La gare Soarano Antananarivo L`architecture industrielle

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La gare Soarano Antananarivo
L’architecture industrielle
Petite histoire de la gare Soarano
La Gare de Soarano est un établissement dessiné par l’architecte français Fouchard. La construction a débuté
en 1908 et s’est achevée en 1910. Les travaux ont été dirigés par l’entrepreneur Cornebois. Cette bâtisse a été
édifiée sur un terrain de remblayage où il y avait une fontaine, d’où le nom Soarano (la bonne eau) il paraît qu’on
lui a donné le même style que les gares de France du XIXème siècle.
Elle se situe à l’extrême Nord de l’Avenue de l’indépendance et occupe une place majestueuse au cœur de la
ville. Grâce au cadran installé sur son fronton, les Tananariviens qui passent sur l’avenue ont constamment
l’heure à leur disposition.
Plus récemment, précisément en 2008, la gare de Soarano a retrouvé une seconde vie lorsque la compagnie
ferroviaire Madarail l’a pris en charge. Sa rénovation a été confiée à l’architecte Geneviève Brunet. Depuis, la
gare est devenue non seulement un lieu de transit pour les voyageurs, mais surtout un lieu très animé et idéal
pour les rencontres en tout genre tels que les rendez-vous culturels et artistiques.
Le hall de la gare, appelé « Kanto K’Fe » accueillait de temps à autres des événements culturels telles que les
expositions. A l’intérieur, on trouve maintenant quelques boutiques de souvenirs, une agence de voyage, et le
bureau de l’office du tourisme en tandem avec la Madarail dans l’enceinte. Au milieu de cette grande salle, une
salle d’attente.
En célébration de son 100e anniversaire en 2010, la gare a accueilli dans son hall une exposition de quelques
quarantaines de photos retraçant l’histoire et l’évolution de la gare depuis sa construction jusqu’à ce jour.
Petite histoire des chemins de fer à Madagascar
Les premiers rails furent posés à Anivorano le 1er Avril 1901. Les Chemins de fers Malgaches viennent d’écrire
la première page de son histoire. La ligne reliant Antananarivo-Brickaville a été ouverte officiellement le 1er Avril
1909, on assiste alors à l’entrée du premier train dans la capitale, alors que la Gare de Soarano était encore en
construction. Celle-ci fut inaugurée un an après. Le démarrage des travaux reliant Tananarive et Antsirabe a
débuté le 04 Mars 1912. L’inauguration du prolongement du chemin de fer de Brickaville à Tamatave, fut
célébrée le 06 Mars 1913. De ce fait, on assiste à la naissance de la ligne TCE (Tananarive-Côte Est). Le 31 Mai
1915, la ville de Moramanga fut reliée à la région du Lac Alaotra. C’est la naissance de la MLA (Moramanga-Lac
Alaotra). La région du Lac Alaotra fut reliée à la ville d’Ambatondrazaka le 25 Juin 1922. Le premier train siffla à
la Gare d’Antsirabe le 15 Octobre 1923. On assiste alors à la naissance de la ligne T.A (Tananarive-Antsirabe).
Le 28 Février 1944, une Société ferroviaire fut mise en place afin de desservir les Réseaux Nord et Sud. Cette
Société fut dénommée REGIE GENERALE DES CHEMINS DE FER D’OUTRE MER. La Société ferroviaire fut
déléguée le 26 Décembre 1950 à un organisme à caractère Individuel et commercial. L’année suivante le 1er
Janvier 1951, la Société change de nom. Elle devient alors la REGIE DES CHEMINS DE FER DE
MADAGASCAR (RCFM). Au courant de l’année 1974, l’Etat Malgache nationalise la Société ferroviaire, et la
dote d’un Statut d’Entreprise Public à Caractère Commercial (EPIC). Le 06 Mai 1982, l’entreprise devient une
Société d’Etat à part entière. La Société ferroviaire Malgache devient le RESEAU NATIONAL DES CHEMINS
DE FER MALAGASY (RNCFM).
Dans les années 90, le chemin de fer n’est plus entretenu, les matériels moteurs et remorqués ne sont plus
fonctionnels et ne sont pas renouvelés. L’Etat Malgache décide de privatiser le RNCFM. Le 10 Octobre 2002 un
opérateur privé appartenant au groupe « BOLLORE » du nom de « COMAZAR » prend en gestion l’exploitation,
les infrastructures et le patrimoine du chemin de fer Malgache selon la Convention de Concession de Gestion
d’Exploitation du réseau Nord. Le RNCFM devient « MADARAIL ou MADAGASCAR RAILWAYS », une Société
anonyme à capital social de 5 000 000 000 d’Ariary. Au courant de l’année 2008, l’opérateur Belge « VECTURIS
» devient l’actionnaire majoritaire de MADARAIL.
Le Palais de la Reine Antananarivo
L’architecture royale
L'histoire du Rova Manjakamiadana
Le Rova de Manjakamiadana est situé à 1463 m d’altitude, sur la plus haute colline d’Antananarivo, Analamanga (Forêt bleue),
position stratégique pour avoir vue sur toute la ville.
Le site était depuis le xviie siècle au moins le siège d'une importante garnison royale merina, ce rova ayant d'ailleurs valu son nom
à la ville (Antananarivo, la « Ville des Mille » [soldats]). C'est sous les règnes d'Andrianampoinimerina (1787-1810), unificateur de
l'Emyrne, et de Radama Ier (1810-1828), conquérant de la plus grande part de l'île de Madagascar, que les premiers
aménagements significatifs d'une résidence royale sont effectués.
C’était la résidence royale depuis le 17ème siècle, et le centre du gouvernement malgache de 1794 à 1895. Plusieurs bâtiments ont
été érigés dans le grand domaine. «Manjakamiadana» est le palais principal du Rova.
La première construction date de 1839. L'édifice est d'abord construit en bois, matériau noble dans la tradition malgache (mais seul
le plancher était en bois précieux), sur les plans de l'architecte français Jean Laborde à la demande de la reine Ranavalona Ire . La
poutre maîtresse du palais mesurait 39 mètres. Et 5 000 hommes étaient nécessaire pour la transporter de la jungle de la côte est
pour Analamanga.
Deux décennies plus tard, en 1868, la reine RANAVALONA II décide de fortifier le palais en le couvrant de pierres. Il est rebâti sous
la direction de l'architecte britannique James Cameron, qui ajoute un temple protestant à l'ensemble royal, suite à la conversion au
christianisme de la reine Rasoherina et du premier ministre Rainilaiarivony.
L'ensemble est complété par d'autres pavillons (le Palais d'argent, notamment) et son entrée est encadrée par un arc de triomphe
surmonté d'un épervier, symbole de la royauté merina. De plus, les bâtiments bâtis par Andrianampoinimerina ont été conservés
religieusement et rappellent le rova traditionnel d'origine.
Le site devient le mausolée des rois d'Emyrne, puis de Madagascar. L'architecture générale de la cité royale est très particulière et
difficilement classable : on y dénote cependant une sobre influence italienne.
Lors de l'annexion coloniale française de 1896, la monarchie est abolie ; le palais perd sa fonction politique mais est préservé par le
gouverneur Galliéni, qui y rassemble les reliques de la royauté, tandis que lui-même va résider à l'ancienne Ambassade de France
à Tananarive, qui deviendra plus tard le palais présidentiel d'Ambohitsorohitra.
Une enceinte de palissade de rondins de bois pointus, recouverte de briques est ajoutée sous les ordres de Galliéni en 1897.
La grande porte à l'entrée, située au nord, a été construite en forme d’arc de triomphe par James Cameron en 1845. Elle est
majestueusement surmontée d’un faucon noir royal Voromahery.
Le Rova était constitué d’un ensemble de bâtiments, dont cinq palais, un temple et neuf tombeaux.
Dans l'enceinte du palais se dressent les Tranomanara et Tranovola.
Le Tranomanara est le tombeau royal.
Le roi RADAMA I fut le premier à s'y reposer, suivi de la reine RASOHERINA.
En 1897, la dépouille mortelle du roi ANDRIANAMPOINIMERINA y été transférée de son tombeau d' Ambohimanga pour y
rejoindre celles du roi RADAMA II, des reines RANAVALONA I et RANAVALONA II.
La dépouille mortelle de la reine RANAVALONA III était la dernière à y intégrer en 1938, après sa déportation d'Alger.
Le Tranovola était la résidence du roi RADAMA II.
Après l'indépendance, le Rova ne retrouve pas la fonction politique qui était la sienne autrefois, mais intègre le patrimoine national
de la République malgache. Devenu un musée, il est le théâtre d'un incendie désastreux le 6 novembre 1995 : les collections
d'œuvres d'art, les intérieurs et les toitures disparaissent dans les flammes, tandis que la structure de l'édifice elle-même - ses
piliers et fondations étant en bois précieux de la côte Est - est dangereusement fragilisée.
Cet incendie, dont l'enquête n'est pas parvenue à établir l'origine accidentelle ou criminelle, a provoqué un véritable traumatisme
dans l'esprit national malgache, car ce palais est un symbole très fort pour eux, au-delà des Merina1.
Seules les tombes royales du temple protestant ont pu être restaurées dès 1996-1997, les finances de l'État ne permettant pas
plus.
Un plan général de rénovation a finalement débuté en 2006 sous la conduite notamment de la société Colas Madagascar (filiale
locale du l'entreprise française Colas) et les deux premières phases de la restauration consistent en :
•
pour la première, la consolidation des fondations et des façades (en remplaçant les anciens pylônes de bois par du béton
armé) s'est terminée en décembre 2009.
•
pour la seconde, le remplacement des pierres de la façade et la pose du toit recouvert d'ardoise bleue d'Angers.
La 3e phase concernera les aménagement intérieurs, et la 4e, l'aménagement du musée situé au rez-de-chaussée. Les travaux de
ces deux dernières phases doivent commencer début 2011 et aurait dû s'achever deux ans plus tard.
Autres noms du Rova de Manjakamiadana : Anatirova, Palais de la Reine
(Source: Tattum et WIKIPEDIA)
Antananarivo: Incendie du Rova, 17 ans déjà
MARDI, 06 NOVEMBRE 2012 17:35 MANIFESTATION
Photo: Jeannot Ramambazafy, prise au téléobjectif ce triste soir du 6 novembre 1995, du toit d'une maison à Amparibe.
6 novembre 1995 - 6 novembre 2012. Cela fait 17 ans déjà que le Rova de Manjakamiadana et le Palais de la Reine avec, ont été incendiés
de manière criminelle. Et jusqu'à présent, aucun coupable réel n'a été puni...
Le palais de justice d’Ambatondrafandrana
L’architecture administrative
Se trouvant dans la “Haute Ville” d’Antananarivo, le Palais de justice d’Ambatondrafandrana illustre une famille du temps de la
royauté, bien avant même Andrianjaka.
Il fut commandé et inauguré par la reine Ranavalona II en 1881.
Bâti à l’emplacement du tombeau de Rainimahay, cet édifice construit en pierre avec ses 16 colonnes d’ordre ionique est une
architecture grecque ouverte à l’extérieur pour que tout intéressé puisse entendre les verdicts au calme et à l’abri.
Appelé également Tranovato, ce Palais était le lieu de jugement auquel toutes les personnes jugées étaient soumises au Tangena
c’est-à-dire boire un poison mortel après l’annonce de la sentence
Dans le cas où ces personnes ne décèdent pas immédiatement, elles sont amenées pour être décapitées plus loin.
Trois motifs sont sculptés sur la charpente de la façade Sud du Palais :
la sagaie appelée Tsy tia lainga (qui n’aime pas le mensonge) symbolisant la justice impartiale ;
les initiales R et M signifiant Ranavalomanjaka, nom de la reine ;
la couronne royale
Restauration
Le Palais d’Ambatondrafandrana fait partie des monuments historiques malgaches. Son état étant
détérioré, il lui a fallu quelques réhabilitations au niveau de la boiserie et des grilles métalliques entourant le Palais. Ces
réhabilitations qui ont débutées le 06 Décembre 2005 et achevées le 20 Février 2007 sont évaluées à 16 millions d’Ariary.
Cette restauration est assurée par l’association Amis du Patrimoine de Madagascar ou Aron’ny harem- bako-Pirenena Malagasy
qui est une association à but non lucratif et apolitique ayant pour objectifs de sauvegarder, promouvoir et valoriser le patrimoine
malgache.
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