la lettre du 3c 28 - Centre de Coordination en Cancérologie en Eure

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numéro 6
LA LETTRE DU 3C 28
Hôpitaux de Chartres, Dreux, Châteaudun, Nogent-le-Rotrou,
Clinique Notre Dame de Bon-Secours, Clinique St-François, COREL, CISEL
La sécurité en Radiothérapie
Historiquement, la radiothérapie
est le plus ancien des traitements
non chirurgicaux du cancer. Cet
article du Dr Annabelle Renard
montre que c’est aussi en un
sens le plus «moderne ». Non
pas parce que la radiothérapie
serait plus efficace que les autres
méthodes de traitement, comme
la chimiothérapie, auxquelles elle
peut d’ailleurs être associée (tout
dépend du type de cancer), mais
parce que sa mise en œuvre est
régie par des règles de sécurité
très strictes, similaires à celles
utilisées dans l’industrie nucléaire
ou aéronautique. Cette haute
technicité et les contrôles de qualité
qui lui sont associés comportent le
risque de transformer le médecin
radiothérapeute en technicien,
et de l’éloigner de son patient.
Ce risque est écarté au COREL :
les radiothérapeutes échangent
quotidiennement avec les médecins
référents des patients (notamment
lors des RCP), les personnels du
COREL sont formés à l’annonce
des traitements de radiothérapie,
les infirmières de coordination
des services de soins et du 3C
travaillent en étroite collaboration
avec eux. En un mot, le COREL et
les différents hôpitaux et cliniques
du département travaillent en
collaboration étroite et intelligente.
Nous ne pouvons que nous féliciter
de disposer sur notre territoire d’un
centre de radiothérapie qui allie la
plus haute technicité et la dimension
humaine que cette technicité même
rend encore plus nécessaire.
Le Bureau du 3C.
Le parcours des patients atteints de cancers croise souvent celui de la radiothérapie
(environ 60 % des patients).
La méconnaissance de la spécialité et les quelques incidents de radiothérapie survenus ces
dernières années entraînent un certain nombre de questionnements et d’inquiétudes tout
à fait compréhensibles chez nos patients et parfois même chez les personnels de santé.
À quelques mois du procès d’Épinal comment garantir à nos patients que tout soit mis en
œuvre pour que ces accidents ne se reproduisent plus !
Afin de restaurer la confiance des patients, renforcer la sécurité des traitements et pouvoir
apporter un niveau de qualité dans chaque centre de radiothérapie des mesures nationales
ont été prises en 2007 et dans les 2 derniers Plans Cancer. Ces mesures sont réparties sur
7 domaines d’action :
- la qualité et la sécurité des pratiques,
- la vigilance en radiothérapie,
- les ressources humaines et la formation,
- la sécurité des installations,
- la relation avec les patients et le public,
- le renforcement des inspections,
- le suivi et la connaissance de la discipline.
Concrètement, pour bénéficier de l’autorisation de traiter en radiothérapie chaque centre
doit répondre à un certain nombre de critères qualitatifs (double calcul, dosimétrie in
vivo, utilisation de nouvelles techniques, contrôle qualité sur les machines, comité de
retour d’expériences…) et quantitatifs (nombre de patients traités par an, personnels
suffisants…).
Lors des inspections régulières des services par l‘ASN (Autorité de Sécurité Nucléaire) et
l’ARS(Agence Régionale de Santé), l’ensemble des critères sont inspectés. Depuis 2011, les
centres de radiothérapie doivent bénéficier d’une autorisation de traiter délivrée pour une
durée de 5 ans.
Voici, parmi d’autres, des exemples de mesures qui sont prises pour garantir la sécurité des
traitements en radiothérapie :
Le double calcul : La dose administrée au patient lors de chaque séance de radiothérapie
est calculée par un logiciel dit de planification. Afin de vérifier cette dose calculée et
de dépister une éventuelle erreur dans ce calculateur, toutes les doses sont
recalculées systématiquement sur un deuxième logiciel et comparées.
Le double calcul
…/…
LA LETTRE DES 3C 28
La Radiothérapie en Eure-et-Loir :
Le COREL est le seul centre de
radiothérapie autorisé en Eure-etLoir. Il est situé sur le site du centre
hospitalier Louis Pasteur.
La dosimétrie in vivo : Afin de garantir que les doses délivrées soient conformes
aux doses calculées, des sondes de dosimétrie sont placées directement sur la peau
du patient afin de mesurer la dose réellement délivrée. La dose calculée et celle
délivrée doivent être identiques.
Le COREL est composé d’un plateau technique de 2 accélérateurs
et d’un scanner dédié à la préparation des traitements.
Une équipe de 3 médecins, avec
l’aide de manipulateurs, de
physiciens, de dosimétristes et de
secrétaires assurent le traitement
de 80 patients par jour ainsi que les
consultations de cancérologie pour
les patients du département et des
départements avoisinants.
La dosimétrie in vivo
L’imagerie portale : Régulièrement, le bon positionnement des champs de
radiothérapie est vérifié au cours du traitement.
Tél. du secrétariat
(Docteurs Etessami, Gasowski
et Renard) : 02 37 30 32 70
de 8 h 30 à 18 h 30.
Contrôle du positionnement d’un traitement du cancer du sein
Grâce au déploiement des mesures de
qualité et de sécurité sur l’ensemble des
centres de radiothérapie du territoire
national, la profession souhaite ainsi
pouvoir garantir une exigence de
qualité et de sécurité à l’ensemble des
125 000 patients traités chaque année
en France par Radiothérapie.
Pour plus d’information :
http://www.e-cancer.fr/cancerinfo/
se-faire-soigner/traitements/
radiotherapie/securite-despratiques
Le comité de retour d’expérience : Comme dans l’aviation, tous les
dysfonctionnements dans la prise en charge du patient au sein de son parcours
dans le service sont colligés qu’ils aient ou non entraînés une conséquence pour
le traitement. Chaque mois, ceux ci sont analysés, traités et suivis par un comité
dans le but de poursuivre la sécurisation de chaque étape de la prise en charge du
patient.
Mise en place d’un système de management qualité : Depuis 2011, il a été
demandé à chaque centre de mettre en place un système de management
qualité avec désignation d’un responsable qualité, et poursuite de l’élaboration de
protocoles de prise en charge des patients.
Docteur Annabelle Renard, onco-radiothérapeute
Le Bureau 3C 28 :
Docteur E. Angellier, oncologue, présidente, NDBS
Docteur O. Raffy, pneumologue, vice-président, Ch de Chartres
Mr Le Brière, secrétaire, directeur-adjoint, Ch de Dreux
Docteur A. Renard, secrétaire-adjointe, onco-radiothérapeute, COREL
E. Fouju, coordinatrice qualité, 02 37 30 38 29
F. Allard - C. Heurgue, secrétaires, 02 37 30 33 21
AM. De Oliveira, secrétaire, 02 37 51 76 74
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