La Pratique Psychologique Magali PEPIN, Psychologue Hôpitaux de Chartres UGOS, Hôtel-Dieu Définition de la Psychologie Clinique - Le mot « clinique » vient du grec, KLINIKOS, qui renvoie au fait d’être couché. Il était employé pour désigner l’acte du médecin de venir à proximité du lit du malade pour le soigner. - Le terme clinique, ajouté à une pratique, signifie qu’elle a pour visée principale le soin des personnes. - En Psychologie, cela signifie venir en aide à des personnes en souffrance. Sans souffrance, sans malade, il n’y a pas de Psychologie clinique. La Psychologie C’est tout simplement la science de l’esprit. Elle est née de la médecine psychiatrique et de la philosophie, c’est désormais une discipline autonome. Le titre de Psychologue est protégé (Master II). La Psychiatrie, est une spécialité de la médecine, qui étudie les maladies mentales. La consultation psychiatrique est remboursée, le patient reçoit une prescription médicale pour se soigner. La psychothérapie désigne une pratique du soin mental, elle peut donc être pratiquée par des médecins, des psychiatres et des psychologues. Les lieux où travaille le psychologue Les endroits sont extrêmement variés: La crèche, l’école, les institutions de soins pour les enfants et adolescents, les orphelinats et foyers de vie de personnes âgées, les consultations libérales, les associations de santés mentales, les prisons, les tribunaux, les EHPAD, les Hôpitaux et cliniques… Dans les entreprises également, le Psychologue est un expert consultant. Que fait-il? Aucun clinicien ne peut connaître toutes les théories psychologiques. Son rôle a pour particularité de comprendre, d’analyser des comportements et d’accompagner des personnes dans une meilleure compréhension d’elle-même. Quelle que soit son orientation, le Psychologue est amené à effectuer les 4 activités qui suivent, dans une plus ou moins grande proportion. 1- L’évaluation clinique 2- La psychométrie 3- La psychothérapie 4 - L’accompagnement/ le soutien thérapeutique 1- L’évaluation clinique Il s’agit d’un ou plusieurs entretiens avec le patient, qui va permettre au Psychologue de se faire une idée claire et générale sur le trouble du patient, sur sa plainte, sur sa problématique. Le Psychologue peut poser des questions ou rester réceptif à ce que dit le patient (entretien directif ou semi-directif). Le professionnel décidera ensuite ce qu’il rapportera au patient ou aux équipes, en respectant les règles du code de déontologie professionnelle. 2- La psychométrie Le Psychologue dispose d’exercices divers appelés Tests Psychométriques, élaborés par des chercheurs selon des protocoles précis, passés à des milliers d’individus. Lorsqu’il fait passer ces épreuves aux patients, il compare alors les résultats à ceux des échantillons-tests. C’est cet écart que le praticien interprète prudemment, en tenant compte des données cliniques et du contexte précis. Il existe plusieurs tests: de personnalité, d’intelligence, de dépression, d’anxiété, de mémoire, etc… 3- La psychothérapie La psychothérapie va consister à éclaircir les difficultés du patient afin de lui permettre de mettre des mots sur ses souffrances, de mieux comprendre son mode de fonctionnement psychique et de se fixer de nouveaux objectifs. L’efficacité de la psychothérapie dépend de la confiance que porte le patient à son psychothérapeute, dans un second temps, à la fois que porte le thérapeute dans l’efficacité de sa technique/théorie de référence. Les objectifs doivent être le plus clair possible dans la tête du professionnel et du patient pour que des résultats soient atteints. La durée d’une psychothérapie n’est pas figée: de quelques mois à quelques années selon les courants et le cas clinique. 4- L’accompagnement/ le soutien thérapeutique Le Psychologue a pour particularité d’être centrée sur la parole de l’autre, des autres, d’être à l’écoute. Le cœur du métier de Psychologue est de donner du sens, d’appréhender la dimension psychique au travers des propos qui lui sont tenus. L’accompagnement psychologiquement est donc centré sur la difficulté actuelle que vit le patient. Le psychologue peut avoir un rôle de simple conseiller parfois. Le psychologue peut également intervenir sur une courte période auprès de personnes en situation de vulnérabilité (deuil, familles de malades mentaux, victimes de catastrophes naturelles, etc…). Autre branche de la psychologie La neuropsychologie repose sur l’association entre des comportements humains et des localisations cérébrales précises. Ma spécificité a pour objet d’étude les perturbations cognitives et émotionnelles, de même que les désordres de la personnalité, provoqués par des lésions du cerveau, organe de la pensée et siège de la conscience. En effet, le cerveau exprime une souffrance lésionnelle par des désordres comportementaux d’où le nom de neuropsychologie. (ex: patients cérébro-lésés ou souffrant de démences dégénératives de type Alzheimer). Les autres branches de la Psychologie La psychologie sociale: Branche de la psychologie qui étudie le fonctionnement des groupes humains, de taille restreinte ou moyenne (les groupes élargis relevant de la sociologie). La psychogériatrie: Médecine de la vieillesse concernant les facultés mentales et affectives. La psychologie cognitive/ Neurosciences cognitives: Branche de la psychologie qui s’intéressant au traitement de l’information dans le cerveau, comment l’être humain traite les informations qu’il reçoit et restitue. De nos jours… Le silence énigmatique et la position haute du Psychologue reposent sur une approche dépassée. La société a évolué et la prise en charge également. La Psychanalyse est née fin du XIX ème siècles dans une société très patriarcale où les soignants déversent avec bienveillance leur science sur les patients ignares. Actuellement, nous travaillons à côté des patients (et non pas à distance, ni au dessus) et nous leur rappelons chaque fois que c’est nécessaire, que nous sommes des êtres humains. De nos jours… • Ainsi, le modèle de travail est plus fraternel, collaboratif qui pratique le partage. La fraternité forme ainsi la base du lien de prise en charge • Cette dernière n’exclut pas de parler de soi, bien au contraire. Le patient est déculpabilisé, cela rompt son sentiment d’infériorité et d’isolement, lui redonne espoir. Faire une analyse permet de ne pas rester prisonnier du passé et évite de rejouer indéfiniment les mêmes scénarios. Pour conclure, Être psychologue ne rend pas plus fort, ne met pas à l’abri. En revanche, nous savons repérer nos schémas névrotiques, les rôles dans lesquels nous avons l’habitude de nous enfermer. Et à partir du moment où l’on s’en extrait, on part à la découverte de quelque chose, et vit pleinement les sentiments que l’on ressent (les émotions de base: joie, colère, tristesse, peurs). Être Psychologue ne donne pas la clé du bonheur. • La norme du bonheur n’existe pas. • L’important est de ne pas rester coincé dans des schémas de répétition, d’identifier ses désirs propres. • En somme d’être à son heure (écoute) et d’en finir avec les leurres.