Au sortir de la
Seconde Guerre mondiale,
la station de villégiature de
Bretton Woods, dans le New Hampshire
(États‑Unis), était le théâtre d’une conférence
internationale qui a fait date dans l’histoire.
C’est là qu’ont été créés à la fois le Fonds monétaire
international (FMI) et la Banque mondiale (BM).
Les promoteurs de cette conférence, l’économiste
britannique John Maynard Keynes et l’économiste
américain Harry Dexter White, membre du Département
du Trésor des États‑Unis, souhaitaient établir un cadre
de coopération et de développement économiques
qui jetterait les bases d’une économie mondiale plus
stable et prospère. Le but était aussi d’œuvrer à la
reconstruction de l’Europe dévastée.
Les activités de ces institutions, qui
regroupent actuellement 188 pays, ont
suivi la mutation de l’économie
mondiale et ses nouveaux
enjeux.
Le FMI, dont le Belge Camille Gutt fut le premier
directeur général (1946-1951), œuvre en faveur
de la coopération monétaire et la stabilité
financière internationales et offre à ses membres
des conseils de politique économique et une
assistance technique. Il leur consent des prêts
(assortis d’échéances relativement courtes et
financés principalement par les souscriptions de
quotes-parts des membres) et les aide à élaborer
des programmes d’action afin de résoudre leurs
problèmes de balance des paiements.
Après l’éclatement de la crise économique
et financière, des moyens supplémentaires
considérables ont été mis à la disposition du FMI à
partir de 2009, en vue de combattre les effets de la
crise. Il s’est également vu attribuer un rôle accru
dans le contrôle macroprudentiel. Afin de détecter
le plus rapidement possible les risques éventuels
pour le système financier international et de
proposer des mesures adéquates, le FMI travaille en
collaboration étroite avec le Financial Stability Board
(Conseil de stabilité financière).
Ce Conseil analyse les points vulnérables du
système financier international et propose des
solutions. Il fait également office de lieu
de débat pour les pays, organisations
internationales (notamment le FMI et
la BM) et associations sectorielles ayant
un intérêt particulier pour la stabilité
financière.
La BM favorise, quant à elle, le
développement économique à long terme et
la réduction de la pauvreté en accordant à ses
membres des concours techniques et financiers
les aidant à conduire des réformes sectorielles
ou à réaliser des projets spécifiques. Cette aide
s’inscrit généralement dans la durée et est financée
par les contributions des membres et par l’émission
d’obligations.
Le FMI et la BM collaborent sur une base régulière.
Les évaluations du FMI sur la situation et les
politiques économiques des pays apportent à la
BM des informations qui lui permettent d’étudier
d’éventuels projets de développement ou de
réforme. Parallèlement, les avis de politique
économique du FMI tiennent compte des conseils
dispensés par la BM sur les réformes structurelles et
sectorielles.
En juillet 2014, les cinq pays émergents que sont
le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du
Sud (BRICS), ont créé une nouvelle banque de
développement, dont le siège central est établi à
Shanghai. Cette banque se veut une alternative au
FMI et à la Banque mondiale.
Pour en savoir plus
Fiche d’information : La constituante
Benelux au FMI, fiche no 31
FICHE D’INFORMATION
© Banque nationale de Belgique, le 1er septembre 2014
Tous droits réservés. La reproduction de cette publication, en tout ou en partie, à
des fins éducatives et non commerciales est autorisée avec mention de la source.
30
Les institutions de Bretton Woods
1 / 1 100%