Communiqué de Presse Virus EBOLA, la maladie et sa transmission ; la préparation du CHPC Jeudi 14 Août 2014 Eléments Clé de compréhension La maladie • • • • • • La maladie du virus Ebola, connue antérieurement comme fièvre hémorragique Ebola, est une maladie grave, souvent létale pour les hommes. Ses épidémies ont un taux de létalité de plus de 60% Elles ont lieu principalement dans des villages isolés d’Afrique centrale et de l’ouest, près de forêts tropicales Le virus se transmet à l’homme à partir d’animaux sauvages et se propage ensuite dans la population par transmission humaine On pense que les chauves souris de la famille des pteropodidae sont le réservoir naturel du virus Les patients gravement malades nécessitent un soutien de soins intensifs. Aucun traitement spécifique reconnu ou vaccin n’est actuellement disponible pour utilisation sur l’homme ou l’animal La maladie est apparue en 1976 dans deux épidémies simultanées à Nzara au Soudan et Yambuku en république démocratique du Congo. Cette dernière a eu lieu dans un village près de la rivière Ebola, d’où son nom. Les symptômes Ebola est une maladie virale aiguë sévère souvent caractérisée par un accès de fièvre soudain, un état de faiblesse intense, des douleurs musculaires, maux de tête et de gorge. Ces signes sont suivis par des vomissements, diarrhées, éruptions cutanées, insuffisances rénales ou hépatiques et dans certains cas saignements externes ou internes. La transmission Ebola atteint l’homme par contact étroit avec le sang, les sécrétions, les organes ou tout liquide biologique d’un animal infecté. En Afrique, l’infection a été attestée pour la manipulation de chimpanzés, gorilles, chauves souris, singes, antilopes et porcs-épics trouvés malades ou morts en forêt tropicale. Ebola s’étend alors par transmission humaine, avec une infection provenant de contact direct (par les plaies ou les muqueuses) avec le sang, les sécrétions, les organes ou les liquides biologiques des personnes infectées, et le contact indirect avec des environnements contaminés par ces fluides. Les cérémonies funéraires dans lesquelles les proches ont un contact direct avec le corps de la personne décédée peuvent jouer un rôle dans la transmission d’Ebola. Les hommes guéris de la maladie peuvent encore transmettre le virus par leur sperme jusqu’à 7 semaines après la fin de la maladie. Les soignants ont souvent été infectés lors du traitement de patients suspects ou atteints par Ebola. Cela a pu arriver lors de contact rapproché avec des patients quand les précautions d’hygiène n’étaient pas appliquées strictement. La préparation au CHPC Les malades sont traités dans 9 hôpitaux sur le territoire, au CHU de Rennes pour notre zone. Cependant le CHPC se prépare en cas d’arrivée aux urgences d’un cas suspect. Comme indiqué ci-dessus, tant que les précautions standard sont prises par les soignants sans contact avec les secrétions du patient, les risques sont quasi-nuls. Cependant toutes précautions doivent être prises, compte tenu de la dangerosité de la maladie, dès qu’un cas est suspecté. Le CHPC a une excellente préparation à ce type de danger du fait de la présence de son centre de traitement de blessés radiocontaminés (CTBRC) : en effet, même si les risques sont très différents, les précautions sont assez proches. Dès qu’un patient sera suspecté d’être atteint par le virus, il sera conduit vers le CTBRC et accompagné par des agents habillés selon les méthodes d’habillement apprises pour le risque nucléaire, jusqu’à son transfert vers le CHU de Rennes. Ainsi on minimise le risque de contamination pour les soignants et les autres patients.