7 KPMG s.r.l./S.E.N.C.R.L., société canadienne à responsabilité limitée et cabinet membre du réseau KPMG de cabinets
indépendants affiliés à KPMG International Cooperative (« KPMG International »), entité suisse. Tous droits réservés.
Ligne directrice E-21 du BSIF : Gestion du risque opérationnel (GRO) :
Serez-vous conforme d’ici juin 2017?
Contexte
En juin 2016, le BSIF publiait la Ligne directrice GRO E-21
(E-21) qui rend compte de ses attentes en matière de saine
gestion du risque opérationnel. Cette ligne directrice vise
toutes les institutions financières fédérales (IFF), dont les
assureurs (BSIF, 2017).
Ainsi, E-21 est une méthode fondée sur des principes pour
aider assureurs et autres institutions financières à reconnaître,
évaluer et gérer le risque opérationnel :
– Principe 1 : La GRO devrait être bien consignée et
entièrement intégrée au programme global de gestion
des risques.
– Principe 2 : La GRO devrait soutenir la structure globale
de gouvernance et se fonder sur une déclaration de
propension à prendre des risques.
– Principe 3 : Une structure fiable, tel que le modèle
« à trois lignes de défense » permet de séparer les
diverses composantes de la GRO et d’en faire un
examen indépendant et une analyse critique.
– Principe 4 : Une IFF devrait se servir d’outils de GRO pour
déterminer et évaluer le risque opérationnel, ainsi que pour
réunir des informations pertinentes sur le sujet et les
communiquer efficacement.
Les assureurs doivent repenser leurs méthodes d’évaluation
du risque opérationnel. Selon l’expérience d’autres
institutions financières qui ont mis en œuvre des politiques
de GRO au cours de la dernière décennie, de nombreux
assureurs ont encore du chemin à faire pour se conformer
à ces principes. Pour réduire les coûts de mise en œuvre
d’E-21, pourquoi ne pas utiliser les pratiques actuelles de
l’organisation et celles d’autres institutions financières?
Ce que vous devez faire dès maintenant
– Évaluer les obstacles à la mise en œuvre d’E-21.
– Déterminer l’incidence d’E-21 sur les parties prenantes.
– Élaborer un plan de mise en œuvre d’E-21.
– Voir comment vous pouvez vous servir de votre cadre
actuel pour répondre aux nouvelles exigences.
Obstacles potentiels à la mise en œuvre
Principe 1 – Cadre
– Intégration de la GRO au cadre global de gestion
des risques
– Étendue du risque opérationnel, qui peut comporter
de nombreuses sous-catégories de risque
– Ampleur de l’impact sur les finances et la réputation
– Établissement d’une taxonomie cohérente du risque
– Difficulté à quantifier le risque opérationnel
Principe 2 – Gouvernance
– Production d’une déclaration quantitative et qualitative
de la propension à prendre des risques
– Tolérance zéro n’est pas réaliste
– Établissement des seuils de déclaration/signalement aux
échelons supérieurs
Principe 3 – Trois lignes de défense
– Responsabilité des risques et des contrôles
– Des experts techniques qui deviennent gestionnaires
de risque
– Flou entre la première et la deuxième ligne de défense
– Place de la fonction d’actuariat dans les trois lignes
de défense
Principe 4 – Outils et rapports
– Granularité (trop détaillé ou trop synthétisé)
– Taxonomie du risque opérationnel : délimitation
(sélection des risques, règlements et placements)
– Motivation à signaler les problèmes et les pertes
– Comment savoir si tout a été pris en compte?
– Regroupement d’informations non quantitatives
– Évaluation du risque de modèle
Perspectives en assurance
7 : Février 2017