Introduction OECE = Organisation européenne de coopération économique (1948), chargée de répartir l’aide américaine du Plan Marshall. Elle devient l’OCDE en 1960 (Organisation de coopération et de dév. écon.) Introduction Le monde est détruit en 1945. L’économie mondiale est à reconstruire. Le monde est traumatisé par 6 années de guerre et la mort de 60 millions personnes. Face à ce sombre bilan, l’après Seconde Guerre mondiale marque une étape importante dans la prise de conscience de la nécessité d’une échelle mondiale de gouvernement. A l’exemple de l’OECE, quels sont les autres acteurs qui vont aider à reconstruire l’économie mondiale et qui vont jouer un rôle important dans la nouvelle gouvernance mondiale ? Problématiques : comment la gestion de l’économie mondiale a-t-elle évolué depuis la fin de la 2e GM ? Quelles sont les progrès et les limites de la gouvernance économique mondiale depuis 1944 ? G20 = réunion des chefs d’États et de gouvernements des pays les plus puissants économiquement I) Reconstruire l’économie mondiale (1944-1975) Problématique : qui sont les acteurs de la nouvelle gouvernance mondiale qui se met en place après 1945 ? Comment essayent-ils de rebâtir l’économie mondiale ? 1) Un nouvel ordre économique mondial Activité p. 374 et 375 : Doc. 1, 2 et 4 : Quels sont les objectifs et les acteurs de la conférence ? John Maynard Keynes (1883-1946) : économiste britannique, grand artisan de Bretton Woods, selon qui, les marchés ne s’équilibrent pas naturellement : il est nécessaire de recourir à des politiques conjoncturelles et à l’intervention de l’État dans l’économie 44 pays alliés participent à la conférence de Bretton Woods aux États-Unis le 8 juillet 1944 pour jeter les bases d’un nouveau système monétaire international devant permettre la reconstruction des économies et l’essor du commerce mondial en faisant la promotion du libéralisme économique (libre-échange, baisse des droits de douane). Les délégations se composent d’hommes politiques, de juristes ou d’économistes comme John Maynard Keynes Le système de Bretton Woods repose sur la parité or-dollar. Le dollar, « as good as gold », est la seule monnaie convertible en or et sert de monnaie de référence pour fixer le cours des autres devises. La puissance industrielle des EU, qui possède également 60% des stocks d’or mondiaux, fait du dollar une valeur sûre. Le dollar doit ainsi assurer la stabilité du nouveau Système monétaire international (SMI). 2) Les premières institutions de régulation économique et financière Doc. 5 et carte repère p. 374-375 : quelles institutions sont créées pour encadrer cette reconstruction de l’économie mondiale ? Explique leur mission. 2) Les premières institutions de régulation économique et financière La conférence de Bretton Woods donne naissance aux premières institutions de régulation économique en 1945 : - FMI (Fond Monétaire international), chargé d’assurer la stabilité économique et financière (stabilité des changes, prêts aux États en difficulté). Il s’agit d’assurer aux États en cas de crise financière, des liquidités pour éviter un assèchement du crédit et un effondrement du secteur bancaire comme en 1929. - BIRD (Banque internationale pour la reconstruction et le développement) pour aider à la reconstruction d’après-guerre en Europe et au Japon. Elle finance aussi des Doc. projets de développement dans les pays les 5 et carte repère p. 374-375 : quelles institutions sont créées pour encadrer cette reconstruction de moins développés. l’économie mondiale ? Explique leur mission. Doc. 2 et 3 p. 380 : Comment est financé le FMI ? Qui domine le FMI ? Doc.a2donc et 3 p.été 380 :longtemps Comment estpartagée financé le FMI La gouvernance économique mondiale ? Qui domine le FMI ? entre les EU et l’Europe occidentale. Aujourd’hui, les pays émergents réclament une meilleure place au sein du FMI. Une réforme en 2010 leur a accordé une meilleure représentation au niveau des votes et une augmentation du montant des prêts qui leur sont disponible. Le FMI, comme la BIRD, est financé par les contributions des États membres proportionnelles à leur poids économique. Le nombre de voix de chaque pays dépend du montant de la contribution (quote-part). Les plus grandes puissances économiques dominent ainsi le FMI : les EU, la F, le RU, l’All et le Japon sont garantis chacun un membre au Conseil d’administration. Signe de cette domination, le directeur du FMI a toujours été européen tandis que tous les directeurs de la Banque mondiale ont été américains. Doc. 2 et 5 p. 375 : dans quelle mesure la conférence de Bretton Woods consacre-t-elle l’hégémonie américaine ? Enfin, signe de cette puissance, les sièges du FMI et de la BIRD sont tous les deux situés aux EU, à Washington. Les EU imposent ainsi leur point de vue lors de la conférence. A la proposition de John Maynard Keynes d’une banque supranationale qui émettrait une monnaie fictive de référence, le bancor, le secrétaire d’État au Trésor américain, Henry Morgenthau, impose le dollar comme monnaie de référence. Les choix de la FED (Federal Reserve System, banque centrale américaine, créée en 1913) influent donc toute l’économie mondiale. Le Gold exchange standard (or = étalon de change) consacre la suprématie économique des EU qui possèdent les plus grands stocks d’or au monde et dont la monnaie est la seule à être directement convertible en or. 3) Succès et limites du système Bretton Woods a) Extension du libreéchange GATT (General Agreement on Tariffs and Trade) = accord multilatéral qui vise à développer le libre échange en diminuant les droits de douanes et les obstacles au commerce international Round = cycle de négociation pour favoriser le libre-échange et diminuer les obstacles au commerce entre membres Le système Bretton Woods permet une stabilité monétaire et la reconstruction économique après la guerre. Le libre-échange se développe à la faveur des cycles de négociation du GATT à partir de 1948. 66 pays, représentant 80% du commerce mondial, participent au Kennedy Round de 1964 à 1967. Ce libéralisme économique est néanmoins tempéré par l’intervention des États dans l’économie pour soutenir la croissance des « Trente Glorieuses ». b) L’affaiblissement de la parité-or dollar Quelles sont les causes de la diminution des stocks d’or américain ? Nombreux prêts consentis aux pays européens = équilibre dur à tenir : - Émettre plus de dollars nuit à la convertibilité or / dollars - Mais il est dans l’intérêt des EU d’aider leurs alliés à se reconstruire Concurrence des économies européennes et japonaises = une balance commerciale négative pour les EU Les exportations de ces pays sont aidées par un cours plus bas de leurs devises par rapport au dollar = l’abandon du système de Bretton Wood permettrait de réévaluer ces monnaies et permettrait une « concurrence sur un pied d’égalité » Les monnaies sont désormais sujettes à plus de fluctuations et d’instabilité : les États peuvent faire fluctuer la valeur de leur monnaie en fonction de leurs intérêts économiques et commerciaux : Quelles sont les causes de la diminution des stocks d’or américain ? Augmentation des dépenses militaires américaines (guerre du Vietnam + course aux armements) Face au redressement économique européen et japonais, les EU sont confrontées à une plus forte concurrence internationale qui conduit à un déficit de leur balance des paiements. Les EU sont confrontés en outre à une explosion de leurs dépenses militaires en raison de la course aux armements livrée contre l’URSS et de leur enlisement dans le conflit vietnamien. L’émission accrue de dollar finit par affaiblir la parité ordollar qui est finalement supprimé en 1971. En 1976, les accords de Kingston mettent fin à la parité fixe des monnaies. Signe de la mise en place d’un nouvel SMI basé sur un plus grand multilatéralisme, les principales puissances économiques forment le G6 en 1975 pour mieux coordonner leurs politiques économiques et commerciales. II) La libéralisation des marchés Problématique : comment se réorganise l’économie mondiale après 1971 ? 1) La croissance des échanges mondiaux Le libre-échange se développe beaucoup malgré la crise économique des années 1970 et 1980. Les pays industrialisés et en développement ne cèdent pas à la tentation du protectionnisme, mais décident au contraire de baisser les tarifs douaniers dans l’espoir de dynamiser les échanges et de relancer l’économie. Le GATT s’élargit ainsi beaucoup pour rassembler près de 130 pays en 1990. La fin de l’URSS et l’ouverture économique de la Chine favorisent l’essor des échanges et la naissance d’une aspiration à une nouvelle gouvernance économique mondiale. 2) De nouveaux acteurs économiques et financiers a) L’OMC Doc. 1 p. 382 En 1995, le GATT se transforme en véritable organisation internationale, l’OMC, censée favoriser un développement plus équitable des échanges commerciaux à l’échelle mondiale. Elle doit aussi servir d’arbitre pour résoudre les désaccords commerciaux et sanctionne le non-respect du traité de libreéchange. b) Le rôle des États Les États entendent désormais jouer un rôle de plus en plus actif pour lutter contre les différentes crises économiques et financières qui se succèdent à partir de 1971. Pour coordonner leurs efforts, les chefs d’États des plus grandes puissances économiques se réunissent régulièrement chaque année depuis 1975. Le cercle de ces grandes puissances s’est progressivement élargi pour rendre compte de l’évolution d’une économie mondiale qui devient de plus en plus multipolaire avec l’émergence de nouveaux poids lourds économiques, les BRICS. Le G6 s’est ainsi transformé en G7 en 1976 (+ Canada), puis G8 (+ Russie) en 1996 et finalement G20 depuis 1999. Si le G20 n’a pas de statut d’institution internationale, il démontre la volonté des États d’assumer une véritable gouvernance mondiale. Ces États se regroupent aussi au sein d’organisations économiques régionales pour développer leurs échanges économiques au sein de zones de libreéchange : ALENA, ASEAN, MERCOSUR… (voir carte p. 372). c) La déréglementation des marchés financiers Dow Jones = indice boursier, volume de la capitalisation boursière de la Bourse de Wall Street (NYSE) Comment expliquer cette hausse de la capitalisation boursière ? Déréglementation des marchés financiers = les gouvernements sont tous confiants que les marchés s’autoréguleront d’eux-mêmes Boom des TICE qui permet des échanges financiers instantanés et 24h/24c À partir de 1980, sous l’effet des théories néolibérales, les gouvernements multiplient les privatisations et libéralisent les capitaux qui sont de moins en moins contrôlés. La dérèglementation financière permet une augmentation exponentielle des flux de capitaux et des investissements directs à l’étranger (IDE). Elle permet l’émergence de nouveaux acteurs nonétatiques (ANE) qui se multiplient : Monde de la finance : - Fonds spéculatifs = organisme qui détient et gère un portefeuille d’actifs financiers FTN - Fonds de pensions = organisme qui détient et gère un portefeuille d’actifs financiers pour financer les retraites Sociétés d’audit ou agences de notation = entreprises indépendantes d’audit financier chargées d’évaluer les risques qu’il y a à investir dans une entreprise, une collectivité ou un État (ex : Standard and Poor’s) Grandes banques Paradis fiscaux Groupes d’intérêts comme l’Institut de la Finance internationale (= association de grandes banques fondée en 1983) Banques centrales (banque publique garantissant l’émission de la monnaie et le financement de l’économie dans un pays ou une zone monétaire donnée (ex : zone euro) Club de réflexion ou d’influence comme le Forum économique de Davos En l’espace de 50 ans, on est donc passé d’un encadrement strict de la finance (Bretton Woods, 1944) à une dérèglementation presque totale qui permet l’apparition d’une finance fantôme. Le pouvoir de contrôle des États s’érode au profit de nouveaux acteurs financiers. Plus nombreux, souvent sans réelle légitimité politique, ces acteurs sont critiqués et ont parfois du mal à s’entendre. Le terme de mondialisation se généralise à la fin des années 1980 pour désigner l’explosion des flux de toute sorte à l’échelle de la planète ainsi que l’interdépendance croissante des économies qui vont finir par être secouées par une série de krach boursier à partir de 1987. 3) Les crises financières : l’exemple de la crise immobilière américaine de 2008 Subprime = prêts hypothécaires très risqués accordés par les banques américaines Doc. 1 p. 384 : à l’aide du texte, fais un schéma expliquant les étapes de la crise. Explosion de la bulle immobilière : les ménages ne parviennent plus à rembourser leurs prêts Faillite des banques comme Lehman Brothers Aide des États aux banques Dettes publiques augmente nt Besoin de diminuer leurs déficits budgétaire pour rassurer les marchés financiers et obtenir des prêts Ralentissement de la croissance économique qui empêche les pays de rembourser leurs dettes Baisse de la consommation Baisse du pouvoir d’achat Besoin des États de faire des prêts pour payer les intérêts de leur dette qui a augmenté Crise sociale : diminution des salaires, des prestations sociales, des retraites Diminution des dépenses publiques Après des années de spéculation et l’accumulation par les banques de prêts hypothécaires très risqués (subprimes), le marché immobilier américain s’effondre en 2007. Les ménages américains sont incapables de rembourser leurs prêts, provoquant un effondrement des prix de l’immobilier et la faillite de banques comme Lehman Brothers. La crise contamine rapidement le reste de la planète car les banques américaines ont revendu une partie de leurs créances « pourries », masquées sous la forme de montages financiers complexes, à d’autres banques qui font à leur tour faillite en Islande, France, Espagne… Les pays s’endettent pour essayer de sauver les banques et éviter une crise économique généralisée. À cause de déficits publics déjà très élevés, certains pays vont leur note dégradée par des agences de notations. Incapables d’emprunter, des pays comme la Grèce dépendent de l’aide financière du FMI ou de l’UE qui exigent en retour une rigueur budgétaire qui ne fait qu’accroître la crise sociale dans les pays en question. III) Les enjeux de la nouvelle gouvernance économique mondiale 1) La fragilisation des États L’économie des pays développés est très fragilisée par la crise financière de 2008. La crise financière de 2008 non seulement fragilise beaucoup l’économie des pays développés (EU, UE), mais inquiète aussi les pays émergents comme la Chine qui a justement beaucoup racheté les dettes de ces pays (notamment les bons du Trésor américain, 1er créancier). De plus, la Chine voit ses excédents commerciaux chuter en raison de la baisse de la consommation des pays développés. En révélant les limites des systèmes financiers mondiaux, la crise aboutit à la prise de conscience de la nécessité d’une refonte de la gouvernance économique mondiale. 2) Une refonte nécessaire de la gouvernance mondiale a) Une meilleure intégration des économies émergentes Dans quels cadres les pays essayent-ils de trouver une réponse à la crise financière de 2008 ? La crise de 2008 a modifié la hiérarchie économique mondiale. La Chine est devenue un interlocuteur incontournable qui pousse à un meilleur contrôle des déficits publics et à une relance du commerce internationale. À l’exemple de la Chine, les principales puissances économiques se sont tout d’abord mobilisés au sein du G20 qui s’est imposé comme l’instrument le plus efficace de la gouvernance économique mondiale en associant davantage les puissances émergentes à la prise de décision au niveau de l’économie mondiale. Ces pays du G20 ont aussi essayé de relancer les négociations au sein de l’OMC pour promouvoir la libéralisation des échanges et une meilleure coopération commerciale au niveau mondial. Conflits entre les EU et l’UE dans certains secteurs économiquesb) comme l’industrie (exet : de Lesl’agriculture limiteset du FMI aéronautique, voir doc. 4 p. 385) : procès réciproques à propos d’aides de l’État jugées illégales (compétition déloyale) l’OMC Doc. 5 p. 383 : Quelles sont les raisons du blocage des négociations au sein de l’OMC depuis 2008 ? Révolte des pays du Sud qui réclament plus de poids dans les prises de décisions de l’OMC + peur d’un retour à un protectionnisme dans les pays développés en raison de la crise sociale provoquée par la crise financière de 2008. Le caractère autoritaire des interventions du FMI est particulièrement dénoncé ainsi que la domination exercée par les pays développés au sein des grandes institutions financières mondiales (FMI, BM) Doc. 4 et 5 p. 381 : Quelles sont les critiques adressées au FMI ? Les effets des politiques d’ajustement structurel sont très critiqués car, pour obtenir un prêt du FMI, l’État en question doit généralement consentir à davantage de rigueur budgétaire qui implique économies et baisse des dépenses de l’État aggravant très souvent la crise sociale (pauvreté, chômage, baisse des retraites et des prestations sociales…) Après des années de libéralisation, la crise financière de 2008 a conduit à une refonte de la gouvernance mondiale dans le sens d’une plus grande régulation. Mais « pour que la gouvernance marche, elle doit combiner leadership, cohérence et légitimité » (Pascal Lamy, secrétaire général de l’OMC). Or si le G20 exerce un fort leadership, il manque de légitimité et d’efficacité. A l’inverse, « les Nations-Unies sont légitimes, mais elles n’ont pas beaucoup d’efficacité ou de leadership ». Enfin, les institutions internationales spécialisées, comme le FMI et l’OMC, sont efficaces et compétentes, mais sont critiquées régulièrement pour leur légitimité ou leur leadership. De nombreux débats entourent ainsi aujourd’hui la question des formes que doit prendre la nouvelle gouvernance mondiales… 3) Des critiques de plus en plus fortes Qui sont les acteurs de la gouvernance mondiale qui sont remis en question dans ces documents ? Identifie les différents mouvements de contestation ? FMI 3) Des critiques de plus en plus FMI, Union européenne, Banque centrale fortes européenne Contesté par la population Ex : mouvement des « indignés » en Espagne Contestés par la population (ex : Grèce) Forum de Davos = club de réflexion ou d’influence Contesté par le mouvement altermondialiste Qui sont les acteurs de la Monde la finance (grandes banques, fonds spéculatifs, gouvernance mondiale qui agence de notation… sont remis en question dans ces documents ? Identifie Contesté par le mouvement les différents mouvements « Occupy Wall Street » de contestation ? L’action du FMI, de l’OMC, des banques centrales et de manière plus générale du monde de la finance internationale (Wall Street) est contestée par une partie de la population qui remet en cause leur efficacité. Les populations des pays les plus gravement touchés par la crise (Portugal, mouvement des « indignés » en Espagne, Grèce) dénoncent les plans d’austérité qui leur sont imposés dans un contexte de grave crise sociale. Le mouvement « Occupy Wall Street » dénonce le manque de contrôle des grandes banques qui sont ensuite sauvées grâce à l’argent des contribuables. Les altermondialistes proposent une mondialisation plus solidaire, maîtrisée, démocratique et respectueuse de l’environnement. Depuis le Forum social de Porto-Alegre de 2002, ONG, syndicats et associations organisent un contresommet altermondialiste pour dénoncer le forum économique de Davos et réclamer « une mondialisation à visage humain ». Conclusion La gouvernance mondiale a beaucoup changé depuis la mise en place en 1944-1945 par les États-Unis d’une série d’institutions pour promouvoir la paix (ONU), la stabilité économique (FMI) et le progrès social (Banque mondiale, institutions spécialisées de l’ONU). Sous l’influence des théories néo-libérales, le contrôle des États s’est progressivement relâché au profit d’une dérèglementation notamment financière. Le pouvoir des États s’est ainsi érodé en faveur de nouveaux acteurs (agence de notation, FTN, groupes d’intérêt, grandes banques…) Mais les déséquilibres économiques et financiers révélés par les crises financières comme celle de 2008, les menaces sur l’environnement, l’augmentation des inégalités sociales ont amené à une prise de conscience de la nécessité d’une plus grande régulation de la mondialisation et d’une réforme de la gouvernance mondiale. Celle-ci, à mi-chemin entre un gouvernement mondial irréalisable et une simple coopération entre nations, va devoir mieux refléter la nouvelle hiérarchie économique mondiale, répondre au désir des pays du Sud d’une réforme des institutions internationales ainsi qu’aux aspirations de populations qui réclament de plus en plus une « mondialisation à visage humain ».