Sécheresse en ligne, 4E Sécheresse 2007 ; 18 (4) : 354-8 Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Téléchargé par un robot venant de 88.99.165.207 le 25/05/2017. Phénologie de quelques espèces ligneuses du parc national du « W » (Niger) Ali Mahamane1,2 Saadou Mahamane2 Jean Lejoly1 1 Laboratoire de botanique systématique et de phytosociologie, Université libre de Bruxelles (ULB), CP 169, 50 avenue FD Roosevelt, B-1050 Bruxelles, Belgique <[email protected]> <[email protected]> 2 Département de biologie, Faculté des Sciences, Université Abdou Moumouni, BP 10662, Niamey, Niger <[email protected]> <[email protected]> Résumé La phénologie de 28 espèces ligneuses du parc national du « W » du Niger est analysée. Les phases suivies sont la feuillaison, la floraison et la fructification. Suivant leurs caractéristiques phénologiques, les espèces sont réparties en 4 groupes (espèces sempervirentes, espèces semi-caducifoliées, espèces caducifoliées à fructification brève et espèces caducifoliées à fructification prolongée). Les différents stades phénologiques sont sous le contrôle des variations de l’humidité de l’air déterminée par les flux de mousson. Aussi, les feux de brousse allumés d’octobre à décembre provoquent des repousses vertes utilisées par la faune comme nourriture pendant la saison sèche. L’importance de ces repousses est variable suivant la géomorphologie. Mots clés : hygrométrie, ligneux, Niger, phénologie, pluviométrie Abstract Phenology of some woody species of the “W” national park (Niger) The phenology of 28 woody species in the W national park, Niger, is analysed. The phenological stages monitored are leafing, flowering and fruiting. According to the phenological characteristics, the species are classified into 4 groups: evergreen, semi-evergreen, deciduous with a short fruiting period and deciduous with a long fruiting period. The phenological stages are under the control of variations in air moisture determined by flows of the monsoon. Therefore, bushfires lit from October to December cause regrowth of green plants used by fauna as food during the dry season. The periods during which such regrowth can be effective varies according to the geomorphology of the region. Key words: hygrometry, Niger, phenology, rainfall, woody species D 354 phénologiques ne sont pas bien décrits. L’objectif de ce travail est de caractériser le stade phénologique de 28 essences ligneuses réparties dans 12 stations. Matériel et méthode Le parc national du W se situe en Afrique occidentale, entre 11° 50’ et 12° 35’ de latitude N et 2 ° et 2° 50’ de longitude E (figure 1). Au total, 1 305 arbres et arbusSécheresse vol. 18, n° 4, octobre-novembre-décembre 2007 doi: 10.1684/sec.2007.0113 Tirés à part : A. Mahamane ans le parc du W, des observations courantes du paysage montrent des modifications remarquables de la physionomie des diverses formations végétales au cours de l’année à travers l’apparition et la chute progressives des feuilles, fleurs et fruits des arbres et arbustes. Ces modifications phénologiques se répercutent sur la faune qui se nourrit des différents organes des plantes. Malgré ce rôle important que peuvent jouer ces ligneux fourragers, leurs cycles 400000 410000 420000 430000 440000 450000 460000 470000 ryx febrifuga (G.Don.) Benth., Acacia macrostachya Reich. ex Benth., Anogeissus leiocarpus (DC.) Guill. et Perr. et Dichrostachys cinerea (L.) Wight et Arn. Ces espèces se caractérisent par une chute plus tardive des feuilles comparativement aux deux premiers groupes. L’initiation foliaire et florale a lieu en fin de saison sèche et début de saison des pluies en juin. 480000 NIGER 1390000 27 1380000 Tapoa 1370000 1360000 1350000 Légende Placettes et formations BENIN Fourrés arbustifs Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Téléchargé par un robot venant de 88.99.165.207 le 25/05/2017. 1340000 Forêt claire Altitude (m) 150 Galerie forestière N 1330000 Savane arbustive W 410000 200 250 Cours d’eau BURKINA FASO 400000 E Frontière d'État 300 S 420000 430000 440000 450000 Piste carrossable 460000 Route nationale 350 UTM WGS 84 MNT: SRTM 400 3. Espèces sempervirentes, qui gardent leurs feuilles toute l’année : Combretum glutinosum Perr. ex DC., C. collinum, Guiera senegalensis J.G. Gmel., Boscia senegalensis (Pers.) Lam. Ex Poir., Diospyros mespiliformis Hochst. ex. A. DC., Cola laurifolia Mast., Kigelia africana (Lam.) Benth., Isoberlinia doka Craib. et Stapf. et Terminalia avicennioides Guill. et Perr. Ces espèces continuent à puiser l’eau des nappes phréatiques en saison sèche. En plus, B. senegalensis et G. senegalensis développent un système racinaire profond pouvant atteindre 20 à 30 m leur permettant de prospecter les couches profondes du sol [2]. Les feuilles sont également très sclérifiées afin de réduire les pertes en eau par transpiration. Pour ces essences, la défoliation est graduelle dans le temps. Figure 1. Localisation des stations suivies dans le parc du « W ». Différence interstations tes, représentant 28 espèces ligneuses sont étudiés dans quatre formations végétales (tableau 1) et sur 12 stations. Le choix des essences se justifie par leur importance dans le peuplement et leur rôle présupposé dans l’alimentation de la faune. Les relevés sont réalisés tous les 15 jours du début à la fin de la saison des pluies et tous les mois en saison sèche. Le nombre d’individus suivis par espèce est fonction de la densité des arbres et arbustes dans les communautés végétales mais avoisine 12 par site. À chaque relevé, la présence des feuilles, fleurs et fruits est notée sur des fiches préétablies. Les échelles utilisées dérivent de celles qui sont connues dans la littérature [1]. Spectre phénologique global Pour l’ensemble des espèces, les stades phénologiques varient suivant les saisons (figure 2). Le développement foliaire débute en avril-mai, juste avant les premières pluies, et est maximal en juillet, août et septembre. La chute des feuilles s’amorce en octobre et la défeuillaison est maximale en février et mars. Des fleurs sont observées toute l’année, mais la floraison est maximale en avril, Sécheresse vol. 18, n° 4, octobre-novembre-décembre 2007 mai et juin. Quant à la fructification, elle est prépondérante en mai, juin et juillet. Suivant la densité des feuilles, les espèces sont classées en trois groupes phénologiques principaux : 1. Espèces caducifoliées, subdivisées en deux sous-groupes : – espèces caducifoliées à fructification brève : Lannea acida A. Rich., L. microcarpa Engl. et K. Krauze, Xeroderris stuhlmannii (Taub.) Mend ; – espèces caducifoliées à fructification prolongée : Adansonia digitata L., Daniellia oliveri (Rolf.) Hutch. et Dalz., Strychnos spinosa Lam. et Vitellaria paradoxa C. F.Gaertn. L’initiation du développement foliaire et floral chez ces essences démarre en mai-juin avec l’augmentation de l’humidité atmosphérique et se prolonge pendant une grande partie de la saison des pluies. Ces espèces se caractérisent par la formation précoce de bourgeons floraux en avril-mai à la suite de l’augmentation de la teneur en eau de l’air qui avoisine 43 % en mai et 55 % en juin. 2. Espèces semi-caducifoliées, qui sont défeuillées une partie de l’année seulement : Combretum aculeatum Vent., C. micranthum G.Don., C. nigricans var elliotii (Engl. ex Diels) Aubrev., Crossopte- Dans l’écosystème du parc du W, on observe un décalage de la mise en place de phases phénologiques des individus d’une même espèce sur des sites présentant des différences de texture de sol. Les individus de A. leiocarpus de la station 8 sur sol argileux présentent un retard dans le débourrement des feuilles par rapport à ceux de la station 2 sur sol limonosableux. Ce décalage est de l’ordre de 3 semaines. À l’inverse, en fin de saison des pluies, les populations de A. leiocarpus ont tendance à garder plus longtemps leurs feuilles sur la station argileuse. Les sols à texture fine présentent une bonne réserve en eau utile mais un point de fanaison permanente plus élevé. Variation interannuelle Sur le site d’étude, la variation interannuelle de la phénologie est déterminée d’une part par la variation du degré d’hygrométrie, en fin de saison sèche et de saison des pluies, et d’autre part par le régime des précipitations. Le déficit pluviométrique entraîne un retard et une diminution du taux de réalisation des différentes phases phénologiques. L’impact des précipitations sur la croissance et le développement de la végétation au Sahel a été décrit par Hiernaux et al. [3]. Cette variation 355 Tableau I. Nombre d’espèces suivies par site. Stations (S1 ... S12) Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Téléchargé par un robot venant de 88.99.165.207 le 25/05/2017. Coordonnées géographiques (UTM) - S1 Longitude Latitude Formation végétale Géomorphologie Texture du sol Acacia macrostachya Reichenb. ex Benth. Mimosaceae Adansonia digitata L. Bombacaceae Albizia zygia (DC.) J.F. Macbr. Mimosaceae Anogeissus leiocarpa (DC.) Guill. & Perr. Combretaceae Cola laurifolia Mast. Sterculiaceae Combretum aculeatum Vent. Combretaceae Combretum collinum Fresen. Combretaceae Combretum glutinosum Perr. ex DC. Combretaceae Combretum micranthum G. Don Combretaceae Combretum nigricans Lepr. Ex Guill. & Perr. Combretaceae Crossopteryx febrifuga (Afz. ex G. Don) Benth. Rubiaceae Daniellia oliveri (Rolfe) Hutch. & Dalz. Caesalpiniaceae Dichrostachys cinerea (L.) Wight & Arn. Mimosaceae Diospyros mespiliformis Hochst. ex A. DC. Ebenaceae Fluegga virosa (Roxb. ex Willd.) Voigt Euphorbiaceae Guiera senegalensis J.F. Gmel. Combretaceae Xeroderris stuhlmannii (Taub.) Mendonça & Sousa Fabaceae Isoberlinia doka Craib & Stapf Caesalpiniaceae Kigelia Africana (Lam.) Benth. Bignoniaceae Lannea acida A. Rich. Anacardiaceae Lannea microcarpa Engl. & K. Krause Anacardiaceae Boscia senegalensis (Pers.) Lam. ex Poir. Capparaceae Pteleopsis suberosa Engl. & Diels Combretaceae Pterocarpus erinaceus Poir. Fabaceae Sclerocarya birrea (A. Rich.) Hochst. Anacardiaceae Strychnos spinosa Lam. Loganiaceae Terminalia avicennioides Guill. & Perr. Combretaceae Vitellaria paradoxa C.F. Gaertn. Sapotaceae Nb d’individus/site - S2 S3 S4 S5 S6 S7 S8 S9 S10 S11 S12 Nb ind./ espèces 0435887 0436824 0437621 0441494 0442232 0443260 0443270 0433632 0431136 0433286 438063 0433609 1376441 1375993 1376209 1377683 1388331 1380911 1380910 1375409 1371045 1355241 1363174 1354880 SA FC FA FA SA FC FC FC SA SA FC GF G G Pl Pl G V V P P P V V SL L SG SG SA LS LS A SL S L A 12 12 12 12 12 10 12 82 12 12 11 11 12 10 12 12 46 12 12 12 7 12 12 43 12 12 8 12 12 12 12 12 92 12 12 12 12 12 12 12 12 96 12 12 12 12 12 12 12 8 92 12 12 12 12 12 12 12 12 12 108 12 9 12 12 12 12 12 12 12 105 12 12 12 12 12 12 12 12 72 2 5 12 19 12 8 12 12 12 12 68 9 12 12 12 12 12 12 12 12 12 12 129 8 12 8 12 6 7 53 8 8 8 3 11 5 9 14 7 7 12 12 10 5 39 12 12 24 10 12 22 8 10 11 29 12 12 8 12 44 12 12 12 36 10 9 19 138 89 116 95 168 73 166 137 89 60 128 46 1305 Formations végétales : SA : savane arbustive ; FC : forêt claire ; FA : fourrés arbustifs sur plateau cuirassé ; GF : galerie forestière. Géomorphologie : G : glacis, Pl : plateau, V : versant et P : plaine. Type de sol : A : sol argileux ; SL : sol sablo-limoneux ; L : sol limoneux ; SG : sol gravillonnaire ; SA : sol argileux ; LS : sol limono-sableux ; S : sol sableux ; Si : numéro des stations. interannuelle peut être illustrée par A. leiocarpus et C. febrifuga au sein d’une forêt claire sur un sol à texture limono-argileuse de 0 à 17 cm et argileuse de 18 à 50 cm de profondeur au cours des années 1998 et 1999 (station 8). Les deux espèces présentent un comportement différent suivant l’importance et la répartition de la pluviométrie annuelle qui était de 863 mm en 1998 et 643 mm en 1999, soit un déficit de 221 mm. Sur les sols argileux peu approvisionnés en eau, on note une régression progressive dans l’établissement des phénophases aussi bien dans le temps que dans leur taux de réalisation. 356 Facteurs de variation de la phénologie Pour les communautés végétales du parc, deux périodes sont capitales pour le suivi phénologique des essences ligneuses : la fin de la saison sèche et celle de la saison des pluies. La transition de la saison sèche à la saison des pluies se caractérise par une augmentation de la teneur en eau dans l’air due à la remontée du Front intertropical (FIT). Il se produit des phases successives de bourgeonnements foliaires et floraux. La chute des feuilles initiée en octobre est maximale en février et mars pour toutes les espèces caducifoliées. Au cours de cette période, l’hygrométrie est inférieure à 20 %. Ainsi, les phases de défoliation et de foliation sont sous la dépendance étroite des conditions climatiques notamment de l’humidité atmosphérique. Pendant la période de décembre à février, le Front intertropical occupe sa position la plus méridionale et de juillet à septembre, sa position la plus septentrionale [4]. Corrélativement à la baisse de l’humidité relative, on note une augmentation de la température et de l’évapotranspiration potentielle (ETP). Ces changeSécheresse vol. 18, n° 4, octobre-novembre-décembre 2007 A Feuilles % des sujets 100 % Pas de feuilles 80 % Entre 5 et 10 % de feuilles 60 % Entre 10 et 40 % de feuilles 40 % Entre 40 et 60 % de feuilles Entre 60 et 80 % de feuilles 20 % Plus de 80 % de feuilles 0% J F M A M J J A S O N D Mois Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Téléchargé par un robot venant de 88.99.165.207 le 25/05/2017. B Fleurs % des sujets 100 % Pas de fleurs 80 % Entre 5 et 10 % de fleurs 60 % Entre 10 et 40 % de fleurs Entre 40 et 60 % de fleurs 40 % Chute de 60 à 80 % de fleurs 20 % Chute de plus de 80 % des fleurs 0% J F M A M J J A S O N D Mois C Fruits feuilles. De sorte que les espèces caducifoliées comme C. micranthum présentent une activité photosynthétique principalement en saison des pluies. C. glutinosum présente une floraison et une fructification décalées par rapport aux autres espèces. Sur des sites non perturbés, elles ont lieu essentiellement en saison sèche. Le stress hydrique est le plus perceptible sur les points élevés de toposéquence [1]. Aussi, G. senegalensis comporte une grande flexibilité de la phénologie au niveau des individus en fonction de la situation topographique, ce qui a favorisé l’espèce dans les jachères du Sud-Ouest du Niger [1]. Chez les espèces sempervirentes, les pertes en eau sont souvent compensées de deux façons : par l’alimentation à partir des nappes phréatiques pour les stations des galeries forestières et par un système racinaire très développé doublé de feuilles fortement sclérifiées pour limiter les pertes en eau dans le cas des stations sèches [2]. L’allumage des feux doit se faire en fonction de la situation géomorphologique des sites. Pour les savanes arbustives à C. nigricans, C. micranthum, G. senegalensis, P. suberosa et L. microcarpa sur plateaux gréseux ou cuirassés, les feux précoces en octobre sont les mieux indiqués. En effet, ces milieux sont caractérisés par des sols peu profonds et s’assèchent donc très tôt après la saison des pluies. En revanche, l’allumage des feux doit être décalé dans le temps en fonction de la profondeur des sols le long de la toposéquence. Sur les sols lourds de bas-fonds, l’allumage des feux en novembre ou décembre permet d’obtenir des résultats plus intéressants. % des sujets 100 % Pas de fruits 80 % Conclusion Entre 5 et 10 % de fruits 60 % Entre 10 et 40 % de fruits 40 % Entre 40 et 60 % de fruits Chute de 60 à 80 % des fruits 20 % Chute de plus de 80 % de fruits 0% J F M A M J J A S O N D Mois Figure 2. Stades phénologiques globaux. A) feuilles ; B) fleurs ; C) fruits. ments se caractérisent généralement par une chute brutale des feuilles en réponse au stress hydrique [5]. Le dessèchement accentue l’évaporation et contraint la Sécheresse vol. 18, n° 4, octobre-novembre-décembre 2007 végétation à réagir, le plus souvent par la perte des feuilles. Ainsi, la forte évaporation provoquée par l’harmattan est l’élément clé du déclenchement de la chute des Les différents stades phénologiques sont corrélés avec les paramètres climatiques. Cette synchronisation des phénophases correspond à une adaptation des formes de vie des plantes. Les facteurs du milieu (sol et topographie) et les feux de brousse, allumés en novembre et décembre, induisent des variations dans l’expression des phénophases. Ces feux entraînent en particulier l’apparition de nouvelles feuilles et fleurs qui constituent une source importante de nourriture pour la faune au cours de la période de soudure alimentaire de la saison sèche. Texte intégral à paraître à l’adresse : http://www.secheresse.info/ article.php3?id_article=5412. ■ 357 Références 1. Devineau JL. Seasonal rythms and phenological plasticity of savanna woody species in fallow farming system (south-west Burkina Faso). J Trop Ecol 1999 ; 15 : 497-513. 3. Hiernaux PHY, Cisse MI, Diarra L, De Leew PN. Fluctuation saisonnière de la feuillaison des arbres et des buissons sahéliens. Conséquence pour la quantification des ressources fourragères. Rev Elev Med Vet Pays Trop 1994 ; 47 : 117-25. 4. Monnier Y. La poussière et la cendre : paysages, dynamique des formations végétales et stratégies des sociétés en Afrique de l’Ouest. Paris : ministère de la Coopération et du Développement ; Agence de coopération culturelle et technique, 1990. 5. Borchert R. Soil and stem water storage determine phenology and distribution of tropical dry forest trees. Ecology 1994 ; 75 : 1437-49. Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Téléchargé par un robot venant de 88.99.165.207 le 25/05/2017. 2. Saadou M, Mahamane A. Écologie, chorologie et rôle de Boscia senegalensis (Pers.) Lam. ex Poir. dans les écosystèmes sahéliens et sahélosahariens du Niger. XVIIe Congrès de l’AETFAT, Nairobi, 2003. 358 Sécheresse vol. 18, n° 4, octobre-novembre-décembre 2007