intermalléolaire interne ou l’écart entre les deux genoux, pieds joints. Cer-
tains morphotypes sont complexes : c’est le cas de quelques genu valgum
associant flexum important et rotation interne du fémur trouvant leur origine
dans la hanche homolatérale, mais aussi de déformations « en coup de vent »
associant genu varum d’un côté et genu valgum de l’autre ;
–la marche à la recherche d’une boiterie ou d’une instabilité ;
–l’état cutané de la face antérieure du genou : normal ou siège de cicatrices
antérieures, dont on étudie la localisation et l’aspect. Il existe parfois un
lipome prérotulien, source possible de douleurs intercurrentes ;
–la palpation permet la localisation de la douleur et la recherche d’un épanchement
éventuel ;
– la mobilité du genou : mesure de la flexion et de l’extension et recherche
d’un éventuel flexum chronique ou d’un déficit d’extension ;
–une laxité : en varus, en valgus ou en tiroir, recherchée à 0oetà20
ode
flexion. L’importance de cette laxité est notée à +, ++ ou +++ ;
–la circulation artérielle et veineuse des membres inférieurs. Un ulcère de
jambe évolutif est habituellement une contre-indication opératoire tempo-
raire en attendant sa guérison. Certaines « grosses » jambes chroniques peu-
vent gêner l’utilisation d’un garrot éventuel ;
–la hanche homolatérale : une attitude vicieuse fixée, une limitation de la
mobilité ou un trouble de rotation justifient une radiographie de la hanche ;
–le pied homolatéral : à la recherche d’une déformation réductible ou fixée
(équin), mais aussi de lésions cutanées distales suspectes (diabète) ;
–l’autre membre inférieur doit être examiné à la recherche d’une gonar-
throse bilatérale ou d’une lésion de la hanche controlatérale. Il faut apprécier
une éventuelle différence de longueur des membres inférieurs ;
–la corpulence : l’obésité est fréquente dans la gonarthrose. Elle est aujourd’hui
quantifiable par la détermination de la masse graisseuse (IMC = Poids/Taille2) qui
permet d’isoler les sujets normaux et ceux qui sont obèses. Dans certains cas,
quand l’IMC est supérieur à 30, il s’agit d’une « obésité morbide » qui est pour
certains une contre-indication temporaire, ce qui reste discuté.
L’examen radiographique
Le bilan
Il associe une radiographie des genoux de face en charge et de profil strict à
30ode flexion, une radiographie en schuss de face à 45ode flexion, des vues
axiales des rotules à 30oet 60ode flexion, une gonométrie du membre infé-
rieur en charge et des clichés dynamiques en stress de face en extension.
Les signes d’arthrose sont notés : pincement de l’interligne uni-, bi- ou
tricompartimentaire, condensations osseuses, géodes et ostéophytes notamment
postérieurs, derrière le tibia et derrière les condyles qui peuvent gêner la flexion.
32 Les prothèses tricompartimentaires du genou