
Méditation pour le deuxième dimanche de Carême – 3 
« Et il fut transfiguré devant eux. » 
Evangile de Jésus-Christ selon saint Marc 9, 2-10  
Jésus  prend  avec  lui  Pierre,  Jacques  et  Jean,  et  les  emmène,  eux  seuls,  à  l’écart  sur  une  haute  montagne.  Et  il  fut 
transfiguré  devant  eux.  Ses  vêtements  devinrent  resplendissants,  d'une  blancheur  telle  que  personne  sur  terre  ne  peut 
obtenir  une  blancheur  pareille. Élie  leur  apparut  avec  Moïse,  et  ils  s'entretenaient  avec  Jésus. 
Pierre alors prend la parole et dit à Jésus : « Rabbi, il est heureux que nous soyons ici ! Dressons donc trois tentes : une 
pour toi, une pour Moïse et une pour Élie. » De fait, il ne savait que dire, tant était grande leur frayeur.   
Survint une nuée qui les couvrit de son ombre, et de la nuée une voix se fit entendre : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé. 
Écoutez-le. » Soudain, regardant tout autour, ils ne virent plus que Jésus seul avec eux. 
 En  descendant  de  la  montagne,  Jésus  leur  défendit  de  raconter  à  personne  ce  qu'ils  avaient  vu,  avant  que  le  Fils  de 
l'homme soit ressuscité d'entre les morts.  Et ils restèrent fermement attachés à cette consigne, tout en se demandant entre 
eux ce que voulait dire : « ressusciter d'entre les morts ». 
 
Méditation 
Depuis ses origines, Israël est le peuple de la Parole, de l’Ecoute. 
Par la voix des prophètes et des psalmistes, Dieu ne cesse de parler à son 
peuple  et  de  l’inviter  à  tendre  l’oreille  pour  l’entendre :  « Ecoute  Israël,  le 
Seigneur notre Dieu est l’unique » (Dt 6, 4). 
  Jésus lui-même se présente d’abord comme un homme à écouter : 
« Entende  qui  a  des  oreilles ! »  Pour  ses  adversaires,  c’est  une  voix  à 
museler, lui, le Logos, le Verbe de Dieu, la Parole faite chair. 
   Mais aujourd’hui,  à  l’écart,  devant trois seulement de ses  disciples, 
sur  une  haute  montagne,  là  où  jadis  Moïse  avait  entendu  la  voix  de  Dieu 
dans  le  tonnerre et  Elie  perçu  la  présence  de  Dieu  dans  une  brise  légère, 
Dieu  lui-même  se  donne  à  voir  dans  la  gloire  resplendissante  de  son 
Fils bien-aimé. 
  Ce  que  tous  les  patriarches  et  les  prophètes  avaient  désiré  voir, 
« Abraham, votre père, exulta à la pensée qu'il verrait mon Jour, il l'a vu et 
fut dans  la joie » (Jn 8, 56), Pierre,  Jacques et Jean  le  contemplent.  Nous 
aussi, un jour, nous le verrons face à face dans la lumière divine.  Telle est 
notre plus ferme espérance.  Oui, il est levé l’antique interdit : « Tu ne  peux 
pas voir ma face, car l'homme ne peut me voir et vivre.» (Ex 33,20). Depuis 
l’Incarnation, la gloire de Dieu a resplendi sur la face du Christ, et voir 
Dieu n’est plus la mort de l’homme mais sa vie ! 
  Jésus n’a  connu  qu’une seule Transfiguration, comme s’il voulait apprendre à  ses disciples qu’il est toujours et  à 
jamais  ce Roi  de  gloire  éblouissant de  sainteté,  même  sous  les traits  d’un  charpentier de  Galilée, même  sous  le  visage 
ensanglanté et défiguré d’un condamné à mort. 
  Demandons aujourd’hui, avec la prière de la messe, de « discerner la gloire de Dieu »,  de contempler en nous-
mêmes et dans chaque homme, même et surtout le plus pauvre et le plus blessé, un membre du corps mystique du Christ. 
Hymne latine de la Transfiguration  
« Tu as daigné jadis revêtir la chair 
pour sauver ceux qui étaient perdus : 
fais-nous devenir 
les membres de ton corps glorifié .» 
 
Illustration :  " … discerner la gloire de Dieu, contempler en nous-mêmes et  dans chaque homme… un membre du corps mystique  du 
Christ … " - Abbaye de Saint Benoît sur Loire : Vitrail 
 
Ces méditations ont été réalisées par les moines de St Benoît sur Loire 
Elles vous sont envoyées par les SDV de Chartres, Orléans et Tours  - http://www.sdv45.org/careme