Haftara
Juges 4.4 - 5.31
Le texte de la
Haftara parle de
Déborah, l’une
des rares prophétesses de
la bible : “
Dans ce temps-
là, Déborah, prophétesse,
femme de Lappidoth, était
juge en Israël.
” (Juges 4.4).
Dans la Parasha, nous
avons la description d’une
autre prophétesse, Miryam.
“Alors la prophétesse
Miryam, sœur d’Aharon,
prit son tambourin.
Toutes les femmes d’Israël
la suivirent en dansant
au son des tambourins.
Miryam reprenait devant
elles le refrain : Chantez
en l’honneur du Seigneur:
il a remporté une victoire
éclatante, il a jeté à la mer
chevaux et cavaliers !”
(Exode 15.20-21).
Miryam fut la première
prophétesse en Israël. En
effet, D. utilise les hommes
et les femmes pour révéler
Sa volonté à l’humanité.
Tout comme Miryam fut
un grand soutien pour
Moshe, Déborah a soutenu
Barak, le chef de l’armée
d’Israël : “Alors Déborah
dit à Baraq: Lève-toi, car
voici le jour où l’Éternel
livre Sisera entre tes
mains. L’Éternel se met
en campagne devant toi.
Et Baraq descendit du
mont Thabor, avec dix
mille hommes à sa suite.
L’Éternel mit Sisera, tous
ses chars et tout son camp
en déroute devant Baraq,
par le tranchant de l’épée.
Sisera descendit de son
char et s’enfuit à pied.”
(Juges4.14-15).
Lorsque Moshe a obtenu
la victoire sur l’armée
égyptienne, il a entonné
un chant avec Miryam :
“Moshe et les Israélites
chantèrent en l’honneur
du Seigneur le cantique
que voici : Je veux chanter
en l’honneur du Seigneur:
il a remporté une victoire
éclatante, il a jeté à la mer
chevaux et cavaliers!”
(Exode 15.1).
Lorsque Baraq a obtenu
la victoire sur l’armée de
Sisera, il entonné un chant
avec Déborah : “En ce jour-
là, Déborah chanta avec
Baraq, fils d’Abinoam :
Quand on laisse flotter sa
chevelure en Israël, quand
un peuple se porte volontaire
lui-même : Bénissez-en
l’Éternel !” (Juges 5.1-2)
“Réveille-toi, réveille-
toi, Déborah ! Réveille-toi,
réveille-toi, dis un cantique !
Lève-toi, Baraq, et
emmène tes captifs, fils
d’Abinoam !” (Juges 5.12).
à la main le tambourin, et toutes
les femmes sortirent à sa suite,
avec des tambourins et des danses.
Miryam leur répondait : Chantez
à l’Éternel, car il a montré sa
souveraineté.” (Exode 15.20-21).
D’après nos sages, plus que les
hommes, les femmes croyaient
réellement que D. accompliraient
d’autres miracles pour le peuple
d’Israël. Elles s’étaient fabriquées
des tambourins déjà en Égypte,
dans l’intention de célébrer
l’Exode. Elles se sont servies de ces
tambourins pour accompagner
leurs chants de louange à D.
C
Les miracles affectent
chacun de nous chaque
seconde de nos vies. La
vie elle-même est un perpétuel
miracle. Nous rappeler de cela,
nous donne une perspective
différente de la vie et de la relation
que D. entretient avec nous. En
se souvenant chaque jour de
ce miracle, nous “chantons” la
louange divine.
L
T
L’ événement national qui
s’est produit juste après
l’ouverture de la mer et
le “Chant de la Mer” a encore
aujourd’hui une portée sur la
communauté juive. “Et après trois
journées de marche dans le désert,
ils ne trouvèrent pas d’eau.... C’est là
que l’Éternel donna au peuple des
prescriptions et des ordonnances.”
(Exode 15.22, 25). Le peuple
d’Israël a reçu la Torah et a partagé
une expérience collective. Trois
jours de marche après la première
révélation de D. - l’ouverture de la
mer - le peuple d’Israël eu soif. Ils
recherchent plus qu’une nourriture
physique. Ils demandent une
révélation continue, un dialogue
sans fin avec D. et D. leur donne
certaines lois de la Torah - hok
u’mishpat. Depuis ce jour, les Juifs
ne laissent pas un intervalle de trois
jours entre les lectures publiques
de la Torah, qui depuis des
millénaires, se font le lundi, le jeudi
et le Shabbat. Cette nourriture
spirituelle les a élevé et leur a permis
de faire face aux épreuves et et aux
défis qui se dressaient devant eux.
M
’
’
La Torah déclare : “Ils
arrivèrent à Élim,
où il y avait douze
sources d’eau et soixante-dix
palmiers. Ils campèrent là,
près de l’eau.” (Exode 15.27).
Il est intéressant de noter que
les enfants d’Israël sont arrivés
à Élim depuis Mara, où ils se
sont plaint de l’amertume de
l’eau. Ils ne sont restés qu’un
jour à Mara, alors qu’ils ont
passé vingt jours à proter de
l’abondante eau pure d’Élim.
D’après le Chofetz Chaim,
Rabbi Yisrael Meir Kagan,
c’est parce que nous, mortels,
avons des visions limitées
que nous avons beaucoup de
plaintes. Nous nous plaignons
et nous nous inquiétons de
ce que les choses ne sont pas
comme on le voudrait, il y
a toujours quelque chose
qui manque. Si les Israélites
avaient pris conscience qu’ils
trouveraient bientôt de l’eau
potable à Élim, ils ne seraient
pas venus se plaindre auprès
de Moshe à propos de l’eau.
Ils auraient dû être un peu
plus patients. Et s’ils avaient
attendu en silence, les choses
se seraient passées bien mieux
qu’il ne l’imaginaient.
Si nous restons patients, que
nous nous eorçons de faire
conance en D. et que nous
faisons notre part, nous ne
sourirons pas inutilement en
songeant aux sourances de
demain.
La Torah déclare : “Alors
Moshe et les Israélites
chantèrent ce cantique à
l’Éternel.” (Exode 15.1). Le
verbe “chanter” en hébreu
s’écrit yashir, qui est, d’après
les règles de grammaire
hébraïque, le verbe au futur.
Les Rabbis voient, dans ce
choix inapproprié du futur un
indice de la résurrection des
morts. En eet, si on le traduit
littéralement, le texte dit que
Moshe et les enfants d’Israël
“chanteront” ce cantique à
l’avenir. Nos sages interprètent
cela comme une prophétie ;
en fait, Moshe et les enfants
d’Israël chanteront ce cantique à
la résurrection des morts. Ainsi,
le chant de notre Parasha, qui
est un chant de reconnaissance
à D. pour le miracle (ouverture
de la mer) qu’il a accompli pour
le peuple d’Israël est, en fait,
le chant de la résurrection ;
en eet, c’est ce chant-là que
ceux qui expérimenteront la
résurrection chanteront sous
l’inspiration divine (voir les
citations de Rashi : Mechilta,
Beshalach,).
La résurrection est une
vérité fondamentale de la
bible, du Tanach et de la
Brit-Hachadasha, comme le
souligne le prophète Daniel
“Beaucoup de ceux qui dorment
dans la poussière de la terre se
réveilleront, les uns pour la
vie éternelle et les autres pour
la honte, pour l’abjection
éternelle.” (Daniel 12.2). Après
le premier péché, le Tout-
Puissant a dit à Adam : “Car tu
es poussière, et tu retourneras
à la poussière.” (Genèse 3.19).
La mort est la destinée de
chaque homme et de chaque
femme sur terre, c’est pourquoi,
parlant de la mort, Daniel
parle de ceux qui “dorment
dans la poussière” et qui “se
réveilleront” de la mort, c’est à
dire à la résurrection. La mort
n’est pas un état de “félicité” ni
de “joie”, la mort est un lieu de
silence, où il n’y a ni science,
ni actions, comme l’arme le
Roi Salomon “Tout ce que ta
main trouve à faire avec ta force,
fais-le ; car il n’y a ni activité,
ni raison, ni science, ni sagesse
dans le séjour des morts où
tu vas.” (Ecclésiaste 9.10). En
hébreu, le Sheol est le terme
technique pour désigner la
mort. C’est pourquoi, selon
la bible, l’espérance des morts
est la résurrection. Avant la
résurrection, il n’y a pas de vie
après la vie. Cette résurrection
se fera à la venue du Mashiach :
“Car le Seigneur lui-même,
à un signal donné, à la voix
d’un archange, au son de la
trompette de Dieu, descendra
du ciel, et les morts en Mashiach
ressusciteront en premier lieu.”
(1 essaloniciens 4.16). “Les
morts en Mashiach” sont ceux
qui héritent de la vie éternelle
et ceux qui seront vivants, dans
le Mashiach, lors de sa venue,
auront aussi la vie éternelle :
“Ensuite, nous les vivants, qui
serons restés, nous serons enlevés
ensemble avec eux dans les
nuées, à la rencontre du Seigneur
dans les airs, et ainsi nous serons
toujours avec le Seigneur.”
(1 essaloniciens 4.17).
C’est une source d’encoura-
gement pour chacun d’entre
nous. Il est intéressant de noter
que les Écrits Apostoliques
viennent conrmer ce que la
tradition juive dit à propos du
chant de Moshe : c’est le chant
de la résurrection. Yochanan,
l’un des talmidim de Yeshoua,
plus connu sous le nom Jean,
nous donne une description de
ceux qui seront au Royaume
de D. : “Debouts sur la mer de
cristal, ils tiennent les harpes de
Dieu. Ils chantent le cantique
de Moshe, le serviteur de Dieu,
et le cantique de l’Agneau :
Tes œuvres sont grandes et
admirables, Seigneur Dieu
Tout-Puissant ! Tes voies sont
justes et véritables, Roi des
nations ! (Apocalypse 15.3).
Écrits apostoliques — 1 Théssaloniciens 4.16-17
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“La maison d’Israël donna le nom de
manne à cette nourriture qui res-
semblait à de la graine de coriandre ;
elle était blanche et avait le goût d’un
gâteau au miel.”
(Exode 16.31)
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