1
INTRODUCTION
A l'heure actuelle, la maladie d'Alzheimer touche de plus en plus de personnes âgées. En
effet, à partir de 85 ans une femme sur 4 et un homme sur 5 est concerné par cette pathologie.
Ces chiffres peuvent être reliés à notre pratique. Nous avons toutes rencontré des patients
atteints de la maladie d’Alzheimer et avons été confrontées à la difficulté de leur prise en soin.
En effet, cette pathologie complexe est caractérisée par de nombreuses altérations, et
questionne beaucoup quant à la prise en soin à développer pour préserver l’intégrité de la
personne et son identité personnelle. Ce questionnement est tel qu'il a entraîné la mise en place
d'un plan de santé publique 2008-2012 par le gouvernement, dont l'objectif était : ''de fournir un
effort sans précédent sur la recherche, de favoriser un diagnostic plus précoce et de mieux
prendre en charge les malades et leurs aidants''.
De nombreux axes pourraient être abordés autour de ce sujet. Cependant, nous avons
toutes retracé une situation qui nous a posé un réel problème sur le terrain : le refus de soin de la
personne atteinte de la maladie d'Alzheimer.
En effet ces patients, de plus en plus présents dans nos institutions, posent un réel
questionnement éthique lorsqu'ils sont opposants au soin. Nous avons donc décidé de nous
interroger sur ce refus de soin chez des personnes dont la maladie altère les fonctions cognitives.
Nous nous inquiétons en effet de savoir comment faire face à une telle situation lorsque nous
serons professionnels de santé et responsables de la santé de ces personnes.
Nous aimerions comprendre quels facteurs peuvent motiver ce refus de soin et avoir des
connaissances et explications nous permettant par la suite, de prendre en soin de manière
optimale ce genre de situation auxquelles nous serons très certainement confrontées lors de notre
exercice futur.