1800 1820 1840 1860 1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000
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date
1800 1820 1840 1860 1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000
30.4.
16.4.
2.4.
19.3.
5.3.
19.2.
5.2.
22.1.
8.1.
25.12.
Phénologie3.12
Les étapes de croissance et de développement des plantes sont
fortement influencées par les conditions climatiques. Ainsi
le réchauffement climatique des dernières décennies est en
grande partie responsable des tendances observées sur les
séries phénologiques. Ces observations sont aussi utiles dans les
domaines de la santé (prévisions polliniques) et de l’agriculture.
Le premier réseau d’observations phénolo-
giques en Suisse a été instauré en 1760 par la
Chambre économique de Berne. Environ cent
ans plus tard, de 1869 à 1882, la Direction
des forêts du canton de Berne a exploité un
programme d’observations phénologiques des
forêts.
Le Réseau national d’observations phénolo-
gique a été fondé en 1951 par MétéoSuisse et
comprend aujourd’hui quelques 160 stations.
Celles-ci sont réparties dans les diverses
régions de Suisse et à différentes altitudes. La
station la plus basse se trouve au Tessin (Vira)
à 210 m d’alt. et la plus haute en Engadine à
1800 m d’alt. (St-Moritz ).
Les observatrices et les observateurs notent
chaque année la date de l’apparition des
feuilles (ou des aiguilles), de la floraison, de
la maturité des fruits, de la coloration et de
la chute des feuilles d’une série de plantes
sauvages et cultivées. En tout, ce sont 69
phases phénologiques et 26 espèces de
plantes qui sont régulièrement suivies. En
2001, MétéoSuisse a également repris la
phénologie forestière mise en place par
l’OFEV.
Parmi les indicateurs les plus importants du
changement climatique, on compte le hêtre,
le noisetier, le mélèze, l’épicéa, le tilleul
à grandes feuilles, l’anémone des bois, le
pissenlit et la marguerite. Les observations
sont collectées par MétéoSuisse à la fin de
l’année et permettent l’étude de l’influence
à long terme du climat sur le développement
de la végétation. Afin de pouvoir fournir en
cours de saison des informations concernant
l’état de développement de la végétation,
certaines phénophases sont communiquées
dès leur apparition.
En ce qui concerne la dispersion anémophile
Bases légales
Selon la loi fédérale sur la météorologie et
la climatologie (LMét, RS 429.1), la Confé-
dération est tenue de saisir en permanence,
sur l’ensemble du territoire suisse, des don-
nées météorologiques et climatologiques.
En outre, elle s’emploie à fournir des infor-
mations climatologiques et à mettre en
œuvre des mesures contribuant à garantir
durablement un environnement sain. L’Office
fédéral de météorologie et de climatolo-
gie MétéoSuisse en est responsable (OMét,
RS 429.11) et exploite des observations
detaillées de phénologie. Les Offices fédéraux
de l’environnement (OFEV), de l’agriculture
(OFAG) et de la santé publique (OFSP)
sont intéressés par la phénologie dans les
domaines de la biodiversité, du génie rural
et de la santé.
66
§
Mesures effectuées en Suisse
Proposition de citation: Seiz, G., Foppa, N., 2007. Système national d'observation du climat (GCOS Suisse).
Publication de l'Office fédéral de météorologie et de climatologie MétéoSuisse et de ProClim, 92 p.
1800 1820 1840 1860 1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000
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30.4.
16.4.
2.4.
19.3.
5.3.
19.2.
5.2.
22.1.
8.1.
25.12.
OBSERVATIONS TERRESTRES
Apparition de la première feuille du marronnier à Genève 18082007
Date d’apparition et la moyenne glissante
Depuis 1808, la date de l’apparition de la
première feuille du marronnier officiel est
notée à Genève. C’est la plus longue série
phénologique de Suisse. La seconde série la
plus ancienne, commencée en 1894, qui con-
cerne la date de floraison des cerisiers dans
la campagne près de Liestal, est également
très importante. Les observations du Réseau
phénologique suisse sont plus jeunes et
remontent au début des années 1950. Le
choix des stations d’observation les plus
importantes couvre les différentes régions et
altitudes de Suisse, et tient également compte
de la qualité et de la plus longue durée
possible des séries d’observation (arbres,
arbustes et herbacées). Les douze stations
les plus importantes sont ainsi Liestal, Davos,
Enges, Murg, Prato- Sornico, Rafz, Sarnen,
St. Moritz, Trient, Valsainte, Versoix und
Wildhaus.
Les séries de mesure et leur portée
L’amplitude des variations de
l’apparition de la première feuille
du marronnier à Genève est très
grande. Ainsi, cet événement a été
observé en 1816 le 23 avril et, pour
2003, le 29 décembre 2002 déjà.
Depuis le début du XX
e
siècle, on
remarque une nette tendance à
l’apparition plus précoce de cette
phase. Le réchauffement global et
la croissance urbaine en sont la
cause (Defila et Clot, 2001). Étant
donné que les phases phénolo-
giques sont fortement influencées
par la température, les séries phéno-
logiques sont de bons indicateurs
des effets du changement clima-
tique sur la végétation et son
développement.
européenne de référence. L’initiative GLORIA
(Global Observation Research Initiative in
Alpine Environments) rassemble un réseau
mondial de stations d’observation à long
terme de plantes à l’étage alpin. La Suisse con-
tribue à cette tentative par deux parcelles,
une dans le Parc national, l’autre en Valais.
La Suisse est liée au Réseau phénologique
européen (EPN) et, par la station de Birmens-
dorf-WSL, au programme d’observations des
jardins phénologiques internationaux (IPG).
De plus, dans le cadre de l’action COST-725,
une collaboration a été entreprise afin d’har-
moniser les directives pour les observations et
de mettre sur pied une banque de données
Intégration internationale
Les plus importantes stations d’observations
phénologiques en Suisse, représentatives de
différentes régions et altitudes et tenant compte
des séries d’observation les plus longues.
du pollen, particulièrement importante en
relation avec la santé humaine, c’est le Réseau
national de mesure du pollen NAPOL qui délivre
les informations adéquates ( 2.13 Pollen).
Les observations à Genève et à Liestal ne
dépendent pas du Réseau national, mais sont
réalisées sur des bases volontaires. Leur avenir
doit donc être considéré comme incertain. La
continuité des observations dans les douze
stations les plus importantes du Réseau phéno-
logique suisse est assurée par MétéoSuisse
dans le cadre de son mandat.
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http://www.meteosuisse.ch/web/fr/climat/development_climatologiques/phaenologie.html
Ressources nécessaires
67
Proposition de citation: Seiz, G., Foppa, N., 2007. Système national d'observation du climat (GCOS Suisse).
Publication de l'Office fédéral de météorologie et de climatologie MétéoSuisse et de ProClim, 92 p.
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