longtemps».
Le Pr Van De Ven tire les constats
suivants:
- En règle générale, on s’accorde à
dire que le bien-être des seniors
est dans de nombreux cas directement lié à la qualité de la relation
de couple. S’il est vrai que la relation conjugale de longue durée a
perdu en importance, le besoin d’un
contact intime avec une personne de
confiance reste présent.
- Concernant la sexualité, le stéréotype du senior dépourvu de vie
sexuelle fait désormais fort heureusement partie du passé. Les besoins
des seniors en matière de sexualité, y
compris ceux qui résident dans des
maisons de soins, sont désormais
davantage pris au sérieux.
- La gestion avertie des comportements inappropriés relève davantage aujourd’hui des compétences
de prestataires de soins professionnels.
- Après le décès de leur partenaire
ou à la suite d’une séparation, les
seniors entament plus rapidement
une nouvelle relation. Ce n’était pas
le cas auparavant.
CAHIER AGEING
«Vraisemblablement, la sexualité et l’amour
entre seniors sont considérés comme
moins intenses, moins fréquents, moins
passionnés, etc. Le terme “moins” résume
bien la mentalité à cet égard».
HOMME, 63 ANS
Ces évolutions sont incontestablement
positives. Toutefois, le Pr Van De Ven
précise qu’il n’y a pas lieu de se réjouir
outre mesure et qu’il reste encore un
long chemin à parcourir, notamment
pour ce qui est de la formation des prestataires de soins professionnels. Certes,
la vision théorique de la sexualité des
seniors a évolué dans le bon sens. En
effet, les besoins en matière de sexualité des personnes âgées sont désormais
reconnus de tous.
Il s’avère néanmoins qu’en cas de
confrontation concrète avec la manifestation de ces besoins dans la pratique
quotidienne d’une maison de repos et
de soins (par exemple, lorsque des résidents entament une nouvelle relation
sexuelle), les anciens préjugés refont
souvent surface.
… simplement un
manque de formation des
prestataires de soins?
Figure 1: «Que savons-nous réellement
de la sexualité chez les seniors?»
© Photo: Marie Bot, Geliefden-Timeless love, 2004
«Ne pas s’intéresser à la fonction sexuelle
de patients malades ou souffrant d’une
limitation physique est une forme de
mauvais traitement. Par contre, en tenir
compte chez tous les patients sauf les
seniors est une forme de discrimination
fondée sur l’âge.»
EXTRAIT DE L’OUVRAGE «SEKSUALITEIT BIJ ZIEKTE
EN LICHAMELIJKE BEPERKING» (TRADUCTION LIBRE:
SEXUALITÉ EN CAS DE MALADIE OU DE LIMITATION
PHYSIQUE) (W.L. GIANOTTEN, 2008)
MEDI-SPHERE 477
42
29 AVRIL 2015
Les résultats présentés lors d’une
séance d’affiche de la réunion du SBGG
confortent l’exposé du Pr Van De Ven.
Une étude exploratoire menée auprès
d’équipes pluridisciplinaires de maisons
de repos et de soins concernant la sexualité à un âge avancé a en effet démontré
que la grande majorité (90%) estime
que la sexualité et l’intimité doivent
avoir leur place au sein d’une maison de
repos et de soins.
En revanche, une personne interrogée sur quatre est mal à l’aise quand il
s’agit d’aborder ces sujets. En outre,
selon 30% des personnes interrogées,
les maisons de repos et de santé ne disposent pas d’une politique bien arrêtée
en la matière et seule une petite minorité
(8%) a confirmé l’existence d’accords
clairs dans leur environnement de travail concernant la sexualité et l’intimité
chez les seniors. Par ailleurs, moins
ACTUALITÉS
CAHIER AGEING
MÉDICALES
Pr Paul Enzlin
(Centre de sexologie
et de sexothérapie
clinique, KU Leuven).
de la moitié (42%) des prestataires de
soins s’estiment compétents pour gérer
la sexualité des seniors et seulement
12% d’entre eux affirment avoir bénéficié d’une formation suffisante en la
matière (1).
Vivre sa sexualité
lorsqu’elle n’est
plus autorisée
Des études scientifiques ont déjà permis
de battre en brèche un certain nombre
d’idées reçues tenaces et démontré que
les seniors conservaient un intérêt pour
la sexualité et l’activité sexuelle. À ce
titre, le célèbre rapport Starr & Weiner,
intitulé «Sex and Sexuality in the mature years» (Sexe et sexualité chez les
personnes d’âge mûr) (1981), montrait
déjà que pour 75% des femmes et
87% des hommes (de plus de 60 ans),
Figure 2: Le nombre de mariages et de divorces en Belgique entre 1830 et 2013.
120.000
100.000
Mariages
Divorces
80.000
60.000
40.000
20.000
0
1837 1848
1859 1870 1881 1892 1903 1914 1925 1936 1947 1958 1969 1980 1991 2002 2013
Figure 3: Le degré de satisfaction dans une relation de couple atteint un point
culminant à un âge avancé.
Satisfaction éprouvée
dans le cadre du mariage
Le Pr Paul Enzlin (Institut des sciences
familiales et sexologiques et Centre de
sexologie et de sexothérapie clinique,
KU Leuven) s’est demandé si la levée du
tabou en matière de sexualité concernait
également les seniors. Cette question est
légitime, étant donné que, dans notre société, la sexualité reste souvent associée à
la jeunesse et à la vitalité, à l’image d’un
corps jeune, sans ride. Quelles sont les
incidences de cette vision pour les personnes qui n’appartiennent plus à cette
catégorie d’âge? Quel regard notre société porte-t-elle sur la sexualité des seniors,
des personnes souvent affaiblies par une
maladie (chronique) et qui nécessitent
parfois des soins en raison d’une infirmité? Les conceptions prédominantes à cet
égard partent souvent du principe que la
sexualité à un âge avancé perd en importance et se limite le plus souvent à différentes formes d’intimité plus proches de
la tendresse. Mais cette image est-elle en
accord avec la réalité? Le Pr Enzlin a formulé la question de la manière suivante:
«Que savons-nous réellement de la sexualité chez les seniors?» (Figure 1)
Début de la relation
Phase finale de la relation:
le couple est pensionné
et les enfants ont atteint l’âge adulte
Phase médiane de la relation:
correspond à la naissance et à l’éducation
des enfants, activité culminante
sur le plan professionnel
Nombre d’années de mariage
MEDI-SPHERE 477
43
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CAHIER AGEING
l’activité sexuelle était «assez importante à très importante» pour la relation. Des études plus récentes n’ont fait
que conforter ce constat. Ainsi, il ressort
d’une étude menée en Finlande que,
dans la catégorie d’âge comprise entre
65 et 74 ans, 69% des hommes et 52%
des femmes considèrent que le sexe est
très important dans la relation (2). Une
étude américaine a par ailleurs analysé
le niveau d’activité sexuelle en fonction
de la catégorie d’âge et est parvenue
aux conclusions suivantes: 57-64 ans:
73% des personnes sont sexuellement
actives, 64-75 ans: 53% des personnes
sont sexuellement actives, 75-85 ans:
26% des personnes sont sexuellement
actives. Enfin, une grande enquête
menée dans 29 pays a révélé que 54%
des hommes et 21% des femmes dans
la catégorie d’âge comprise entre 70 et
80 ans étaient encore actifs sur le plan
sexuel. Parmi ces personnes, 25%
avaient des relations sexuelles plusieurs
fois par semaine (4). Le Pr Enzlin commente: «Il ressort également de ces études
que la diminution des rapports sexuels en
fonction de l’âge n’est pas tant liée à l’âge
à proprement parler, mais plutôt à la fonction érectile, à la maladie et à l’infirmité,
à la qualité de la relation, à la présence
d’un partenaire, etc.».
La relation de couple
à un âge avancé:
conflit ou sérénité?
Le Dr Lies Van Assche (Service de
gérontopsychiatrie, UPC-KU Leuven)
a commenté l’évolution des mariages
et des divorces en Belgique au cours
des dernières décennies. En moyenne,
on se marie plus tard qu’avant, tandis
que le nombre de divorces a augmenté
de façon vertigineuse depuis la révolution sexuelle (la Belgique faisait partie
du peloton de tête à l’échelle mondiale
en 2008). Environ la moitié des couples
se séparent après environ 15 années de
mariage (Figure 2).
Pourtant, une enquête a révélé que,
lorsque l’on analyse le sentiment de
bonheur tout au long d’une relation,
le niveau de satisfaction des deux partenaires est le plus élevé après une plus
longue durée: les personnes âgées qui
vivent depuis longtemps avec le même
partenaire ressentent davantage de
satisfaction, se sentent moins seules ou
dépressives et portent un regard plus
positif sur leur vieillissement (Figure 3).
Le Dr Van Assche a souligné que ces
constatations concernaient aussi bien
l’aspect émotionnel que l’aspect sexuel
de la relation. Ce résultat mérite d’être
souligné étant donné que selon les
théories classiques, lorsqu’une relation
se prolonge dans la durée, la passion
sexuelle fait place à d’autres formes
d’intimité et de camaraderie. Les études
récentes ont donc démontré que cette
image ne correspondait peut-être pas à
la réalité: dans de nombreux cas, une
attirance physique subsiste, même à
un âge avancé. Seul le caractère obsessionnel d’une relation sexuelle diminue,
un phénomène probablement lié à une
baisse de l’envie de nouer des contacts à
un âge plus avancé.
Winter Meeting de la SBGG, Ostende, 27 et 28 février 2015
Références et bibliographie complémentaire
1.
Messelis E et al. Tijdloos genieten poster N. 52, 38ste
WM-BVGG.
2.
Kontula O Sex life of the elderly is active and
satisfying Duodecim 2009;125(7):749-56.
3.
Lindau ST et al. A study of sexuality and health
among older adults in the United States N Engl J
Med 2007;357(8):762-74.
4.
Nicolosi A et al. Sexual behaviour, sexual
dysfunctions and related help seeking patterns in
middle-aged and elderly Europeans: the global
study of sexual attitudes and behaviors World J Urol
2006;24(4):423-8.
5.
Van De Ven L. Troost: over ouderdom, zorg en
psychologie (uitg. Garant).
6.
Van Assche L. Partnerrelatie, intimiteit en seksualiteit
in de tweede levenshelft (uitg. Garant).
EN BREF
HL00681F
Dans le cadre des nouvelles recommandations pour la prescription de
médicaments les moins chers, Servier a le plaisir de vous informer que les
médicaments Coversyl, Coversyl Plus, Preterax, Coveram, Triplixam, Procoralan
et Uni Diamicron sont tous classés dans la catégorie de médicaments «moins
chers» (1).
1. A l’heure actuelle, cfr. site web de l’INAMI consulté le 08/04/2015.
MEDI-SPHERE 477
44
29 AVRIL 2015
BEL-033-18.08.14
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT: Bellozal 20 mg, comprimés. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE: Chaque comprimé contient 20 mg
de bilastine. Pour la liste complète des excipients, voir RCP rubrique 6.1. FORME
PHARMACEUTIQUE: Comprimé. Comprimés blancs, ovales, biconvexes, muni
d’une barre de confort. La barre de cassure ne vise pas à diviser le comprimé en
demi-doses égales mais à faciliter la prise du médicament. INDICATIONS THERAPEUTIQUES: Traitement symptomatique de la rhinoconjonctivite allergique
(saisonnière et perannuelle) et de l’urticaire. POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION: Voie d’administration: Voie orale. Adultes et adolescents (12
ans et plus): 20 mg (1 comprimé) une fois par jour pour soulager les symptômes
de la rhinoconjonctivite (saisonnière et perannuelle) et de l’urticaire. Prendre le
comprimé par voie orale une heure avant ou deux heures après la prise d’aliments
ou de jus de fruits. Il est recommandé de prendre la dose quotidienne en une
seule prise. Personnes âgées: Un ajustement de la dose n’est pas requis chez
les personnes âgées. L’expérience clinique chez les personnes de plus de 65 ans
est très limitée. Enfants de moins de 12 ans: La sécurité d’emploi et l’efficacité
de la bilastine n’ont pas encore été établies chez les enfants de moins de 12 ans.
Insuffisance rénale: Un ajustement de la dose n’est pas requis chez les personnes
atteintes d’insuffisance rénale (RCP rubrique 5.2). Insuffisance hépatique: On ne
dispose d’aucune expérience clinique chez les personnes présentant une insuffisance hépatique. Étant donné que la bilastine n’est pas métabolisée et qu’elle
est principalement excrétée par voie rénale, une insuffisance hépatique ne devrait
pas augmenter l’exposition systémique au-dessus de la marge de sécurité. Un
ajustement de la dose n’est donc pas requis chez les personnes atteintes d’insuffisance hépatique. Durée du traitement: Pour la rhinite allergique, le traitement
devrait être limité à la période d’exposition aux allergènes. Pour la rhinite allergique
saisonnière, le traitement pourrait être interrompu après la disparition des symptômes, et rétabli à leur réapparition. Dans la rhinite allergique pérenne, un traitement en continu peut être proposé aux patients pendant les périodes d’exposition
aux allergènes. Pour l’urticaire, la durée du traitement dépend du type, de la durée
et du déroulement des plaintes. CONTRE-INDICATIONS: Hypersensibilité à
la substance active de la bilastine ou à l’un des excipients. EFFETS INDESIRABLES : Le nombre d’effets indésirables observés chez les patients atteints de
rhinoconjonctivite allergique ou d’urticaire chronique idiopathique traités avec 20
mg de bilastine dans les essais cliniques était comparable à celui des patients
ayant reçu un placebo (12,7 % contre 12,8 %). Les effets indésirables les plus
courants, signalés par les patients traités avec 20 mg de bilastine pendant les
phases II et III des essais cliniques, comprenaient les maux de tête, la somnolence,
les étourdissements et la fatigue. Ces réactions indésirables se sont manifestées
à une fréquence comparable chez les patients ayant reçu un placebo. Les effets
indésirables pouvant
Ticket mod. Ticket mod.
Prix public
au moins être liés à la
ordinaire
préfér.
bilastine et signalés 30 comp.
11,49 €
5,85 €
5,85 €
chez plus de 0,1% des
15,65 €
9,29 €
9,29 €
patients ayant reçu 20 50 comp.
mg de bilastine pendant le développement clinique sont présentés ci-après (pour la bilastine 20 mg
dans le cadre d’essais cliniques de phase II et III). La fréquence est définie comme
suit: Très fréquent (>1/10). Fréquent (>1/100 à <1/10). Peu fréquent (>1/1.000
à <1/100). Rare (>1/10.000 à <1/1.000). Très rare (<1/10.000). Fréquence
indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles). Les
réactions rares, très rares et celles dont la fréquence est inconnue n’ont pas été
incluses. Infections et infestations: Peu fréquent: Herpès oral (0.12%). Troubles
métaboliques et de la nutrition: Peu fréquent: Augmentation de l’appétit (0.59%).
Troubles psychiatriques: Peu fréquent: Anxiété (0.35%), insomnie (0.12%). Affections de l’oreille et du labyrinthe: Peu fréquent: Acouphène (0.12%), vertiges
(0.18%). Troubles cardiaques: Peu fréquent: Bloc de branche droit (0.24%),
arythmie sinusale (0.30%), QT prolongé à l’ECG (0.53%), autres anormalités de
l’ECG (0.41%). Troubles du système nerveux: Fréquent: Somnolence (3.06%),
maux de tête (4.01%). Peu fréquent: Étourdissements (0.83%). Troubles respiratoires, thoraciques et médiastinaux: Peu fréquent: Dyspnée (0.12%), gêne
nasale (0.12%), sécheresse nasale (0.18%). Troubles gastro-intestinaux: Peu
fréquent: Douleur dans la partie supérieure de l’abdomen (0.65%), douleur abdominale (0.30%), nausées (0.41%), maux d’estomac (0.18%), diarrhée (0.24%),
bouche sèche (0.12%), dyspepsie (0.12%), gastrite (0.24%). Affections de la
peau et des tissus sous-cutanés: Peu fréquent: Prurit (0.12%). Troubles généraux et anomalies au site d’administration: Peu fréquent: Fatigue (0.83%), soif
(0.18%), amélioration d’un problème préexistant (0.12%), pyrexie (0.12%),
asthénie (0.18%). Investigations: Peu fréquent: Augmentation de la gamma-glutamyltransférase (0.41%), augmentation de l’alanine aminotransférase (0.30%),
augmentation de l’aspartate aminotransférase (0.18%), augmentation de la créatinine dans le sang (0.12%), augmentation des triglycérides sanguins (0.12%),
prise de poids (0.47%). MODE DE DELIVRANCE: Médicament soumis à la
prescription médicale. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE
MARCHE: Menarini International Operations Luxembourg S.A. - 1, Avenue de
La Gare, L-1611 Luxembourg. NUMERO D’AUTORISATION DE MISE SUR
LE MARCHE: BE381211. DATE DE MISE A JOUR/D’APPROBATION DU
TEXTE: 01/2012. Date d’approbation: 03/2012 rev 12/2012.
Ceci est la version courte du RCP. Les rubriques ne sont pas reprises dans leur
intégralité. Pour avoir plus d’informations, se référer à la version complète du RCP.
FIBROSE PULMONAIRE IDIOPATHIQUE
ESPACE
PHARMA
Un bénéfice supplémentaire
avec le nindetanib
(Ofev®, Boehringer Ingelheim)
La fibrose pulmonaire idiopathique est une pathologie sévère conduisant souvent au décès et pour laquelle les traitements étaient jusqu’à présent décevants. Deux molécules ont cependant montré
récemment un bénéfice substantiel. Le point sur le nindetanib dans le cadre d’une conférence de
presse internationale organisée à Bruxelles par les laboratoires Boehringer Ingelheim.
«Comme son nom l’indique, la fibrose pulmonaire idiopathique
(FPI) est un processus fibrotique interstitiel qui engendre une perte
de fonction pulmonaire. Elle se manifeste par de la dyspnée, de la
toux et une limitation physique aux activités de la vie quotidienne.
Son histoire naturelle est très variable et difficilement prédictible.
La relative “banalité” des symptômes engendre cependant un
retard diagnostique de 2-3 ans après l’apparition des symptômes,
la confusion étant fréquente avec une insuffisance cardiaque, une
BPCO, un asthme… (1)», rappelle Vincent Cottin (Lyon). Cette
maladie qui apparaît généralement après la cinquantaine peut
cependant se manifester à tout âge. Par ailleurs, et bien qu’on
ne connaisse pas le mécanisme physiopathogénique de cette
affection dont la prévalence continue à augmenter, il est acquis
que les facteurs de risque principaux sont le tabagisme, l’exposition à une pollution environnementale, des antécédents
familiaux et l’existence d’un reflux acide (2).
Avec une prévalence de l’ordre de 11,5/100.000 habitants en
Europe, cette affection se caractérise par un taux de mortalité
voisin de celui des cancers les plus agressifs. «Les exacerbations
de la maladie sont particulièrement dangereuses, poursuit-il, car
elles réduisent significativement les chances de survie et se traduisent par un décès dans un cas sur deux en cas d’hospitalisation
(4).» Le diagnostic est clinique, marqué par la présence de crépitations évoquant l’ouverture d’un Velcro, radiologique, signalé par une image en nid d’abeille au scanner thoracique et biopsique quand c’est nécessaire (2). C’est la fonction pulmonaire
qui permet le mieux de suivre ces patients une fois le diagnostic
établi. Mais le déclin de cette fonction est habituellement très
rapide (150-280ml/an, alors qu’il n’est que de 30-65ml/an dans
la population générale) (2), «notamment parce que nous n’avons
que très peu de traitements à notre disposition».
VC729F
Efficacité clinique et effets
secondaires : INPULSIS!
«Le nindetanib, une petite molécule inhibitrice de tyrosine
kinase (ITK) qui cible simultanément 3 récepteurs des facteurs
de croissance: le récepteur du facteur de croissance vasculaire
endothéliale, le récepteur du facteur de croissance fibroblastique
et le récepteur du facteur de croissance d’origine plaquettaire,
récepteurs qui jouent un rôle dans la fibrose pulmonaire (5) vient
d’être approuvé dans cette indication», signale Luca Richeldi
(Southampton). Partant du postulat qu’en bloquant les voies
de signalisation situées en aval de ces récepteurs, il pourrait
inhiber l’un des processus pathogènes de la FPI, il a été étudié en phase III dans le programme INPULSIS (6) après avoir
démontré son intérêt dans l’essai TOMORROW (7).
Les essais INPULSIS I et II, études randomisées en double
aveugle contrôlées contre placebo dessinées selon le même
schéma, ont porté sur 1.066 patients de 24 pays évalués sur
52 semaines sur le taux annuel de déclin de la capacité vitale forcée. Les critères de jugements secondaires étaient la
variation de la qualité de vie par rapport à l’inclusion, évaluée
au moyen du SGRQ (Saint-George’s Respiratory Questionnaire),
et le délai de survenue de la première exacerbation aiguë.
Pratiquement, le nintedanib a ralenti la progression de la FPI
en réduisant de 50% le taux de déclin annuel de la fonction
pulmonaire versus placebo, et a réduit de manière significative le risque d’exacerbations aiguës de 68%. Par ailleurs, les
auteurs ont observé un bénéfice significatif, bien que faible,
du nintedanib versus placebo concernant la variation du score
SGRQ total dans l’étude INPULSIS®-2, mais pas dans l’étude
INPULSIS®-1.
Dans les deux essais, les événements indésirables les plus
fréquents ont été de nature digestive, d’intensité légère ou
modérée, généralement pris en charge de manière efficace
chez la majorité des patients et conduisant rarement à l’arrêt
du traitement, l’événement indésirable le plus fréquent étant
la diarrhée (62% et 63% versus 19% et 18%). Enfin, moins
de 5% des patients des groupes nintedanib ont arrêté le
traitement en raison de cet événement.
«Une belle option avant transplantation pulmonaire», conclut
Vincent Cottin.
Références
1.
Kim H, et al. Respir Med. 2015 Feb 14. [Epub ahead of print].
2.
Raghu G, et al. Am J Respir Crit Care Med 2011;183(6):788-824.
3.
Vancheri C, du Bois R. Eur Respir J 2013;41(2):262-9.
4.
Kim D. Respir Res 2013;14:86.
5.
Allen J, Spiteri M. Respir Res 2002;3:13.
6.
Richeldi L, et al. N Engl J Med 2014;370(22):2071-82.
7.
Richeldi L, et al. N Engl J Med 2011;365(12):1079-87.
Association Belge contre la Fibrose Pulmonaire - www.fibrosepulmonaire.be
SEXOLOGIE
Size
doesn’t
matter?
Dr Jean-Yves Hindlet
Nature du sujet «oblige», de nombreux médias ont repris l’étude sur la taille normale du pénis humain
récemment publiée par le Dr David Veale et son équipe du King’s College of London dans le BJUI (1).
Le titre de l’article «Am I normal? A systematic review and construction of nomograms for flaccid and erect
penis length and circumference in up to 15.521 men», reprend en effet une question que beaucoup d’hommes se
posent: «Suis-je normal?», ou plus précisément «Mon sexe a-t-il une une taille normale ou est-il trop petit?»
Beaucoup d’inquiétude
MS9539F
Les médias assimilent la taille du pénis d’un homme à sa puissance et sa virilité. Un travail datant de 2006, réalisé auprès
de 52.031 hommes et femmes hétérosexuels (2), avait montré
que la plupart des hommes (66%) estimaient que la taille de
leur pénis était «moyenne», que 22% l’estimaient «grande»
et 12% «petite». La taille autodéclarée du pénis était positivement corrélée avec la taille corporelle et négativement avec
le niveau de graisse corporelle. Alors que 85% des femmes
étaient satisfaites de la taille du pénis de leur partenaire, 55%
des hommes seulement se disaient satisfaits de la taille de leur
pénis, 45% l’auraient souhaité plus grand et 0,2% plus petit.
Par ailleurs, les hommes déclarant un pénis plus grand que la
moyenne s’estimaient plus attirants, ce qui suggérait un effet
possible de la taille du pénis sur la confiance perçue.
«Les hommes ont tendance à sous-estimer la taille de leur sexe»,
explique David Veale, psychiatre au King’s College London.
La méta-analyse réalisée par Veale et al. pourrait donc être
utile pour conseiller les hommes inquiets de la taille de leur
sexe, parfois jusqu’au point d’être atteint de dysmorphophobie
(c’est-à-dire la peur exagérée d’avoir un défaut corporel), mais
aussi pour évaluer la pertinence des demandes de chirurgie du
pénis.
MEDI-SPHERE 477
Alors que 85% des femmes
étaient satisfaites de la taille
du pénis de leur partenaire,
55% des hommes seulement se
disaient satisfaits de la
taille de leur pénis.
Des valeurs sûres, issues de l’étude
d’importants effectifs
Rassemblant les données de 20 études ayant inclus plus de
15.500 hommes, il montre que le pénis mesure en moyenne –
du pubis à l’extrémité du gland – 9,16cm au repos et 13,12cm
en érection.
La circonférence du pénis, en moyenne, est de 9,31cm au repos
et de 11,66cm en érection. Par ailleurs, la corrélation entre la
longueur du pénis en érection et la taille du sujet serait, selon
les auteurs, assez faible (r = 0,2 à 0,6), tandis qu’il n’y en aurait
aucune avec le poids des sujets ou la taille de leurs pieds.
47
29 AVRIL 2015
ACTUALITÉS
SEXOLOGIE
MÉDICALES
Longueur (cm)
Figure 1: Nomogramme de la longueur du pénis au repos, étiré et en érection.
22
21
20
19
18
17
16
15
14
13
12
11
10
9
8
7
6
5
4
3
2
1
Dimension
Au repos
Etiré (au repos)
En érection
0%
5% 10% 15% 20% 25% 30% 35% 40% 45% 50% 55% 60% 65% 70% 75% 80% 85% 90% 95% 100%
Percentile
L’article délivre également des nomogrammes de taille de pénis
au repos et en érection, c’est-à-dire la représentation graphique
de ces tailles selon le percentile (Figure 1). On y voit notamment que sur 100 hommes, seuls cinq ont un pénis plus long
que 16cm. À l’inverse, seuls cinq hommes sur 100 présentent
un pénis d’une taille inférieure à 10cm. Wessels (3) suggère
qu’une taille inférieure de 2 déviations standards (DS) à la
moyenne (2,28% de la population masculine) permet de définir les candidats à la chirurgie d’allongement du pénis, soit les
patients avec une taille < 6cm à l’état flaccide et < 9,5cm en
érection. Le micropénis, cependant, se définit par une taille de
2,5DS sous la moyenne (0,14% de la population masculine),
donc < 5,2cm au repos et < 8,5cm en érection.
La corrélation entre la longueur
du pénis en érection et la
taille du sujet serait assez
faible et il n’y en aurait
aucune avec le poids des sujets
ou la taille de leurs pieds.
MEDI-SPHERE 477
Quelques limitations
Les 20 études compilées dans cette méta-analyse ont été menées dans une douzaine de pays différents. Ce qui, comme
beaucoup d’études faisant appel à un large panel, laisse apparaître de nombreuses disparités. Certains pays, comme la Turquie, l’Italie, l’Egypte et l’Iran, sont bien représentés. D’autres
beaucoup moins, comme la Grèce, qui n’a fourni que 0,3% de
l’effectif global.
En outre, les données recueillies dataient parfois de plus d’une
vingtaine d’années.
Aussi, fort logiquement, les auteurs ont conclu que leur «métaanalyse ne permet pas de tirer des conclusions sur les différences
de taille de pénis à travers les différentes cultures.» Ils espèrent
néanmoins que ces nouvelles mesures rassureront certains
patients, ce qui était leur objectif primaire.
Références
1.
Veale D, et al. Article first published online: 2 MAR 2015 DOI:10.1111/bju.13010.
2.
Lever J, Frederick D, Peplau AL. Psychology of Men and Masculinity 2006;7:129-43.
3.
Wessels H, et al. J Urol 1996;156:995-7.
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29 AVRIL 2015
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présentés par fréquence selon MedDRA et par système-organe. Les groupes de fréquence suivants sont utilisés : très fréquent (≥ 1/10), fréquent (≥ 1/100 à < 1/10), peu fréquent
(≥ 1/1000 à < 1/100), rare (≥ 1/10 000 à < 1/1000) et inconnu (impossible de déterminer avec les données disponibles). Classe
de systèmes d’organes Fréquence Effets indésirables 1 Infections et infestations Peu fréquent Rhinite Rare Méningite aseptique
2 Inconnu Cystite Affections hématologiques et du système lymphatique Peu fréquent Anémie aplastique, thrombocytopénie 3 Inconnu Neutropénie, agranulocytoses, anémie hémolytique, éosinophilie, pancytopénie 4, leucopénie Affections du
système immunitaire Rare Réaction anaphylactique Inconnu Hypersensibilité Troubles du métabolisme et de la nutrition Inconnu Appétit diminué, retention d’eau Affections psychiatriques Rare Dépression, état de confusion Inconnu Insomnie,
anxiété, nervosité, labilité
émotionnelle Affections du
système nerveux Fréquent
Céphalées Inconnu Etourdissements, paresthésies, somnolence, névrite optique Affections oculaires Peu
fréquent Perte de vision Inconnu Neuropathie optique
toxique, sécheresse des yeux,
amblyopie, vision trouble,
scotome, modifications de
perception des couleurs Affections de l’oreille et du labyrinthe Rare Acouphène,
vertiges Inconnu perte d’audition Affections cardiaques
Inconnu Palpitations, insuffisance cardiaque, décompensation cardiaque congestive
Affections vasculaires Inconnu Hypotension, hypertension
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales Peu
fréquent Asthme, bronchospasme, dyspnée Inconnu Irritation de la gorge8 Affections
gastro-intestinales Fréquent
Dyspepsie, diarrhée, nausées,
vomissements, douleur abdominale, flatulences, constipation, méléna, hématémèse,
saignement gastro-intestinal
Peu fréquent Gastrite, ulcération de la bouche Rare
Pancréatite, perforation gastro-intestinale Inconnu Douleur épigastrique, sécheresse
de la bouche, sensation de
gonflement, duodénite, oesophagite, inflammations gastro-intestinales, ulcère gastroduodénal 5 , colite, maladie
de Crohn, gêne orale8 Affections hépatobiliaires Peu fréquent Hépatite, jaunisse Inconnu Insuffisance hépatique,
nécrose hépatique, syndrome
hépato-rénal Affections de la
peau et du tissu sous-cutané
Fréquent Eruption cutanée
Peu fréquent prurit, urticaire,
purpura, angio-œdème
(œdème de Quincke), réaction de photosensibilité Rare
Syndrome de Stevens-Johnson, nécrolyse épidermique
toxique (syndrome de Lyell),
érythème polymorphe Inconnu Rash maculopapulaire,
alopécie, dermatite exfoliative
Affections du rein et des voies
urinaires Peu fréquent Néphrite tubulo-interstitielle,
syndrome néphrotique, insuffisance rénale Inconnu Insuffisance rénale aiguë,6 nécrose
rénale papillaire, glomérulonéphrite, hématurie Troubles
généraux et anomalies au site
d’administration Rare Oedème Inconnue Fatigue Investigations Inconnu Sang
occulte, 7 tests hépatiques
anormaux, clairance rénale de
créatine diminuée, polyurie,
azotémie Des études cliniques
et des données épidémiologiques suggèrent que l’utilisation d’ibuprofène, surtout
lorsqu’il est utilisé à dose
élevée (2400 mg par jour) et
pendant une longue durée de
traitement, peut être associée
à une légère augmentation
du risque d’événement thrombotique artériel (par exemple,
infarctus du myocarde ou
accident vasculaire cérébral)
(cf. section mises en garde
spéciales et précautions d’emploi). Une méningite aseptique
survient plus que probablement chez les patients atteints
de lupus érythémateux et
OE
N G DKO
d’affections du tissu conjoncVA
tif. L’action inhibitrice des
100% ORIGINEEL
A.I.N.S. sur la synthèse des
NE
E
prostaglandines est responE S MID D E L
sable de la diminution de la
fonction rénale dans certains
cas, principalement lorsque
la circulation sanguine dans
les reins est déjà perturbée
comme lors de décompensation cardiaque sévère, de déshydratation, de syndrome néphrotique, de cirrhose du foie ou d’affections rénaux préexistantes.
1 Effets indésirables listés selon la terminologie MedDRA 2 Cet effet indésirable peut être accompagné de fièvre et coma. 3
Cet effet indésirable peut survenir avec ou sans purpura. 4 chez 20 % des patients une diminution de l’hémoglobine de 0,1
gr par 100 ml ou plus a été décrite. 5 Cet effet indésirable peut survenir avec saignements et/ou perforation. 6 Cet effet indésirable peut survenir chez des patients avec une fonction rénale diminuée déjà existante. 7 Cet effet indésirable peut
conduire à une anémie ferriprive. 8 Une sensation passagère de brûlure dans la bouche ou la gorge peut survenir avec les
granulés d’Ibuprofène. Déclaration des effets indésirables suspectés La déclaration des effets indésirables suspectés après
autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament.
Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via : Agence fédérale des médicaments et des produits
de santé Division Vigilance EUROSTATION II Place Victor Horta, 40/ 40 B-1060 Bruxelles Site internet: www.afmps.be e-mail:
[email protected] 5 TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE S.A. Abbott Avenue
Einstein 14 1300 Wavre 6 NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE BRUFEN 400 mg, 100 Comprimés
pelliculés : BE104876 BRUFEN 400 mg, 30 Comprimés pelliculés sous plaquette PVC/PVDC : BE467093 BRUFEN FORTE
600 mg, Comprimés pelliculés : BE128064 BRUFEN GRANULES 600 mg, Granulés effervescents: BE158067 BRUFEN RETARD
800 mg, Comprimés à libération Prolongée : BE147436 et BE150376 7 DATE DE MISE À JOUR DU TEXTE A. Date de dernière
mise à jour du résumé des caractéristiques du produit : 08/2014 B. Date de l’approbation du résumé des caractéristiques du
produit : 12/2014 8 DELIVRANCE: sur prescription médicale.
GE
RESUME DES CARACTERISTIQUES DU PRODUIT 1. DENOMINATION DU MEDICAMENT BRUFEN 400 mg, comprimés
pelliculés BRUFEN FORTE 600 mg, comprimés pelliculés BRUFEN GRANULES 600 mg, granulés effervescents BRUFEN
RETARD 800 mg, comprimés à libération prolongée 2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE La substance
active est l’ibuprofène. Un comprimé pelliculé de Brufen 400 mg, comprimés pelliculés contient 400 mg d’ibuprofène. Un
comprimé pelliculé de Brufen Forte 600 mg, comprimés pelliculés contient 600 mg d’ibuprofène. Un sachet de Brufen
Granules 600 mg, granulés effervescents contient 600 mg d’ibuprofène. Un comprimé de Brufen Retard 800 mg, comprimés
à libération prolongée contient 800 mg d’ibuprofène. Liste des excipients ayant un effet notoire : Brufen 400 mg: 26,67 mg
lactose par comprimé Brufen Forte 600 mg: 40 mg lactose par comprimé Brufen Granules 600 mg: 1000 mg saccharose et
150 mg sodium par sachet Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1 3. FORME PHARMACEUTIQUE BRUFEN
400 mg : comprimés pelliculés BRUFEN FORTE 600 mg : comprimés pelliculés BRUFEN GRANULES 600 mg : granulés
effervescents BRUFEN RETARD 800 mg : comprimés à libération prolongée 4. DONNEES CLINIQUES 4.1 Indications thérapeutiques Le BRUFEN est indiqué dans le traitement symptomatique de : I. Rhumatologie. A. affections articulaires inflammatoires telles que : - arthrite rhumatoïde. - spondylite ankylosante. - maladie de Still (polyarthrite juvénile) et les états pathologiques apparentés. B. affections articulaires dégénératives : poussées inflammatoires aiguës d’ostéo-arthrose. C.
affections extra-articulaires, telles que périarthrite, bursite, tendinite, ténosynovite, syndrome cervical et douleur aiguë du bas
du dos imputable à une discopathie. II. Gynécologie et obstétrique. - dysménorrhée primaire. - douleur suite à un accouchement - douleur suite à une épisiotomie. III. Ophtalmologie. Inflammations postopératoires et suite à un traumatisme. IV.
Stomatologie et chirurgie
dentaire. Inflammation après
interventions chirurgicales à
la mâchoire et interventions
dentaires. V. Fièvre. VI. Traumatologie. Le BRUFEN RETARD 800 mg, comprimés à
libération prolongée peut être
prescrit chez les adultes, pour
toutes les indications proposées. Cette forme est cependant particulièrement indiquée pour le traitement des
affections inflammatoires
chroniques du système locomoteur. 4.2 Posologie et
mode d’administration La
survenue d’effets indésirables
peut être minimisée par l’utilisation de la dose minimale
efficace pendant la durée la
plus courte possible nécessaire au soulagement des
symptômes (cf. section Effets
indésirables). Posologie
ADULTES ET ENFANTS A
PARTIR DE 12 ANS : BRUFEN
400 mg – BRUFEN FORTE
600 mg – BRUFEN GRANULES 600 mg: Rhumatologie : Dose d’attaque recommandée 1800 mg (3 x 600
mg), dose d’entretien 1200
mg (3 x 400 mg ou 2 x
600mg). En cas d’arthrite
rhumatoïde et de spondylite
ankylosante, la dose peut être
de 2400 mg par jour (4 x 600
mg). Chirurgie, stomatologie
et obstétrique : Dans les cas
de douleurs suite à des interventions chirurgicales, obstétriques, stomatologiques et
dentaires, il y a lieu de prendre
800 à 1200 mg par jour (3 x
400 mg ou 2 x 600 mg) .
Gynécologie : En cas de dysménorrhée, il est conseillé de
prendre 1200 mg par jour en
doses fractionnées. Le traitement doit commencer dès
que la douleur s’annonce ou
même le jour précédent; deux
à trois jours de traitement
suffisent en général. Etats
fiévreux : Un comprimé pelliculé de 400 mg, 2 à 3 fois par
jour, avec un maximum de
1200 mg par jour). Traumatologie : Suivant la gravité, une
dose de départ de 3 000 mg
par jour (2 x 600 mg le matin,
1 x 600 mg le midi et 2 x 600
mg le soir) ou de 2 400 mg
(1 x 600 mg le matin et le
midi et 2 x 600 mg le soir) et
ce durant quelques jours.
Ensuite, réduire progressivement cette dose à 1 800 mg
par jour (3 x 600 mg) jusqu’à
une dose d’entretien de 1200
mg par jour (3 x 400 mg ou
2 x 600 mg). BRUFEN RETARD 800 MG : Prendre deux
comprimés simultanément en
début de soirée. SUJETS
AGES : Aucune modification
particulière de la dose n’est
requise, sauf en cas d’altération de la fonction rénale ou
hépatique, auquel cas la posologie doit faire l’objet d’une
évaluation individuelle. L’établissement de la posologie
doit s’effectuer avec prudence
chez ce groupe de patients.
ENFANTS : Le BRUFEN ne
sera pas administré à des
enfants en dessous de 12 ans,
excepté dans des affections
telles que la polyarthrite juvénile (syndrome de Still). On
utilise alors une dose journalière voisine de 20 à 40 mg/
kg de poids corporel, à
prendre en 3 fois par jour.
Brufen® est généralement bien toléré par
Suivant l’âge la posologie
l’estomac à jeun et est rapidement résorbé*.
sera de : - 7 à 11 ans : maximum
1200 mg par jour (3 x 400
* Voir RCP Brufen® mars 2015.
mg) - 12 à 14 ans : maximum
1800 mg par jour (3 x 600
mg) Mode d’administration :
Le BRUFEN est généralement
bien toléré par l’estomac à
jeun et est rapidement résorbé. Afin de combattre la raideur matinale, on prendra donc la première dose, à jeun, dès le réveil. La durée d’action du produit
étant limitée, les doses suivantes seront réparties tout au long de la journée et seront prises de préférence avant les repas
(environ 1H). Prenez les comprimés d’Ibuprofène avec un verre d’eau. Les comprimés d’Ibuprofène doivent être avalés en
entier et ne doivent pas être mâchés, coupés, écrasés ou sucés afin d’éviter une gêne orale et une irritation de la gorge.
BRUFEN GRANULES 600mg, granulés effervescents: Mélanger le contenu du sachet dans un verre d’eau et le boire directement. 4.3 Contre-indications Le BRUFEN est contre-indiqué en cas : - D’une hypersensibilité à la substance active, à l’un
des excipients mentionnés à la rubrique 6.1, aux salicylates ou à d’autres substances non-stéroïdiennes - D’ antécédents
d’asthme, d’angioedème, de bronchospasme, d’urticaire, de rhinite ou d’autres réactions allergiques après usage de salicylates
ou de AINS. - D’ affections impliquant une tendance hémorragique accrue. - D’ antécédents de perforation ou d’hémorragie
gastro-intestinale associée à un traitement antérieur par AINS. L’ ibuprofène ne doit pas être utilisé chez les patients présentant une forme active ou des antécédents de rectocolite hémorragique, de maladie de Crohn, d’ulcère gastro-duodénal récidivant ou d’hémorragie gastro-intestinale récidivante (définis comme au moins deux épisodes distincts avérés d’ulcère ou
d’hémorragie). - D’ ulcère actif de l’estomac ou du duodénum. - D’ insuffisance rénale sévère (filtration glomérulaire inférieure
à 30 ml/min). - D’ insuffisance cardiaque sévère. - D’ insuffisance hépatique sévère - De troisième trimestre de la grossesse
Le BRUFEN est également contre-indiqué pour les enfants âgés de moins de 12 ans (sauf en cas d’arthrite rhumatoïde juvénile). 4.4 Effets indésirables Les effets indésirables rapportés avec l’ibuprofène sont similaires à ceux observés avec d’autres
AINS. Les effets indésirables les plus fréquemment observées sont dyspepsie et diarrhée, il a été estimé qu’ils surviennent
E S MID D E L
E
NATURE & SANTÉ
Le soufre,
un élément beauté,
énergie, santé!
Nathalie Evrard
Indispensable au transport de l’oxygène dans les cellules, le soufre se retrouve normalement dans notre
alimentation quotidienne. Mais, les pesticides et le raffinage des aliments éliminent une partie du soufre
présent dans notre nourriture. La carence ainsi créée pourrait être à l’origine de bon nombre de maladies.
Quel est le rôle du soufre?
Où trouver du soufre
dans notre alimentation?
Ce cristallin de couleur jaune fait partie des éléments indispensables à la vie. Il fut utilisé pendant très longtemps pour soigner
différentes affections. Le soufre participe à la formation de
protéines, de vitamines (vitamine B1 ou thiamine, vitamine B8
ou biotine): il est donc présent au niveau des phanères (ongles
et cheveux), de la peau et de nombreuses cellules. Au sein de
l’os, il favorise l’assimilation du calcium, du phosphore et du
magnésium.
Les aliments particulièrement riches en soufre sont:
-
Manquons-nous de soufre?
Nos besoins en soufre varient entre 600 à 800 milligrammes
par jour pour un adulte et augmentent de de plus en plus avec
l’âge. Alors que le soufre est un élément indispensable au bon
fonctionnement du corps, nos modes de vie actuels et la modification des cultures entrainent souvent des carences. Pour
les éviter, il faut consommer des aliments riches en soufre, et
y ajouter si nécessaire des compléments nutritionnels formulés
avec du soufre. Parmi ceux-ci, citons par exemple: l’huile de
Haarlem et le MSM (soufre naturel).
L’huile de Haarlem, un remède sulfureux
JP0603F
Inventée en 1596, l’huile de Haarlem fut pendant plusieurs
siècles un des remèdes favoris des médecins. Cette huile est
une combinaison de soufre, d’huile de lin et d’huile essentielle
Bien connu pour son utilisation
en cure thermale, le soufre
comme oligoélément agit à la
fois sur la peau (acné) et les
tissus articulaires (arthrose),
ainsi que dans le traitement
des affections respiratoires
(rhinopharyngite, asthme).
MEDI-SPHERE 477
-
le chou et les crucifères (navet, cresson);
certaines eaux minérales (Contrex, Hépar);
les fruits de mer;
les œufs;
les légumineuses
(pois chiche, haricot sec, lentilles, fève, etc.);
la viande;
les laitages.
de pin. Elle apporte à l’organisme un soufre hautement assimilable, qui dope les effets du soufre et tout particulièrement son
action détox. Cet oligo-élément facilite l’élimination des toxines
et des déchets par différentes voies (peau, poumons, reins, foie,
intestins). Chacune de ces voies possède une propriété d’élimination spécifique afin de bien réguler le fonctionnement de
notre organisme. Certains troubles médicaux ou une hygiène
de vie peu équilibrée perturbent le bon fonctionnement de ces
émonctoires. Face à ces difficultés, il a été prouvé que cette
huile permettait une meilleure élimination des déchets et des
toxines; elle contribue donc au renouvellement des cellules et
par la même occasion à notre bien-être.
Cocktail énergie et beauté
Les bienfaits ne se limitent pas à cette action drainante. Cette
huile née de la tradition alchimique hollandaise aide à prévenir
les infections urinaires et respiratoires et à lutter contre celles-ci
une fois qu’elles sont présentes. Elle est également un soutien
contre les troubles rhumatologiques, comme l’arthrose. Elle
fait aussi office d’ordonnance beauté. Il faut rappeler qu’une
déficience de soufre peut rendre les cheveux cassants.
50
29 AVRIL 2015
Quand le cinéma est
mal dans sa peau…
Dr Dominique-Jean Bouilliez
Les dermatoses dans le cinéma… Le sujet n’est pas banal, et d’autant plus inattendu que, très souvent, les
pathologies cutanées des acteurs et des personnages qu’ils représentent passent au second plan par rapport
à l’histoire. Un parcours de quelques scènes d’anthologie, scènes cultes, ou moments qui ont marqué avec
Bruno Halioua (Dermatologie, Paris).*
MS9264F
S
i le cinéma a déjà traité de sujets graves comme le
Sida, avec notamment Tom Hanks dans Philadelphia (la mise en scène d’un syndrome de Kaposi a
largement contribué à une meilleure communication à propos du VIH) ou une scène d’anthologie
montrant Samantha Jones effectuer un test de dépistage dans
un épisode de Sex and the City, les autres MST ne sont souvent
évoquées que du bout des lèvres même si dans la même série,
Miranda Hobbes annonce à son copain qu’elle doit soigner une
candidose. Intimate Agony, un autre téléfilm célèbre datant de
1983, traite du dépistage et de l’annonce d’un herpès génital
ainsi que du risque encouru en l’absence de préservatif. Mais
c’est Miss Ever’s Boys (Les patients de mademoiselle Evers) qui
est le film le plus cynique en la matière: sorti en 1997, ce film
traite d’un des scandales de la médecine américaine, à savoir
l’expérience faite en Alabama au cours de laquelle des noirs
qui travaillaient dans des plantations et souffraient de syphilis
ont «bénéficié» de 1934 à 1974 d’un suivi de l’affection «au
naturel», non traitée donc… alors que la pénicilline avait été
découverte en 1940.
MEDI-SPHERE 477
Ça vous gratouille ou ça vous chatouille?
Dans Knock ou Le Triomphe de la médecine, le Dr Knock se
rend compte qu’il a été grugé par Parpalaid à qui il a «racheté»
la patientèle. Loin de se décourager, il fait comprendre à ses
patients que tout bien portant est un malade qui s’ignore. Le
résultat ne se fait pas attendre et trouve son apogée dans la
scène diagnostique d’une démangeaison: «Ça vous chatouille ou
ça vous gratouille? Désignez moi l’endroit exact.» Avec Banzaï
de Claude Zidi (1983), on retrouve une autre expression de
l’allergie grâce à Coluche dont le visage est complètement défiguré. Ce film aura des conséquences inattendues dans l’imaginaire du grand public, au point qu’il est cité régulièrement
comme référence lorsqu’on parle d’allergie. On est un peu dans
le même registre avec Will Smith dans Hitch (2005) lorsqu’on
voit la déformation progressive du visage de l’acteur alors qu’il
cherche un antihistaminique dans le rayon parapharmacie du
supermarché où il se trouve.
Dans Mary à tout prix (1998), l’histoire commence avec Ted,
personnage joué par Ben Stiller, adolescent boutonneux qui
se meurt d’amour pour la jolie Mary et s’enduit, sans succès,
51
29 AVRIL 2015
© Christian Bertrand / Shutterstock.com
FUN, LA SCIENCE!
ACTUALITÉS
FUN, LA SCIENCE!
MÉDICALES
de toutes les crèmes possibles et imaginables avec les conséquences allergiques que l’on pouvait attendre. C’est aussi la déformation allergique du visage après absorption de cacahuètes
qui est abordée dans That 70’s show, une série américaine. Bart
Simpson présente le même phénomène après ingestion de cacahuètes lors d’un épisode de la série qui a conduit certaines
compagnies aériennes américaines à retirer les cacahuètes des
produits offerts à bord…
Ce n’est pas contagieux, mais…
Le psoriasis a fait l’objet de plusieurs évocations, notamment
dans The Big Bang Theory, autre série américaine, où le psoriasis de l’un des personnages l’empêche d’entretenir des
rapports normaux avec son entourage. C’est à ce personnage
qu’a fait référence Kim Kardashian lorsqu’elle a «dû» révéler
qu’elle souffrait également de psoriasis. Black, film français
réalisé par Pierre Laffargue en 2008, met aussi en scène un
truand affecté d’un psoriasis purulent…, un psoriasis dont
souffrait Dennis Potter, auteur du livre qui a servi de base
au film The Singing Detective, un film mis en image par Keith
Gordon, au cours duquel Robert Downey Jr doit contenir une
érection pendant que Katie Holmes lui applique un onguent
sur tout le corps…
La peau en tant qu’organe de (non-)
communication
Dans un tout autre registre, Exodus, film de 1960 qui dépeint
les événements associés à la création de l’état d’Israël, montre
la manière dont un médecin examine un impétigo, et son implication pour le jeune réfugié.
Dans Melanoma My Love, on retrouve une jeune danseuse
atteinte de mélanome, et dont le mari décide de taire le fait
qu’elle est en phase terminale. On suit alors, non sans un certain malaise, la lente agonie de cette femme. Elephant Man,
joué par Anthony Hopkins et réalisé en 1980 par David Lynch
en noir et blanc, a également marqué toute une génération par
l’évocation de l’histoire de John Merrick que tentera de «sauver» le Dr Treeves en l’arrachant à l’humiliation quotidienne
d’être mis en spectacle.
Caro diario (Journal Intime, de Nanni Moretti), primé à Cannes
en 1994, apparaît un peu comme une île dans l’océan de la
production cinématographique associée à la dermatologie.
Dans son 3e épisode, Les Médecins, le film raconte l’odyssée,
autobiographique et partiellement filmée en vie réelle, d’un
homme souffrant d’un lymphome de Hodgkin diagnostiqué
tardivement après de nombreux errements dans les cabinets
de divers dermatologues pour un prurit persistant, assorti de
multiples prescriptions, shampooings, cures thermales, sans
autre résultat qu’un choc anaphylactique… «Les médecins
savent parler mais pas écouter», conclut Moretti en filmant à
la table d’un bar remplie des produits achetés, l’absorption
d’un verre d’eau avalé l’estomac vide: «ils disent que ça fait du
bien», ponctue-t-il.
MEDI-SPHERE 477
Black Swan, film de Darren Aronofsky, installe de son côté une
atmosphère oppressante à travers le corps des danseuses parfois martyrisé, et le thème de la folie comme toile de fond avec
de nombreuses scènes de pathomimie jouées à la perfection par
Nathalie Portman.
Lèpre, lépreux et léproserie…
Autre grand classique, Ben Hur (1959) nous met au contact
avec la lèpre, mais sans la montrer, nous laissant imaginer plutôt que voir les dégâts de la maladie. Ce thème a également été
évoqué en 1980 par les Monthy Pithon avec La Vie de Brian
(Monthy Pithon’s Life of Brian), mais sur le plan humoristique
car le lépreux guéri par le Christ se plaint de ne plus pouvoir
gagner sa vie avec la disparition de ses lésions… Cette lèpre est
également abordée dans le film Papillon qui traite de l’évasion
d’un bagnard en Guyane, via l’île des lépreux. Ici aussi, l’image
est à peine évoquée et rappelle que certaines lèpres ne sont pas
contagieuses. Mais les lépreux font partie de l’imaginaire et, à
ce titre, apparaissent souvent dans les films d’horreur, comme
dans The Fog en 1980 ou dans les films historiques comme dans
The Kingdom of Heaven avec le roi Baudouin IV, un roi lépreux
en Terre Sainte au début du XIIe siècle, qui porte un masque
pour se protéger des autres.
C’est La Cité de la joie (City of Joy) qui va le plus participer
d’une meilleure connaissance de cette maladie. Film francobritannique réalisé par Roland Joffé, sorti en 1992, le film met
en scène Max, un jeune chirurgien américain, qui décide, après
l’échec d’une opération, de renoncer à sa pratique et de partir
en Inde où il refuse dans un premier temps de s’impliquer. Sa
rencontre avec une famille fuyant la famine de la campagne va
cependant l’amener à se remettre en question.
Laver plus blanc…
Autre thème fréquemment rencontré au cinéma, l’albinisme,
parfois simplement représenté par des personnages aux cheveux très blancs, se rencontre souvent dans les films d’horreur
(Nosferatu en 1922 a été en quelque sorte précurseur), ou
représente les méchants comme dans La Sanction (The Eiger
Sanction) avec Clint Eastwood en 1975, ou Drôle d’embrouille
(Foul play) avec Goldie Hawn et Chevy Chase en 1998 où le
criminel est albinos. Un thème que l’on retrouve aussi dans le
Da Vinci Code avec Silas, un terrible moine albinos à l’air passablement patibulaire, ou dans Matrix Reloaded, film de Andy
et Lana Wachowsky de 2003, avec les jumeaux albinos. Quel
que soit le film, fut-il humoristique, l’albinos est un méchant, à
l’exception – notable – de Roger Rabbitt.
Enfin, clin d’oeil à la profession, Bruno Halioua posait la question de savoir qui parmi les trois personnages suivants est dermatologue: Rouletabille? Sherlock Holmes? Arsène Lupin? Et qui
parmi les auteurs de ces récits était médecin: Gaston Leroux?
Conan Doyle? Maurice Leblanc? A vos encyclopédies…
* Dans le cadre de sa présentation au cours des Journées Dermatologiques de Paris.
52
29 AVRIL 2015
cystites
40 comprimés
PP : 12,35 €
DENOMINATION DU MEDICAMENT : Urocystil 500 mg comprimés
enrobés • COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE : extrait sec
hydroalcoolique (50% V/V) (2,5 :1) de feuilles d’Arctostaphylos
d’
uva-ursi
L. 500 mg. • FORME PHARMACEUTIQUE : comprimés enrobés à usage
oral. Conditionnement sous blister (4 x 10 comprimés enrobés). •
DONNEES CLINIQUES : Indications thérapeutiques : ce médicament à base de plantes est utilisé comme antiseptique urinaire
en cas de cystites chez les femmes adultes sans autres problèmes de santé et n’étant pas enceintes. • Posologie et mode d’administration :
Adultes et enfants de plus de 12 ans : 2 comprimés enrobés 4 fois par jour,
de préférence en mangeant, pendant 5 jours. Des adaptations de dose
chez les patients à risque ne sont pas nécessaires. Les comprimés enrobés
sont à avaler avec un grand verre d’eau. • Contre-indications : enfants
de moins de 12 ans. H persensibilité à un des composants de la préparation. Insuffisance rénale. • Effets indésirables : nausées et vomissements
(tanins) : peu fréquent. Coloration des urines en brun-vert (hydroquinone) :
courant. Lors d’utilisation prolongée, l’extrait sec d’Arctostaphylos uva-ursi L.
peut s’avérer hépatotoxique (tanins) : rare. C’est pourquoi, il est conseillé
de ne pas dépasser 1 semaine de traitement et 5 traitements par an. Il est
conseillé au patient de mentionner tout effet inattendu à son médecin ou
pharmacien pendant la prise de Urocystil. • TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE
MISE SUR LE MARCHE : Tilman s.a., Zoning Industriel Sud 15, 5377 Baillonville,
Belgique. • NUMERO D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE : 67S792F3 • STATUT DE
DELIVRANCE : délivrance libre. • DATE D’APPROBATION DU TEXTE : 17/12/2007.
ANTISEPTIQUE
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B-5377 Baillonville • 084 320 360
> Suzuki Celerio
Simple mais
efficace!
Elle ne dispose assurément pas d’une silhouette
enivrante, sa beauté se veut plutôt intérieure…
La nouvelle Suzuki Celerio tente de percer dans
le marché concurrentiel des citadines en jouant la
carte de l’habitabilité et de l’efficacité.
C’
est certain, juger l’esthétique
d’une voiture n’est jamais
chose aisée tant l’avis se veut
personnel. Mais force est de reconnaître
que l’on ne se trompe pas en prétendant
que la nouvelle Celerio ne dispose pas
d’un physique très enjôleur malgré sa
très jeune carrière… A mille lieues des
citadines les plus récentes du marché,
son truc à elle, c’est la simplicité et l’espace. Ne cherchez pas de programme
de personnalisation, de liste d’options
à rallonge ou de technologies dernier
cri. La Celerio fait tout bien, avec une
implacable rigueur. Cela s’explique car
elle est, avant tout, une voiture destinée
aux marchés émergents, bien moins difficiles d’un point de vue commercial que
le nôtre. Pas étonnant que l’objet semble
dès lors sorti tout droit des années 90.
Mais peu importe car ses charmes, cette
japonaise les place ailleurs. Comme dans
une fiabilité qui n’est plus à démontrer
et un prix qui reste compétitif compte
tenu de la présence de cinq portes.
AS0938F
La raison
Avec ses 3,60m de long, la Celerio mesure 10cm de plus que l’ancienne Alto,
qu’elle ne remplace pas. Mais elle se
distingue surtout par sa hauteur importante de 1,53m et son empattement
généreux de 2,42m, deux caractéristiques qui servent l’habitabilité. Car la
principale qualité de ce modèle réside
La principale
qualité de ce modèle
réside dans son
espace arrière, se
voulant l’un des
meilleurs de la
catégorie!
dans son espace arrière, se voulant l’un
des meilleurs de la catégorie, surtout
lorsqu’on considère la place aux jambes
et la garde au toit. De quoi lui permette
d’être homologuée en 5 places. Une banquette arrière à laquelle on accède aisément grâce à une ouverture de portes à
quasi 90 degrés. Autre bonne nouvelle,
les 254l de contenance du coffre, qui en
font le meilleur de sa catégorie.
Si la plateforme utilisée par la Celerio
est nouvelle, il n’en va pas de même avec
le tricylindre de 1 litre qui est une vieille
connaissance. Ce dernier a toutefois été
remanié pour en diminuer le poids, mais
il émet encore 99g/km de CO2. C’est un
peu trop car le modèle importé chez
nous reste privé de Stop&Start. Dommage. Il n’empêche, avec ses 68ch et son
couple de 90Nm, ce groupe motopropulseur ne manque assurément pas de
MEDI-SPHERE 477
54
29 AVRIL 2015
charme, offrant une vitalité étonnante
et une belle rondeur. Relativement silencieux compte tenu de son architecture,
il est secondé par une nouvelle boîte manuelle bien verrouillée à 5 rapports assez
longs. Un peu trop peut-être. En avril,
la Celerio sera également disponible en
boîte robotisée.
L’atout prix
Sur la route, la Celerio se comporte
comme son look et son prix le laissent
supposer. Ni plus ni moins. Les suspensions se révèlent assez confortables
bien qu’elles éprouvent parfois quelque
peine à contenir le roulis de la carrosserie
haute. Le prix catalogue de base s’élève
à 9.999€ mais, chez le constructeur nippon, les promotions sont fréquentes.
Pour ceux qui préfèrent une version plus
équipée, mieux vaut se tourner vers le
haut de gamme GL qui coûte 10.999€.
Voilà certainement une citadine idéale
pour compléter son parc automobile si
parc il y a… Car finalement, le retour
aux fondamentaux n’est pas forcément
désagréable, que du contraire…
Arnaud Dellicour
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT: Trazodone Mylan 100
mg comprimés. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE: Chaque comprimé contient 100 mg de chlorhydrate
de trazodone. Pour la liste complète des excipients. FORME
PHARMACEUTIQUE: Comprimés. DONNÉES CLINIQUES: Indications thérapeutiques: Dépression de diverses origines
nécessitant un traitement médicamenteux. Posologie et
mode d’administration: La posologie doit être adaptée individuellement. On tiendra compte du fait que l’effet antidépresseur se manifeste après 2 à 3 semaines de traitement
alors que l’effet sédatif s’observe déjà après quelques jours.
La dose initiale est de 100 mg et est augmentée de 50 mg
tous les 3 à 4 jours jusqu’à l’obtention d’un effet thérapeutique optimal. Cette dose
peut être portée à 400
mg par jour chez les
patients ambulatoires et
elle sera alors répartie
en 2 à 3 prises. Chez
les patients hospitalisés
et en cas de dépression
très sévère, la dose peut
exceptionnellement être
portée à 600 mg par
jour. Pour arrêter le traitement, il est conseillé
de réduire progressivement la dose. Patients
âgés: Chez les patients
très âgés ou affaiblis, la
dose initiale recommandée sera réduite à 100
mg par jour, administrée
en prises séparées ou
en une seule dose administrée au coucher.
Cette dose peut être
augmentée par paliers,
comme décrit à la rubrique « Adultes », sous
surveillance médicale,
en fonction de la tolérance et de l’efficacité.
En règle générale, éviter
d’administrer des doses
uniques supérieures à
100 mg chez ces patients. Il est peu probable
que l’on dépasse une
dose de 300 mg par jour.
Population pédiatrique:
L’utilisation de la trazodone n’est pas recommandée chez l’enfant de
moins de 18 ans compte
tenu de l’insuffisance
des données de sécurité.
Il est possible d’atténuer
les effets indésirables
(augmentation de la résorption et diminution
des concentrations plasmatiques maximales) en
prenant le chlorhydrate
de trazodone après
le repas. Insuffisance
hépatique: La trazodone
subit un métabolisme
hépatique important et a
également été associée
à une hépatotoxicité. Dès
lors, ce médicament sera
prescrit avec prudence
chez les patients souffrant d’insuffisance hépatique, en particulier dans les cas d’insuffisance hépatique sévère. Une
surveillance périodique de la fonction hépatique peut être
envisagée. Insuffisance rénale: Aucun ajustement posologique n’est habituellement nécessaire, mais la prudence est
de mise lorsque ce médicament est administré aux patients
souffrant d’insuffisance rénale sévère. Contre-indications:
Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients. Intoxication alcoolique et intoxication par des hypnotiques. Infarctus aigu du myocarde. Effets indésirables: Des
cas d’idées et de comportements suicidaires ont été rappor-
tés durant des traitements par trazodone ou peu après l’arrêt
de ces traitements. Les symptômes suivants, dont certains
sont fréquemment signalés dans le cadre de dépressions non
traitées, ont également été observés chez des patients traités par trazodone. Base de données MedDRA des classes
de systèmes d’organes - Fréquence indéterminée (ne
peut être estimée sur la base des données disponibles).
Affections hématologiques et du système lymphatique:
Dyscrasies sanguines (y compris agranulocytose, thrombocytopénie, éosinophilie, leucopénie et anémie). Affections du
système immunitaire: Réactions allergiques. Affections endocriniennes: Syndrome d’antidiurèse inappropriée (SIADH).
Troubles du métabolisme et de la nutrition: Hyponatrémie1,
gueusie. Affections Conditionnement Prix Ticket modérateur
public
Omnio
Autre
cardiaques:
Aryth100 mg x 30 € 7,40 € 0,62 € 1,03
4
mies cardiaques (y
x 90 € 11,63 € 1,49 € 2,49
compris torsades de
pointes, palpitations,
contractions ventriculaires prématurées, bigéminismes
ventriculaires, tachycardie ventriculaire), bradycardie, tachycardie, anomalies de l’ECG (allongement de l’intervalle
QT). Affections vasculaires: Hypotension orthostatique, hypertension, syncope. Affections respiratoires, thoraciques
et médiastinales: Congestion nasale, dyspnée. Affections
gastro-intestinales: Nausées, vomissements, sécheresse
buccale, constipation, diarrhée, dyspepsie, douleur d’estomac, gastroentérite,
ptyalisme, iléus paralytique. Affections hépatobiliaires: Anomalies de
la fonction hépatique (y
compris ictère et lésions
hépatocellulaires)5, cholestase intrahépatique.
Affections de la peau et
du tissu sous-cutané:
Éruption cutanée, prurit,
hyperhidrose. Affections
musculo-squelettiques
et systémiques: Douleur dans les membres,
dorsalgies,
myalgies,
arthralgies. Affections
du rein et des voies
urinaires: Trouble de la
miction. Affections des
organes de reproduction
et du sein: Priapisme
Troubles généraux et
anomalies au site d’administration: Faiblesse,
œdème,
symptômes
pseudogrippaux, fatigue,
douleur
thoracique,
fièvre.
Investigations:
Élévation des enzymes
hépatiques. 1 L’équilibre
hydroélectrolytique doit
être surveillé chez les
patients
symptomatiques. 3 La trazodone est
un antidépresseur sédatif ; une somnolence,
qui apparaît parfois au
cours des premiers jours
du traitement, disparaît
généralement lors de sa
poursuite. 4 Les études
effectuées chez l’animal
ont montré que la trazodone est moins cardiotoxique que les antidépresseurs tricycliques,
et les études cliniques
semblent indiquer que
ce médicament devrait
être moins associé à des
arythmies
cardiaques
chez l’homme. Les
études cliniques menées
auprès de patients ayant
une affection cardiaque
préexistante indiquent
que la trazodone peut
être arythmogène chez
certains patients de cette
population. 5 De rares effets indésirables, parfois sévères,
ont été rapportés sur la fonction hépatique. Si de tels effets
surviennent, le traitement par trazodone doit être immédiatement arrêté. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE
SUR LE MARCHÉ: Mylan bvba/sprl, Terhulpsesteenweg 6A,
B-1560 Hoeilaart. NUMÉRO D’AUTORISATION DE MISE SUR
LE MARCHÉ: BE227656. MODE DE DELIVRANCE: Sous prescription médicale. DATE DE MISE À JOUR DU TEXTE: A. Date
de la dernière mise à jour du RCP: 08/2013. B. Date de la
dernière approbation du RCP: 10/2013.
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Actif le jour
Trazodone Mylan
Paisible la nuit
perte de poids, anorexie, augmentation de l’appétit. Affections psychiatriques: Idées ou comportements suicidaires2 ,
état de confusion, insomnie, désorientation, manie, anxiété,
nervosité, agitation (évoluant rarement vers un délire), idées
délirantes, réaction agressive, hallucinations, cauchemars,
baisse de la libido, syndrome de sevrage. Affections du
système nerveux: Syndrome sérotoninergique, convulsions,
syndrome malin des neuroleptiques, étourdissements, vertige, céphalées, somnolence3, agitation, diminution de la vigilance, tremblements, vision floue, troubles de la mémoire,
myoclonie, aphasie expressive, paresthésie, dystonie, dys-
Copyright 2015 Mylan Inc. - 2015-MYLAN - FR - ADV 020 - Date of creation/review: 04/2015
OENO-SPHERE
OENO-SPHERE
COUP DE COEUR
Les vieilles vignes de Sainte Claire,
Jean-Marc Brocard 2013
 L’Église de Préhy se niche entre les vignes.
P
MS9540F
© H. Lalau 2012
arti de rien ou presque – ses bras,
ses jambes et le maigre viatique de
quelques arpents de vignes sur Préhy –,
Jean Marc Brocard est devenu un
homme qui compte à Chablis. Rares
sont les self-made men de son espèce
qui écoutent encore les autres, surtout les plus jeunes
qu’eux. Jean Marc, lui, l’a fait quand son fils Julien a voulu
s’essayer à la biodynamie.
Cette cuvée, Les Vieilles Vignes de Sainte Claire, en est
l’illustration. La petite coccinelle qui trotte sur l’étiquette
indique à sa façon que ce vin est bio. Les petites lunes,
elles, évoquent sa biodynamie.
Quant à Claire, sainte femme italienne du 12e siècle,
c’est à elle qu’est dédiée l’Eglise de Préhy, qui est
entourée de vignes, dont le moins que l’on puisse dire est
qu’elles sont vieilles comme l’indique le nom de la cuvée:
elles ont plus de 60 ans et des racines qui atteignent les
25 mètres...
Mais parlons plutôt du vin – parce que moi, les racines,
ça me donne soif.
Sa robe – qui n’est pas de brocart – est d’or pâle.
Son nez évoque le coing, le miel d’acacia, un peu de
citronnelle. Rien d’explosif, mais sans reproche. L’avantbouche est dans le même registre, plutôt discrète, mais
tout à coup, comme un éclair dans un ciel bleu de bouillie
bordelaise, elle s’ouvre, pleine de sève, tranchante comme
un silex. Pour l’allégorie, je repasserai, car, ici, c’est du
pur kimméridgien. Du calcaire à fossiles. Fossiles, comme
MEDI-SPHERE 477
www.brocard.fr (voir le film, ainsi que la liste des activités
organisées par le Domaine)
Importé par Sobelvin à 4031 Liège (Angleur), www.sobelvin.be;
Cooreman wijnen à 1702 Groot Bijgaarden, www.cooreman.be
celui qui fait office de logo chez Brocard. Ou serait-ce
l’illustration de l’éternel recommencement de la vie?
Toujours est-il que cette bouche bien vive, aux petits
accents de confiture de rhubarbe, m’a mis le coeur en joie.
Et qu’est-ce qu’on mange avec ça? Un poisson en sauce?
Moi, vu que c’était un peu tôt (j’ai dégusté vers 11h), je me
suis rabattu sur des rillettes de porc, et ma foi, je ne l’ai
pas regretté. Vu l’affutage de cette lame, un peu de gras ne
peut pas lui faire de mal.
Hervé Lalau
56
29 AVRIL 2015
OENO-SPHERE
ORIGINE FRANCE – TROUVÉ CHEZ UN CAVISTE
Un Côte-Rôtie
abordable
Dès qu’on croise un cru du Rhône septentrional, les
prix s’envolent. Quelques producteurs moins connus
proposent encore leurs flacons à des prix modérés,
sans lésiner pour autant sur la qualité.
La Viallière 2011
Côte Rôtie
Domaine Champet
Robe: grenat carminé. Nez: il nous
fait penser aux pâtes de fruits un rien
passées, cela donne un caractère
particulier à ce Côte-Rôtie, de style
traditionnel et plutôt gourmand. Ainsi,
il évoque la prunelle, la cerise noire
et la pâte d’amande, sans oublier la
fragrance subtile d’une violette qui
vient égayer sa maturité.
Bouche: les tanins soyeux et bien
fondus dans la masse fruitée semblent
progresser comme une soie rare sur
les papilles subjuguées. Épices et
développement floral prennent la
relève, mais toujours à pas compté,
comme pour ne pas nous distraire de
l’essentiel, lui!
Un Côte-Rôtie élaboré dans un
style traditionnel sur les hauteurs
d’Ampuis. Pas de bois neuf, que des
barriques et demi-muids qui ont vu
plusieurs vins.
MS9405F
✦ Accords
Côte-Rôtie vieille façon et pigeon
vont très bien ensemble. Pareil
avec le canard, préparé comme on
veut, du confit au grillé. Il peut
unir autour de la même table les
aficionados des rognons et ceux
qui préfèrent les tripes. Ou une
simple viande en sauce comme la
carbonade.
Marc Vanhellemont
Importé par Vin’Arte
(1082 Bruxelles et
9830 Sint-Martens-Latem)
www.vinarte.be;
Le Madec (1050 Bruxelles)
Prix: 27,30€
MEDI-SPHERE 477
57
29 AVRIL 2015
OENO-SPHERE
ORIGINE BULGARIE – TROUVÉ CHEZ UN CAVISTE
Le Misket Cherven,
un authentique Bulgare
Comme son nom le laisse deviner, il s’agit d’une variété
autochtone de Muscat. Quant à l’adjectif Cherven, il voudrait
dire rouge, mais à la façon des cépages germaniques qualifié
de rot, alors qu’ils sont pour les ampélographes francophones
gris ou rose. Quelle leçon de linguistique…
La cave de Karabunar
Le Misket Cherven
Son origine supposée est la
Sungurlare Valley au centre-est
de la Bulgarie, voire les environs
de Karlovo ou de Brezovo vers
Plovdiv, plus à l’intérieur du pays
où, de mémoire, il faisait partie des
cépages traditionnels. Aujourd’hui,
on le trouve dans la plupart des
vignobles bulgares. Toutefois, les
6.500ha plantés se concentrent plus
particulièrement dans la zone du
piémont balkanique, comme à ses
origines.
MS9494F
Мискет червен
Vigoureux et rustique, c’est le cépage
qui résiste le mieux au froid de tous
les cépages autochtones de Bulgarie.
Son feuillage dense cache des grappes
de taille moyenne de forme conique
et parfois ailée qui peuvent peser
de 140 à 240g. Ses baies serrées
et sphériques offrent une peau
relativement épaisse de couleur rose
à maturité. Maturité qui intervient
tardivement et s’il donne un jus
abondant, à la fois sucré et acide et
délicatement parfumé, les vins issus
encore le brin de lavande rafraîchi
d’aubépine. Bouche: douce, elle n’est
pas du tout sucrée, mais l’onctuosité
de sa texture trompe les papilles un
moment. Cette atmosphère palatine
des plus cosy se pare des arômes
sentis, y ajoute une orientale gelée de
rose qu’elle relève de poivre blanc.
Enfin, la longueur nous entraîne
encore plus au levant avec ses notes
de santal et de safran qui grossissent
le rang des épices et soulignent une
dernière fois fleurs et fruits.
Les vignes poussent au sein de
la Thracian valley dans la zone
de Sharovitsa près du village de
Karabunar à l’ouest de Plovdiv et
s’y étendent sur une bonne trentaine
d’hectares. Une partie est toutefois
vouée à l’élaboration de brandies.
La vinification se fait en cuves inox,
comme l’élevage.
✦ Accords
Aromatique, il plaît à l’apéro
accompagné de viandes fumées
ou séchées. Il relève le lapin rôti
au thym et ne dédaigne pas une
pastilla de pigeon aux abricots.
Côté fromages, les chèvres frais lui
conviennent.
du cépage sont généralement blancs
et secs. Sa résistance aux maladies est
excellente.
Misket 2012 Heritage
Thracian Valley Regional
Wine
Robe: doré pale, il flatte l’œil.
Nez: délicatement parfumé, il évoque
la pêche blanche teintée de chair
de banane bien mûre, la mandarine
saupoudrée d’amandes pillées, puis
MEDI-SPHERE 477
58
29 AVRIL 2015
Изба Карабунар se situe à 80km de
la capitale Sofia et a été construite
et inaugurée en 2008. Elle possède
deux vignobles, l’un a Kilifarevo
plus au nord-est de Plovdiv, près
du monastère éponyme, et l’autre à
Karabunar. La région de Karabunar,
haute de 250m, est presque
entièrement vouée à la viticulture.
Pas moins de 80% de ses terres
arables voient pousser, outre le
Miskit, les internationaux Cabernet
et Chardonnay, mais aussi le local
Dimiat. La Bulgarie possède d’autres
cépages autochtones qui petit à
petit retrouvent grâce aux yeux des
Bulgares. Et dans un deuxième temps,
peut-être aux nôtres.
M.V.
Изба Карабунар
Karabunar Winery
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1. DENOMINATION DU MEDICAMENT Nasonex® 50 microgrammes par pulvérisation, suspension pour pulvérisation
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nasale 2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE Furoate de mométasone (sous forme monohydratée), 50
Public
ordinaire
préférentiel
microgrammes par pulvérisation. Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1. 3. FORME PHARMACEUTIQUE
140 x 50 mg
B
11,73
2,52
1,51
Suspension pour pulvérisation nasale. Suspension opaque de couleur blanc à blanc cassé. 4. DONNEES CLINIQUES 4.1
Indications thérapeutiques Nasonex est indiqué chez les adultes et les enfants âgés de 12 ans et plus dans le traitement
des symptômes de la rhinite allergique saisonnière ou de la rhinite apériodique. Nasonex est également indiqué chez les
enfants de 6 à 11 ans dans le traitement des symptômes de la rhinite allergique saisonnière ou de la rhinite allergique apériodique. Chez les patients ayant des antécédents de symptômes modérés à sévères de rhinite
allergique saisonnière, un traitement prophylactique par Nasonex peut être initié jusqu’à quatre semaines avant le début présumé de la saison des pollens. Nasonex est indiqué chez les adultes âgés de 18 ans et plus
dans le traitement des polypes nasaux. 4.2 Posologie et mode d’administration Après un premier amorçage du pulvérisateur de Nasonex (10 pressions sont nésessaires jusqu’à l’obtention d’une pulvérisation
uniforme), chaque pression sur la pompe délivre environ 100 mg de suspension de furoate de mométasone, contenant l’équivalent de 50 microgrammes de furoate de mométasone sous forme de mométasone
monohydraté. Si le pulvérisateur n’a pas été utilisé pendant 14 jours ou plus, il faut le réamorcer avant l’utilisation suivante en actionnant la pompe 2 fois jusqu’à l’obtention d’une pulvérisation uniforme. Rhinite
allergique saisonnière ou apériodique Adultes (y compris les patients gériatriques) et enfants âgés de 12 ans et plus: la dose habituelle recommandée est de deux pulvérisations (50 microgrammes/pulvérisation)
dans chaque narine une fois par jour (dose totale: 200 microgrammes). Lorsque les symptômes sont contrôlés, une réduction de la dose à une pulvérisation dans chaque narine (dose totale: 100 microgrammes) peut
être efficace en traitement d’entretien. Si les symptômes ne sont pas contrôlés de manière adéquate, la dose peut être augmentée jusqu’à une dose journalière maximale de quatre pulvérisations dans chaque narine
une fois par jour (dose totale: 400 microgrammes). Il est recommandé de réduire la dose lorsque les symptômes sont contrôlés. Enfants âgés de 6 à 11 ans: La dose habituelle recommandée est d’une pulvérisation
(50 microgrammes/pulvérisation) dans chaque narine une fois par jour (dose totale: 100 microgrammes). Chez certains patients atteints de rhinite allergique saisonnière, Nasonex a présenté un début d’action
cliniquement significatif dans
les 12 heures qui ont suivi la
première dose. Cependant, le
bénéfice complet du traitement
peut ne pas être atteint dans
les premières 48 heures. Par
Nr 1 Corticostéroïde nasal en Belgique*
conséquent, le patient devra
continuer à utiliser Nasonex
régulièrement afin d’obtenir
un bénéfice thérapeutique
maximum. Polypose nasale
La dose initiale habituelle
recommandée pour la polypose
est de deux pulvérisations (50
microgrammes/pulvérisation)
dans chaque narine une fois
quotidienne:
200
par
jour
(dose
totale
Produit
microgrammes). Si après 5 à
6 semaines, les symptômes ne
bon marché
sont pas contrôlés de manière
adéquate, la dose quotidienne
peut être augmentée à deux
pulvérisations dans chaque
narine deux fois par jour
(dose totale quotidienne: 400
microgrammes). Lorsque les
symptômes sont contrôlés, la
dose sera diminuée. Si après
5 à 6 semaines aucune
amélioration des symptômes
ne se manifeste avec une
administration de deux fois par
jour, on envisagera le recours à
d’autres traitements. Les études
d’efficacité et de sécurité de
Nasonex dans le traitement de
la polypose nasale ont duré
quatre mois. Avant d’administrer
la première dose, il faut bien
agiter le récipient et actionner
la pompe 10 fois (jusqu’à
l’obtention d’une pulvérisation
uniforme). Si la pompe n’est
pas utilisée pendant 14 jours
ou plus, il faut la réamorcer en
actionnant la pompe 2 fois
jusqu’à l’obtention d’une
pulvérisation uniforme. Bien
agiter le récipient avant chaque
utilisation. Le flacon doit être
jeté soit après le nombre
mentionné de pulvérisations
ou dans les deux mois après la
première utilisation. 4.3 Contreindications Hypersensibilité à
l’un des composants de
Nasonex. Nasonex ne doit pas
être utilisé en présence d’une
infection localisée non traitée
de la muqueuse nasale.
Compte tenu de l’effet inhibiteur
des corticostéroïdes sur la
cicatrisation des plaies, les
patients qui ont récemment subi
une intervention chirurgicale
nasale ou un traumatisme
nasal ne doivent pas utiliser de
corticostéroïdes nasaux aussi
longtemps qu’une guérison
n’est pas intervenue. 4.8
Effets indésirables Les effets
indésirables liés au traitement
et signalés dans les études
***
cliniques chez les patients
adultes et adolescents atteints
de rhinite allergique sont décrits
ci-dessous (tableau 1). Tableau
1: Rhinite allergique - Effets
indésirables liés au traitement
par Nasonex Très fréquent (>
1/10); fréquent (> 1/100, <
1/10); peu fréquent (> 1/1.000,
< 1/100); Rare (> 1/10.000, <
Affections
respiratoires,
1/1.000); très rare (< 1/10.000)
thoraciques et médiastinales
Fréquent: Épistaxis, pharyngite,
* Classement basé sur le nombre de paquets Nasonex vendus sur base annuelle,
sensation de brûlure nasale,
irritation nasale, ulcération
IMS data on file november 2014, MSD Belgium
nasale Troubles généraux
et
anomalie
au
site
** SPC Nasonex
d’administration
Fréquent:
Céphalées En général, les
*** Ease-of-Use: user-friendly products and packaging; Nasonex (p. 8):
épistaxis furent de faible
importance et s’arrêtèrent
link: http://www.arthritis.org/files/images/EOU/eou_brochure.pdf accessed on 9/7/2013
spontanément;
elles
se
produisirent avec une incidence
plus élevée que sous placebo
(5%), mais comparable ou plus
faible que celle des corticostéroïdes nasaux actifs utilisés à titre de contrôle (jusqu’à 15%). L’incidence de tous les autres effets fut comparable à celle d’un placebo. Chez les enfants, l’incidence des effets indésirables
tels que les épistaxis (6%), les maux de tête (3%), l’irritation nasale (2%) et les éternuements (2%) était comparable à celle du placebo. Chez les patients traités pour une polypose nasale, l’incidence générale des
effets indésirables était comparable à celle du placebo et similaire à celle observée chez les patients atteints de rhinite allergique. Les effets indésirables liés au traitement observés chez ≥ 1% des patients dans les
études cliniques sur la polypose sont décrits ci-dessous (Tableau 2). Tableau 2: Polypose - Effets indésirables liés au traitement par Nasonex observés chez ≥ 1% des patients Très fréquent (> 1/10); fréquent (> 1/100,
< 1/10); peu fréquent (> 1/1.000, < 1/100); Rare (> 1/10.000, < 1/1.000); très rare (< 1/10.000) • 200 µg une fois par jour : Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales Infection des voies respiratoires
supérieures : fréquent Épistaxis : fréquent Affections gastro-intestinales Irritation de la gorge : … Troubles généraux et anomalies au site d’administration Céphalées : fréquent • 200 µg deux fois par jour : Affections
respiratoires, thoraciques et médiastinales Infection des voies respiratoires supérieures : peu fréquent Épistaxis : très fréquent Affections gastro-intestinales Irritation de la gorge : fréquent Troubles généraux et anomalies
au site d’administration Céphalées : fréquent Chez les patients traités pour une rhinosinusite aiguë, l’incidence des épistaxis était de 3,3% pour Nasonex vs 2,6% pour placebo et était similaire à celle observée chez les
patients traités pour la rhinite allergique. Après l’administration intranasale de furoate de mométasone monohydraté, de rares cas de réaction d’hypersensibilité immédiate dont des bronchospasmes et des dyspnées
peuvent se produire.Très rarement, des cas d’anaphylaxie et d’œdème angioneurotique ont été rapportés. Des troubles du goût et de l’odorat ont été très rarement observés. Des effets systémiques dus aux corticostéroïdes
nasaux peuvent se manifester, et ce, particulièrement en cas de doses élevées prescrites pour des périodes prolongées. 7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE MSD Belgium BVBA/SPRL Clos du
Lynx, 5 B-1200 Bruxelles Tél: 0800/38693 /+32(0)27766211 [email protected] 8. NUMEROS D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE BE190854 9. STATUT LEGAL DE DELIVRANCE Médicament soumis
à prescription médicale. 10. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION A. Date de première autorisation: novembre 1997 B. Date de renouvellement de l’autorisation: juillet 2002
11. DATE DE DERNIERE MISE A JOUR/APPROBATION DU RESUME DES CARACTERISTIQUES DU PRODUIT A. Date de dernière mise à jour du résumé des caractéristiques du produit: juin 2011. B. Date de l’approbation
du résumé des caractéristiques du produit: 03/2012. Délivrance : uniquement sous prescription médicale.
RESP-1099570-0066 Date of last revision 01/2015
Fabriqué
en Belgique*
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Facile à utiliser
Caractéristiques hydratantes du glycérol
Léger et résistant aux chocs
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