Une action des pouvoirs publics jugée insuffisante et une solidarité
familiale en déclin
L’action des pouvoirs publics en faveur de différents publics en difficulté est jugée
déficiente par les personnes interrogées. Ainsi, ils sont 78% à considérer que l’action
publique en faveur des personnes âgées isolées est insuffisante (contre 21%
d’avis inverse), tout comme 77% concernant l’action en faveur des personnes âgées en
perte d’autonomie (23% la jugent suffisante dans ce domaine), 75% concernant l’action
en faveur des personnes en situation de handicap (25% d’avis inverse) et 66% s’agissant
des personnes malades (contre 33% qui l’estiment suffisante).
Les jugements sont moins sévères concernant la famille, mais un Français sur
deux considère toutefois que l’action des pouvoirs publics à l’égard des familles
est insuffisante (52%). Enfin, 47% pensent que les pouvoirs publics n’agissent pas
suffisamment en faveur de la petite enfance et 46% en faveur des familles
monoparentales.
En cohérence avec les résultats précédents, les répondants estiment donc
majoritairement (78%) que les pouvoirs publics n’aident pas assez les familles
qui se trouvent confrontées à des situations qui rendent plus compliqué leur
quotidien (naissance multiple, personnes en situation de handicap, maladie grave d’un
enfant…). Dans le même temps, ils considèrent, dans une proportion identique, que les
différents membres d’une famille sont de moins en moins solidaires face à ce
type de situation (77%) et près des deux tiers des Français (63%) ne se sentent
personnellement pas prêt à faire face seul à un tel événement.
Face à des difficultés familiales, les principaux besoins des membres
d’une famille sont l’accompagnement, les soins et le temps
Face à la maladie grave d’un enfant, les principaux besoins identifiés sont du temps
pour permettre à une personne de la famille de s’occuper de l’enfant (58% de citations)
et des soins à domicile (49%). Dans le cas d’une naissance multiple, c’est
l’accompagnement dans les tâches de la vie quotidienne qui est perçu comme le
premier besoin (58%) suivi de temps pour permettre à une personne de la famille de
s’occuper des enfants (49%). Dans le cas d’une personne en situation de dépendance,
c’est de nouveau l’accompagnement dans les tâches de la vie quotidienne qui arrive en
tête des besoins identifiés (58%), associé à un besoin de soins (54%).
L’association de services à la personne apparaît comme l’organisme le
plus adapté pour accompagner en cas de difficultés familiales
Les principales attentes à l’égard d’une personne qui intervient à domicile, pour une
garde d’enfant, du ménage ou des soins, sont le professionnalisme (70% de citations) et
l’honnêteté (68%). Dans une moindre mesure, les personnes interrogées citent
également largement la fiabilité (57%), ainsi que la politesse et le respect (53%). La
mise en confiance (44%), l’écoute (37%) et la ponctualité (35%), sans être négligées,
apparaissent plus secondaires aux yeux des répondants.
L’association de service à la personne apparaît comme le type d’organisme le mieux à
même de répondre à ces attentes, 55% des interrogés trouvant que ce type d’organisme