mais sans que la différence ne soit significative. La médiane 
des polynucléaires neutrophiles au moment de l'infection était 
de 528/mm3 (0 à 900/mm3).
Parmi les 15 patients neutropéniques développant une 
infection, la neutropénie était liée dans 6 cas à une 
chimiothérapie ou à un lymphome. Dans 5 cas, la porte 
d'entrée de l'infection était un catéther central, dans 3 cas 
pulmonaire, dans 2 cas colique (campylobacter jejuni), dans 1 
cas cutanée (streptocoque C), et dans les autres cas le germe 
n'a pas été retrouvé. dans tous les cas, l'évolution a été 
favorable sous antibiothérapie.
En comparant les patients neutropéniques infectés et non 
infectés, il n'a pas été mis en évidence de différence 
significative sur le nombre de lymphocytes CD4, le sexe, le 
chiffre de polynucléaires neutrophiles à l'inclusion 
(700/mm3). En revanche, les patients développant une 
infection étaient à un stade plus évolué de l'infection par le 
VIH (93% versus 29% étaient au stade clinique C [p=0,02]), 
ils avaient plus volontiers des antécédents de neutropénie 
dans les 3 mois précédents (80% versus 40% [p=0,016]), et 
40% des neutropénies étaient liées à une chimiothérapie ou un 
lymphome contre 11% chez les non infectés (p=0,02) et les 
polynucléaires neutrophiles étaient significativement plus bas 
(100/mm3 versus 700/mm3 [p<0,001]) et ils avaient plus 
souvent un cathéter central (p<0,001).
Cette étude a permis d'identifier 3 facteurs de risques 
d'infection chez des patients neutropéniques infectés par le 
VIH : l'existence d'une neutropénie dans les 3 mois précédant 
l'infection, la présence d'un catéther central et un taux très bas 
de polynucléaires neutrophiles. De plus, ce travail montre 
qu'une neutropénie induite par une chimiothérapie ou un 
lymphome se complique plus facilement d'une infection.
La fréquence des neutropénies au cours de l'infection par le 
VIH est de 20 à 25% selon les études. L'étiologie de ces 
neutropénies est souvent multifactorielle : toxicité 
médicamenteuse, infection systémique (infection à 
mycobactéries atypiques), infection par le VIH... Dans l’étude 
de J.L. Meynard, les neutropénies étaient le plus souvent 
secondaires à une toxicité médicamenteuse, mais les patients 
http://publications.crips.asso.fr/transcriptase/57_815.htm (3 sur 5) [30/06/2003 10:04:13]