Proposition de citation: Seiz, G., Foppa, N., 2007. Système national d'observation du climat (GCOS Suisse). Publication de l'Office fédéral de météorologie et de climatologie MétéoSuisse et de ProClim, 92 p. 3.12 Phénologie Les étapes de croissance et de développement des plantes sont fortement influencées par les conditions climatiques. Ainsi le réchauffement climatique des dernières décennies est en grande partie responsable des tendances observées sur les séries phénologiques. Ces observations sont aussi utiles dans les domaines de la santé (prévisions polliniques) et de l’agriculture. Mesures effectuées en Suisse § 66 Bases légales Selon la loi fédérale sur la météorologie et la climatologie (LMét, RS 429.1), la Confédération est tenue de saisir en permanence, sur l’ensemble du territoire suisse, des données météorologiques et climatologiques. En outre, elle s’emploie à fournir des informations climatologiques et à mettre en œuvre des mesures contribuant à garantir durablement un environnement sain. L’Office fédéral de météorologie et de climatologie MétéoSuisse en est responsable (OMét, RS 429.11) et exploite des observations detaillées de phénologie. Les Offices fédéraux de l’environnement (OFEV), de l’agriculture (OFAG) et de la santé publique (OFSP) sont intéressés par la phénologie dans les domaines de la biodiversité, du génie rural et de la santé. Le premier réseau d’observations phénologiques en Suisse a été instauré en 1760 par la Chambre économique de Berne. Environ cent ans plus tard, de 1869 à 1882, la Direction des forêts du canton de Berne a exploité un programme d’observations phénologiques des forêts. Le Réseau national d’observations phénologique a été fondé en 1951 par MétéoSuisse et comprend aujourd’hui quelques 160 stations. Celles-ci sont réparties dans les diverses régions de Suisse et à différentes altitudes. La station la plus basse se trouve au Tessin (Vira) à 210 m d’alt. et la plus haute en Engadine à 1800 m d’alt. ( St-Moritz ). Les observatrices et les observateurs notent chaque année la date de l’apparition des feuilles ( ou des aiguilles ), de la floraison, de la maturité des fruits, de la coloration et de la chute des feuilles d’une série de plantes sauvages et cultivées. En tout, ce sont 69 phases phénologiques et 26 espèces de plantes qui sont régulièrement suivies. En 2001, MétéoSuisse a également repris la phénologie forestière mise en place par l’OFEV. Parmi les indicateurs les plus importants du changement climatique, on compte le hêtre, le noisetier, le mélèze, l’épicéa, le tilleul à grandes feuilles, l’anémone des bois, le pissenlit et la marguerite. Les observations sont collectées par MétéoSuisse à la fin de l’année et permettent l’étude de l’influence à long terme du climat sur le développement de la végétation. Afin de pouvoir fournir en cours de saison des informations concernant l’état de développement de la végétation, certaines phénophases sont communiquées dès leur apparition. En ce qui concerne la dispersion anémophile Proposition de citation: Seiz, G., Foppa, N., 2007. Système national d'observation du climat (GCOS Suisse). Publication de l'Office fédéral de météorologie et de climatologie MétéoSuisse et de ProClim, 92 p. Les séries de mesure et leur portée Depuis 1808, la date de l’apparition de la première feuille du marronnier officiel est notée à Genève. C’est la plus longue série phénologique de Suisse. La seconde série la plus ancienne, commencée en 1894, qui concerne la date de floraison des cerisiers dans la campagne près de Liestal, est également très importante. Les observations du Réseau phénologique suisse sont plus jeunes et remontent au début des années 1950. Le choix des stations d’observation les plus importantes couvre les différentes régions et altitudes de Suisse, et tient également compte de la qualité et de la plus longue durée possible des séries d’observation ( arbres, arbustes et herbacées ). Les douze stations les plus importantes sont ainsi Liestal, Davos, Enges, Murg, Prato - Sornico, Rafz, Sarnen, St. Moritz, Trient, Valsainte, Versoix und Wildhaus. Apparition de la première feuille du marronnier à Genève 1808 − 2007 30.4. L’amplitude 16.4. variations de du marronnier à Genève est très 2.4.. grande. Ainsi, cet événement a été observé en 1816 le 23 avril et, pour 19.3. date des l’apparition de la première feuille 2003, le 29 décembre 2002 déjà. 5.3.. Depuis le début du XXe siècle, on remarque une nette tendance à 19.2. l’apparition plus précoce de cette 5.2.. phase. Le réchauffement global et 22.1. la croissance urbaine en sont la 8.1.. donné que les phases phénolo- 25.12. 1800 1800 observations terrestres Date d’apparition et la moyenne glissante cause ( Defila et Clot, 2001). Étant giques sont fortement influencées 1820 1820 1840 1840 1860 1860 1880 1880 1900 1900 1920 1920 1940 1940 1960 1960 1980 1980 2000 2000 par la température, les séries phénologiques sont de bons indicateurs des effets du changement climatique sur la végétation et son développement. Intégration internationale Les plus importantes stations d’observations La Suisse est liée au Réseau phénologique européen ( EPN) et, par la station de Birmensdorf-WSL, au programme d’observations des jardins phénologiques internationaux (IPG). De plus, dans le cadre de l’action COST-725, une collaboration a été entreprise afin d’harmoniser les directives pour les observations et de mettre sur pied une banque de données européenne de référence. L’initiative GLORIA (Global Observation Research Initiative in Alpine Environments) rassemble un réseau mondial de stations d’observation à long terme de plantes à l’étage alpin. La Suisse contribue à cette tentative par deux parcelles, une dans le Parc national, l’autre en Valais. phénologiques en Suisse, représentatives de différentes régions et altitudes et tenant compte des séries d’observation les plus longues. Ressources nécessaires du pollen, particulièrement importante en relation avec la santé humaine, c’est le Réseau national de mesure du pollen NAPOL qui délivre les informations adéquates (‡ 2.13 Pollen). Les observations à Genève et à Liestal ne dépendent pas du Réseau national, mais sont réalisées sur des bases volontaires. Leur avenir doit donc être considéré comme incertain. La continuité des observations dans les douze stations les plus importantes du Réseau phénologique suisse est assurée par MétéoSuisse dans le cadre de son mandat. . http://www.meteosuisse.ch/web/fr/climat/development_climatologiques/phaenologie.html 67