pr´edit avec exactitude le spectre des ´energies des ´etats li´es connu exp´eri-
mentalement et expliqu´e par la formule de Rydberg ou la th´eorie de Bohr.
Son ´equation est d´esormais c´el`ebre, elle permet de r´esoudre n’importe quel
probl`eme de m´ecanique quantique `a une particule sans spin dans le cadre
non relativiste. L’´equation (1.4) est appel´ee ´equation de Schr¨
odinger d´e-
pendante du temps.
3. Principe de superposition
En m´ecanique quantique, l’´etat d’une particule est enti`erement d´ecrit par
une certaine fonction complexe Ψ(~r, t) appel´ee fonction d’onde. Cette ap-
proche s’oppose radicalement `a la m´ecanique classique o`u l’´etat dynamique
d’une particule est d´etermin´e par sa position et sa vitesse. Cet ´etat, donn´e
`a un instant initial, permet de pr´evoir n’importe quel ´etat futur par l’in-
t´egration de l’´equation du mouvement d´eduite du principe fondamental
de la dynamique. Ici, c’est l’´equation de Schr¨
odinger qui joue le rˆole du
PFD. Elle donne l’´evolution au cours du temps de la fonction d’onde `a
tout instant d`es lors qu’elle est connue `a un certain instant initial.
Cette ´equation de Schr¨
odinger est lin´eaire : si Ψ1et Ψ2sont deux fonctions
d’onde solutions de l’´equation de Schr¨
odinger et associ´ees `a deux ´etats pos-
sibles d’une mˆeme particule alors toute combinaison lin´eaire aΨ1+bΨ2est
aussi solution de l’´equation de Schr¨
odinger. Cette fonction d’onde repr´e-
sente donc un ´etat possible de la particule, diff´erents des deux pr´ec´edents,
appel´e ´etat de superposition. Il n’y a pas d’´equivalent de ce principe en
m´ecanique classique et c’est l`a une des propri´et´es les plus ´etranges de la
m´ecanique quantique.
4. Interpr´etation probabiliste
Une autre difficult´e soulev´ee par la m´ecanique quantique est de concilier
la notion de particule ponctuelle avec celle du champ Ψ(~r, t) de la fonction
d’onde. Quelle signification physique doit-on donner `a la fonction d’onde ?
Une r´eponse est donn´ee par le postulat de Born ou interpr´etation pro-
babiliste : la fonction d’onde repr´esente une amplitude de probabilit´e et
|Ψ(~r, t)|2dτ est la probabilit´e de trouver la particule dans le volume dτ
situ´e en ~r `a l’instant t.
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Si la fonction d’onde ne d´epend que de la seule variable spatiale x,|Ψ(x, t)|2dx
est la probabilit´e de trouver `a l’instant t, par une mesure de sa position,
la particule dans l’intervalle [x, x +dx] ou encore :
Zb
a|Ψ(x, t)|2dx =probabilit´e de trouver la particule
dans l’intervalle [a, b].
Suivant cette interpr´etation probabiliste la fonction d’onde Ψ(x, t) doit
v´erifier la condition de normalisation :
Z+∞
−∞ |Ψ(x, t)|2dx = 1 (1.6)
Il faut donc que la fonction d’onde soit de carr´e sommable :
Z+∞
−∞ |Ψ(x, t)|2dx < ∞
pour pouvoir ˆetre normalis´ee.
Le fait que Ψ soit une grandeur complexe entraˆıne que la fonction d’onde
associ´ee `a un mˆeme ´etat de la particule n’est pas unique, elle est d´etermin´ee
`a un facteur de phase multiplicatif arbitraire pr`es Ψ →eiαΨ2Le plus
souvent, le facteur de phase est choisi de mani`ere `a rendre Ψ r´eelle.
Une solution de l’´equation de Schr¨
odinger qui n’est pas de carr´e sommable
ne peut pas repr´esenter l’´etat d’une particule r´eelle. Les ´etats physique-
ment r´ealisables sont ceux pour lesquels la fonction d’onde est de carr´e
sommable. En particulier, la fonction d’onde doit s’annuler `a l’infini.
Puisque la fonction d’onde d’un ´etat physiquement acceptable est norma-
lis´ee, il faut s’assurer que son ´evolution au cours du temps pr´eserve cette
propri´et´e. Montrons dans le cas unidimensionnel que l’´equation de Schr¨
o-
dinger conserve bien la norme.
Multiplions (1.4) par le conjugu´e Ψ∗,
2. Cette invariance a une grande importance en physique des particules.
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