8 septembre 2013 – Michée 5,1-5 ; Psaume 12 ; Ro 8,28-30 ; Mat. 1,1-16
Nous savons avec certitude de Marie uniquement qu’elle a
enfanté Jésus. Et nous en déduisons sans risque qu’elle est
née un jour sans pouvoir dire avec certitude grand-chose
de plus. Alors pourquoi fêter sa naissance ?
Michée parle beaucoup du clan d’où sortira le Christ mais il
ne dit rien de sa mère qu’il évoque par le pronom
« celle ». St Matthieu, lui, développe une généalogie qui
est plutôt celle de Joseph. Elle nous apprend que ce
dernier est issu d’une lignée d’hommes dont quelques-uns
ont accueilli des étrangères et dont Joseph se distingue
parce qu’il est le seul à ne pas engendrer et parce qu’il est
le seul à épouser une femme. Marie est donc la seule qui
vaut le coup d’être épousée alors même que l’on
n’engendre pas avec elle ! Elle est un parti tout à fait
extraordinaire : ne met-elle pas au monde Jésus le Christ ?
Cette absence d’information sur le milieu et la famille de
Marie ainsi que sur sa naissance s’éclaire par l’extrait de
l’épître aux Romains. Jésus y est désigné comme le
premier-né de nombreux frères sans qu’il soit question de
ses parents. J’en déduis que Marie prend place dans cette
fraternité. Marie devient fils de Dieu et sœur de Jésus en
acceptant de le mettre monde, de même que Joseph
devient fils de Dieu et frère de Jésus en acceptant
d’épouser Marie et de même que nous devenons fils de
Dieu et frères de Jésus en répondant à son appel et en
accueillant l’Esprit Saint.
Le silence des Ecritures sur les origines de Marie s’explique
donc parce que sa véritable naissance s’enclenche quand
elle consent à l’action de l’Esprit Saint dans sa chair. Il en