Politique d’achat de l’université Bordeaux Montaigne Mise en application au 1er janvier 2016 Conseil d’administration du 18 décembre 2015 Vu la délibération du Conseil d’administration du 12 juillet 2013 ; Vu la Directive 2014/24/UE du parlement européens et du Conseil du 26 février 2014 sur la passation des marchés publics et abrogeant la directive 2004/18/CE ; Vu l’ordonnance n°2015-899 du 23 juillet 2015 relative aux marchés publics1 ; La réglementation relative aux marchés publics ; Vu le Code de l’Education. Sommaire : I. Le champ d’application réglementaire II. La définition des besoins III. Les délégations de signatures IV. Les procédures de passation V. Les dérogations VI. L’obligation de préparation des projets d’achat VII. La commission de l’achat public VIII. L’achat public durable Les annexes : - Annexe 1 : Liste des codes nomenclatures de l’université - Annexe 2 : Guide de procédures - Annexe 3 : Conditions générales d’achats pour les fournitures et services courants. - Annexe 4 : Fiche de demande d’ouverture d’opération. - Annexe 5 : Demande de dérogation aux procédures de publicité et de mise en concurrence préalables (N.B : les annexes 4 et 5 constituent des modèles-types adaptables) 1 Publiée au JORF n°0169 du 24 juillet 2015 Politique d’achat C.A du 27 novembre 2015 Université Bordeaux Montaigne Page 1 sur 15 I. Champ d’application réglementaire 1. Définition et principes généraux Sont soumis aux dispositions réglementaires relatives aux marchés publics, les contrats conclus à titre onéreux passés par le pouvoir adjudicateur avec des personnes publiques ou privées, pour répondre à ses besoins en matière de fournitures, services ou travaux dans le cadre de ses missions. Ces contrats sont des contrats administratifs par détermination de la loi. Afin d’assurer l’efficacité de la commande publique et la bonne utilisation des deniers publics, les principes à observer dans la passation des marchés publics et accords-cadres sont dans tous les cas, y compris pour les dépenses de faibles montants : Liberté d’accès à la commande publique. Egalité de traitement des candidats. Transparence des procédures. Ces principes de base doivent être pris en compte par chaque acheteur de l’université dans sa pratique quotidienne de la commande publique. En découlent les obligations réglementaires et déontologiques qu’il doit appliquer. 2. Définition du pouvoir adjudicateur L'université Bordeaux Montaigne, représentée par son Président, est pouvoir adjudicateur. II. Définition des besoins 1. Nomenclature des dépenses : NACRES Une nouvelle nomenclature d'achat, nommée NACRES, commune aux universités et EPST est intervenue au 1er janvier 2014. Elle a été adoptée le 14 janvier 2014 par le Conseil d’Administration. Il s’agit du résultat des travaux de convergence de gestion issus de la convention CPU-EPSTAMUE. Cette nomenclature s'appliquera aussi bien à SIFAC et Jefyco. Toutes dépenses de l'université est un marché public. A chaque type de marché (fournitures, services, travaux) correspond un seuil à partir duquel l'université doit mettre en place une procédure spécifique. Pour le suivi et le respect de ces seuils, la nomenclature NACRES (Nomenclature Achat Commune Recherche et Enseignement Supérieur) permet la classification par famille de l'ensemble des achats. Politique d’achat C.A du 27 novembre 2015 Université Bordeaux Montaigne Page 2 sur 15 Présentation de la nomenclature Structure : 24 thèmes (A, B, C, D ….) └> Domaines Xx └> Sous-domaines Xx.x └> Familles (xx.xx) • • • • Organisation par thématiques achat, regroupant les différentes natures de prestations (fournitures, services et travaux) Scission des achats scientifiques en plusieurs thèmes disciplinaires Travaux incorporés dans le thème B «bâtiments, infrastructures, espaces verts» Dépenses « hors achat » (ex : famille NS Non Soumis) dans un thème X (dépenses non soumises au code des marchés publics) 2. Niveau d’appréciation des besoins Le niveau d'appréciation des besoins s’effectue au niveau de l'université Bordeaux Montaigne. En cas de groupement de commandes avec d’autres établissements publics, le niveau d’appréciation des besoins est celui du groupement. 3. Niveau d’appréciation des seuils Pour connaître la procédure relative aux marchés publics à appliquer (voir article IV de la présente politique achat), il est primordial, au préalable, d’évaluer le montant de l’achat. Celui-ci s’apprécie différemment en fonction de la nature de l’achat (fournitures, services, travaux). a. Fournitures et services : appréciation par famille de produit ou unité fonctionnelle Les marchés publics et accords-cadres de fourniture et de service s’apprécient globalement par famille de produits. La computation des seuils se fait au niveau du Code famille (ex : IA.11 Ordinateurs portables). Attention : le seuil de procédure d'un marché ou d’un accord-cadre s'apprécie aussi sur sa durée totale, options, garantie et maintenance comprises. Attention : l’acheteur ne doit jamais découper le montant de ses besoins de façon à pouvoir bénéficier artificiellement de la dispense de procédures plus formelles. Les fournitures ou services qui concourent à un même objet ou un même projet sont dénommés « unités fonctionnelles ». Dans ce cas, pour l’appréciation des seuils il faut prendre en compte l’unité fonctionnelle, c’est-à-dire l’ensemble des fournitures et prestations nécessaires à la réalisation du projet. b. Travaux : appréciation de l’ « opération » Pour les marchés publics et accords-cadres de travaux, l’évaluation se fait sur la base de l’« opération ». Sont prises en compte la valeur globale des travaux se rapportant à une Politique d’achat C.A du 27 novembre 2015 Université Bordeaux Montaigne Page 3 sur 15 opération ainsi que la valeur totale estimée des fournitures et des services mis à disposition du titulaire par l’acheteur lorsqu’ils sont nécessaires à l’exécution des travaux. Pour le calcul du seuil des marchés publics pour les opérations de travaux, l’université n’a pas en revanche à prendre en compte les services (bureau d’études …) nécessaires à la réalisation des travaux. Les seuils de ces services sont pris en compte comme indiqué au paragraphe précédent. III. Délégations de signature Le Président de l’université Bordeaux Montaigne est le seul représentant légal du pouvoir adjudicateur pour les marchés publics et accords-cadres de l’université. A ce titre, dans les limites de la délégation consentie par le conseil d’administration, le Président de l’université signe les documents afférents aux marchés publics, marchés subséquents et accords-cadres dont : - - Les documents relatifs à la mise en œuvre des procédures d’achat public pour les marchés, marchés subséquents et accords-cadres soit les lettres de rejet, de notification, de mise au point, le PV d’ouverture des plis et de recevabilité des candidatures et des offres, le PV d’attribution du marché et le rapport de présentation des marchés (…); Les décisions relatives à l’exécution des marchés, marchés subséquents et accordscadres soit l’acte d’engagement, les bons de commande, les ordres de service, les déclarations de sous-traitance, les avenants, les courriers de non reconduction et de reconduction des marchés, les mises en demeure, l’application de pénalités, les décisions de poursuivre, les résiliations, l’affermissement de tranches conditionnelles (…). Le Président peut déléguer sa signature au Vice-Président du Conseil d’administration, ou le cas échéant, au Directeur Général des Services. Pour les besoins relevant de leur unité budgétaire, les ordonnateurs ayant reçu expressément délégation de signature peuvent être habilités à signer : - Les marchés, marchés subséquents et accords-cadres d’un montant inférieur à 90 000 € HT, et les documents relatifs à la mise en œuvre des procédures d’achat public et les décisions d’exécution qui s’y rapportent ; - Pour les marchés, marchés subséquents et accords cadre supérieurs d’un montant supérieur à 90 000 euros, certaines décisions d’exécution qui s’y rapportent précisément indiquées dans la délégation de signature. Lorsqu’un marché ou accord-cadre relève de plusieurs unités budgétaires, quel que soit le montant, alors le signataire est le Président de l’université. Pour des raisons d’activité de services, la personne chargée des marchés publics est habilitée à signer les documents relatifs au déroulement de procédure ou des lettres de correspondance avec les opérateurs économiques, dans la mesure où ils ne sont pas contractuels. Ces échanges peuvent avoir lieu par courriel ou télécopie. Politique d’achat C.A du 27 novembre 2015 Université Bordeaux Montaigne Page 4 sur 15 IV. Procédure de passation des marchés publics et accords-cadres Le tableau en annexe 2 présente en détail les procédures par seuil de dépense. 1. Rappel des seuils réglementaires < au seuil de dispense de procédure: pas de formalité imposée Le seuil de dispense de procédure est fixé par décret. Jusqu’au 30 septembre 2015, ce seuil était de 15 000 euros HT. Depuis le 1er octobre 2015, le seuil de dispense de procédure est fixé à 25 000 euros hors taxes2. Le pouvoir adjudicateur doit adapter ses modalités de publicité et de mise en concurrence en fonction de l’achat : aucune formalité en matière de publicité et de mise en concurrence n’est exigée. Entre le seuil de dispense de procédure et 89 999 € HT : marché à procédure adaptée (MAPA) avec publicité adaptée. Entre 90 000 € HT et les seuils européens : MAPA avec publicité selon les modalités prévues par la réglementation. Au-delà des seuils européens : procédure (généralement appel d’offres) et publicité formalisées selon les modalités prévues par la réglementation. Les seuils européens 3évoluent tous les deux ans, en fonction des décisions de l’organisation mondiale du commerce (OMC) : - Ces seuils sont de 134 000 euros HT pour les fournitures et les services et de 5 186 000 euros HT pour les marchés de travaux jusqu’au 31 décembre 2015.4 A compter du 1er Janvier 2016, ces seuils sont de 135 000 euros HT pour les fournitures et les services et de 5 225 000 euros HT pour les marchés de travaux.5 2. Les marchés inférieurs au seuil de dispense de procédure Le responsable des achats veille à choisir une offre pertinente, à faire une bonne utilisation des deniers publics et à ne pas contracter systématiquement avec le même opérateur économique. Cette dernière règle permet d’assurer l’efficacité de l’achat mais aussi de 2 3 Décret n° 2015-1163 du 17 septembre 2015, publié le 20 septembre 2015 Ces seuils européens sont mentionnés par avis publié au Journal officiel de la république française 4 Seuils applicables à compter du 1er janvier 2014 (v. règlement (UE) n° 1336/2013de la Commission du 13 décembre 2013 modifiant les directives 2004/17/CE, 2004/18/CE et 2009/81/CE du Parlement européen et du Conseil en ce qui concerne leurs seuils d’application pour les procédures de passation des marchés et décret n° 2013-1259 du 27 décembre 2013modifiant les seuils applicables aux marchés publics et autres contrats de la commande publique). 5 Article 42 de l’ordonnance n°2015-899 du 23 juillet 2015 Politique d’achat C.A du 27 novembre 2015 Université Bordeaux Montaigne Page 5 sur 15 protéger les différents acteurs de l’achat : le recours systématique au(x) même(s) prestataire(s) peut être qualifié de délit de favoritisme. a. Pour des achats « simples », de faible montant, ou pour lesquels le responsable des achats a connaissance d’un secteur non concurrentiel, l’acheteur peut décider de ne pas faire de mise en concurrence et de publicité préalable. Cette décision engage la responsabilité de l’ordonnateur délégué. Pour tout achat simple, le contrat est constitué du bon de commande « carambole » signé, et le cas échéant, du devis du fournisseur retenu accepté ou d’un marché rédigé par le service acheteur. L’achat est contractualisé quand le représentant du pouvoir adjudicateur ou son représentant notifie ce document signé à l’opérateur économique. b. Pour des achats « complexes » ou d’un montant qui se rapproche du seuil de dispense de procédure ou soumis à un secteur concurrentiel, ou en cas de mauvaise connaissance du secteur économique, trois (3) devis ou extraits catalogues/internet sont préconisés. La demande de 3 devis minimum (ou références catalogue/internet) est soumise à des règles précises : les 3 devis doivent correspondre exactement à la même prestation. Ils doivent décrire un produit ou un service de la même manière, indiquer les caractéristiques exigées sans citer de marque, sauf incompatibilité technique. Pour les achats récurrents, ces devis peuvent être réalisés, une seule fois, selon une périodicité définie dans les demandes de devis. L’acheteur public doit garder à l’esprit les règles qui lui permettront d’effectuer son achat en bon gestionnaire : - choisir une offre répondant de manière pertinente au besoin. L’acheteur ne doit pas découper son besoin dans le but de pouvoir bénéficier artificiellement de la dispense de procédure. L’acheteur public devra donc déterminer avec précision la nature et l'étendue des besoins à satisfaire. L’offre choisie sera celle qui respectera ses exigences et qui aura pour objet exclusif de répondre aux besoins exprimés. En d’autres termes, l’acheteur évitera de choisir des prestations superflues qui auront notamment pour effet de peser sur le coût final. - Gérer les deniers publics. L’acheteur public gère des deniers publics. Il doit être très vigilant quant à leur destination. Il veillera donc à choisir une offre financièrement raisonnable et cohérente avec la nature de la prestation. Afin de pouvoir justifier que l’achat n’a pas été réalisé en méconnaissance des principes de la commande publique, l’acheteur conserve dans son service une trace de toutes les étapes de l’achat : - définition du besoin ; Politique d’achat C.A du 27 novembre 2015 Université Bordeaux Montaigne Page 6 sur 15 - demandes de devis ; - devis reçus ; - le cas échéant, rapport d’opportunité/motivation du choix de l’offre retenue. Le devis du prestataire retenu sera joint au bon de commande et intégré dans l’applicatif DEPENSES dès que cette fonctionnalité sera mise en place. 3. Les marchés compris entre le seuil de dispense de procédure et 50 000 € HT Hormis les cas indiqués à l’article V de la présente politique d’achat, les marchés supérieurs au seuil de dispense de procédure sont soumis aux obligations de publicité et de mise en concurrence préalables. Un ou plusieurs « correspondants achat » sont nommés et identifiés au sein des services acheteurs (DPIL, DSI, …). Ces agents, préalablement formés par le pôle politique achat, sont habilités à mener les consultations sur le « profil acheteur « PLACE (www.marches-publics.gouv.fr) dans les conditions définies ci-après. Ce « profil acheteur » est le site dématérialisé auquel a recours l’université pour les consultations relatives à ses achats. Ce « profil acheteur » est le site de référence qui est identifié par les opérateurs économiques et soumissionnaires potentiels. La mise en œuvre des procédures par les correspondants achats est soumise à la validation préalable du PPA. Elle s’effectue sur la base des modèles mis à la disposition des correspondants achats par le PPA. A la demande des services en charge des achats, et en fonction du planning prévisionnel de passation de ses marchés, le pôle politique achat peut mener tout ou partie de ces procédures sur PLACE. a. La nécessité d’un contrat écrit Au-delà du seuil de dispense de procédure, les marchés sont passés sous la forme écrite. Les marchés publics sont conclus sur la base d’un cahier des charges écrit reprenant les mentions obligatoires fixées par la réglementation (priorisation et recensement des pièces du marché, objet et conditions d’exécution marché, désignation du comptable assignataire). Sa rédaction, même simplifiée, permet d’imposer et d’encadrer les modalités d’exécution du marché (spécifications techniques, admission de l’achat, pénalités, mise en œuvre de la maintenance, …). Cette disposition vaut également pour les achats d’un montant inférieur au seuil de dispense de procédure, notamment pour : Les marchés de maîtrise d’œuvre, qui doivent être écrits, et comporter certaines clauses obligatoires (article 5 de la Loi MOP) ; Les achats qui comportent des dispositions financières complexes (avance, acomptes, retenue de garantie, pénalités …). Pour ces achats, la production d’un devis ou d’un bon de commande signé ne peut valoir document contractuel unique de référence. Politique d’achat C.A du 27 novembre 2015 Université Bordeaux Montaigne Page 7 sur 15 b. Des procédures de publicité et de mise en concurrence préalables La publicité préalable vise à garantir l’information des opérateurs économiques pouvant être intéressés par le marché public. La publicité du marché et la mise à disposition des documents de consultation des entreprises (DCE) sont assurées pendant la durée de la consultation sur le « profil acheteur » de l’université Bordeaux Montaigne sur la plateforme de dématérialisation « PLACE » (www.marches-publics.gouv.fr). c. L’information des candidats non retenus L’acheteur est tenu de notifier au candidat non retenu la pondération qu’il a obtenue et celle de l’attributaire, ainsi que le nom et le montant de l’offre de l’attributaire. Le cas échéant, s’il décide de suspendre la procédure, il en communique les motifs aux soumissionnaires. L’information est donnée via le « profil acheteur » de l’université. d. La publication d’un avis d’attribution et des données essentielles du marché public Pour les achats dont les procédures de publicité sont menées après le 1er avril 2016, un avis d’attribution doit être publié sur le « profil acheteur » de l’université (PLACE) dans les 30 jours qui suivent la signature du marché. Les données essentielles du marché public sont rendues accessibles sur le « profil acheteur » de l’université au plus tard à la date de publication de l’avis d’attribution. 4 Les marchés supérieurs à 50 000 € HT La procédure de passation des marchés à partir de 50 000 € HT est gérée par la Direction des affaires financières –Pôle politique achat (PPA) en lien avec le service en charge des achats. En fonction de la nature, de l’objet, du montant de l’achat et de la réglementation, le PPA arrête la procédure de passation des marchés et le(s) support(s) de publicité requis. V. Les dérogations Des dérogations aux procédures de publicité et concurrentielles existent. Elles restent exceptionnelles et très réglementées. Un opérateur économique lésé par l’application indue d’une dérogation à la réglementation sur les marchés publics peut engager la responsabilité pénale et pécuniaire de l’ordonnateur. 1. Les achats centralisés et groupés L’université Bordeaux Montaigne peut adhérer aux marchés passés par des centrales d’achat (UGAP…) ou passés par d’autre(s) pouvoir(s) adjudicateur(s) (Service des achats de l’Etat - Politique d’achat C.A du 27 novembre 2015 Université Bordeaux Montaigne Page 8 sur 15 SAE, Agence de mutualisation des universités et établissements d'enseignement supérieur et de recherche - AMUE, ou autres). Dans ces cas, les services an charge des achats de l’université Bordeaux Montaigne sont déchargés des obligations de publicité et de mise en concurrence préalables (sauf pour les marchés ou accords-cadres multi-attributaires). a. L’UGAP L’UGAP est une centrale d’achat qui passe des marchés publics. L’université Bordeaux Montaigne peut bénéficier à tout moment des marchés passés par l’UGAP. L’utilisation de l’UGAP pour les achats les plus courants, non couverts par des marchés déjà existants dans l’établissement, offre une garantie juridique absolue. Pour tout achat non couvert par un marché passé par l’université Bordeaux Montaigne, dès lors que l’achat est possible auprès de l’UGAP et qu’il est économiquement et techniquement avantageux, les responsables en charge des achats doivent privilégier le recours à l’UGAP. Une convention partenariale dite « EPRESS » a été signée le 11 juillet 2013. Cette convention permet à l’université Bordeaux Montaigne de bénéficier de remises supplémentaires auprès de l’UGAP (sauf en matière d’achat de véhicules). Il appartient aux acheteurs de réclamer l’application de cette remise pour les achats réalisés (par exemple sur les achats de mobilier…). b. Le SAE Après délibération du conseil d’administration du 17 avril 2015, le Président de l’université Bordeaux Montaigne a signé la « convention constitutive d’un groupement de commandes permanent ». Au terme de celle-ci, un accord de principe a été donné pour que l’université Bordeaux Montaigne puisse participer aux marchés interministériels du SAE. Avant le lancement de ceux-ci, Le SAE informe le responsable du pôle politique Achat de tout nouveau projet de marché. Cette information vaut demande d’adhésion. Conformément à l’annexe 2 de cette convention constitutive de groupement de commandes permanent, via sa messagerie professionnelle, le Directeur Général des Services est seul habilité à engager l’université Bordeaux Montaigne à participer aux marchés proposés par le SAE. c. L’AMUE L’université Bordeaux Montaigne est adhérente de l’AMUE. A ce titre, l’université Bordeaux Montaigne peut bénéficier à tout moment des marchés passés par l’AMUE. d. Autres acheteurs publics Certains marchés sont passés pour le compte de l’université Bordeaux Montaigne par d’autres pouvoirs adjudicateurs (par exemple par l’université de Bordeaux, par le Ministère de l’Education Nationale et de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche…). Politique d’achat C.A du 27 novembre 2015 Université Bordeaux Montaigne Page 9 sur 15 Pour pouvoir participer à ces marchés, une convention constitutive de groupement de commandes doit être conclue et signée par le Président de l’université, préalablement autorisé par le Conseil d’Administration. Cette convention fixe les modalités d’organisation des pouvoirs adjudicateurs membres de ce groupement de commandes et désigne un pouvoir adjudicateur chargé de piloter les procédures marchés pour le compte de l’université Bordeaux Montaigne. 2. Dérogations spécifiques L’université Bordeaux Montaigne prévoit des cas de dispenses spécifiques, notamment : - Pour les dépenses de restauration: le recours au CROUS dispense de toute formalité. S’il est fait appel à un prestataire privé pour les repas, la règle sera la suivante : en dessous de 35 euros HT par personne, pas de formalités ; au-delà, au moins un devis obligatoire. (Attention : ne pas confondre dépenses de restauration et dépenses de traiteur). - Pour l’hébergement de missionnaires dans des résidences universitaires. 3. Le fournisseur unique La réglementation prévoit plusieurs cas de marchés dit négociés sans publicité ni mise en concurrence préalables. Parmi ces différents cas, certaines définitions méritent éclaircissement. La notion de fournisseur unique signifie que le fournisseur détient la vente exclusive d’un produit, matériel ou service non substituable que l’on souhaite acquérir ou bien que la commande est qualifiée de commande complémentaire. a. La non-substituabilité. La non-substituabilité s’applique dans le cadre d’une mission de recherche lorsqu’aucun autre matériel ou service ne peut se substituer au produit, matériel ou service à acquérir. Cette notion, par exemple, peut s’appliquer à des matériels brevetés, à certains services de maintenance (etc…). Toutefois, le produit ou matériel non substituable ne s’assimile pas nécessairement à la notion de fournisseur unique, car un même matériel peut être revendu par plusieurs fournisseurs ayant obtenu des droits de distribution. b. Commande complémentaire La notion de commande complémentaire se définit comme une commande effectuée à titre accessoire auprès du fournisseur initial, destinée : - soit au renouvellement partiel de fournitures ou de matériels d’usage courant, lorsque le changement de fournisseur conduirait à acquérir des fournitures ou des matériels de technique différente, entraînant une incompatibilité ou des difficultés techniques d’utilisation ou d’entretien disproportionnées par rapport à l’objectif poursuivi et aux avantages liés à une mise en concurrence ; - soit à l’extension de commandes afférentes à ces fournitures ou à ces matériels. Politique d’achat C.A du 27 novembre 2015 Université Bordeaux Montaigne Page 10 sur 15 Pour pouvoir justifier la notion de fournisseur unique, il faut donc s’assurer, d’une part, que le produit ou matériel que l’on souhaite acquérir auprès du fournisseur est non substituable, et d’autre part que la vente de ce produit, matériel ou service est bien exclusive à ce fournisseur. On ne peut déroger à la mise en concurrence au motif, par exemple, que le fournisseur auprès duquel on souhaite passer commande est le seul fournisseur capable de répondre au besoin. Dans cette hypothèse, il sera demandé au fournisseur de produire un certificat d’exclusivité. En cas de doute, la publicité est recommandée. Lorsque la fourniture ou la prestation ne peut être achetée qu’à un fournisseur unique, avant toute dépense, la production de la demande de dispense de publicité et de mise en concurrence préalables (annexe 5), argumentée par l’acheteur, présentée au pôle politique achat et signée par le Président de l’université Bordeaux Montaigne est requise. Dans certains cas, même en cas de fournisseur unique, le bureau des marchés publics conseillera la rédaction d’un cahier des charges succinct, ceci afin de faire prévaloir les conditions d’achat de l’université sur les conditions générales de vente du fournisseur. Par exemple, les délais de paiement, le tribunal compétent en cas de litige, les pénalités applicables en cas de retard du fournisseur etc. 4. Spécificité de l’achat ou secteur non concurrentiel Pour les marchés inférieurs aux seuils de procédures européens, sous réserve de la spécificité de l’achat ou du faible degré de concurrence dans le secteur considéré, l’acheteur peut être dispensé des obligations préalables de publicité et de mise en mise en concurrence La production de la demande de dispense de publicité et de mise en concurrence préalables (annexe 5), argumentée par l’acheteur, présentée au Pôle politique achat et validée par le Président de l’université Bordeaux Montaigne est requise. Toute incomplète connaissance du secteur concurrentiel ou présence d’un secteur concurrentiel vaudra rejet de la demande de dérogation aux procédures de marchés publics. 5. L’urgence impérieuse Sont dispensés de publicité et de mise en concurrence préalables, les achats résultant d’urgence impérieuse. Cependant, l’urgence impérieuse ne peut être le fait de l’acheteur (manque ou défaut de prévision). De plus, le juge administratif ne reconnaît pas l’urgence « administrative » comme motif de dérogation aux principes de la commande publique et aux règles du code des marchés publics. La production de la demande de dispense de publicité et de mise en concurrence préalables (annexe 5), argumentée par l’acheteur, présentée au pôle politique achat et validée par le Président de l’université Bordeaux Montaigne est requise. La notion d’urgence est définie de manière très stricte par le droit et la jurisprudence. Les cas de dérogations visés restent très limités et axés principalement sur la sécurité des personnes et des biens. Politique d’achat C.A du 27 novembre 2015 Université Bordeaux Montaigne Page 11 sur 15 VI. L’obligation d’anticiper les achats et de prévoir les délais inhérents à la passation des procédures d’achat public L’acheteur doit aviser le pôle politique achat de tous les achats supérieurs au seuil de dispense de procédure pour lesquels ce dernier doit mener tout ou partie des procédures de marchés publics. Afin de s’assurer de la disponibilité du pôle politique achat et de lui permettre de s’organiser, cette information doit intervenir au plus tard à la date où le budget de financement de l’achat est arbitré (dialogue budgétaire de fin d’année ou dialogue infra annuel). Les opérations de travaux supérieures au seuil de dispense de procédure sont présentées par la DPIL (annexe 4) au pôle politique achat et soumises pour accord du Président de l’université Bordeaux Montaigne. L’acheteur doit tenir compte des délais d’exécution des prestations en fonction des contraintes réglementaires, notamment des délais de procédures. - Pour les marchés à procédures adaptées, prévoir 1,5 à 2 mois. - Pour les procédures formalisées, prévoir 3 à 4 mois. Ces délais prennent en compte les délais réglementaires de mise en concurrence, la réception et l’analyse des offres, la rédaction et l’envoi des lettres de rejets, la notification du marché. Ces délais n’incluent pas la phase préalable de préparation des cahiers des charges (définition du besoin). Ce délai peut varier en fonction de la complexité de l’achat, du degré de connaissance de l’acheteur du secteur concerné, des périodes de fermetures de l’université, jours fériés, congés et disponibilité du bureau des marchés publics. Attention : notification du marché ne signifie pas forcément livraison ou début d’exécution des prestations. Prévoir un délai supplémentaire après la notification du marché, en cas par exemple, de délai d’approvisionnement ou de fabrication en usine. VII. La commission de l’achat public 1. Composition a. Membres à voix délibérative La Commission de l’achat public est composée de six membres à voix délibérative, dont le Vice-Président du Conseil d’administration et le Directeur Général des Services. La Commission de l’achat public est présidée par le Vice-Président du Conseil d’Administration ou, en son absence, par le Directeur Général des Services. Les autres membres à voix délibérative, deux représentants du personnel BIATSS et deux représentants des enseignants-chercheurs, sont choisis parmi les membres siégeant au Conseil d’Administration. Politique d’achat C.A du 27 novembre 2015 Université Bordeaux Montaigne Page 12 sur 15 b. Membres à voix consultative L’agent comptable et le directeur des affaires financières sont membres à voix consultative. Toute personne ayant un intérêt dans l’objet du marché peut être conviée Tous les membres à voix consultative peuvent se faire représenter. c. Personnes invitées Les personnes invitées sont notamment celles chargées de l’analyse des offres. Elles ne disposent pas de voix. 2. Missions L’ensemble des membres à voix délibérative et consultative dispose des missions suivantes. a. - Accompagnement à la définition des besoins Définir les lignes directrices des achats supérieurs à 90 000 € HT en fonction des politiques d’établissement ; Mise en place d’indicateurs de sélection de choix des attributaires ; Désignation éventuelle d’un référent administratif et/ou d’un référent politique pour le suivi du projet en fonction de la nature et de la priorité de celui-ci. b. Avis en fin de procédure Les membres de la commission de l’achat public sont réunis obligatoirement pour avis sur les marchés supérieurs à 90 000 € HT. Sur la base du rapport d’analyse des offres présenté par le porteur du projet, et dans le respect des principes et réglementation relatifs aux marchés publics, leurs avis portent sur : - le choix de l’attributaire du marché ; - l’élimination des offres ; - la déclaration de procédure fructueuse, infructueuse ou sans suite ; - le choix de la procédure en cas de relance après consultation sans suite ou infructueuse. Les membres de la commission d’achat public à voix délibérative peuvent ne pas valider le rapport d’analyse des offres, et : - rejeter la proposition du choix du titulaire faite par le porteur du projet, ils renvoient alors automatiquement le porteur du projet à une analyse complémentaire des offres ; - demander à ce que la consultation soit déclarée sans suite. Dans ces deux hypothèses, les membres de la commission de l’achat public doivent motiver leur décision. c. Accompagnement à la mise en place de la circulaire ministérielle sur la professionnalisation de l’achat public. Les membres de la commission de l’achat public aident à l’accompagnement de l’application de la circulaire du 10 février 2012 relative à la professionnalisation des achats des établissements publics de l’Etat. Politique d’achat C.A du 27 novembre 2015 Université Bordeaux Montaigne Page 13 sur 15 3. Fonctionnement Les membres peuvent être convoqués sans contrainte de délai. Les membres peuvent demander à tout moment à avoir accès aux éléments de la consultation et aux offres reçues. La Commission de l’achat public peut valablement décider sans contrainte de quorum. La Commission se réunit pour avis. Le Président de l’université décide de suivre ou non son avis. Dans le cas où il ne serait pas suivi, le Président de l’université devra motiver son choix par écrit. A leur demande, les observations des membres de la Commission de l’Achat Public peuvent figurer au procès-verbal de la Commission. VIII. L’achat public durable L’acheteur doit tenir compte des préoccupations de développement durable. Cependant, quelle que soit la manière dont l’acheteur public intègre ces préoccupations, les modalités ne doivent pas avoir d’effets discriminatoires à l’égard des opérateurs économiques potentiels et doivent respecter les principes de la commande publique. 1. Les préoccupations environnementales Les préoccupations environnementales peuvent être intégrées dans le processus d’achat à différentes étapes. - Au moment de la définition et de l’expression des besoins : les spécifications techniques du projet d’achat permettent de définir dans les documents de la consultation des exigences en matière environnementale (en exigeant un label particulier, ou en fixant des caractéristiques environnementales). - Au moment de la présentation des candidatures : par exemple, examen du savoirfaire des candidats en matière environnementale, démarche au sein de l’entreprise etc. Une offre qui méconnaîtrait la législation applicable en matière environnementale doit être déclarée irrecevable. - - Au moment de la présentation des offres : le critère environnemental peut faire partie des critères d’attribution des offres. Ce critère devra toujours être lié à l’objet du marché, expressément mentionné dans l’avis de publicité ou dans les documents de la consultation, et respecté les principes généraux de la commande publique. Lors de l’exécution du marché : le pouvoir adjudicateur peut imposer dans le cahier des charges des clauses d’exécution environnementales, dès lors qu’elles ne sont pas discriminatoires. Exemple : clauses sur les emballages, collecte et recyclage des déchets, produits bio / verts etc. Politique d’achat C.A du 27 novembre 2015 Université Bordeaux Montaigne Page 14 sur 15 2. Les préoccupations sociales Les préoccupations sociales constituent l’un des trois volets du développement durable. - Au moment de la définition et de l’expression des besoins : certains marchés ou certains lots d’un même marché peuvent être réservés à des entreprises adaptées ou à des établissements et service d’aide par le travail. - Au moment de la présentation des candidatures : par exemple, démarche au sein de l’entreprise. Une offre qui méconnaîtrait la législation applicable en matière sociale doit être déclarée irrecevable. - Lors de l’exécution du marché : le pouvoir adjudicateur peut imposer dans le cahier des charges des clauses d’exécution du marché visant à favoriser l’insertion professionnelle de publics en difficulté (personnes handicapées, promotion de l’emploi social). 3. Les préoccupations économiques Le volet économique prend en compte la production des biens et des services, les activités de communication et de distribution de même que les marchés de consommation. Il se mesure souvent en termes de croissance et de performance. Ce volet vise des objectifs de croissance et d’efficacité économique. La présente délibération abroge celle du 12 juillet 2013 portant politique d’achat. Politique d’achat C.A du 27 novembre 2015 Université Bordeaux Montaigne Page 15 sur 15