Repères juridiques et éthiques pour la prise en charge de ces patients en fin de vie
Centre national de ressources (http://www.spfv.fr/)
Si le juge des tutelles n?a pas été invité à se prononcer sur le choix de la personne de confiance, la
situation est généralement la suivante : « les juges des tutelles introduisent au sein de leurs motifs
une disposition générale aux termes de laquelle le juge des tutelles révoque toutes les procurations
et tous les pouvoirs de représentation conférés par la personne en tutelle avant l?ouverture de la
mesure de la tutelle »[5]. Ceci a pour effet de placer le patient dans une situation semblable à celle
où il n?aurait pas désigné de personne confiance.
Dans le cas où la personne sous tutelle n?avait pas désigné de personne de confiance, le tuteur doit
être considéré « comme la personne la plus proche du majeur protégé » et endosse alors cette
mission.
Concernant les directives anticipées [4], la loi du 2 février 2016 précise que lorsqu? une personne
fait l?objet d?une mesure de tutelle, elle peut les rédiger avec l?autorisation du juge (ou du conseil
de famille s?il a été constitué). Le tuteur ne peut ni l?assister ni le représenter à cette occasion. Les
directives anticipées sont soumises, par analogie au régime du testament[6]
Pour les patients sous curatelle
Un patient sous curatelle peut designer librement une personne de confiance et rédiger des
directives anticipées [7].
Le curateur n?est pas destinataire des informations médicales. Sa mission ne l?investit pas du rôle
de personne de confiance.
Les limitations et arrêts de traitement - LAT
Il est particulièrement important de prendre le temps d?expliquer au patient atteint de troubles
psychiatriques, avec des termes adaptés, ce que l?on va faire et ne pas insister en cas de refus. Les
soignants pourront revenir sur ce refus par la suite et voir si la position du patient évolue. De
manière générale, lorsqu?une demande d?arrêt de traitement est faite par le patient lui-même, la
difficulté pour les soignants va être de savoir comment l?interpréter. Dans cette réflexion, il est
possible de chercher à évaluer si la position d?un patient est très influencée par son état psychique
ou pas.
Dans ce contexte et pour des décisions de stratégie thérapeutique ou de LAT, la collégialité [7]
prend tout son sens et son intérêt. Il est important de solliciter l?avis du psychiatre, recueillir
également l?avis de la famille, quand cela est possible, et celui du tuteur le cas échéant. Par ailleurs,
toute décision concernant l?arrêt des traitements psychiatriques - psychotropes, neuroleptiques et
antidépresseurs, doit être envisagée avec un psychiatre.
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