QUATRE FAÇONS DE DONNER UN SENS ISRAELIEN A VOTRE SEDER L’histoire de Pessah ne commence pas seulement en Egypte, quand les Israélites étaient en esclavage. Elle débute aussi loin qu’Abraham Avinou et que la prophétie de la Génèse, Chapitre 15, Verset 13 « Et D. dit à Abraham, sache que ta descendance sera étrangère en un pays qui ne sera pas le sien, et qu’elle sera soumise à l’esclavage et à l’oppression durant quatre cents ans. » Long était le voyage de Canaan vers l’Egypte au temps de Joseph. Ils errèrent dans le désert pendant quarante ans, construisant une foi et une nation, de par l’exil et le renouveau de l’actuel état d’Israel. Ce voyage se poursuit aujourd’hui puisque nous continuons à nous battre pour la liberté du peuple juif ainsi que pour celle d’autres peuples de par le monde. Nous poursuivons la construction d’Israël en renforçant sa démocratie et son implication dans le pluralisme religieux, et en nous efforçant de rendre plus puissante encore notre alliance avec Dieu, en régénérant et en bâtissant une vie juive de par le monde. Les textes ci-dessous ont pour but d’améliorer votre Seder en offrant des éléments de discussion et une lecture modernisée tout au long de la soirée. Vous en ferez le meilleur usage en les partageant avec vos amis et vos Kehilot. Après avoir lu Ha Lachma Anya, vous pourrez rajouter cette lecture en lien avec les combats passés et présents pour la liberté. Cette année nous sommes en esclavage, l’année prochaine si D. veut nous serons libres Laisse mon fils aller libre afin que ma descendance m’honore implora Abraham en silence Laisse mon peuple aller libre afin qu’il puisse me rendre grâce dit D. à Pharaon Laisse mon peuple aller libre afin qu’il puisse reconstruire pour moi demandèrent à Rome les Rabbins affligés Laisse mon peuple retourner à sa terre afin qu’il puisse être libre écrivit Herzl aux nations qui écoutaient Laisse mon peuple s’unir à moi afin qu’il puisse renaître de ses cendres murmurèrent les voix des persécutés aux vivants Laisse mon peuple combattre pour son pays afin que ses enfants connaissent la paix implorèrent les mères d’Israel aux nations alentour Laisse mon peuple aller libre afin qu’il puisse rendre grâce librement crièrent de nombreuses voix à la Russie soviétique Laisse mon peuple prier librement, de la manière qu’il désire, afin de s’adresser à moi demandèrent les femmes en talith aux hommes qui ne voulaient pas les reconnaitre Laisse mon peuple aller libre afin qu’il puisse me rendre grâce Cette année nous sommes en esclavage, l’année prochaine si D. veut nous serons libres Paratroopers at Kotel, 1967 (l), Women of the Wall, 2012 (r) Après que l’enfant le plus jeune ai lu les quatre questions, posez vous ces questions : •L’année précédente était l’année 5772. Celle ci est 5773. Qu’est-ce qui a changé dans votre vie cette année ? •L’année dernière en Israël, des élections se sont tenues. Cette année, à l’issue des élections, 53 nouveaux membres de la Knesset étaient élus, parmi lesquels des journalistes, des professeurs, des Arabes. •L’année dernière 21 femmes siégeaient à la Knesset, cette année il y en a 28. •L’année dernière en 2012, les Mayas ont prédit la fin du monde. Cette année nous sommes toujours là mais que pouvons nous faire avec ce temps qui nous est offert afin de rendre le monde meilleur ? •L’année dernière, des archéologues ont découvert en Israël une mosaïque représentant Samson, le héros de la Bible. Cette année, ils ont trouvé un pressoir à vin sous une rue de Jaffa, près de Tel Aviv. Quelle partie de l’histoire juive voudriez-vous découvrir ? •L’année dernière, près de 18.000 personnes ont fait leur aliyah en Israël. Cette année, environ 3,5 millions de personnes vont visiter Israël. Serezvous l’un d’eux ? Où aimeriez-vous aller en Israël et pourquoi ? !חג פסח שמח Hag Sameah de la part de Mercaz Olami et de Massorti Olami. Content created by Hillary B. Gordon and Rabbi Tzvi Graetz, with the generous support of the World Zionist Organization. Lisez ce qui suit avant d’achever le Seder Pendant Magid, après avoir lu le passage sur les quatre enfants, vous pouvez ajouter ce texte puis en discuter. Qui est aujourd’hui l’enfant qui ne sait pas ce qu’il faut demander, ni comment le demander, ni même par quoi commencer ? Tout au long de l’histoire, le peuple juif a préservé ses traditions par une adhésion stricte aux sources juives. Au fur et à mesure du temps, ces références se sont ouvertes à un nombre croissant de personnes, hommes et femmes, garçons et filles, Juifs et non Juifs. Où donc se trouve ce Juif qui ne peut poser de question sur l’histoire d’Am Yisrael ? D’après le Dr Ruth Calderon, nouvelle membre élue à la Knesset, ce Juif est en Israel. Dr Ruth Calderon se présente en tant que personne n’ayant pas été initiée à la Mishna, au Talmud, à la Kabbala ou au Hassidisme, « mais plutôt élevée dans une société plus occupée à construire la nation, à protéger ses frontières, à développer cette nation en devenir. » Ce qui est essentiel pour elle, c’est qu’il « est temps de nous réapproprier ce qui est à nous, de nous réjouir des richesses culturelles qui n’attendent que nous, pour le plaisir de nos yeux, de notre imagination, de notre créativité. » La Torah n’est pas la propiété d’un mouvement ou d’un autre. C’est un cadeau que chacun d’entre nous a reçu, et l’on nous a accordé à chacun l’occasion de méditer sur ce présent pendant que nous iventons les réalités de nos vies. Dr Calderon poursuit : « La Torah dot appartenir à tout Israël, aux érudits de la Torah, hommes ou femmes, de par la qualité de leurs études et non pas sur la base de leur affiliation communautaire, qu’elle soit séculière ou d’une yeshiva pluraliste, à des batei midrash et autres structures. Toutes doivent recevoir le même soutien juste et égal à celui des Orthodoxes et des batei midrash haridim. En tendant vers l’envie de connaissance et une saine compétition, la Torah en ressortira grandie et glorifiée. » Elle conclut par cette prière : « Que Ta volonté soit faite, Seigneur notre Dieu, Dieu de nos pères et de nos mères, que je sorte d’ici de la même façon que j’y suis entrée, en paix avec moi-même et avec les autres. Puisse mes actions apporter le bien à tous les résidents de l’Etat d’Israël. Que je puisse œuvrer à améliorer la société qui m’a mandatée en cette assemblée et prendre part à ce qu’une paix juste s’installe parmi nous et avec nos voisins. » Et disons Amen. Etes-vous d’accord avec le Dr Ruth Calderon ? Comment pouvez-vous concourir à apporter le cadeau de la Torah à chacun dans la communauté juive ? Au cours des 2000 dernières années, la terre d’Israël a été le témoin de nombreuses destructions et reconstructions. Après la destruction du 2è temple, beaucoup perdirent espoir de revoir la terre habitée par la nation d’Israël. L’histoire qui suit est celle de Rabbi Akiva, le grand sage du Talmud : Comme ils approchaient du lieu du Temple, ils virent un chacal bondir des décombres de ce qui avait été le Saint des Saints. Ses compagnons pleurèrent. Rabbi Akiva sourit. « Pourquoi souristu », lui demandèrent-ils ? « Pourquoi pleurezvous », dit-il ? “Nous voyons les ruines de notre Saint Sanctuaire qui est maintenant devenu le repaire des chacals. Ne devrions-nous pas pleurer ? » Rabbi Akiva dit : “C’est pour cela que je souris. Les prophètes ont prédit la destruction de Jérusalem et sa reconstruction dans toute sa gloire. Je vois la première prédiction devenue réalité, et je sais que la seconde prophétie va se réaliser. » Ses compagnons dirent : « Akiva, tu nous as apporté le réconfort.” (Makkot 24b) Rabbi Akiva est parvenu à anticiper le retour d’Israël à sa gloire passée en voyant au-delà de la douleur et de la perte du 2è Temple de Jérusalem. Nous avons la chance d’avoir été les témoins de la création de l’Etat d’Israël en 1948 et de la progressive réhabilitation de la terre au cours de deux derniers millénaires. “L’année prochaine à Jérusalem” doit être compris dans son acception littérale. Que notre vœu soit exaucé de pouvoir célébrer le Seder dans la vraie Jérusalem. Mais cela veut aussi dire avoir l’espoir en nos cœurs et nos esprits, et la capacité à toujours envisager – malgré la déception ou le triomphe – une Jérusalem et un état d’Israël toujours plus près de la sainteté de par nos actions et nos faits. Toujours plus près d’une ville qui appartiendrait à chacun de ses habitants, suivant ainsi le conseil de Hillel l’Ancien : « ne fais pas à autrui ce que tu ne voudrais pas qu’il te fasse. Voici l’essentiel de la Torah. » (Shabbat 31a) Nous avons tous le devoir de nous assurer qu’Israël et Jérusalem deviennent des endroits libres et démocratiques pour tous les Juifs, sans distinction de courant de pensée ni de sexe, où chacun pourra pratiquer son héritage juif sans ressentir la peur. Après avoir chanté « l’shana habaa’h b’Yerushalayim”, vous avez tout loisir de chanter Hatikvah. Photographs: Avinoam Shemesh